Vincent Message

Vincent Message

Les veilleurs

Portrait 4'07
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Bonjour Vincent Message.

Vincent Message (Les veilleurs) :
Bonjour.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Vous avez 27 ans, vous sortez aux Editions du Seuil votre premier roman Les veilleurs, dont on parle beaucoup. Comment vivez-vous tout ça parce qu’un premier roman c’est une aventure, c’est une chance, c’est un aboutissement, c’est le début de quelque chose ?

Vincent Message (Les veilleurs) :
C’est l’aboutissement d’un travail qui a été assez long pour moi, qui a duré 5 ans de rédaction, et puis l’idée était encore un peu antérieure. Et j’espère que c’est le début, puisque c’est vrai que, quand je me suis mis à écrire, je ne me suis pas dit, je vais écrire un roman et puis m’arrêter là. L’écriture est un projet de long terme, donc à partir de ce moment-là, c’est vrai que j’espère que celui-là est une première pierre, et puis que d’autres viendront compléter.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
La littérature, c’est une grande histoire d’amour finalement ?

Vincent Message (Les veilleurs) :
Pour moi, ça a commencé très tôt. À partir du moment où j’ai su écrire, je me suis mis à raconter des histoires. Alors au début, des histoires très courtes, et dans un français plutôt phonétique. Et puis, elles ont pris de l’ampleur au fur et à mesure des années. Et je me suis dirigé vers des études littéraires, et j’ai été voir ce que faisaient d’autres auteurs, déjà un peu dans l’optique d’écrire.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Alors justement, quelles sont vos influences, françaises ou internationales ?

Vincent Message (Les veilleurs) :
J’aime bien les auteurs latino-américains, Garcia Marquez, Cortázar, Carlos Fuentes, les allemands, les américains aussi, j’ai des influences assez internationales. C’est intéressant d’étudier en passant les frontières, justement, ça permet de voyager. Enfin il y a des pays que l’on ne connaît presque que comme ça j’aurais envie de dire. Tout ce que je sais de la Russie, où je ne suis jamais allé, passe par la littérature, beaucoup par Dostoïevski, Tolstoï, etc. Et donc retrouver cette dimension-là, en ouvrant le champ, et en allant voir différentes traditions littéraires me paraissait très intéressant.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):/
C’est pour ça que vous avez choisi de faire de la littérature comparée, à un certain moment, dans votre parcours étudiant ?

Vincent Message (Les veilleurs) :
Oui, tout à fait. Je n’avais pas envie de  m’arrêter à la seule tradition française.
Les écrivains passent de plus en plus les frontières, connaissent non seulement leurs propres pays mais d’autres ; leur point de vue est parfois mondial. C’est intéressant d’en tenir compte dans la façon dont on les étudie aussi.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Vous avez choisi l’enseignement en parallèle de l’écriture, c’est une façon d’échanger tout ce que vous savez, tout ce que vous aimez en littérature ?

Vincent Message (Les veilleurs) :
C’est une façon, d’être le passeur des textes que j’aime le plus, que j’admire le plus, et d’essayer de leur créer un lectorat plus vaste. Je concentre mon travail universitaire sur des textes qui ne sont pas forcément évidents de prime abord. Et c’est là que c’est intéressant aussi de les faire découvrir à des étudiants, sachant que mes étudiants reflètent aussi cette diversité puisqu’ils viennent un peu des 4 coins du monde.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Avez-vous été surpris par les réactions de certains lecteurs, puisque vous avez fréquenté des salons notamment des séances de dédicaces. Est-ce que certaines réactions de lecteurs vous ont surpris, étonné, encouragé ?

Vincent Message (Les veilleurs) :
Moi ce qui m’a surpris, c’est l’étonnement que ressentent, apparemment un grand nombre de lecteurs, à l’idée qu’on puisse justement mélanger les genres, comme je le fais dans ce roman. On a souvent plutôt tendance à séparer, à cloisonner, à avoir une littérature dite générale, et une littérature de romans historiques, de littérature de voyage, de romans policiers, de science fiction, etc., qui coexistent, mais un peu séparés. Ça peut poser problème dans la tête de certains lecteurs. Il y en a d’autres -au contraire- que ça réjouit,  qui rêvent de s’embarquer dans ce genre d’aventures de lecture, mais ce n’est pas toujours évident.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Un premier roman qui a séduit un éditeur, Le Seuil en l’occurrence, l’aventure commence vous le disiez, est-ce qu’il y a cette peur, cette sensation d’être au bord du vide en se disant : et demain, qu’est-ce que je vais écrire, qu’est-ce que je vais offrir à mes lecteurs ?

