Françoise Dorin

Françoise Dorin

Les lettres que je n'ai pas envoyées...

Portrait 4'51
Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Bonjour, Françoise Dorin.

Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées...) : Bonjour, Monsieur

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :  Merci beaucoup de nous recevoir, votre nouveau livre aux éditions Plon, Les lettres que je n'ai pas envoyées...
Alors avant de parler de ce livre et de ces lettres que vous n'avez pas envoyées, petit retour en arrière, le théâtre, la chanson, les romans, vous êtes une touche-à-tout.

Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées…) : La première porte qui m'a été ouverte, je vous signale en passant au bout de 19ans, c'est vous dire si j'en avais ouvertes pas mal avant, et cette porte m'a été ouverte par Charles Aznavour avec Que c'est triste Venise.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Avant de revenir sur la chanson, on peut revenir aussi sur votre origine, parce que la scène, la comédie tout ça, le café théâtre, c'est un petit peu votre univers.

Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées...) : Je vous dis que j'ai tout essayé, tout ce qu'on pouvait faire pour se faire connaître, d'une façon ou d'une autre, dans le métier artistique, parce que j'avais été élevée dedans puisque mon père avait été un chansonnier hyper connu, et que j'avais traîné très tôt avec ma mère dans les coulisses, le dimanche après-midi.
J'aimais beaucoup ça et c'est pour ça que j'ai commencé au Théâtre des Deux-Anes, comme comédienne, en jouant de petits rôles, dans les revues de mon père.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Vous avez aimé être sur les planches ?

Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées...) : Pas du tout. Mais pas du tout. Jusqu'au jour où Perrette Souplex, fille de Raymond Souplex, et Suzanne Gabriello - fille de Gabriello -  m'ont dit « on est trois filles de chansonniers, si on faisait un numéro ensemble », « Ah oui pourquoi pas », puisque j'essayais tout. Et c'est comme ça que j'ai commencé d'instinct, à faire des chansons.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Alors des chansons et puis uniquement des succès, Dalida, Charles Aznavour, Guy Mardel, Céline Dion plus récemment.

Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées...) : Oui d'accord, mais pas tout de suite. C'est venu vraiment tout doucement, j'ai eu le temps d'apprendre le métier, et d'entendre à chaque fois « c'est bien ce que vous faites, mais il faut aller le faire ailleurs », dont de nombreuses fois pour Que c'est triste Venise  

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Comment ce sont ouvertes les portes des théâtres ?

Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées...) : Elles se sont ouvertes par un coup de téléphone de Michel Roux, qui téléphonait à mon mari d'alors - Jean Poiret - pour lui demander une pièce.
J'ai dit « je peux encore lui demander, mais je sais très bien puisque tout son secrétariat passe par moi, qu'il n'a aucune pièce valable dans ses tiroirs ». Il me  dit « quel dommage, car le théâtre de la Michodière ayant actuellement un insuccès cherche d'urgence une pièce à jouer. »
Avant de raccrocher, il me dit « t'as pas une pièce toi dans tes tiroirs ? », voyez, il y a eu l'hésitation, je lui ai dit « écoute, je vais te dire la vérité, oui, oui j'ai une pièce mais il y a très longtemps, j'ai jamais osé la montrer, je crois qu'elle est très très mauvaise. »
Et le lendemain, il me téléphone en me disant « t'es folle ou quoi? », il me dit « elle est formidable ta pièce ! ».
Tout d'un coup, de rien du tout, je suis devenue l'auteur qui a eu une critique unanime.
Ce qui a fait dire à Marcel Achard « tu as bien lu tes critiques ? », « Oui, bien sûr », « tu es sûre, tu les as bien lu es? », « oui, bien sûr », il me dit « parce que tu n'en auras plus jamais de comme ça. », ce qui s'est avéré.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : La chanson, le théâtre et puis les romans aussi.

Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées...) : J'avais fait deux romans qui étaient tombés aussi, qui avaient fait deux « flops » mais alors terrifiants.
Et puis donc, voyant le succès de mes pièces, une éditrice m'a écrit pour me dire « c'est trop bête, d'avoir un talent comme le vôtre etc... » et m'a demandé d'écrire un livre. Alors j'ai essayé, j'ai écrit un livre qui s'appelait Va voir maman, papa travaille..., qui est devenu un film, et mon deuxième livre a été Les lits à une place qui s'est vendu à un million d'exemplaires, voilà. Et après j'ai continué, le plus gros été fait.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : L'écriture est-ce que ce serait pour vous un synonyme de partage ?

Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées...) : Je crois que c'est beaucoup plus égoïste que ça, je descends dans ce bureau, je me mets à ma table de travail et c'est terminé, je suis dans un autre monde. Je suis dans le monde que je crée, je n'ai plus de soucis alors pourquoi voulez-vous que je n'aime pas l'écriture ?

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Merci beaucoup de nous avoir fait rentrer dans votre monde, Françoise Dorin, Les lettres que je n'ai pas envoyées..., c'est votre nouveau livre et c'est aux éditions Plon.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Bonjour, Françoise Dorin.

Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées...) : Bonjour, Monsieur

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :  Merci beaucoup de nous recevoir, votre nouveau livre aux éditions Plon, Les lettres que je n'ai pas envoyées...
Alors avant de parler de ce livre et de ces lettres que vous n'avez pas envoyées, petit retour en arrière, le théâtre, la chanson, les romans, vous êtes une touche-à-tout.

Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées…) : La première porte qui m'a été ouverte, je vous signale en passant au bout de 19ans, c'est vous dire si j'en avais ouvertes pas mal avant, et cette porte m'a été ouverte par Charles Aznavour avec Que c'est triste Venise.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Avant de revenir sur la chanson, on peut revenir aussi sur votre origine, parce que la scène, la comédie tout ça, le café théâtre, c'est un petit peu votre univers.

Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées...) : Je vous dis que j'ai tout essayé, tout ce qu'on pouvait faire pour se faire connaître, d'une façon ou d'une autre, dans le métier artistique, parce que j'avais été élevée dedans puisque mon père avait été un chansonnier hyper connu, et que j'avais traîné très tôt avec ma mère dans les coulisses, le dimanche après-midi.
J'aimais beaucoup ça et c'est pour ça que j'ai commencé au Théâtre des Deux-Anes, comme comédienne, en jouant de petits rôles, dans les revues de mon père.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Vous avez aimé être sur les planches ?

Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées...) : Pas du tout. Mais pas du tout. Jusqu'au jour où Perrette Souplex, fille de Raymond Souplex, et Suzanne Gabriello - fille de Gabriello -  m'ont dit « on est trois filles de chansonniers, si on faisait un numéro ensemble », « Ah oui pourquoi pas », puisque j'essayais tout. Et c'est comme ça que j'ai commencé d'instinct, à faire des chansons.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Alors des chansons et puis uniquement des succès, Dalida, Charles Aznavour, Guy Mardel, Céline Dion plus récemment.

Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées...) : Oui d'accord, mais pas tout de suite. C'est venu vraiment tout doucement, j'ai eu le temps d'apprendre le métier, et d'entendre à chaque fois « c'est bien ce que vous faites, mais il faut aller le faire ailleurs », dont de nombreuses fois pour Que c'est triste Venise  

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Comment ce sont ouvertes les portes des théâtres ?

Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées...) : Elles se sont ouvertes par un coup de téléphone de Michel Roux, qui téléphonait à mon mari d'alors - Jean Poiret - pour lui demander une pièce.
J'ai dit « je peux encore lui demander, mais je sais très bien puisque tout son secrétariat passe par moi, qu'il n'a aucune pièce valable dans ses tiroirs ». Il me  dit « quel dommage, car le théâtre de la Michodière ayant actuellement un insuccès cherche d'urgence une pièce à jouer. »
Avant de raccrocher, il me dit « t'as pas une pièce toi dans tes tiroirs ? », voyez, il y a eu l'hésitation, je lui ai dit « écoute, je vais te dire la vérité, oui, oui j'ai une pièce mais il y a très longtemps, j'ai jamais osé la montrer, je crois qu'elle est très très mauvaise. »
Et le lendemain, il me téléphone en me disant « t'es folle ou quoi? », il me dit « elle est formidable ta pièce ! ».
Tout d'un coup, de rien du tout, je suis devenue l'auteur qui a eu une critique unanime.
Ce qui a fait dire à Marcel Achard « tu as bien lu tes critiques ? », « Oui, bien sûr », « tu es sûre, tu les as bien lu es? », « oui, bien sûr », il me dit « parce que tu n'en auras plus jamais de comme ça. », ce qui s'est avéré.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : La chanson, le théâtre et puis les romans aussi.

Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées...) : J'avais fait deux romans qui étaient tombés aussi, qui avaient fait deux « flops » mais alors terrifiants.
Et puis donc, voyant le succès de mes pièces, une éditrice m'a écrit pour me dire « c'est trop bête, d'avoir un talent comme le vôtre etc... » et m'a demandé d'écrire un livre. Alors j'ai essayé, j'ai écrit un livre qui s'appelait Va voir maman, papa travaille..., qui est devenu un film, et mon deuxième livre a été Les lits à une place qui s'est vendu à un million d'exemplaires, voilà. Et après j'ai continué, le plus gros été fait.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : L'écriture est-ce que ce serait pour vous un synonyme de partage ?

Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées...) : Je crois que c'est beaucoup plus égoïste que ça, je descends dans ce bureau, je me mets à ma table de travail et c'est terminé, je suis dans un autre monde. Je suis dans le monde que je crée, je n'ai plus de soucis alors pourquoi voulez-vous que je n'aime pas l'écriture ?

Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Merci beaucoup de nous avoir fait rentrer dans votre monde, Françoise Dorin, Les lettres que je n'ai pas envoyées..., c'est votre nouveau livre et c'est aux éditions Plon.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Françoise Dorin est une touche-à-tout, fille du célèbre chansonnier René Dorin, elle a toujours gardé le goût de la scène, comédienne, elle-même, elle a écrit de nombreuses pièces de théâtre, comme par exemple La Facture, avec Jacqueline Maillan. On lui doit aussi de nombreuses chansons à succès pour Dalida, Charles Aznavour, Claude François ou plus récemment Céline Dion. Mais Françoise Dorin est aussi évidemment écrivain, Va voir maman, papa travaille..., Les jupes culottes ou encore Les vendanges tardives...Les lettres que je n'ai pas envoyées... de Françoise Dorin - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Bonjour, Françoise Dorin. Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées...) : Bonjour, Monsieur Philippe Chauveau (WebTVCulture) :  Merci beaucoup de nous recevoir, votre nouveau livre aux éditions Plon, Les lettres que je n'ai pas envoyées... Alors avant de parler de ce livre et de ces lettres que vous n'avez pas envoyées, petit retour en arrière, le théâtre, la chanson, les romans, vous êtes une touche-à-tout. Françoise Dorin (Les lettres que je n'ai pas envoyées…) :...Les lettres que je n'ai pas envoyées... de Françoise Dorin - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau (WebTVCulture ) : Françoise Dorin, merci d’être avec nous, Les Lettres que je n’ai pas envoyées..., c’est votre nouveau livre aux éditions Plon. Ce n’est pas un roman, ce sont des lettres, des lettres que vous auriez pu envoyer. Pourquoi ce livre ? Françoise Dorin (Les lettres que je n’ai pas envoyées...) : Et que je n’ai pas envoyées, parce que  justement je l’explique, j’aime tellement écrire des romans que je n’aime pas enlever du temps au roman pour le donner à des lettres. Si...Les lettres que je n'ai pas envoyées... de Françoise Dorin - Le livre - Suite