Tatiana de Rosnay

Tatiana de Rosnay

Rose

Portrait 5'11
Philippe Chauveau :
Bonjour Tatiana de Rosnay. Moka, Le voisin, Elle s'appelait Sarah, et puis aujourd'hui votre actualité, Rose aux éditions Héloïse d'Ormesson. Lorsque vous vous penchez un petit peu sur votre parcours, c'est de la satisfaction, de l'interrogation sur ce que vous allez écrire demain ? Comment vivez-vous tout ce qui vous est arrivé depuis toutes ces années ?

Tatiana de Rosnay :
D'abord, c'est vrai qu'Elle s'appelait Sarah a complètement bouleversé ma vie d'auteur puisque ça a été mon premier gros succès mais je dirais que cela ne change pas ma façon d'écrire. Je me remets toujours autant en question et chaque livre est un challenge, chaque livre est une nouvelle aventure à laquelle je me prête avec beaucoup de plaisir et de travail.

Philippe Chauveau :
Vous évoquiez Elle s'appelait Sarah. Un mot, à la fois sur le roman et sur le film, énorme succès il y a quelques mois avec Kristin Scott-Thomas dans le rôle principal. Pour un auteur, voir une adaptation au cinéma et voir le public suivre avec satisfaction ce film, on le vit comment ?

Tatiana de Rosnay :
Ca a été une aventure inouïe !

Philippe Chauveau :
On ne se sent pas un peu dépossédé de son enfant ?

Tatiana de Rosnay :
Oui, c'est vrai. On a une petite inquiétude mais en même temps, j'avais lu le scénario, j'avais rencontré Gilles Paquet-Brenner. C'est Serge Joncour qui a fait le scénario et que je connais bien. Donc, je n'ai pas eu peur. Ensuite, j'ai fait partie du tournage puisque j'ai tourné dans le film et j'ai appris à bien connaître Mélusine Mayance qui joue Sarah. Toute cette aventure a été vraiment pour moi un souvenir inoubliable qui me marquera à jamais et même en entendant la musique du film, de Max Richter, je verse quelques petites larmes...

Philippe Chauveau :
Vous êtes un auteur qui n'est pas très médiatisé et j'ai l'impression que votre succès s'est fait beaucoup par le « bouche à oreille », petit à petit. Du coup, vous êtes l'un des auteurs les plus lus en France et extrêmement lu aux Etats-Unis. Comment l'avez-vous vécu cette médiatisation ? Est-ce que vous regrettez par exemple de ne pas être présente sur les plateaux de télévision, dans les émissions littéraires ?

Tatiana de Rosnay :
Non, je trouve que ce chemin lent, de « bouche à oreille », de rencontres avec mes lecteurs sur les salons a été plus paisible. Je sais que là, maintenant, les plateaux de télé vont m'attendre ; je sais que je vais devoir y aller. Cela m'effraie un petit peu parce que je pense que ce n'est pas facile pour un auteur d'aller parler de ses livres devant des millions de téléspectateurs mais ça fait partie de jeu aussi. Moi, je suis assez contente que les choses aient démarré comme ça, petit à petit, jusqu'à maintenant.

Philippe Chauveau :
Avez-vous l'impression qu'en France et notamment dans le milieu littéraire et peut-être plus le milieu littéraire parisien, les auteurs qui se vendent bien font un peu peur ?

Tatiana de Rosnay :
Non, je ne dirais pas qu'ils font peur. Je dirais qu'on peut, peut-être, plus facilement les critiquer et dire : « Ah, ce livre se vend bien, c'est un best-seller, donc c'est un mauvais livre, donc c'est mal écrit !». Je ne suis pas d'accord avec ça. Très souvent, on a tendance à juger un auteur par ses ventes; je trouve ça injuste et pour connaître un auteur, il faut le lire. Ouvrez ce livre et lisez-le !

Philippe Chauveau :
Vous-même, aujourd'hui, dans les auteurs contemporains, français ou étrangers, quels sont vos coups de cœur ?

Tatiana de Rosnay :
Moi, j'aime beaucoup le travail de Karine Tuil, je la suis depuis ses débuts, Véronique Olmi aussi. J'aime beaucoup le travail de Serge Joncour qui est en plus un ami. Mais je vous avoue aussi, Philippe, que je lis aussi beaucoup d'auteurs étrangers, notamment les anglais, puisque je suis moitié anglaise, et donc j'aime beaucoup le travail de Ian Mac Ewan et aussi l'américaine Tracy Chevalier, que j'ai eu la chance de rencontrer récemment.

Philippe Chauveau :
Cette double culture vous a aidé dans votre parcours d'écrivain ?

