Jean des Cars

Jean des Cars

Le sceptre et le sang

Portrait 5'23

Bonjour, Jean des Cars, merci de nous accueillir chez vous, devant cette bibliothèque qui fait rêver. J'imagine que c'est votre lieu de travail, c'est ici que vous trouvez l'inspiration, que vous fouillez pour trouver les sujets de vos prochain livres ?
Alors les sujets je les trouve dans l'actualité ou dans mes recherches historiques mais je ne pourrait pas travailler dans un endroit où il n'y est pas le papier. Le papier sous forme de livres, sous forme de journaux, de dossiers, d'archives.
C'est ma matière, mon oxygène. Ce qui ne veux pas dire que je suis contre les techniques actuelles, la preuve je suis avec vous, mais à conditions qu'elles reviennent ou qu'elles partent de l'écrit ou l'accompagne. Et je m'astreint chaque jour à écrire une lettre au stylo à plume.
Le livre, l'écriture, c'est un univers dans lequel vous avez baigné depuis votre plus tendre enfance ?
Oui, parce que mon père, Guy des Cars était vraiment un homme de plume, au sens propre car je le voyais écrire avec une plume à l'ancienne dans les années 50.
Quels souvenirs gardez-vous de votre père, lorsque vous l'accompagniez à sa table de travail et comment essayez-vous de faire vivre son œuvre et sa notoriété ?
Je garde le souvenir d'un homme très impressionnant qui se battait avec les lettres, avec les mots comme le lui avait dit Colette. Et qui travaillait seul, un journal du soir l'a accusé d'avoir des nègres. Non, ce n'étais pas son genre, d'abord parce que son caractère n'aurait pas supporté
Il faisait toujours tout lui-même, c'était un lecteur passionné de faits divers et il partait toujours d'un point de départ réel.
Le vendredi soir, j'étais le plus heureux des fils parce que j'aillais avoir mon père pour moi. J'aillais le voir travailler, je poussais la porte, je l'entendais et il répétait ses textes et j'avais l'impression, toutes proportions gardées, que c'était Flaubert dans son gueuloir.
Et le dimanche soir quand j'ai eu l'age de comprendre, à maman et à moi il lisait ce qu'il avait écrit. J'ai beaucoup d'admiration pour lui, parce qu'il travaillait seul et avec ce vieux patronyme du Limousin il s'est trouvé un pseudonyme : Guy des Gares.
C'est lui qui l'a trouvé en 1962 au buffet de la Gare de Lyon, j'en suis témoin et ce ne sont pas les critiques coincées qui l'on trouvé, on lui en a voulu beaucoup. Alors là, je vais être très franc, en France on aime pas le succès, surtout quand il dure.
On adore les talents obscures, on adore découvrir les gens, que ce soit dans le théâtre, let j'en ai beaucoup souffert, et il n'y a pas longtemps un universitaire vient me voir lors d'une dédicace, et il me dit « Alors on a repris le commerce de papa ».
Je lui ai répondu, « pour votre information le commerce est devenu une grande surface ».
Et alors ce goût pour l'Histoire, encore une fois ce sont les racines familiales qui sont revenues ?
Si c'est le cas, c'est inconscient, mais en réalité c'est par la géographie que j'en suis venu à l'Histoire, d'ailleurs Napoléon disait il y a une chose qui ne change pas en Histoire, c'est la géographie. C'est en étant journaliste, envoyé spécial, au Japon, au Chili
Que je me suis aperçu que beaucoup de gens parlait de pays, de personnages sans en connaître l'histoire.
Jean des Cars, vous avez une autre passion, qu'on va évoquer brièvement, mais ce sont les trains, vous avez fait un dictionnaire amoureux des trains, pourquoi cette fascination ? C'est à la fois le goût de la liberté et de l'Histoire ?
Exactement, et puis Joseph Kessel avait raison quand il dit dans son roman « Wagon-lits en partant vers Riga », « le miracle est à l'intérieur de cette boîte vernie ». J'adore les trains de nuit et j'anime des voyages avec des trains aujourd'hui.
J'ose le dire, je fais parti des gens qui ont remis à la mode l'Orient-express. Pourquoi ? Parce que j'ai été conducteur des wagons-lits sur le Paris-Istanbul donc j'ai vu le métier de l'intérieur et maintenant je le vois comme historien.
Et donc j'anime des voyages avec des Transsibérien spéciaux, je pars prochainement pour l'Afrique du Sud avec le Rovos Rail qui est un train extra-ordinaire, le Transcanadien et si vous vous promenez chez moi vous verrez des affiches ferroviaires
D'abord dans le train il faut se parler, on ne parle pas en avion et j'adore les rencontre ferroviaires et j'en ai fait des fantastiques.
Les mille et une passions de Jean des Cars, votre actualité dans un tout autre registre aux éditions Perrin, « Le sceptre et le sang ».

