Vivre en Auvergne, au pays des volcans, c’est le choix fait par Olivier Merle, géologue et enseignant à l’Université de Grenoble.Mais l’écriture est l’autre passion d’Olivier Merle. On ne s’en étonnera pas en rappelant qu’il est le fils de Robert Merle, prix Goncourt 1949 pour « Week-end à Zuydcot » mais à qui l’on doit aussi « Malevil » ou la série « Fortune de France ». C’est auprès de ce grand auteur qu’Olivier Merle grandit. On comprend dès lors son goût de l’écriture et de l’histoire. Après...
Libre d'aimer d'Olivier Merle - Présentation - Suite
Philippe Chauveau
Bonjour Olivier Merle.
Philippe Chauveau
Bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation. Votre actualité et votre nouveau titre « Libre d'aimer » aux Editions XO, avec cette belle couverture en noir et blanc sur laquelle nous allons nous allons revenir. Faisant un peu plus connaissance. Il y a aujourd'hui Olivier Merle qui écrit régulièrement des romans. Et puis il y a Olivier Merle géologue, et c'est vrai que la passerelle entre les deux univers n'est peut être pas évidente. C'est quoi le métier...
Libre d'aimer d'Olivier Merle - Portrait - Suite
Philippe Chauveau
Voilà un joli livre, joli en tant qu'objet, parce que vous avez fait le choix d'une belle couverture avec cette photo en noir et blanc, et puis joli aussi par le message que vous avez voulu faire passer dans cette histoire. « Libre d'aimer », Olivier Merle, nous sommes en juillet 1942. Nous faisons connaissance avec la jeune Esther qui vit à Paris, dont les parents vont être raflés puisque c'est le terme que l'on utilise. Elle va réussir à en réchapper. Elle se sent un peu désemparée. Et puis elle va...
Libre d'aimer d'Olivier Merle - Livre - Suite
Olivier Merle
Libre d'aimer
Présentation 02'12"Vivre en Auvergne, au pays des volcans, c’est le choix fait par Olivier Merle, géologue et enseignant à l’Université de Grenoble.Mais l’écriture est l’autre passion d’Olivier Merle. On ne s’en étonnera pas en rappelant qu’il est le fils de Robert Merle, prix Goncourt 1949 pour « Week-end à Zuydcot » mais à qui l’on doit aussi « Malevil » ou la série « Fortune de France ». C’est auprès de ce grand auteur qu’Olivier Merle grandit. On comprend dès lors son goût de l’écriture et de l’histoire. Après un premier roman jeunesse en 2003, Olivier Merle se fait une place en librairie à partir de 2009, récoltant plusieurs prix. « Electropolis », « Le fils de l’homme » ou « La méduse » font partie de ses précédents titres.Avec ce nouveau roman « Libre d’aimer », nous voici en France occupée. Nous sommes à Paris en 1942. La jeune Esther 20 ans, issue d’une modeste famille juive, se retrouve seule après l’arrestation de ses parents. Désemparée, elle croise le chemin de Thérèse, de dix ans son aîné, mariée à un riche commerçant trafiquant avec les allemands. L’histoire d’amitié entre les deux femmes se transforme rapidement en histoire d’amour. Abordant avec sensibilité et pudeur le thème de l’homosexualité féminine, Olivier Merle entraine le lecteur dans ce Paris des années 40, entre restrictions et marché noir. Entre suspicions et délations, nous suivons Esther et Thérèse dans les cabarets où se retrouvent les garçonnes, condamnées par la bien-pensance de la France de Vichy. Enfin, quittant la capitale occupée, nous voici en Bretagne, à Dinard, où pensant échapper aux préjugés et aux violences d’un mari jaloux, nos deux héroïnes devront affronter les bombes des armées alliées. Voilà un livre au grand souffle romanesque, avec une intrigue bien ficelée, une tension allant crescendo et des personnages bien campés. A la fois roman d’aventure et roman historique, ce nouveau livre d’Olivier Merle est surtout une grande et belle histoire d’amour et un précieux témoignage sur le combat des femmes pour leur liberté.« Libre d’aimer » d’Olivier Merle est publié aux éditions XO.
