Xavier Durringer

Xavier Durringer

Sfumato

Portrait 5'07

Philippe Chauveau :

Bonjour Xavier Durringer, vous êtes dans l'actualité littéraire avec ce premier roman, « Sfumato », aux éditions Le Passage. Vous êtes un homme de théâtre, de cinéma, de télévision, et justement d'où vous vient cette envie du cinéma et de la scène ?

Xavier Durringer :

Parce que j'ai envie de raconter des histoires, d'être avec des personnages, de travailler sur le cercle des personnes qui m'entourent. J'ai commencé en tant qu'acteur et dès 18 ans il y a cette relation entre le jeu et l'écriture.

Philippe Chauveau :

Lorsque vous dirigez Jane Birkin, lorsque vous dirigez Denis Podalydès dans « La conquête » ou Karine Viard dans « La nage indienne », lorsque vous dirigez Line Renaud dans un téléfilm, est-ce le même Xavier Durringer, travaillez-vous de la même façon ?

Xavier Durringer :

Non, parce qu'en fait, il y a une façon d'adapter sa direction d'acteur. On ne dirige pas tous les acteurs de la même manière même sur un plateau. Il y a des acteurs qui ont besoin de beaucoup d'attention, beaucoup d'amour, il y en a d'autres qui ont besoin de coup de pied aux fesses. Il ne faut surtout pas se tromper entre les deux. Et puis, il y a des gens qui sont instinctifs ou d'autres qui travaillent plus en amont. Il y en a qui sont bons dans les deux premières prises, d'autres qui ont besoin d'un peu plus de temps. On doit adapter son discours selon les acteurs, par exemple avec Denis Podalydès, on a presque pas besoin de lui parler, donc il faut avec chacun trouver la bonne distance.

Philippe Chauveau :

Comment vivez-vous tout cela ? Lorsque l'on a monté les marches du Festival de Cannes et qu'aujourd'hui on se retrouve dans les vitrines des librairies, c'est l'appréhension d'un enfant que vous avez, face à l'accueil réservé à ce livre ?

Xavier Durringer :

Je me rappelle que, quand j'ai monté les marches au Festival de Cannes, j'étais comme un gosse, j'étais heureux, il n'y avait même plus de stress. Là, pour le livre, je ne savais pas du tout comment sortait un roman et j'ai eu la chance de tomber sur les Éditons Le Passage qui ont fait un travail extraordinaire. Puisque c'était un accompagnement aussi bien sur le travail de relecture du livre que sur sa sortie. Et je suis à la fois pris par une angoisse, parce que je suis un peu nu face à moi-même, ce roman c'est un peu mon bébé et aujourd'hui il ne m'appartient plus. Et c'est à la fois une libération pour moi de l'avoir sorti. Donc une petite angoisse et un grand bonheur.

Philippe Chauveau :

L'accueil est très favorable de la part des libraires, c'est un titre dont on va sans doute entendre beaucoup parler. Sans rien dévoiler, on peut dire que c'est un roman qui vous touche de près, c'est votre histoire que vous racontez sous une écriture romanesque. Ce qui veut dire que le prochain roman sera dans la même veine ?

Xavier Durringer :

Alors, c'est toujours marrant parce que je vous disais que c'était comme un bébé. Le bébé vient de naître, je suis dans les couches culottes et on me dit « alors le prochain, c'est pour quand ?». Je vais attendre un petit peu, même si je travaille. Le travail, ce n'est pas seulement quand on est devant notre ordinateur, c'est aussi le rapport à la maturation, et l'écriture se fait souvent en dehors même du fait d'écrire.

Philippe Chauveau :

Que ce soit en tant que metteur en scène, en tant que réalisateur ou en tant qu'écrivain, vous avez besoin de vous prouver à vous-même que vous êtes capable de... ?

Xavier Durringer :

Non, je n'ai pas besoin de prouver quoi que ce soit, j'ai eu une histoire incroyable avec le théâtre, aujourd'hui il est traduit dans le monde entier, au cinéma j'ai travaillé avec beaucoup de grands noms, j'ai fait le tour du monde avec mes films. Aujourd'hui ce n'est pas me prouver à moi-même ou à mes proches, c'est juste d'être en accord avec moi-même et raconter mes histoires.

Philippe Chauveau :

Xavier Durringer, votre actualité c'est ce premier roman aux éditions Le Passage, « Sfumato ».

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  • On connait Xavier Durringer en tant que cinéaste et metteur en scène. En 2011, par exemple, son film « La conquête » était présenté à Cannes. Réalisateur pour la télévision, on lui doit aussi un téléfilm avec Line Renaud « Rappelle-toi » ou encore, il y a quelques années la pièce « Oh pardon, tu dormais » dans laquelle il dirigeait Jane Birkin sur la scène de la Gaieté Montparnasse. Aujourd'hui, donc, pour Xavier Durringer, un premier roman mais est-ce véritablement un roman ? Car dans « Sfumato », le...Sfumato de Xavier Durringer - Présentation - Suite
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    Philippe Chauveau : Xavier Durringer, ce premier roman « Sfumato », c'est un roman certes, mais vous y êtes très présent puisque le héros s'appelle Raphaël mais il aurait pu s'appeler Xavier. C'est une partie essentielle de votre existence que vous nous livrez. Lorsque l'on m'a présenté le roman, on m'a dit « tu vas voir c'est un peu rock n'roll ». Effectivement c'est rock n'roll parce qu'il y a une écriture, il y a un Paris underground bien représenté. Mais il y a deux histoires en une en quelque sorte, puisque...Sfumato de Xavier Durringer - Livre - Suite
    J'ai adoré ce roman qui est très réussi. On connaît Xavier Durringer, et son passage à la littérature est vraiment réussi. C'est une aventure parisienne certes, mais qui sort quand même de Paris avec une première partie quand le personnage découvre le théâtre et puis une partie plus spirituelle. Et c'est cet équilibre entre les deux que j'ai beaucoup aimé. Il faut aussi parler des personnages secondaires qui sont extrêmement forts. Il y a vraiment une patte Xavier Durringer qu'on connaît en tant que metteur en scène ou...Sfumato de Xavier Durringer - L'avis du libraire - Suite