Pascale Gautier

Pascale Gautier

Les vieilles

Portrait 4'41
Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Bonjour, Pascale Gautier.

Pascale Gautier (Les vieilles) : Bonjour.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Merci de nous recevoir, vous publiez aux éditions Joëlle Losfeld votre nouveau roman, Les Vieilles.
Ce n’est pas le premier, il y a déjà eu plusieurs romans. Il y a eu notamment Trois grains de beauté qui avait été primé par la SGDL. Le monde du livre, c’est un univers que vous connaissez bien. Vous êtes auteur, écrivain et puis vous êtes également directrice littéraire aux éditions Buchet-Chastel. Comment s’est passée cette aventure ?

Pascale Gautier (Les vieilles) : Je viens d’une famille avec des parents profs, je crois que ça m’a beaucoup marquée. On a eu comme lien principal la langue, les mots, la grammaire. Mes parents étaient des gens théseux par ailleurs. Mais les discussions les plus passionnées que j’ai pu avoir avec eux, c’était sur les livres, sur la langue française. Je les ai quittés aussi, je suis venue à Paris. Et à la fois, j’ai commencé à travailler dans le monde du livre, l’édition  et à la fois, certainement libérée par l’arrivée à la capitale, j’ai commencé à écrire.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Ecriviez-vous déjà avec l’envie, l’espoir d’être publiée ?

Pascale Gautier (Les vieilles) : J’avoue que je n’ai pas vraiment réfléchi à tout ça.
C’est arrivé un peu de façon…pas inconsciente, mais l’écriture de mon premier livre qui s’appelait Moribonde,  quand même, un recueil de nouvelles d’une gaîté folle. Ça c’est fait à cause d’une histoire personnelle, suite au décès d’un de mes frères. Je pense qu’au début, l’écriture est quelque chose qui m’a permis de survivre. Il m’a fallu plusieurs livres pour me dégager de cette histoire finalement familiale. Au bout du quatrième livre, j’ai senti que tout ça était derrière moi, et que je commençais vraiment à écrire, je commençais à vraiment entrer dans la fiction et dans le plaisir de l’écriture.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Comment fait-on pour passer du rôle de directrice littéraire, au rôle d’auteur, d’écrivain. Est-ce que vous arrivez à  faire la frontière entre les deux, ou est-ce que finalement, vos deux activités se croisent sans cesse ?

Pascale Gautier (Les vieilles) : Je pense qu’elles se croisent forcément et elles s’enrichissent mutuellement. Je trouve que c’est une chance incroyable d’être à la fois du côté du métier, de la mécanique et puis d’être aussi dans sa propre solitude, dans son propre travail d’écriture.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Expliquez-nous précisément ce qu’est le métier de directrice littéraire dans une maison d’édition.

Pascale Gautier (Les vieilles) : Etre directrice littéraire, c’est publier des auteurs, créer un catalogue. En tout cas, chez Buchet-Chastel, c’est ce qu’on m’a demandé. La maison était un petit peu tombée dans l’oubli, c’était une belle endormie. Il n’y avait plus du tout d’auteurs. Je suis arrivée en 2001 et on m’a demandée de recréer un catalogue, de trouver des auteurs et de les faire évoluer. Et puis aussi petit à petit recevoir des manuscrits ; et aujourd’hui chez Buchet-Chastel, on en reçoit des tonnes chaque jour alors qu’au début, il n’y avait rien. Ça veut dire que c’est une maison qui a retrouvé une image et puis on aime bien quand même la langue, le style.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Si on vous demandait de renoncer à l’une des deux activités.

Pascale Gautier (Les vieilles) : ça serait assez difficile, je crois que je suis droguée doublement.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Vous rendiez hommage à vos parents, à votre famille, en expliquant qu’ils vous avaient fait découvrir les mots, la littérature notamment. Votre souvenir, le livre qui vous accompagne depuis votre enfance, vos souvenirs de lecture, quels sont-ils ?