Olivier Merle
Libre d'aimer
Portrait 06'40"Philippe Chauveau
Bonjour Olivier Merle.
Philippe Chauveau
Bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation. Votre actualité et votre nouveau titre « Libre d'aimer » aux Editions XO, avec cette belle couverture en noir et blanc sur laquelle nous allons nous allons revenir. Faisant un peu plus connaissance. Il y a aujourd'hui Olivier Merle qui écrit régulièrement des romans. Et puis il y a Olivier Merle géologue, et c'est vrai que la passerelle entre les deux univers n'est peut être pas évidente. C'est quoi le métier de géologue et qu'est ce qui vous a amené à ce métier de géologue ? Pourquoi ?
Olivier Merle
J'ai toujours été passionné par disons la paléontologie. Au départ, je voulais travailler sur l'évolution de l'espèce humaine. Et comme j'étais à Rennes et en fait on ne faisait pas ce genre d'étude, j'aurais pu éventuellement quitter Rennes et aller ailleurs mais il y avait un groupe de recherche de géologie qui était très performant et ça m'a passionné. D'un seul coup ,je me suis dit : voilà je veux faire de la géologie. Je veux travailler dans les sciences de la terre, sur la formation des chaînes de montagnes, la tectonique des plaques etc. Et voilà et j'ai démarré comme ça une carrière scientifique.
Philippe Chauveau
Concrètement ça consiste en quoi. Vous êtes à quatre pattes à gratter la terre. Ca va un peu plus loin que ça j'imagine.
Olivier Merle
Ca c'est l'aspect terrain. Effectivement, que j'aime beaucoup aussi d'ailleurs, parce qu'on est dans la nature. Effectivement, on marche dans les montagnes. On regarde des roches, on prend des mesures, on ramasse des échantillons etc. Et puis, après il y a tout le travail en laboratoire, on ramène ces échantillons. On fait parfois aussi des expériences en laboratoire pour essayer de reproduire la formation des chaînes de montagnes, des choses comme ça. C'est un métier passionnant, absolument passionnant.
Philippe Chauveau
Je ne trahis aucun secret en rappelant que vous êtes le fils de Robert Merle, grand auteur s'il en est. Prix Goncourt pour « Week-end à Zuydcoote », « Malvil », les « Fortunes de France » entre autres. Justement votre goût, votre envie de l'écriture vient-elle de cette filiation ou une autre raison ? Est-ce que la géologie aussi vous a amené à l'écriture par des chemins détournés ?
Olivier Merle
La géologie amène la recherche amène à l'écriture un peu, parce qu'on écrit des articles scientifiques donc on est confronté à l'écriture. Ce n'est pas le même type d'écriture évidemment mais il n'empêche que ça reste quand même un apprentissage de l'écriture aussi. Pour moi en tout cas, je l'ai vécu comme ça. Après... Filiation, pas filiation. C'est difficile de répondre à cette question. Il est certain que quand j'étais jeune, je voyais mon père écrire et ça m'a toujours paru une activité naturelle, pas exceptionnelle. Et puis j'ai toujours voulu moi écrire, j'ai toujours eu envie d'écrire. Donc j'ai écrit assez jeune. Et puis après, il y a eu mon activité professionnelle qui a pris tellement de place qu'évidemment, j'ai mis ça entre parenthèses. Et puis maintenant, j'y suis revenu en réussissant à adapter mon emploi du temps pour pouvoir à la fois faire mon métier et à la fois écrire, ce qui n'était pas n'est pas facile.
Philippe Chauveau
On comprend lorsque l'on suit votre parcours d'auteur que l'histoire, la grande histoire avec H majuscule vous passionne mais vous choisissez toutefois, notamment avec « Libre d'aimer » la plume romanesque. Pourquoi ?
