Sébastien Ayreault

Sébastien Ayreault

Loin du monde

Portrait 4'22

Bonjour Sebastien Ayreault. Nous avons grand plaisir à vous accueillir. Vous publiez aux éditions Au diable Vauvert « Loin du monde ». Votre héros dans « Loin de monde » est un jeune gamin qui vie en Maine-et-Loire, du côté de Cholet et c'est aussi votre parcours.
Vous êtes né à Cholet précisément et puis très vite vous êtes parti à Paris et très vite vous êtes parti aux Etats-Unis. Est-ce qu'il y a un besoin de fuite dans votre vie et de toujours aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte ?
Fuite, oui. Quand je commence à m'ennuyer ou à tourner en rond. Donc je suis parti a 18 ans sur Paris. J'ai passé 14 ans sur Paris. Je me disais « je veux vivre dans cette ville, je veux faire de la musique dans cette ville, écrire dans cette ville »
et je suis parti un soir en claquant la porte. J'ai pris le train. J'ai vécu tout un tas de choses. J'ai commencé dans la rue puis j'ai trouvé un boulot et des petites chambres. J'ai commencé, j'ai eu un groupe de rock, j'ai rencontré plein de gens.
C'est là que j'ai découvert la littérature.
La création est née à Paris ? La musique, l'écriture ?
Oui. Avant j'écrivais surtout des poèmes, pas très bon, de rage plus qu'autre chose. La solitude m'a amené à découvrir des auteurs. Alors ça a été au hasard. J'ai découvert Henry Miller,
je crois grâce avec une chanson de Serge Gainsbourg qui parlait d' Henry Miller. Et je me suis dit « tiens je vais acheter un livre d'Henry Miller » et ça a commencé comme ça et après Henry Miller, Bukowski, Kerouac, John Fante.
Et la littérature vous a vraiment portée à ce moment dans votre parcours ?
Henri Miller et Bukowski m'ont changé la vie donc je passais mes jours à marcher dans les rues de Paris, à écrire dans ma tête comme faisait Miller, incapable de le mettre sur papier le soir. Après, j'ai commencé à passer des nuits à écrire, écrire, écrire…
Pourquoi spontanément lorsqu'on vous demande vos influences littéraires, ce sont des auteurs américains qui arrivent ?
Je sais pas. J'étais incapable de lire de la littérature française. Ca m'ennuyait et en fait, aujourd'hui je reviens à la littérature française peut-être parce que je suis aux Etats-Unis.
Voila c'est paradoxal, parce que lorsque vous êtes en France vous avez besoin des auteurs américains et vous partez aux Etats-Unis pour découvrir la littérature française.
Oui c'est exactement ça. J'avais peut-être besoin de partir loin de mon pays pour l'apprécier. Je peux dire, à la fin des années parisiennes, j'étais fatigué de tout, de l'ambiance, je voulais partir je me sentais attaqué.
Et dans la frénésie des Etats-Unis et précisément d'Atlanta où vous êtes installé, vous avez pu renaitre ?
La première impression que j'ai eu c'est de retourner dans le village de mon enfance. C'est assez bizarre.
En arrivant à Atlanta ?
En arrivant à Atlanta parce que c'était une petite rue. Atlanta c'est une grande ville et c'est une ambiance un peu provinciale, mais avec un côté rock, et du coup je me suis senti complètement revivre avec des espaces de liberté immenses
et cette petite rue où il y avait cette petite maison en bois, tout de suite ça a été immédiat. J'y suis resté. Je suis jamais revenu.
Et aujourd'hui c'est là-bas que vous vous sentez bien ?
C'est là-bas que j'ai commencé à écrire avec de la distance. Avant je crois que mes écrits étaient trop hargneux, rage, illisibles et là-bas j'ai réussi à trouver enfin le calme .
Votre vie se partage entre la musique et l'écriture. Etes-vous le même lorsque vous composez, lorsque que vous chantez, que lorsque vous écrivez ?
Non c'est deux personnages différents. C'est marrant, c'est une lutte depuis toujours je crois, parce que quand l'écrivain est là on va dire je peux pas faire de la musique et quand le musicien est là, ils se foutent l'un de l'autre.
Un écrivain, il a tendance à dire « un chanteur c'est un peu ridicule », mais la musique c'est immédiat, c'est un sentiment de nostalgie, de tristesse qu'on a tous et quand je ressens ça, j'ai des mélodies qui me viennent et je me mets tout de suite à la musique.
L'écriture, c'est plus du long terme, c'est deux personnages différents.
Merci beaucoup Sébastien Ayreault. Votre actualité s'appelle « Loin du monde », aux éditions Au diable vauvert.

Philippe Chauveau :
Bonjour Sebastien Ayreault. Nous avons grand plaisir à vous accueillir. Vous publiez aux éditions Au diable Vauvert « Loin du monde ». Votre héros dans « Loin de monde » est un jeune gamin qui vie en Maine-et-Loire, du côté de Cholet et c'est aussi votre parcours. Vous êtes né à Cholet précisément et puis très vite vous êtes parti à Paris et très vite vous êtes parti aux Etats-Unis. Est-ce qu'il y a un besoin de fuite dans votre vie et de toujours aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte ?

Sebastien Ayreault :
Fuite, oui. Quand je commence à m'ennuyer ou à tourner en rond. Donc je suis parti a 18 ans sur Paris. J'ai passé 14 ans sur Paris. Je me disais « je veux vivre dans cette ville, je veux faire de la musique dans cette ville, écrire dans cette ville » et je suis parti un soir en claquant la porte. J'ai pris le train. J'ai vécu tout un tas de choses. J'ai commencé dans la rue puis j'ai trouvé un boulot et des petites chambres. J'ai commencé, j'ai eu un groupe de rock, j'ai rencontré plein de gens. C'est là que j'ai découvert la littérature.

