Sébastien Ayreault

Sébastien Ayreault

Loin du monde

Le livre 3'45

Sebastien Ayreault nous vous recevons puisque vous publiez aux éditions Au diable vauvert « Loin du monde ». Vous êtes parti vous installer aux Etats-Unis à Atlanta précisément et curieusement vous nous entrainez dans des souvenirs d'enfance
puisque le livre est très largement autobiographique, même si c'est un roman. Vous nous entrainez dans un tout petit village, une petite commune du Maine-et-Loire, près de Cholet. Ca s'appelle Maulévrier.
C'est par là que vous avez grandi. C'est quand même paradoxal que dans la frénésie d'Atlanta vous écriviez sur ce petit village français. Pourquoi avoir eu envie d'utiliser votre enfance, votre pré-adolescence, pour ce roman ?
J'ai un long projet dans la tête, c'est-à-dire d'essayer d'écrire le parcours d'un personnage. Essayer d'être vrai.
Essayer de montrer comment on suis une route, comment les événements comme des pierres vous font aller ici d'un point à un autre donc j'ai commencé par le début, l'enfance.
Votre héros s'appelle David mais vous êtes caché derrière et dans ce court roman puisqu'il y a à peu près 130 pages, il se passe énormément de choses. C'est toute la vie de ce gamin, ses relations avec ses parents, ses relations avec ses copains d'école,
ses relations avec ses grand-parents, même cette arrière-grand-mère un peu mystérieuse et c'est toute la vie dans une petite commune dans les années 70-80 que vous nous dépeignez avant une chute,
avant une fin qu'on ne dévoilera pas bien sûr. Il y a une sorte de douce nostalgie parce que vous nous replongez dans des souvenirs communs.
Je suis assez nostalgique. Aujourd'hui pas beaucoup d'écrivains parlent de la province et de replonger dans le vrai. C'est ce que j'ai longtemps reproché à la littérature française c'est de manquer de vie.
Ce que j'ai aimé dans la littérature américaine, c'est plein de vie, c'est du mouvement, c'est ce qu'on est dans la vie du mouvement.
On est tout le temps en mouvement. J'ai voulu retrouver ça. J'ai voulu écrire un livre en mouvement, que les pages soient pleines de vie, que ça soit juste la vie.
C'est un roman dans lequel il n'y a pas d'amertume, mais toute fois, est-ce qu'il 'y a quand même certains regrets dans votre vie d'enfant, de pré-adolescent ?
Est-ce qu'il y a des choses que vous auriez voulu voir se passer différemment dans les relations avec vos grand-parents, dans les relations avec les amis, dans la découverte de l'amour, de la sensualité ?
Aujourd'hui je ne changerai pas ma vie, et si on change quelque chose tout change donc non j'ai pas de regrets ,j'ai pas d'amertume.
Est-ce un livre aussi sur l'absence ?
Oui il y a beaucoup de ça dans ma vie il y a beaucoup de gens qui on disparu autour de moi. J'ai souvent été seul, je suis quelqu'un qui vit en solitude.
Ce livre peut aussi être un témoignage pour vos enfants, pour vos proches. Est-ce que vous avez l'impression de vous dévoiler avec ce livre ?
Oui un témoignage, c'est important aussi pour moi de raconter l'histoire d'un enfant finalement normal. Il n'est pas spécial. Je pense pas, je décris l'extérieur mais j'essaie aussi de décrire l'intérieur d'un enfant de tout ce qu'on cache
quand on est enfant, tout ce qu'on dit pas, tout ce qu'on vit. Je pense qu'il y a beaucoup de gosses de mon époque qui l'ont vécu.
Et avez-vous envie d'aller vous balader du côté de Maulévrier de temps en temps ?
Oui j'y suis repassé, je suis passé comme ça. C'est étrange. C'est une ville, c'est un petit village mort. La dernière fois où j'y étais, les volets étaient fermés. Il faisait chaud, il avait personne, mais oui je pense que j'y retournerai.
Merci beaucoup Sébastien Ayreault. Votre actualité s'appelle « Loin du monde », aux éditions Au diable vauvert. Et c'est un vrai coup de coeur.

Philippe Chauveau :
Sebastien Ayreault nous vous recevons puisque vous publiez aux éditions Au diable vauvert « Loin du monde ». Vous êtes parti vous installer aux Etats-Unis à Atlanta précisément et curieusement vous nous entrainez dans des souvenirs d'enfance puisque le livre est très largement autobiographique. Même si c'est un roman, vous nous entrainez dans un tout petit village, une petite commune du Maine-et-Loire, près de Cholet. Ca s'appelle Maulévrier. C'est par là que vous avez grandi. C'est quand même paradoxal que dans la frénésie d'Atlanta vous écriviez sur ce petit village français. Pourquoi avoir eu envie d'utiliser votre enfance, votre pré-adolescence, pour ce roman ?

Sebastien Ayreault :
J'ai un long projet dans la tête, c'est-à-dire d'essayer d'écrire le parcours d'un personnage. Essayer d'être vrai. Essayer de montrer comment on suis une route, comment les événements comme des pierres vous font aller ici d'un point à un autre donc j'ai commencé par le début, l'enfance.