Olivier Merle
Parce que je trouve qu'avec la fiction on passe par les émotions, et les gens retiennent plus facilement l'histoire. Evidemment, on peut lire un livre d'histoire mais c'est souvent aride. Il faut être vraiment passionné par le sujet. Quand on écrit un roman qui se passe pendant une période historique, on amène beaucoup plus de lecteurs à s'intéresser à la grande histoire par le biais de la petite histoire. Et finalement la mémoire.... On en retient plus finalement en passant par l'émotion. C'est ce que je pense et c'est ce que je vérifie auprès des gens en général quand ils ont lu un roman historique pour peu que ce roman soit bien fait évidemment. Ils ont beaucoup plus retenu les éléments historiques que s'ils l'avaient lu dans un livre historique plus aride.
Philippe Chauveau
Quel lecteur êtes vous justement. ? Y avait il des livres de votre père sur votre table de nuit ? Et puis y a-t-il peut être des livres, des titres ou des auteurs qui vous ont fait grandir et qui sciemment ou inconsciemment vous ont peut-être aussi donné envie de l'écriture ?
Olivier Merle
J'ai lu tous les livres de mon père. C'est un peu normal. J'ai été très admiratif. Je le suis toujours d'ailleurs de la manière dont il écrit. Alors il m'a certainement influencé, c'est certain ça se voit. Je pense dans certains de mes romans et dans d'autres, je pense que ça ne se voit pas, parce que j'ai eu d'autres influences aussi, et en particulier, je suis je pense très influencé par Simenon. Jj'ai lu tout Simenon et j'aime beaucoup cette façon très efficace, très simple d'écrire qui tient le lecteur en haleine avec des histoires qui vous prennent dès la première page. Moi ce que j'aime lire comme roman personnellement ce sont des romans où je suis accroché. C'est-à-dire où je suis. Je suis pris dans l'histoire, je rentre dans l'histoire. Et puis bon, je veux savoir ce qui va se passer. Je suis dedans, et quand je lis, il n'y a plus rien qui existe à côté. Il n'y a que ça. C'est le type de roman que j'aime : des romans réalistes.
Philippe Chauveau
Peut-on imaginer un roman qui associe géologie et histoire ? Ca fait partie de vos envies ?
Olivier Merle
On le peut, on peut le faire mais ça ne fait pas partie de mes envies. Parce que je n'ai pas envie de mélanger en fait mon travail professionnel et puis mon activité d'écrivain.
Philippe Chauveau
Est-ce qu'aujourd'hui l'écriture romanesque est pour vous une sorte de sas de respiration par rapport à votre activité de géologue ? Et est-ce qu'indirectement, le fait d'être géologue est aussi un sas de respiration lorsque vous êtes en écriture ?
Olivier Merle
C'est plutôt les deux en même temps. C'est-à-dire que j'ai besoin de m'échapper. J'ai besoin d'être ailleurs. Donc si je suis tout le temps dans mon milieu professionnel, j'ai l'impression d'étouffer. Si je fais que de l'écriture aussi, c'est à dire que j'ai besoin effectivement de respirer. Je pense que c'est une bonne chose. Respirer aussi par rapport à la vie. J'ai une nature assez solitaire donc j'ai besoin d'être souvent assez seul. Et l'écriture, c'est un travail de solitaire de toute façon.
Philippe Chauveau
Vous êtes tout seul dans votre bulle. Est-ce à dire que vous écrivez avant tout pour vous même où le lecteur est il déjà présent lorsque vous êtes à l'écriture de votre roman ?
Olivier Merle
Bonne question. Parce que justement avec d'autres romanciers, on a parfois des discussions là dessus. Moi j'écris d'abord pour moi. C'est le plaisir d'écrire, le plaisir d'inventer une histoire. En même temps, je ne fais pas partie de ces personnes qui écrivent et qui ne souhaitent pas être lues. C'est-à-dire que je veux. J'écris je prends du plaisir à écrire, à inventer des histoires, mais je me dis : j'espère que ça donnera aussi du plaisir à d'autres. Et donc le lecteur est toujours derrière.
Philippe Chauveau
Je vous confirme : vous donnez du plaisir par vos romans Olivier Merle. « Libre d'aimer », c'est votre actualité. Vous êtes publié aux éditions XO.
