Bernadette Pécassou

Bernadette Pécassou

Sous le toit du monde

Portrait 3'48

Bonjour Bernadette Pecassou. Votre actualité chez Flammarion : « Sous le toit du monde ». Nous avions déjà eu l'occasion de nous rencontrer pour de précédents titres. Si l'on devait vous présenter, vous mettre une étiquette, seriez-vous plutôt romancière ou journaliste ?
Aujourd'hui je suis romancière. Mais on passe difficilement comme cela d'une qualification à une autre. Parce que moi j'ai été journaliste pendant 25 ans, presse écrite, radio, télévision,. Je suis romancière depuis 10 ans et c'est un glissement.
Quand on me dit « qu'est-ce que vous faites », je dis « j'écris des livres » Longtemps, j'ai dit « je suis journaliste », parce que c'est un métier qui est difficile à gagner, donc on le lâche difficilement.
Et puis je l'aimais, et je l'ai fait longtemps. Mais aujourd'hui, je suis romancière. Avec ce que ça comporte d'actuel dans le terme de romancière.
Mais est-ce que l'écriture romanesque est une suite logique au travail de journaliste ?
Ça, c'est le destin qui en a décidé. Il y a plusieurs suites logiques au métier de journaliste. Il se trouve qu'aujourd'hui, cela a un sens parce qu'il y a des terrains que l'on ne peut pas explorer en tant que journaliste et que l'on peut explorer en tant que romancière.
Quelles sont vos influences littéraires ? Qu'aimez-vous lire, quels sont les auteurs qui vous ont peut-être façonnée ?
« Qu'aimez-vous lire? » Là, ma réponse sera plus directe. J'aime Mauriac. Vous savez que c'est un auteur de chez Morin qui écrit remarquablement; et je reconnais les miens dans l'écriture de Mauriac. Ils sont toujours là. Et puis il y a un auteur que j'aime infiniment, c'est Orhan Pamuk.
Parce que j'ai découvert son livre, « Istanbul ». Depuis, je rêve d'aller à Istanbul. Pourquoi je ne suis pas allée, je ne sais pas, ce n'est pas si loin. Peut-être que l'on aime laisser les rêves un peu de côté comme ça.
Mais Orhan Pamuk, avec « Istanbul » m'a fait découvrir quelque chose qui a à voir avec le Népal d'ailleurs.
Lorsque vous prenez la plume pour vous lancer dans un roman, dans quel état d'esprit êtes-vous ?
Quand je commence, je travaille en fait comme une journaliste quasiment, ou une historienne que je n'ai jamais été. Je vais chercher l'information. C'est l'étude; je redeviens étudiante en fait.
Et ça, c'est un grand plaisir. Parce que le savoir, c'est merveilleux, ça vous redresse la colonne vertébrale.
J'ai l'impression lorsque l'on voit quelques-uns de vos précédents titres comme celui-ci, le nouveau, « Sous le toit du monde », vous vous intéressez à la défense de la condition féminine.
Oui, mais je l'ai pas cherché. Vous voyez comme c'est curieux. C'est quelque chose que je n'ai pas voulu, ni décidé, mais quand je me suis attaquée à « La belle chocolatière » à Lourdes, je n'avais pas décidé de faire un destin de femme.
« La dernière bagnarde », je n'ai pas décidé de faire un destin de femme. Il se trouve que sur le bagne, ils n'ont parlé, y compris Pierre Miquel, que des hommes. Il y a un champ ouvert je crois aujourd'hui pour les femmes.
Il faut vouloir y aller, il faut étudier, chercher. Il y a encore beaucoup de choses dont on n'a jamais parlé concernant les destins féminins.
Mais si je continue, dans vos récits, vos romans, il y a toujours un message. Vous avez envie de faire passer quelque chose, ce n'est pas uniquement de la lecture plaisir. Vous pointez toujours du doigt, soit un sujet d'actualité, soit un fait historique qui vous révolte.
Après coup il me révolte, parce que sur le moment, avant de me plonger dans le travail, je ne sais pas vraiment. Là, pour le dernier, effectivement, c'est une actualité qui m'a révoltée et même dans « La dernière bagnarde », effectivement, il y a un engagement.
Mais cela n'a pas été une décision au départ. Je ne crois pas que je suis quelqu'un d'engagé au départ. On le devient parce que, quand on découvre le paysage humain, et bien forcément, on ne peut pas rester indifférent.
Donc je n'ai jamais pu rester indifférente pour ces destins féminins que j'ai découverts.
Merci Bernadette Pecassou. Votre actualité, « Sous le toit du monde », votre nouveau roman, et c'est aux éditions Flammarion.

