Philippe Labro

Philippe Labro

Les gens

Portrait 4'28
Philippe Chauveau : Bonjour Philippe Labro, merci de nous recevoir pour WebtvCulture. Vous êtes né à Montauban mais curieusement lorsque l’on évoque votre nom, on a toujours l’impression qu’il y a une bannière étoilée qui flotte derrière vous. Est-ce que cette Amérique est toujours aussi présente chez vous ?

Philippe Labro : Quand j’ai sorti mon roman « L’étudiant étranger » qui avait eu le Prix Interallié et qui racontait donc ma jeunesse en Amérique, ça a fabriqué une sorte d’image effectivement. Mais il ne faut absolument pas oublier que j’ai des racines profondément et effectivement Montalbanaises. J’ai été élevé et éduqué en France, je n’ai quitté Paris qu’à l’âge de 18 ans. Donc ma structure, mon éducation, ma culture sont d’abord et avant tout françaises, mais il est vrai qu’il y a ce passage américain qui m’a beaucoup marqué et qu’ensuite mes écrits, mon journalisme, et, disons ma connaissance de la chose américaine, ont fait que oui, de temps en temps, on met quelques étoiles autour de mon nom.

Philippe Chauveau : Avant de revenir plus précisément sur vos ouvrages, rappelons que vous êtes aussi journaliste, chroniqueur, reporter, auteur de chansons, cinéaste. Vous aimez cette diversité et cet éclectisme dans vos activités ? C’est important ?

Philippe Labro : Moi je trouve qu’à la fois, j’ai fait preuve, et je continue, de ce qu’on peut appeler un certain éclectisme, mais c’est à l’intérieur de la même expression. Simplement, j’ai aimé m’essayer à plusieurs disciplines par curiosité, par insatisfaction, pour revenir ensuite à la discipline précédente, pour apprendre, et pour au fond exercer ce qui est ma passion, c’est-à-dire essayer de comprendre et de décrire le monde et mes contemporains.
En fait, j’aime raconter, je suis un conteur. J’ai été élevé par un homme, mon père qui m’a insufflé très tôt le goût, le goût de l’amour des livres.

Philippe Chauveau : Quels sont les auteurs, qu’ils soient classiques ou contemporains, justement qui vous ont influencé, que vous aimez retrouver régulièrement, français ou étrangers d’ailleurs ?

Philippe Labro : Gamin, j’ai été très influencé par le récit, c’est à dire « Les Trois Mousquetaires ». Alors, il y a Dumas. J’ai connu très tôt et aimé très tôt Victor Hugo, « Les Misérables », j’ai beaucoup aimé aussi les récits de Jack London de James Fenimore Cooper, de James Oliver Curwood, c’est-à-dire la prairie, l’espace. Donc à l’âge de 6-7 ans, je rêvais déjà d’Amérique. Et puis ensuite, il y avait les études, donc je me suis colté à tout ce qu’on propose ou ce qu’on proposait. Donc il y a tous les grands classiques français, il y a tout le Roman du 19e siècle qui pour moi est capital. Mais j’ai aussi bien sûr, ensuite, grâce à mon séjour américain, à ma vie américaine, beaucoup été marqué, et je le suis toujours, par un certain nombre de romanciers américains qui vont de Faulkner à Dos Passos, d’Hemingway à Steinbeck, et puis plus récemment de Norman Mailer à Tom Wolf en passant par Salinger et quelques autres.

Philippe Chauveau : Vous qui avez une vie pleines d’activités diverses, est-ce que l’écriture est une sorte de bulle dans laquelle vous aimez vous réfugier pour avoir enfin un moment à vous ?

Philippe Labro : Ce n’est pas pour se réfugier, c’est simplement parce qu’encore une fois j’ai besoin de m’exprimer. J’aime écrire, donc ça n’est pas une bulle. C’est ma passion, c’est ma vocation, c’est mon activité, et ça ne s’arrête pas à la littérature, parce que j’écris par exemple depuis le mois de septembre maintenant, pour Le Figaro du lundi matin, une chronique qui s’appelle « Regards » de Philippe Labro qui fait quand même 7500 signes ce qui est pas mal, ce qui est assez long chaque semaine. Donc, ça fait partie de mes gammes, comme le pianiste qui fait ses gammes. J’aime continuer d’écrire parce que j’en ai besoin. S’arrêter d’écrire pour moi serait s’arrêter de respirer ou de vivre.