Olivier Merle
Libre d'aimer
Livre 06'37"Philippe Chauveau
Voilà un joli livre, joli en tant qu'objet, parce que vous avez fait le choix d'une belle couverture avec cette photo en noir et blanc, et puis joli aussi par le message que vous avez voulu faire passer dans cette histoire. « Libre d'aimer », Olivier Merle, nous sommes en juillet 1942. Nous faisons connaissance avec la jeune Esther qui vit à Paris, dont les parents vont être raflés puisque c'est le terme que l'on utilise. Elle va réussir à en réchapper. Elle se sent un peu désemparée. Et puis elle va faire connaissance avec une jeune femme aussi ,puisqu'elle a dix ans de plus, elle a une trentaine d'années ce qui n'est pas beaucoup. Elle s'appelle Thérèse, et l'amitié va très vite se transformer en amour. Vous allez donc nous parler d'amours féminines, d'amours clandestines pendant l'Occupation. C'est le point de départ de votre roman. Pourquoi avez-vous eu envie de traiter ce sujet sous la plume romanesque ?
Olivier Merle
Alors... de le traiter sous la plume romanesque, je pense que, tout à l'heure, je le disais, c'est parce qu'on retient mieux les choses quand c'est une fiction. Maintenant, pourquoi j'ai voulu traiter ce sujet, ça je ne saurais pas le dire moi-même. C'est venu de façon inattendue, juste après mon précédent roman qui était un roman historique. Je voulais changer, je voulais faire autre chose et je ne savais pas quoi en fait. J'étais un petit peu bloqué. Ce qui ne me peinait pas parce que j'attends que ça vienne. Je ne suis pas quelqu'un qui veut absolument écrire si je n'ai pas d'idée. Et puis j'ai commencé à écrire un roman policier, je me suis dit : « tiens, ça c'est quelque chose que je n'ai jamais fait. » J'aime bien les défis donc j'aime bien. Et puis j'avais donc inventé une intrigue assez complexe, assez gore d'ailleurs. Et puis à un moment donné, j'avais introduit deux femmes qui s'aimaient. Et là je ne sais pas pourquoi, ça m'a arrêté. Je me suis dit : « non, ce que tu es en train de faire Olivier, ça n'est pas bien ». Parfois ça ne va pas bien, ce n'est pas intéressant. Enfin, il y a mieux à faire. C'est une sorte de déclic, qu'on ne comprend pas. Je me suis dit : « j'ai envie de raconter une histoire d'amour entre deux femmes ».
Philippe Chauveau
Ce qui est intéressant, au-delà de l'intrigue et de ces personnages auxquels on va s'attacher, c'est que vous nous rappelez aussi des faits historiques. On sait que dans les années vingt, il y a une sorte de libération des mœurs dans la France comme dans l'ensemble de l'Europe. Et puis à partir des années quarante, le régime de Vichy etc. va à nouveau faire une sorte de carcan. On s'enferme à nouveau, ce qui veut dire que l'homosexualité, et encore plus féminine, a très très peu été utilisée, et encore moins dans les romans et pourtant elle était bien présente. Vous dépeignez ce Paris nocturne, ce Paris de la nuit, vous emmenez vos deux héroïnes dans des cabarets. Comment avez vous trouvé les sources pour vous inspirer ?
Olivier Merle
En fait, je les trouve assez vite sur Internet pour peu qu'on veuille vraiment chercher, et puis autrement, j'ai trouvé des articles ici et là. Mais pour cette partie-là, sur le cabaret de Moune par exemple, il y a de très bons articles sur Internet. On a même des photos de Moune puisque c'est quelqu'un qui a existé et je l'ai décrite exactement comme on la voit dans les photos, à part que sur les photos, ce sont les années cinquante, donc elle est un peu plus âgée. Et toute l'histoire du cabaret est décrite de façon assez précise avec plein de photos. Donc je me suis inspiré de cela en essayant de rendre l'atmosphère vraiment telle que je la ressentais en lisant ce que j'écrivais dessus.