Philippe Chauveau :
Bonjour, Jean des Cars, merci de nous accueillir chez vous, devant cette bibliothèque qui fait rêver. J'imagine que c'est votre lieu de travail, c'est ici que vous trouvez l'inspiration, que vous fouillez pour trouver les sujets de vos prochain livres ?

Jean des Cars :
Alors les sujets je les trouve dans l'actualité ou dans mes recherches historiques mais je ne pourrait pas travailler dans un endroit où il n'y est pas le papier. Le papier sous forme de livres, sous forme de journaux, de dossiers, d'archives.
C'est ma matière, mon oxygène. Ce qui ne veux pas dire que je suis contre les techniques actuelles, la preuve je suis avec vous, mais à conditions qu'elles reviennent ou qu'elles partent de l'écrit ou l'accompagne. Et je m'astreint chaque jour à écrire une lettre au stylo à plume.

Philippe Chauveau :
Le livre, l'écriture, c'est un univers dans lequel vous avez baigné depuis votre plus tendre enfance ?

Jean des Cars :
Oui, parce que mon père, Guy des Cars était vraiment un homme de plume, au sens propre car je le voyais écrire avec une plume à l'ancienne dans les années 50.

Philippe Chauveau :
Quels souvenirs gardez-vous de votre père, lorsque vous l'accompagniez à sa table de travail et comment essayez-vous de faire vivre son œuvre et sa notoriété ?

Jean des Cars :
Je garde le souvenir d'un homme très impressionnant qui se battait avec les lettres, avec les mots comme le lui avait dit Colette. Et qui travaillait seul, un journal du soir l'a accusé d'avoir des nègres. Non, ce n'étais pas son genre, d'abord parce que son caractère n'aurait pas supporté
Il faisait toujours tout lui-même, c'était un lecteur passionné de faits divers et il partait toujours d'un point de départ réel.
Le vendredi soir, j'étais le plus heureux des fils parce que j'aillais avoir mon père pour moi. J'aillais le voir travailler, je poussais la porte, je l'entendais et il répétait ses textes et j'avais l'impression, toutes proportions gardées, que c'était Flaubert dans son gueuloir.
Et le dimanche soir quand j'ai eu l'age de comprendre, à maman et à moi il lisait ce qu'il avait écrit. J'ai beaucoup d'admiration pour lui, parce qu'il travaillait seul et avec ce vieux patronyme du Limousin il s'est trouvé un pseudonyme : Guy des Gares.
C'est lui qui l'a trouvé en 1962 au buffet de la Gare de Lyon, j'en suis témoin et ce ne sont pas les critiques coincées qui l'on trouvé, on lui en a voulu beaucoup. Alors là, je vais être très franc, en France on aime pas le succès, surtout quand il dure.
On adore les talents obscures, on adore découvrir les gens, que ce soit dans le théâtre, let j'en ai beaucoup souffert, et il n'y a pas longtemps un universitaire vient me voir lors d'une dédicace, et il me dit « Alors on a repris le commerce de papa ».
Je lui ai répondu, « pour votre information le commerce est devenu une grande surface ».