Pascale Gautier (Les vieilles) : J’ai une passion quand même pour l’Antiquité. L’Iliade et l’Odyssée sont deux livres majeurs pour moi, et puis j’ai lu aussi très tôt Maupassant. Les nouvelles de Maupassant, je trouve que c’est quand même assez dément. Tout ça habite mes livres. Les Vieilles doivent beaucoup à Homère.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Lorsque vous écrivez, que ressentez-vous, qu’est-ce que ça vous apporte l’écriture ?

Pascale Gautier (Les vieilles) : C’est ma structure en fait, c’est comme ça que je me suis construite, fabriquée. Si je n’écris pas, c’est un manque terrible. Au fil des livres, je pense qu’il y a une logique qui est l’histoire de ma vie tout au fond, cachée, un travail d’écriture, une évolution dans le travail romanesque.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Merci beaucoup Pascale Gautier, votre nouveau roman, votre dixième roman aux éditions Joëlle Losfeld, Les Vieilles.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Bonjour, Pascale Gautier.

Pascale Gautier (Les vieilles) : Bonjour.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Merci de nous recevoir, vous publiez aux éditions Joëlle Losfeld votre nouveau roman, Les Vieilles.
Ce n’est pas le premier, il y a déjà eu plusieurs romans. Il y a eu notamment Trois grains de beauté qui avait été primé par la SGDL. Le monde du livre, c’est un univers que vous connaissez bien. Vous êtes auteur, écrivain et puis vous êtes également directrice littéraire aux éditions Buchet-Chastel. Comment s’est passée cette aventure ?

Pascale Gautier (Les vieilles) : Je viens d’une famille avec des parents profs, je crois que ça m’a beaucoup marquée. On a eu comme lien principal la langue, les mots, la grammaire. Mes parents étaient des gens théseux par ailleurs. Mais les discussions les plus passionnées que j’ai pu avoir avec eux, c’était sur les livres, sur la langue française. Je les ai quittés aussi, je suis venue à Paris. Et à la fois, j’ai commencé à travailler dans le monde du livre, l’édition  et à la fois, certainement libérée par l’arrivée à la capitale, j’ai commencé à écrire.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Ecriviez-vous déjà avec l’envie, l’espoir d’être publiée ?

Pascale Gautier (Les vieilles) : J’avoue que je n’ai pas vraiment réfléchi à tout ça.
C’est arrivé un peu de façon…pas inconsciente, mais l’écriture de mon premier livre qui s’appelait Moribonde,  quand même, un recueil de nouvelles d’une gaîté folle. Ça c’est fait à cause d’une histoire personnelle, suite au décès d’un de mes frères. Je pense qu’au début, l’écriture est quelque chose qui m’a permis de survivre. Il m’a fallu plusieurs livres pour me dégager de cette histoire finalement familiale. Au bout du quatrième livre, j’ai senti que tout ça était derrière moi, et que je commençais vraiment à écrire, je commençais à vraiment entrer dans la fiction et dans le plaisir de l’écriture.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Comment fait-on pour passer du rôle de directrice littéraire, au rôle d’auteur, d’écrivain. Est-ce que vous arrivez à  faire la frontière entre les deux, ou est-ce que finalement, vos deux activités se croisent sans cesse ?

Pascale Gautier (Les vieilles) : Je pense qu’elles se croisent forcément et elles s’enrichissent mutuellement. Je trouve que c’est une chance incroyable d’être à la fois du côté du métier, de la mécanique et puis d’être aussi dans sa propre solitude, dans son propre travail d’écriture.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Expliquez-nous précisément ce qu’est le métier de directrice littéraire dans une maison d’édition.

Pascale Gautier (Les vieilles) : Etre directrice littéraire, c’est publier des auteurs, créer un catalogue. En tout cas, chez Buchet-Chastel, c’est ce qu’on m’a demandé. La maison était un petit peu tombée dans l’oubli, c’était une belle endormie. Il n’y avait plus du tout d’auteurs. Je suis arrivée en 2001 et on m’a demandée de recréer un catalogue, de trouver des auteurs et de les faire évoluer. Et puis aussi petit à petit recevoir des manuscrits ; et aujourd’hui chez Buchet-Chastel, on en reçoit des tonnes chaque jour alors qu’au début, il n’y avait rien. Ça veut dire que c’est une maison qui a retrouvé une image et puis on aime bien quand même la langue, le style.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Si on vous demandait de renoncer à l’une des deux activités.