Tatiana de Rosnay :
Oui, absolument ! Je pense qu'elle me permet d'abord de passer d'une langue à l'autre sans vraiment même le réaliser moi-même puisque de toute façon, j'écris en anglais, c'est vrai. Je pense que cela me met à part, cela me met dans une case. D'ailleurs, je sais que pour les libraires français, je suis un peu un casse-tête : ils ne savent jamais sur quelle table ou quelle étagère me mettre puisqu'il y a écrit sur mes livres, « traduit de l'anglais ». Du coup, je me retrouve à côté de Douglas Kennedy ou Paul Auster, ce qui n'est pas pour me déplaire...

Philippe Chauveau :
Lorsque vous pensez à votre travail, au contact avec vos lecteurs, quel est le mot qui vous vient spontanément à l'esprit, pour résumer ce que vous faites et ce que vous vivez ?

Tatiana de Rosnay :
Echange ! J'ai l'impression qu'un livre, c'est comme une bouteille qu'on lance à la mer et on ne sait jamais qui va ramasser cette bouteille, qui va lire ce qu'il y a à l'intérieur et comment on va vous renvoyer ce que l'on a reçu. Donc, c'est cet échange, ce partage qui me plaît avec mes lecteurs, et que j'ai envie de continuer le plus longtemps possible.

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Tatiana de Rosnay de nous avoir offert ce partage, cette rencontre. Rose, c'est votre nouveau roman. C'est aux éditions Héloïse d'Ormesson.
Philippe Chauveau :
Bonjour Tatiana de Rosnay. Moka, Le voisin, Elle s'appelait Sarah, et puis aujourd'hui votre actualité, Rose aux éditions Héloïse d'Ormesson. Lorsque vous vous penchez un petit peu sur votre parcours, c'est de la satisfaction, de l'interrogation sur ce que vous allez écrire demain ? Comment vivez-vous tout ce qui vous est arrivé depuis toutes ces années ?

Tatiana de Rosnay :
D'abord, c'est vrai qu'Elle s'appelait Sarah a complètement bouleversé ma vie d'auteur puisque ça a été mon premier gros succès mais je dirais que cela ne change pas ma façon d'écrire. Je me remets toujours autant en question et chaque livre est un challenge, chaque livre est une nouvelle aventure à laquelle je me prête avec beaucoup de plaisir et de travail.

Philippe Chauveau :
Vous évoquiez Elle s'appelait Sarah. Un mot, à la fois sur le roman et sur le film, énorme succès il y a quelques mois avec Kristin Scott-Thomas dans le rôle principal. Pour un auteur, voir une adaptation au cinéma et voir le public suivre avec satisfaction ce film, on le vit comment ?

Tatiana de Rosnay :
Ca a été une aventure inouïe !

Philippe Chauveau :
On ne se sent pas un peu dépossédé de son enfant ?

Tatiana de Rosnay :
Oui, c'est vrai. On a une petite inquiétude mais en même temps, j'avais lu le scénario, j'avais rencontré Gilles Paquet-Brenner. C'est Serge Joncour qui a fait le scénario et que je connais bien. Donc, je n'ai pas eu peur. Ensuite, j'ai fait partie du tournage puisque j'ai tourné dans le film et j'ai appris à bien connaître Mélusine Mayance qui joue Sarah. Toute cette aventure a été vraiment pour moi un souvenir inoubliable qui me marquera à jamais et même en entendant la musique du film, de Max Richter, je verse quelques petites larmes...

Philippe Chauveau :
Vous êtes un auteur qui n'est pas très médiatisé et j'ai l'impression que votre succès s'est fait beaucoup par le « bouche à oreille », petit à petit. Du coup, vous êtes l'un des auteurs les plus lus en France et extrêmement lu aux Etats-Unis. Comment l'avez-vous vécu cette médiatisation ? Est-ce que vous regrettez par exemple de ne pas être présente sur les plateaux de télévision, dans les émissions littéraires ?

Tatiana de Rosnay :
Non, je trouve que ce chemin lent, de « bouche à oreille », de rencontres avec mes lecteurs sur les salons a été plus paisible. Je sais que là, maintenant, les plateaux de télé vont m'attendre ; je sais que je vais devoir y aller. Cela m'effraie un petit peu parce que je pense que ce n'est pas facile pour un auteur d'aller parler de ses livres devant des millions de téléspectateurs mais ça fait partie de jeu aussi. Moi, je suis assez contente que les choses aient démarré comme ça, petit à petit, jusqu'à maintenant.

Philippe Chauveau :
Avez-vous l'impression qu'en France et notamment dans le milieu littéraire et peut-être plus le milieu littéraire parisien, les auteurs qui se vendent bien font un peu peur ?

Tatiana de Rosnay :
Non, je ne dirais pas qu'ils font peur. Je dirais qu'on peut, peut-être, plus facilement les critiquer et dire : « Ah, ce livre se vend bien, c'est un best-seller, donc c'est un mauvais livre, donc c'est mal écrit !». Je ne suis pas d'accord avec ça. Très souvent, on a tendance à juger un auteur par ses ventes; je trouve ça injuste et pour connaître un auteur, il faut le lire. Ouvrez ce livre et lisez-le !