Philippe Chauveau :
La création est née à Paris ? La musique, l'écriture ?

Sebastien Ayreault :
Oui. Avant j'écrivais surtout des poèmes, pas très bon, de rage plus qu'autre chose. La solitude m'a amené à découvrir des auteurs. Alors ça a été au hasard. J'ai découvert Henry Miller, je crois grâce avec une chanson de Serge Gainsbourg qui parlait d' Henry Miller. Et je me suis dit « tiens je vais acheter un livre d'Henry Miller » et ça a commencé comme ça et après Henry Miller, Bukowski, Kerouac, John Fante.

Philippe Chauveau :
Et la littérature vous a vraiment portée à ce moment dans votre parcours ?

Sebastien Ayreault :
Henri Miller et Bukowski m'ont changé la vie donc je passais mes jours à marcher dans les rues de Paris, à écrire dans ma tête comme faisait Miller, incapable de le mettre sur papier. Le soir, après, j'ai commencé à passer des nuits à écrire, écrire, écrire…

Philippe Chauveau :
Pourquoi spontanément lorsqu'on vous demande vos influences littéraires, ce sont des auteurs américains qui arrivent ?

Sébastien Ayreault :
Je sait pas. J'étais incapable de lire de la littérature française. Ca m'ennuyait et en fait, aujourd'hui je reviens à la littérature française peut-être parce que je suis aux Etats-Unis.

Philippe Chauveau :
Voila c'est paradoxal, parce que lorsque vous êtes en France vous avez besoin des auteurs américains et vous partez aux Etats-Unis pour découvrir la littérature française.

Sébastien Ayreault :
Oui c'est exactement ça. J'avais peut-être besoin de partir loin de mon pays pour l'apprécier. Je peux dire, à la fin des années parisiennes, j'étais fatigué de tout, de l'ambiance, je voulais partir je me sentais attaqué.

Philippe Chauveau :
Et dans la frénésie des Etats-Unis et précisément d'Atlanta où vous êtes installé, vous avez pu renaitre ?

Sébastien Ayreault :
La première impression que j'ai eu c'est de retourner dans le village de mon enfance. C'est assez bizarre.

Philippe Chauveau :
En arrivant à Atlanta ?

Sebastien Ayreault :
En arrivant à Atlanta parce que c'était une petite rue. Atlanta c'est une grande ville et c'est une ambiance un peu provinciale, mais avec un côté rock, et du coup je me suis senti complètement revivre avec des espaces immenses et cette petite rue où il y avait cette petite maison en bois, tout de suite ça a été immédiat. J'y suis resté. Je suis jamais revenu.

Philippe Chauveau :
Et aujourd'hui c'est là-bas que vous vous sentez bien ?

Sebastien Ayreault :
C'est là-bas que j'ai commencé à écrire avec de la distance. Avant je crois que mes écrits étaient trop hargneux, rage, illisibles et là-bas j'ai réussi à trouver enfin le calme .

Philippe Chauveau :
Votre vie se partage entre la musique et l'écriture. Etes-vous le même lorsque vous composez, lorsque que vous chantez, que lorsque vous écrivez ?

Sebastien Ayreault :
Non c'est deux personnages différents. C'est marrant, c'est une lutte depuis toujours je crois, parce que quand l'écrivain est là on va dire je peux pas faire de la musique et quand le musicien est là, ils se foutent l'un de l'autre. Un écrivain, il a tendance à dire « un chanteur c'est un peu ridicule », mais la musique c'est immédiat, c'est un sentiment de nostalgie, de tristesse qu'on a tous et quand je ressens ça, j'ai des mélodies qui me viennent et je me mets tout de suite à la musique. L'écriture, c'est plus du long terme, c'est deux personnages différents.

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Sébastien Ayreault. Votre actualité s'appelle « Loin du monde », aux éditions Au diable vauvert.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Voila un roman étonnant qui ne vous laissera pas insensible, tant il est chargé à la fois d'émotion, de tendresse, de violence, mais aussi de mélancolie. Sébastien Ayreault est né dans une petite ville dans l'ouest de la France près de Cholet en Anjou comme le héros de son roman.Très tôt Sébastien Ayreault a cherché à fuir ses racines. Il quitte la province pour vivre une jeunesse bohème à Paris où il découvre la musique rock et la littérature essentiellement américaine.Puis au bout d'une dizaines d'années c'est Paris...Loin du monde de Sébastien Ayreault - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Sebastien Ayreault. Nous avons grand plaisir à vous accueillir. Vous publiez aux éditions Au diable Vauvert « Loin du monde ». Votre héros dans « Loin de monde » est un jeune gamin qui vie en Maine-et-Loire, du côté de Cholet et c'est aussi votre parcours. Vous êtes né à Cholet précisément et puis très vite vous êtes parti à Paris et très vite vous êtes parti aux Etats-Unis. Est-ce qu'il y a un besoin de fuite dans votre vie et de toujours aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte...Loin du monde de Sébastien Ayreault - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : Sebastien Ayreault nous vous recevons puisque vous publiez aux éditions Au diable vauvert « Loin du monde ». Vous êtes parti vous installer aux Etats-Unis à Atlanta précisément et curieusement vous nous entrainez dans des souvenirs d'enfance puisque le livre est très largement autobiographique. Même si c'est un roman, vous nous entrainez dans un tout petit village, une petite commune du Maine-et-Loire, près de Cholet. Ca s'appelle Maulévrier. C'est par là que vous avez grandi. C'est quand même paradoxal...Loin du monde de Sébastien Ayreault - Le livre - Suite