Vincent Message (Les veilleurs) :
Quand on écrit le premier roman, on est dans une relative solitude, et tout ça paraît très abstrait. Les lecteurs sont très loin. Je pense que ce qui est important par la suite, c’est de retrouver cette abstraction, c’est-à-dire, ne pas penser à des lecteurs réels mais écrire pour soi, parce que l’écriture ce n’est pas là que ça se joue, c’est vraiment deux temps très différents, et c’est important aussi de les séparer.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci beaucoup Vincent Message, Les veilleurs, c’est votre premier roman, et c’est aux Editions du Seuil.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Bonjour Vincent Message.

Vincent Message (Les veilleurs) :
Bonjour.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Vous avez 27 ans, vous sortez aux Editions du Seuil votre premier roman Les veilleurs, dont on parle beaucoup. Comment vivez-vous tout ça parce qu’un premier roman c’est une aventure, c’est une chance, c’est un aboutissement, c’est le début de quelque chose ?

Vincent Message (Les veilleurs) :
C’est l’aboutissement d’un travail qui a été assez long pour moi, qui a duré 5 ans de rédaction, et puis l’idée était encore un peu antérieure. Et j’espère que c’est le début, puisque c’est vrai que, quand je me suis mis à écrire, je ne me suis pas dit, je vais écrire un roman et puis m’arrêter là. L’écriture est un projet de long terme, donc à partir de ce moment-là, c’est vrai que j’espère que celui-là est une première pierre, et puis que d’autres viendront compléter.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
La littérature, c’est une grande histoire d’amour finalement ?

Vincent Message (Les veilleurs) :
Pour moi, ça a commencé très tôt. À partir du moment où j’ai su écrire, je me suis mis à raconter des histoires. Alors au début, des histoires très courtes, et dans un français plutôt phonétique. Et puis, elles ont pris de l’ampleur au fur et à mesure des années. Et je me suis dirigé vers des études littéraires, et j’ai été voir ce que faisaient d’autres auteurs, déjà un peu dans l’optique d’écrire.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Alors justement, quelles sont vos influences, françaises ou internationales ?

Vincent Message (Les veilleurs) :
J’aime bien les auteurs latino-américains, Garcia Marquez, Cortázar, Carlos Fuentes, les allemands, les américains aussi, j’ai des influences assez internationales. C’est intéressant d’étudier en passant les frontières, justement, ça permet de voyager. Enfin il y a des pays que l’on ne connaît presque que comme ça j’aurais envie de dire. Tout ce que je sais de la Russie, où je ne suis jamais allé, passe par la littérature, beaucoup par Dostoïevski, Tolstoï, etc. Et donc retrouver cette dimension-là, en ouvrant le champ, et en allant voir différentes traditions littéraires me paraissait très intéressant.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):/
C’est pour ça que vous avez choisi de faire de la littérature comparée, à un certain moment, dans votre parcours étudiant ?

Vincent Message (Les veilleurs) :
Oui, tout à fait. Je n’avais pas envie de  m’arrêter à la seule tradition française.
Les écrivains passent de plus en plus les frontières, connaissent non seulement leurs propres pays mais d’autres ; leur point de vue est parfois mondial. C’est intéressant d’en tenir compte dans la façon dont on les étudie aussi.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Vous avez choisi l’enseignement en parallèle de l’écriture, c’est une façon d’échanger tout ce que vous savez, tout ce que vous aimez en littérature ?

Vincent Message (Les veilleurs) :
C’est une façon, d’être le passeur des textes que j’aime le plus, que j’admire le plus, et d’essayer de leur créer un lectorat plus vaste. Je concentre mon travail universitaire sur des textes qui ne sont pas forcément évidents de prime abord. Et c’est là que c’est intéressant aussi de les faire découvrir à des étudiants, sachant que mes étudiants reflètent aussi cette diversité puisqu’ils viennent un peu des 4 coins du monde.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Avez-vous été surpris par les réactions de certains lecteurs, puisque vous avez fréquenté des salons notamment des séances de dédicaces. Est-ce que certaines réactions de lecteurs vous ont surpris, étonné, encouragé ?