Philippe Chauveau : Quel est le mot qui vous caractériserait le mieux finalement ?

Philippe Labro : La pratique très tôt du journalisme m’a donné très tôt une capacité, une volonté, de démasquer l’imposture, le mensonge, l’hypocrisie, la comédie, l’artifice. Donc, je ne sais pas quel est le terme. Observateur éclairé, guetteur mélancolique pour reprendre l’expression d’Apollinaire, pessimiste actif. Je ne peux pas rester enfermer entre 4 murs très longtemps. Et en même temps, c’est entre ces 4 murs que se fabrique un travail d’écrivain. Et j’aime vivre cette dualité, cette petite schizophrénie.

Philippe Chauveau : Merci beaucoup Philippe Labro et ce regard sur la société, on le retrouve à nouveau dans votre nouveau roman chez Gallimard, « Les gens ».
Philippe Chauveau : Bonjour Philippe Labro, merci de nous recevoir pour WebtvCulture. Vous êtes né à Montauban mais curieusement lorsque l’on évoque votre nom, on a toujours l’impression qu’il y a une bannière étoilée qui flotte derrière vous. Est-ce que cette Amérique est toujours aussi présente chez vous ?

Philippe Labro : Quand j’ai sorti mon roman « L’étudiant étranger » qui avait eu le Prix Interallié et qui racontait donc ma jeunesse en Amérique, ça a fabriqué une sorte d’image effectivement. Mais il ne faut absolument pas oublier que j’ai des racines profondément et effectivement Montalbanaises. J’ai été élevé et éduqué en France, je n’ai quitté Paris qu’à l’âge de 18 ans. Donc ma structure, mon éducation, ma culture sont d’abord et avant tout françaises, mais il est vrai qu’il y a ce passage américain qui m’a beaucoup marqué et qu’ensuite mes écrits, mon journalisme, et, disons ma connaissance de la chose américaine, ont fait que oui, de temps en temps, on met quelques étoiles autour de mon nom.

Philippe Chauveau : Avant de revenir plus précisément sur vos ouvrages, rappelons que vous êtes aussi journaliste, chroniqueur, reporter, auteur de chansons, cinéaste. Vous aimez cette diversité et cet éclectisme dans vos activités ? C’est important ?

Philippe Labro : Moi je trouve qu’à la fois, j’ai fait preuve, et je continue, de ce qu’on peut appeler un certain éclectisme, mais c’est à l’intérieur de la même expression. Simplement, j’ai aimé m’essayer à plusieurs disciplines par curiosité, par insatisfaction, pour revenir ensuite à la discipline précédente, pour apprendre, et pour au fond exercer ce qui est ma passion, c’est-à-dire essayer de comprendre et de décrire le monde et mes contemporains.
En fait, j’aime raconter, je suis un conteur. J’ai été élevé par un homme, mon père qui m’a insufflé très tôt le goût, le goût de l’amour des livres.

Philippe Chauveau : Quels sont les auteurs, qu’ils soient classiques ou contemporains, justement qui vous ont influencé, que vous aimez retrouver régulièrement, français ou étrangers d’ailleurs ?

Philippe Labro : Gamin, j’ai été très influencé par le récit, c’est à dire « Les Trois Mousquetaires ». Alors, il y a Dumas. J’ai connu très tôt et aimé très tôt Victor Hugo, « Les Misérables », j’ai beaucoup aimé aussi les récits de Jack London de James Fenimore Cooper, de James Oliver Curwood, c’est-à-dire la prairie, l’espace. Donc à l’âge de 6-7 ans, je rêvais déjà d’Amérique. Et puis ensuite, il y avait les études, donc je me suis colté à tout ce qu’on propose ou ce qu’on proposait. Donc il y a tous les grands classiques français, il y a tout le Roman du 19e siècle qui pour moi est capital. Mais j’ai aussi bien sûr, ensuite, grâce à mon séjour américain, à ma vie américaine, beaucoup été marqué, et je le suis toujours, par un certain nombre de romanciers américains qui vont de Faulkner à Dos Passos, d’Hemingway à Steinbeck, et puis plus récemment de Norman Mailer à Tom Wolf en passant par Salinger et quelques autres.