Bonjour Bernadette Pecassou. Votre actualité chez Flammaraion : « Sous le toit du monde ». Nous avions déjà eu l'occasion de nous rencontrer pour de précédents titres. Si l'on devait vous présenter, vous mettre une étiquette, seriez-vous plutôt romancière ou journaliste ?
Aujourd'hui je suis romancière. Mais on passe difficilement comme cela d'une qualification à une autre. Parce que moi j'ai été journaliste pendant 25 ans, presse écrite, radio, télévision,. Je suis romancière depuis 10 ans et c'est un glissement.
Quand on me dit « qu'est-ce que vous faites », je dis « j'écris des livres » Longtemps, j'ai dit « je suis journaliste », parce que c'est un métier qui est difficile à gagner, donc on le lâche difficilement.
Et puis je l'aimais, et je l'ai fait longtemps. Mais aujourd'hui, je suis romancière. Avec ce que ça comporte d'actuel dans le terme de romancière.
Mais est-ce que l'écriture romanesque est une suite logique au travail de journaliste ?
Ca, c'est le destin qui en a décidé. Il y a plusieurs suites logiques au métier de journaliste. Il se trouve qu'aujourd'hui, cela a un sens parce qu'il y a des terrains que l'on ne peut pas explorer en tant que journaliste et que l'on peut explorer en tant que romancière.
Quelles sont vos influences littéraires ? Qu'aimez vous lire, quels sont les auteurs qui vous ont peut-être façonnée ?
« Qu'aimez vous lire? » Là, ma réponse sera plus directe. J'aime Mauriac. Vous savez que c'est un auteur de chez Morin qui écrit remarquablement; et je reconnais les miens dans l'écriture de Mauriac. Ils sont toujours là. Et puis il y a un auteur que j'aime infiniment, c'est Orhan Pamuk.
Parce que j'ai découvert son livre, « Istanbul ». Depuis, je rêve d'aller à Istanbul. Pourquoi je suis pas allée, je ne sais pas, ce n'est pas si loin. Peut-être que l'on aime laisser les rêves un peu de côté comme ça.
Mais Orhan Pamuk, avec « Istanbul » m'a fait découvrir quelque chose qui a à voir avec le Népal d'ailleurs.
Lorsque vous prenez la plume pour vous lancer dans un roman, dans quel état d'esprit êtes-vous ?
Quand je commence, je travaille en fait comme une journaliste quasiment, ou une historienne que je n'ai jamais été. Je vais chercher l'information. C'est l'étude; je redeviens étudiante en fait.
Et ça, c'est un grand plaisir. Parce que le savoir , c'est merveilleux, ça vous redresse la colonne vertébrale.
J'ai l'impression lorsque l'on voit quelques-un de vos précédents titres comme celui-ci, le nouveau, « Sous le toit du monde », vous vous intéressez à la défense de la condition féminine.
Oui, mais je l'ai pas cherché. Vous voyez comme c'est curieux. C'est quelque chose que je n'ai pas voulu, ni décidé, mais quand je me suis attaquée à « La belle chocolatière » à Lourdes, je n'avais pas décidé de faire un destin de femme.
« La dernière bagnarde », je n'ai pas décidé de faire un destin de femme. Il se trouve que sur le bagne, ils n'ont parlé, y compris Pierre Miquel, que des hommes. Il y a un champ ouvert je crois aujourd'hui pour les femmes.
Il faut vouloir y aller, il faut étudier, chercher. Il y a encore beaucoup de choses dont on n'a jamais parlé concernant les destins féminins.
Mais si je continue, dans vos récits, vos romans, il y a toujours un message. Vous avez envie de faire passer quelque chose, ce n'est pas uniquement de la lecture plaisir. Vous pointez toujours du doigt, soit un sujet d'actualité, soit un fait historique qui vous révolte.
Après coup il me révolte, parce que sur le moment, avant de me plonger dans le travail, je ne sais pas vraiment. Là, pour le dernier, effectivement, c'est une actualité qui m'a révoltée et même dans « La dernière bagnarde », effectivement, il y a un engagement.
Mais cela n'a pas été une décision au départ. Je ne crois pas que je suis quelqu'un d'engagé au départ. On le devient parce que, quand on découvre le paysage humain, et bien forcément, on ne peut pas rester indifférent.
Donc je n'ai jamais pu rester indifférente pour ces destins féminins que j'ai découverts.
Merci Bernadette Pecassou. Votre actualité, « Sous le toit du monde », votre nouveau roman, et c'est aux éditions Flammarion.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Nous avions déjà reçu Bernadette Pecassou pour deux précédents romans, La passagère du France et la dernière bagnarde. Au-delà de leurs différences, ces deux romans étaient de superbes portraits de femmes. Elle récidive avec ce nouveau titre Sous le toit du monde.Journaliste et romancière, Bernadette Pecassou s'intéresse depuis toujours à l'actualité.En 2001, elle est marquée par le massacre de la famille royale du Népal, petit pays dont on ne sait pratiquement rien si ce n'est qu'il est un rêve pour nombre d'alpinistes,... de Bernadette Pécassou-Camebrac - Présentation - Suite
    Bonjour Bernadette Pecassou. Votre actualité chez Flammaraion : « Sous le toit du monde ». Nous avions déjà eu l'occasion de nous rencontrer pour de précédents titres. Si l'on devait vous présenter, vous mettre une étiquette, seriez-vous plutôt romancière ou journaliste ? Aujourd'hui je suis romancière. Mais on passe difficilement comme cela d'une qualification à une autre. Parce que moi j'ai été journaliste pendant 25 ans, presse écrite, radio, télévision,. Je suis romancière depuis 10 ans et c'est un glissement.Quand... de Bernadette Pécassou-Camebrac - Portrait - Suite
    Dans ce nouveau titre, Bernadette Pecassou, « Sous le toit du monde », vous nous emmenez au Népal. C'est un pays que l'on ne connait pas bien. On se souvient qu'en 2001, la famille royale avait été massacréeEt puis il y a un autre « fait divers » qui vous a incité à vous attaquer à ce pays, c'est le meurtre d'une jeune journaliste que vous appelez ici « Ashmi ». Comment avez-vous découvert le Népal et pourquoi êtes-vous intéressée par ce fait divers sanglant ? Bien que romancière, vous savez, on a toujours des tics de... de Bernadette Pécassou-Camebrac - Le livre - Suite