Vincent Message (Les veilleurs) :
Moi ce qui m’a surpris, c’est l’étonnement que ressentent, apparemment un grand nombre de lecteurs, à l’idée qu’on puisse justement mélanger les genres, comme je le fais dans ce roman. On a souvent plutôt tendance à séparer, à cloisonner, à avoir une littérature dite générale, et une littérature de romans historiques, de littérature de voyage, de romans policiers, de science fiction, etc., qui coexistent, mais un peu séparés. Ça peut poser problème dans la tête de certains lecteurs. Il y en a d’autres -au contraire- que ça réjouit,  qui rêvent de s’embarquer dans ce genre d’aventures de lecture, mais ce n’est pas toujours évident.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Un premier roman qui a séduit un éditeur, Le Seuil en l’occurrence, l’aventure commence vous le disiez, est-ce qu’il y a cette peur, cette sensation d’être au bord du vide en se disant : et demain, qu’est-ce que je vais écrire, qu’est-ce que je vais offrir à mes lecteurs ?

Vincent Message (Les veilleurs) :
Quand on écrit le premier roman, on est dans une relative solitude, et tout ça paraît très abstrait. Les lecteurs sont très loin. Je pense que ce qui est important par la suite, c’est de retrouver cette abstraction, c’est-à-dire, ne pas penser à des lecteurs réels mais écrire pour soi, parce que l’écriture ce n’est pas là que ça se joue, c’est vraiment deux temps très différents, et c’est important aussi de les séparer.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci beaucoup Vincent Message, Les veilleurs, c’est votre premier roman, et c’est aux Editions du Seuil.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Voilà un jeune auteur dont le premier roman n’est pas passé inaperçu. Avec Les veilleurs publié aux Editions du Seuil, Vincent Message réussit le challenge de séduire son éditeur certes, mais aussi les critiques, et le public. Et pourtant Les veilleurs n’est pas un roman comme les autres. A la fois univers fantastique, thriller, roman philosophique, ce livre vous entraînera aux confins de la folie et du rêve. Un homme transparent, anonyme, Nexus, Oscar Nexus, qui un jour dans la rue d’une mégalopole, abat ...Les veilleurs de Vincent Message - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Bonjour Vincent Message. Vincent Message (Les veilleurs) : Bonjour. Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vous avez 27 ans, vous sortez aux Editions du Seuil votre premier roman Les veilleurs, dont on parle beaucoup. Comment vivez-vous tout ça parce qu’un premier roman c’est une aventure, c’est une chance, c’est un aboutissement, c’est le début de quelque chose ? Vincent Message (Les veilleurs) : C’est l’aboutissement d’un travail qui a été assez long pour moi,...Les veilleurs de Vincent Message - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vincent Message, vous publiez aux Editions du Seuil, votre premier roman Les veilleurs, dont on parle beaucoup actuellement. C’est une histoire finalement assez banale, un homme, qui un matin de février, abat froidement dans la rue trois personnages, comment cette histoire est-elle née dans votre imagination ? Vincent Message (Les veilleurs) : On ne  peut pas trop savoir forcément d’où vient ce genre de scène, ce qui est intéressant, c’est qu’elle reste, c’est-à-dire que...Les veilleurs de Vincent Message - Le livre - Suite
    Nathalie Macia Librairie Grangier 14 rue du Château 21 000 Dijon 03 80 50 82 50 Moi, j’avais vraiment envie de me lancer dans cette aventure parce que je me suis dit déjà, 600 pages, un premier roman, il faut être gonflé, donc on va voir ce qu’il a dans le ventre. Et puis très vite je me suis laissée prendre dans un premier temps par les références. Très grande culture, très grande maturité littéraire et puis en même temps ce double univers. Un univers polar d’un côté, onirique de l’autre, j’aimais...Les veilleurs de Vincent Message - L'avis du libraire - Suite