Philippe Chauveau : Vous qui avez une vie pleines d’activités diverses, est-ce que l’écriture est une sorte de bulle dans laquelle vous aimez vous réfugier pour avoir enfin un moment à vous ?

Philippe Labro : Ce n’est pas pour se réfugier, c’est simplement parce qu’encore une fois j’ai besoin de m’exprimer. J’aime écrire, donc ça n’est pas une bulle. C’est ma passion, c’est ma vocation, c’est mon activité, et ça ne s’arrête pas à la littérature, parce que j’écris par exemple depuis le mois de septembre maintenant, pour Le Figaro du lundi matin, une chronique qui s’appelle « Regards » de Philippe Labro qui fait quand même 7500 signes ce qui est pas mal, ce qui est assez long chaque semaine. Donc, ça fait partie de mes gammes, comme le pianiste qui fait ses gammes. J’aime continuer d’écrire parce que j’en ai besoin. S’arrêter d’écrire pour moi serait s’arrêter de respirer ou de vivre.

Philippe Chauveau : Quel est le mot qui vous caractériserait le mieux finalement ?

Philippe Labro : La pratique très tôt du journalisme m’a donné très tôt une capacité, une volonté, de démasquer l’imposture, le mensonge, l’hypocrisie, la comédie, l’artifice. Donc, je ne sais pas quel est le terme. Observateur éclairé, guetteur mélancolique pour reprendre l’expression d’Apollinaire, pessimiste actif. Je ne peux pas rester enfermer entre 4 murs très longtemps. Et en même temps, c’est entre ces 4 murs que se fabrique un travail d’écrivain. Et j’aime vivre cette dualité, cette petite schizophrénie.

Philippe Chauveau : Merci beaucoup Philippe Labro et ce regard sur la société, on le retrouve à nouveau dans votre nouveau roman chez Gallimard, « Les gens ».

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  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Qui ne connaît pas Philippe Labro ? Journaliste, cinéaste, écrivain, homme de télévision, auteur de chanson, c’est un « touche à tout » qui n’aime pas les étiquettes et s’amuse à brouiller les pistes en n’étant jamais là où on l’attend. Directeur de RTL jusqu’en 2000, il a aussi travaillé pour Paris Match, TF1, France Télévisions, France Soir ou Le Figaro en tant que journaliste reporter ou chroniqueur. Au cinéma, on se souvient dans les années 80 de « Rive droite, rive gauche » avec un casting...Les gens de Philippe Labro - Présentation - Suite
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    Philippe Chauveau : Philippe Labro, nous sommes ensemble sur WebtvCulture pour évoquer votre nouveau roman chez Gallimard, « Les gens », un titre sobre mais efficace. Alors 3 personnages principaux, il y a Maria cette jeune fille qui a fugué, qui a quitté ses parents adoptifs et qui cherche un petit peu sa route. Il y a Caroline aussi qui se fait « larguée » c’est le terme, par son compagnon, et puis Marcus Marcus, cette vedette de la télé mais qui est un peu désemparé. Finalement 3 personnages en mal...Les gens de Philippe Labro - Le livre - Suite
    Philippe Touron Librairie « LE DIVAN » 203, rue de la Convention 75015 Paris Tel : 01 53 68 90 62 Fax : 01 42 50 84 68 Mail: ph.touron@ledivan.com Celui-là a un côté très fortement cinématographique, et on sent que c’est ce qu’il a voulu faire. Alors que, sur les précédents livres, on était vraiment sur du roman d’introspection psychologique. En fait, il adapte de ce point de vue-là sa technique du récit, et l’organisation du livre, il l’adapte aussi au propos. Celui-là en fait, a un côté « portrait d’une...Les gens de Philippe Labro - L'avis du libraire - Suite