Philippe Chauveau :
Vous-même, aujourd'hui, dans les auteurs contemporains, français ou étrangers, quels sont vos coups de cœur ?

Tatiana de Rosnay :
Moi, j'aime beaucoup le travail de Karine Tuil, je la suis depuis ses débuts, Véronique Olmi aussi. J'aime beaucoup le travail de Serge Joncour qui est en plus un ami. Mais je vous avoue aussi, Philippe, que je lis aussi beaucoup d'auteurs étrangers, notamment les anglais, puisque je suis moitié anglaise, et donc j'aime beaucoup le travail de Ian Mac Ewan et aussi l'américaine Tracy Chevalier, que j'ai eu la chance de rencontrer récemment.

Philippe Chauveau :
Cette double culture vous a aidé dans votre parcours d'écrivain ?

Tatiana de Rosnay :
Oui, absolument ! Je pense qu'elle me permet d'abord de passer d'une langue à l'autre sans vraiment même le réaliser moi-même puisque de toute façon, j'écris en anglais, c'est vrai. Je pense que cela me met à part, cela me met dans une case. D'ailleurs, je sais que pour les libraires français, je suis un peu un casse-tête : ils ne savent jamais sur quelle table ou quelle étagère me mettre puisqu'il y a écrit sur mes livres, « traduit de l'anglais ». Du coup, je me retrouve à côté de Douglas Kennedy ou Paul Auster, ce qui n'est pas pour me déplaire...

Philippe Chauveau :
Lorsque vous pensez à votre travail, au contact avec vos lecteurs, quel est le mot qui vous vient spontanément à l'esprit, pour résumer ce que vous faites et ce que vous vivez ?

Tatiana de Rosnay :
Echange ! J'ai l'impression qu'un livre, c'est comme une bouteille qu'on lance à la mer et on ne sait jamais qui va ramasser cette bouteille, qui va lire ce qu'il y a à l'intérieur et comment on va vous renvoyer ce que l'on a reçu. Donc, c'est cet échange, ce partage qui me plaît avec mes lecteurs, et que j'ai envie de continuer le plus longtemps possible.

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Tatiana de Rosnay de nous avoir offert ce partage, cette rencontre. Rose, c'est votre nouveau roman. C'est aux éditions Héloïse d'Ormesson.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Elle est l'un des auteurs français contemporains les plus lus au monde. Avec Boomerang, Moka, ou encore Le voisin, Tatiana de Rosnay a conquis un public qui ne connait pas de frontières. Mêlant habilement intrigue, secrets de famille, psychologie des personnages et importances des lieux, Tatiana de Rosnay a su créer un univers qui lui est propre et qui séduit aussi les réalisateurs puisqu'après le succès sur grand écran de Elle s'appelait Sarah avec Kristin Scott Thomas, plusieurs de ses titres feront aussi l'objet d'adaptation...Poussière blonde de Tatiana Rosnay (de) - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Tatiana de Rosnay. Moka, Le voisin, Elle s'appelait Sarah, et puis aujourd'hui votre actualité, Rose aux éditions Héloïse d'Ormesson. Lorsque vous vous penchez un petit peu sur votre parcours, c'est de la satisfaction, de l'interrogation sur ce que vous allez écrire demain ? Comment vivez-vous tout ce qui vous est arrivé depuis toutes ces années ? Tatiana de Rosnay : D'abord, c'est vrai qu'Elle s'appelait Sarah a complètement bouleversé ma vie d'auteur puisque ça a été mon premier gros succès mais...Poussière blonde de Tatiana Rosnay (de) - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : Tatiana de Rosnay, nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie chez Héloïse d'Ormesson, votre éditrice, de Rose, votre nouveau roman. Une belle histoire mais une triste histoire aussi, qui nous emmène au cœur du Second empire lorsque le baron et le préfet Haussmann décide de modifier la ville de Paris avec l'aval de Napoléon III. Et puis, cette femme, Rose, qui va lutter seule contre tous. Comment est née cette histoire ? Tatiana de Rosnay : D'abord, j'aime ma ville. Je suis parisienne et je suis...Poussière blonde de Tatiana Rosnay (de) - Le livre - Suite
    Librairie Lamartine Stanislas Rigot 118, rue de la Pompe 75016 Paris Tél : 01-47-27-31-31 www.lamartine.fr « Le nouveau roman de Tatiana de Rosnay, très attendu après le succès du film Elle s'appelait Sarah, tiré du livre de Tatiana de Rosnay, un énorme succès qui a fait d'elle l'écrivain français la plus lu en Europe. Ca ne risque pas de s'arrêter avec Rose, son nouveau roman qui est très réussi et qui va vous raconter l'histoire d'une femme, Rose, qui habite sur le tracé du boulevard Saint Germain. Nous sommes sous...Poussière blonde de Tatiana Rosnay (de) - L'avis du libraire - Suite