Philippe Chauveau :
Et alors ce goût pour l'Histoire, encore une fois ce sont les racines familiales qui sont revenues ?

Jean des Cars :
Si c'est le cas, c'est inconscient, mais en réalité c'est par la géographie que j'en suis venu à l'Histoire, d'ailleurs Napoléon disait il y a une chose qui ne change pas en Histoire, c'est la géographie. C'est en étant journaliste, envoyé spécial, au Japon, au Chili
Que je me suis aperçu que beaucoup de gens parlait de pays, de personnages sans en connaître l'histoire.

Philippe Chauveau :
Jean des Cars, vous avez une autre passion, qu'on va évoquer brièvement, mais ce sont les trains, vous avez fait un dictionnaire amoureux des trains, pourquoi cette fascination ? C'est à la fois le goût de la liberté et de l'Histoire ?

Jean des Cars :
Exactement, et puis Joseph Kessel avait raison quand il dit dans son roman « Wagon-lits en partant vers Riga », « le miracle est à l'intérieur de cette boîte vernie ». J'adore les trains de nuit et j'anime des voyages avec des trains aujourd'hui.
J'ose le dire, je fais parti des gens qui ont remis à la mode l'Orient-express. Pourquoi ? Parce que j'ai été conducteur des wagons-lits sur le Paris-Istanbul donc j'ai vu le métier de l'intérieur et maintenant je le vois comme historien.
Et donc j'anime des voyages avec des Transsibérien spéciaux, je pars prochainement pour l'Afrique du Sud avec le Rovos Rail qui est un train extra-ordinaire, le Transcanadien et si vous vous promenez chez moi vous verrez des affiches ferroviaires
D'abord dans le train il faut se parler, on ne parle pas en avion et j'adore les rencontre ferroviaires et j'en ai fait des fantastiques.

Philippe Chauveau :
Les mille et une passions de Jean des Cars, votre actualité dans un tout autre registre aux éditions Perrin, « Le sceptre et le sang ».

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Jean des Cars avait toutes les cartes en main pour se lancer dans l'écriture. Son père Guy des Cars fut, des années 50 jusqu'à la fin des années 80, un auteur renommé dont les romans se sont vendus à plusieurs millions d'exemplaires. De cette littérature parfois décriée, Guy des Cars s'était lui-même surnommé Guy des Gares, son fils a gardé un goût pour le romanesque mais surtout pour le travail d'écriture.Pourtant, après une carrière dans le journalisme à Paris-Match ou au Figaro, c'est dans l'essai historique que Jean...Une sélection de livres à offrir... ou s'offrir de Jean Cars (des) - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour, Jean des Cars, merci de nous accueillir chez vous, devant cette bibliothèque qui fait rêver. J'imagine que c'est votre lieu de travail, c'est ici que vous trouvez l'inspiration, que vous fouillez pour trouver les sujets de vos prochain livres ?Jean des Cars :Alors les sujets je les trouve dans l'actualité ou dans mes recherches historiques mais je ne pourrait pas travailler dans un endroit où il n'y est pas le papier. Le papier sous forme de livres, sous forme de journaux, de dossiers, d'archives.C'est...Une sélection de livres à offrir... ou s'offrir de Jean Cars (des) - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Dans ce nouveau titre, Jean des Cars, on est en plein cœur de l'actualité en pleine commémoration du premier conflit mondial. Vous avez choisi de nous raconter cette période à travers les familles régnantes de l'Europe d'alors. Ce qui est intéressant dans le livre c'est que vous nous parlez de ces familles avant, pendant et après le conflit, c'est un sujet qui n'avais jamais été abordé sous cet angle là.Jean des Cars : Et bien vous êtes gentil de le remarquer, j'ose prétendre que ce livre n'existait pas....Une sélection de livres à offrir... ou s'offrir de Jean Cars (des) - Le livre - Suite