Eric Emmanuel Schmitt

Eric Emmanuel Schmitt

Les perroquets de la place d'Arezzo

Portrait 3'58

Bonjour Eric-Emmanuel Schmitt, votre actualité chez Albin Michel « Les perroquets de la place d'Arezzo ». Il y a la littérature, il y a le théâtre.
On sait que vous avez un peu découvert les Lettres lors d'une représentation de théâtre de Cyrano de Bergerac. Si vous n'aviez pas travaillé dans l'univers des mots, de la langue, qu'est ce qui aurait pu vous intéresser comme métier ?
J'aurais adoré être médecin. Et parfois dans mon travail d'écriture il y a quelque chose qui ressemble à ça. Pour moi un livre ça doit faire du bien. Ça doit apporter une réflexion, un réconfort, des émotions qui peuvent être une catharsis.
Et puis d'une façon plus égoïste, l'archéologie. J'ai étudié le latin, le grec. Je me serai bien vu chercheur, archéologue, faire des fouilles, reconstituer le passé.
Faire un récit à partir de quelques indices qui resteraient dans le réel. En fait, ce sont toujours des démarches d'écrivain.
Avez-vous parfois peur d'un manque d'inspiration ?
Je vais vous dire un truc extrêmement prétentieux, non. Parce que je suis plein d'histoires que je n'ai pas encore eu le temps d'écrire. Et ça dure depuis des années. Je suis bouillonnant de projets, le soir faut m'assommer pour que je dorme.
J'ai encore plein de choses à écrire, à vous raconter. En même temps je souhaite qu'un jour je me dise « ça y est, c'est fini », parce que là je pourrai enfin lire autant que je voudrai.
Vous le dites avec une forme de frustration ou c'est une constatation ?
Ah non c'est une frustration. Une vraie frustration. On est écrivain parce qu'on a d'abord été lecteur et beaucoup d'écrivains arrivent à continuer à être lecteur tout en étant écrivain.
Moi, mon aspect boulimique, de faire du cinéma, du théâtre, d'écrire tout le temps, de voyager énormément – enfin le voyage ça permet de lire encore – j'ai pas le temps de lire autant.
Oui, je suis un lecteur frustré. Je suis un écrivain frustré parce que je n'ai pas encore écrit tout ce que je voulais écrire, mais je suis un lecteur frustré.
Un écrivain, c'est d'abord un lecteur.
Oui, un écrivain c'est d'abord un lecteur. Mais alors il ne faut pas que ça ne soit qu'un lecteur, c'est ça le problème. C'est-à-dire qu'un écrivain ne doit pas seulement être un lettré, pas seulement être un lecteur.
Un écrivain doit être amoureux de la vie, des gens, de la complexité humaine ou de causes qui leur paraît importantes à défendre. Un auteur doit être intéressé par autre chose que la littérature, autrement sa littérature va sentir le laboratoire, le formol, le milieu.
Il faut ouvrir la fenêtre, il faut que ça respire large. Un auteur ne s'adresse pas uniquement à des gens qui sont amoureux de littérature. Il s'adresse à des gens qui sont intrigués par la vie.
Quelle est votre première motivation, qu'est ce qui vous pousse toujours à reprendre votre plume chaque matin ?
L'envie de toucher les autres, l'envie d'entrer en communication avec eux. L'envie de montrer comme la vie est passionnante et comme les êtres humains sont intéressants.
Vous avez une technique de travail bien précise ? Vous vous astreignez chaque jour à plusieurs heures...?
Absolument pas. Je suis un écrivain très irrégulier. J'ai horreur de ce qui pourrait ressembler à une habitude. Je suis capable de faire exprès de ne pas faire pareil le lendemain histoire de ne pas avoir d'habitude.
C'est carrément névrotique chez moi, je déteste les habitudes. Je n'écris que quand je suis « plein » d'une histoire. Je suis exactement comme une femme enceinte qui ne va aller accoucher que quand elle est au terme de sa gestation.
Donc pour moi, m'asseoir à ma table, c'est être plein d'un livre et il faut absolument le mettre sur le papier parce que ça encombre.
Donc j'écris tout-à-coup d'une façon frénétique à partir du moment où je commence. Je commence le livre à la première page et je le finis à la dernière. Mais je ne vis plus que par ça.
Merci beaucoup Eric-Emmanuel Schmitt. Votre actualité ce sont « Les perroquets de la place d'Arezzo » et c'est chez Albin Michel.

Philippe Chauveau :
Bonjour Eric-Emmanuel Schmitt, votre actualité chez Albin Michel « Les perroquets de la place d'Arezzo ». Il y a la littérature, il y a le théâtre. On sait que vous avez un peu découvert les Lettres lors d'une représentation de théâtre de Cyrano de Bergerac. Si vous n'aviez pas travaillé dans l'univers des mots, de la langue, qu'est ce qui aurait pu vous intéresser comme métier ?