Pascale Gautier (Les vieilles) : ça serait assez difficile, je crois que je suis droguée doublement.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Vous rendiez hommage à vos parents, à votre famille, en expliquant qu’ils vous avaient fait découvrir les mots, la littérature notamment. Votre souvenir, le livre qui vous accompagne depuis votre enfance, vos souvenirs de lecture, quels sont-ils ?

Pascale Gautier (Les vieilles) : J’ai une passion quand même pour l’Antiquité. L’Iliade et l’Odyssée sont deux livres majeurs pour moi, et puis j’ai lu aussi très tôt Maupassant. Les nouvelles de Maupassant, je trouve que c’est quand même assez dément. Tout ça habite mes livres. Les Vieilles doivent beaucoup à Homère.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Lorsque vous écrivez, que ressentez-vous, qu’est-ce que ça vous apporte l’écriture ?

Pascale Gautier (Les vieilles) : C’est ma structure en fait, c’est comme ça que je me suis construite, fabriquée. Si je n’écris pas, c’est un manque terrible. Au fil des livres, je pense qu’il y a une logique qui est l’histoire de ma vie tout au fond, cachée, un travail d’écriture, une évolution dans le travail romanesque.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Merci beaucoup Pascale Gautier, votre nouveau roman, votre dixième roman aux éditions Joëlle Losfeld, Les Vieilles.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Dans son dixième roman, Les vieilles, Pascale Gautier s’intéresse à un sujet qui nous concerne tous, la vieillesse. Quel regard portons-nous sur les personnes âgées ? Comment aborderons-nous, nous même, cette phase de la vie ? Quelle est la place des anciens dans la société d’aujourd’hui ? Autant de questions qui nous interpellent à la lecture de ce livre à la fois drôle, émouvant, dérangeant. Les vielles de Pascale Gautier. Entre celle qui passe son temps devant la télévision, celle délaissée par ses...Les vieilles de Pascale Gautier - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Bonjour, Pascale Gautier. Pascale Gautier (Les vieilles) : Bonjour. Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Merci de nous recevoir, vous publiez aux éditions Joëlle Losfeld votre nouveau roman, Les Vieilles. Ce n’est pas le premier, il y a déjà eu plusieurs romans. Il y a eu notamment Trois grains de beauté qui avait été primé par la SGDL. Le monde du livre, c’est un univers que vous connaissez bien. Vous êtes auteur, écrivain et puis vous êtes également directrice littéraire...Les vieilles de Pascale Gautier - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Pascale Gautier, merci de nous recevoir. Vous publiez aux éditions Joëlle Losfeld votre nouveau roman, dixième roman déjà, Les Vieilles. Un titre original et une couverture aussi qui ne passe pas inaperçue. On résume rapidement, Les vieilles, c'est une galerie de portraits, ce sont ces femmes âgées qui vivent dans une commune qui s'appelle Le Trou. Pascale Gautier (Les vieilles) : Le Trou, c'est une ville moyenne qu'on peut imaginer française, qui n'est pas située. Elle a, comme...Les vieilles de Pascale Gautier - Le livre - Suite
    Dominique MONIN Les Guetteurs de Vent 108 av Parmentier 75011 PARIS 01 43 57 52 15 « Actuellement, il y a pas mal de livres qui sortent depuis la rentrée dernière sur le 3ème âge, la vieillesse, comment vieillit-on et ce livre ma particulièrement plut dans la mesure où c'était, j'ai trouvé, un portrait assez frais, assez drôle, jamais moqueur des vieilles puisque c'est le titre effectivement du livre. Et c'est des portraits croisés effectivement de vieilles qui donc vont s'installer dans le Sud de la France. On rentre un...Les vieilles de Pascale Gautier - L'avis du libraire - Suite