Philippe Chauveau
Vous nous parlez du Paris nocturne, mais il y a aussi le Paris de l'Occupation, la France de l'occupation. Pour remettre dans le contexte, Esther est donc cette jeune fille juive de vingt ans qui se retrouve abandonnée, désespérée du jour au lendemain, puisque ses parents ont disparu et qui fait connaissance tout à fait par hasard, elle l'aperçoit dans la vitrine d'un café, elle fait connaissance avec Thérèse. Thérèse qui assume plus ou moins son homosexualité alors qu'Esther, elle, n'a pas vraiment jusqu'à présent été tentée par l'amour, l'amour féminin. C'est une rencontre qui peut être n'aurait jamais dû avoir lieu.
Olivier Merle
Qui n'aurait jamais dû avoir lieu s'il y avait eu la guerre.
Philippe Chauveau
Elles sont dans deux univers très différents.
Olivier Merle
Absolument, elles viennent de deux milieux sociaux très différents. Elles n'ont aucune raison de se rencontrer. S'il n'y avait pas eu la guerre, elles ne se rencontraient pas.
Philippe Chauveau
Il y a après le passage très intéressant. Vous emmenez vos personnages hors de Paris, ce qui est une surprise aussi pour le lecteur, puisqu'au début, on est vraiment dans le Paris de l'Occupation. Et puis vous emmenez vos deux héroïnes en Bretagne, précisément à Dinard, une région que vous connaissez bien où vous avez vos attaches familiales. Et on découvre que la guerre était violente aussi en province. Et là Thérèse et Esther vont être à nouveau sous l'opprobre de la population et puis vont également assister à des temps forts de l'occupation. Pourquoi avoir eu envie de sortir de Paris pour les emmener en province ? C'était important pour vous de montrer Paris/Province sous l'Occupation ?
Olivier Merle
Il y a deux choses. Il y a le fait qu'il y a la fuite, parce qu'en fait, elles ne peuvent plus vivre à Paris en raison de l'oppression qu'elles subissent de la part en particulier du mari de Thérèse. Et puis les faire aller à Dinard c'était en fait : elle quitte Paris où finalement il n'y a pas la guerre, il y a l'occupation qui fut une période très dure, mais il n'y a pas la guerre. En fait, en allant à Dinard, elles vont rencontrer la guerre parce que là, ce sont les alliés qui vont les bombarder. C'est la Libération. Et c'est cette période de guerre qui est différente, qu'on oublie souvent un peu, parce que quand on parle de la guerre, on parle souvent de la défaite de 40 puis après l'occupation. On oublie aussi que, en particulier en Bretagne, au moment de la Libération, on a connu des périodes de bombardements intenses et que des villes entières ont été rasées comme le Havre, comme Brest ou d'autres. J'ai j'ai voulu montrer aussi que cette période avait été difficile pour les habitants.
Philippe Chauveau
Il y a une tension qui est palpable pendant tout tout le roman, mais qui varie en fonction des situations. Au début, c'est une tension très psychologique puisque Esther se retrouve seule, que Thérèse vit sous le joug de son mari, son mari qui fait des affaires avec les autorités allemandes. Et puis après, il y a la tension avec la guerre, avec les bombardements. Comment avez vous construit votre roman ? Est-ce que vos personnages parfois vous emmenaient dans des directions que vous ne pensiez pas prendre initialement ?
Olivier Merle
C'est toujours le cas quand on écrit un roman ,on a une idée de départ. Ensuite, au fur et à mesure qu'on écrit, on change son idée de départ parce que je pense qu'on est pris par la psychologie des personnages, par le contexte historique qui vous oblige à faire des choix. Donc il y a des choses... Je ne dirais pas qu'elles me sont imposées. Ce serait un peu absurde de dire que l'écriture impose quelque chose à l'auteur. Mais s'il veut être cohérent dans sa logique psychologique et du contexte historique, il est souvent obligé d'aller dans des directions qu'il ne soupçonnait pas au départ.
Philippe Chauveau
Roman d'amour, roman historique. En tout cas, une belle réussite. Olivier Merle, c'est votre actualité : « Libre d'aimer ». Vous êtes publié aux éditions XO. Merci.
Olivier Merle
Merci.