Eric-Emmanuel Schmitt :
J'aurais adoré être médecin. Et parfois dans mon travail d'écriture il y a quelque chose qui ressemble à ça. Pour moi un livre ça doit faire du bien. Ca doit apporter une réflexion, un réconfort, desd émotions qui peuvent être une catharsis. Et puis d'une façon plus égoïste, l'archéologie. J'ai étudié le latin, le grec. Je me serai bien vu chercheur, archéologue, faire des fouilles, reconstituer le passé. Faire un récit à partir de quelques indices qui resteraient dans le réel. En fait, ce sont toujours des démarches d'écrivain.

Philippe Chauveau :
Avez-vous parfois peur d'un manque d'inspiration ?

Eric-Emmanuel Schmitt :
Je vais vous dire un truc extrêmement prétentieux, non. Parce que je suis plein d'histoires que je n'ai pas encore eu le temps d'écrire. Et ça dure depuis des années. Je suis bouillonnant de projets, le soir faut m'assommer pour que je dorme. J'ai encore plein de choses à écrire, à vous raconter. En même temps je souhaite qu'un jour je me dise « ça y est, c'est fini », parce que là je pourrai enfin lire autant que je voudrai.

Philippe Chauveau :
Vous le dites avec une forme de frustration ou c'est une constatation ?

Eric-Emmanuel Schmitt :
Ah non c'est une frustration. Une vraie frustration. On est écrivain parce qu'on a d'abord été lecteur et beaucoup d'écrivains arrivent à continuer à être lecteur tout en étant écrivain. Moi, mon aspect boulimique, de faire du cinéma, du théâtre, d'écrire tout le temps, de voyager énormément – enfin le voyage ça permet de lire encore – j'ai pas le temps de lire autant. Oui, je suis un lecteur frustré. Je suis un écrivain frustré parc eque je n'ai pas encore écrit tout ce que je voulais écrire, mais je suis un lecteur frustré.

Philippe Chauveau :
Un écrivain, c'est d'abord un lecteur.

Eric-Emmanuel Schmitt :
Oui, un écrivain c'est d'abord un lecteur. Mais alors il ne faut pas que ça ne soit qu'un lecteur, c'est ça le problème. C'est-à-dire qu'un écrivain ne doit pas seulement être un lettré, pas seulement être un lecteur. Un écrivain doit être amoureux de la vie, des gens, de la complexité humaine ou de causes qui leur paraît importantes à défendre. Un auteur doit être intéressé par autre chose que la littérature, autrement sa littérature va sentir le laboratoire, le formol, le milieu. Il faut ouvrir la fenêtre, il faut que ça respire large. Un auteur ne s'adresse pas uniquement à des gens qui sont amoureux de littérature. Il s'adresse à des gens qui sont intrigués par la vie.

Philippe Chauveau :
Quelle est votre première motivation, qu'est ce qui vous pousse toujours à reprendre votre plume chaque matin ?

Eric-Emmanuel Schmitt :
L'envie de toucher les autres, l'envie d'entrer en communication avec eux. L'envie de montrer comme la vie est passionnante et comme les êtres humains sont intéressants.

Philippe Chauveau :
Vous avez une technique de travail bien précise ? Vous vous astreignez chaque jour à plusieurs heures...?

Eric-Emmanuel Schmitt :
Absolumment pas. Je suis un écrivain très irrégulier. J'ai horreur de ce qui pourrait ressembler à une habitude. Je suis capable de faire exprès de ne pas faire pareil le lendemain histoire de ne pas avoir d'habitude. C'est carrément névrotique chez moi, je déteste les habitudes. Je n'écris que quand je suis « plein » d'une histoire. Je suis exactement comme une femme enceinte qui ne va aller accoucher que quand elle est au terme de sa gestation. Donc pour moi, m'asseoir à ma table, c'est être plein d'un livre et il faut absolument le mettre sur le papier parce que ça encombre. Donc j'écris tout-à-coup d'une façon frénétique à partir du moment où je commence. Je commence le livre à la première page et je le finis à la dernière. Mais je ne vis plus que par ça.

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Eric-Emmanuel Schmitt. Votre actualité ce sont « Les perroquets de la place d'Arezzo » et c'est chez Albin Michel.

Les perroquets de la place d'Arezzo Albin Michel
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
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    Librairie Tome 7 Frédéric Lapeyre81, rue Saint Dominique75007 ParisTél : 01-45-51-83-98www.librairietome7.comJe conseille le dernier livre d'Eric-Emmanuel Schmitt pour tous les clients qui ont envie de fraîcheur, qui ont envie de bonheur dans les rapports humains, qui ont envie d'un vaudeville, d'une comédie. Le dernier livre d'Eric-Emmanuel Schmitt « Les perroquets de la place d'Arezzo » a ce don de donner enfin un peu de chaleur dans cette rentrée littéraire, c'est une véritable comète dans une rentrée qui est plutôt...Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? d'Eric-Emmanuel Schmitt - L'avis du libraire - Suite