Philippe Chauveau :
Votre héros s'appelle David mais vous êtes caché derrière et dans ce court roman puisqu'il y a à peu près 130 pages, il se passe énormément de choses. C'est toute la vie de ce gamin, ses relations avec ses parents, ses relations avec ses copains d'école, ses relations avec ses grand-parents, même cette arrière-grand-mère un peu mystérieuse et c'est toute la vie dans une petite commune dans les années 70-80 que vous nous dépeignez avant une chute, avant une fin qu'on ne dévoilera pas bien sûr. Il y a une sorte de douce nostalgie parce que vous nous replongez dans des souvenirs communs.

Sebastien Ayreault :
Je suis assez nostalgique. Aujourd'hui pas beaucoup d'écrivains parlent de la province et de replonger dans le vrai. C'est ce que j'ai longtemps reproché à la littérature française c'est de manquer de vie. Ce que j'ai aimé dans la littérature américaine, c'est plein de vie, c'est du mouvement, c'est ce qu'on est dans la vie du mouvement. On est tout le temps en mouvement. J'ai voulu retrouver ça. J'ai voulu écrire un livre en mouvement, que les pages soient pleines de vie, que ça soit juste la vie.

Philippe Chauveau :
C'est un roman dans lequel il n'y a pas d'amertume, mais toute fois, est-ce qu'il 'y a quand même certains regrets dans votre vie d'enfant, de pré-adolescent ?Est-ce qu'il y a des choses que vous auriez voulu voir se passer différemment dans les relations avec vos grand-parents, dans les relations avec les amis, dans la découverte de l'amour, de la sensualité ?

Sebastien Ayreault :
Aujourd'hui je ne changerai pas ma vie, et si on change quelque chose tout change donc non j'ai pas de regrets ,j'ai pas d'amertume.

Philippe Chauveau :
Est-ce un livre aussi sur l'absence ?

Sebastien Ayreault :
Oui il y a beaucoup de ça dans ma vie il y a beaucoup de gens qui on disparu autour de moi. J'ai souvent été seul, je suis quelqu'un qui vit en solitude.

Philippe Chauveau :
Ce livre peut aussi être un témoignage pour vos enfants, pour vos proches. Est-ce que vous avez l'impression de vous dévoiler avec ce livre ?

Sebastien Ayreault :
Oui un témoignage, c'est important aussi pour moi de raconter l'histoire d'un enfant finalement normal. Il n'est pas spécial. Je pense pas, je décris l'extérieur mais j'essaie aussi de décrire l'intérieur d'un enfant de tout ce qu'on cache quand on est enfant, tout ce qu'on dit pas, tout ce qu'on vit. Je pense qu'il y a beaucoup de gosses de mon époque qui l'ont vécu.

Philippe Chauveau :
Et avez-vous envie d'aller vous balader du côté de Maulévrier de temps en temps ?

Sebastien Ayreault :
Oui j'y suis repassé, je suis passé comme ça. C'est étrange. C'est une ville, c'est un petit village mort. La dernière fois où j'y étais, les volets étaient fermés. Il faisait chaud, il avait personne, mais oui je pense que j'y retournerai.

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Sébastien Ayreault. Votre actualité s'appelle « Loin du monde », aux éditions Au diable vauvert.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Voila un roman étonnant qui ne vous laissera pas insensible, tant il est chargé à la fois d'émotion, de tendresse, de violence, mais aussi de mélancolie. Sébastien Ayreault est né dans une petite ville dans l'ouest de la France près de Cholet en Anjou comme le héros de son roman.Très tôt Sébastien Ayreault a cherché à fuir ses racines. Il quitte la province pour vivre une jeunesse bohème à Paris où il découvre la musique rock et la littérature essentiellement américaine.Puis au bout d'une dizaines d'années c'est Paris...Loin du monde de Sébastien Ayreault - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Sebastien Ayreault. Nous avons grand plaisir à vous accueillir. Vous publiez aux éditions Au diable Vauvert « Loin du monde ». Votre héros dans « Loin de monde » est un jeune gamin qui vie en Maine-et-Loire, du côté de Cholet et c'est aussi votre parcours. Vous êtes né à Cholet précisément et puis très vite vous êtes parti à Paris et très vite vous êtes parti aux Etats-Unis. Est-ce qu'il y a un besoin de fuite dans votre vie et de toujours aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte...Loin du monde de Sébastien Ayreault - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : Sebastien Ayreault nous vous recevons puisque vous publiez aux éditions Au diable vauvert « Loin du monde ». Vous êtes parti vous installer aux Etats-Unis à Atlanta précisément et curieusement vous nous entrainez dans des souvenirs d'enfance puisque le livre est très largement autobiographique. Même si c'est un roman, vous nous entrainez dans un tout petit village, une petite commune du Maine-et-Loire, près de Cholet. Ca s'appelle Maulévrier. C'est par là que vous avez grandi. C'est quand même paradoxal...Loin du monde de Sébastien Ayreault - Le livre - Suite