Jean des Cars

Jean des Cars

Le sceptre et le sang

Le livre 5'31

Dans ce nouveau titre, Jean des Cars, on est en plein cœur de l'actualité en pleine commémoration du premier conflit mondial. Vous avez choisi de nous raconter cette période à travers les familles régnantes de l'Europe d'alors.
Ce qui est intéressant dans le livre c'est que vous nous parlez de ces familles avant, pendant et après le conflit, c'est un sujet qui n'avais jamais été abordé sous cet angle là.
Et bien vous êtes gentil de le remarquer, j'ose prétendre que ce livre n'existait pas. Lorsque j'ai vu la liste des commémorations de la Première Guerre mondiale il y a plus d'un an, parlant des mouvements des peuples, de la guerre des tranchées, des duels politiques...
On ne parlait pas des hommes et de quelques femmes qui étaient aux manettes, qui représentaient le sommet du pouvoir sacré avec des variations constitutionnelles. Mais qui sont ces gens dont on a pas raconté la vie et qui en plus était tous parents.
Donc première constatation, la Première Guerre mondiale est un gigantesque règlement de compte familiale. Ce qui m'a intéressé c'est de faire un récit chronologique, verticale et transversale par famille et par pays, le plus clair possible.
Avec des moments franchement comique et d'autres tragiques. Cette histoire parle d'une Europe qui se déchire, et est vue sous l'angle humain, privé et intime et alors je suis arrivé à la conclusion accablante que si Edouard VII le fils de Victoria était encore vivant
Après l'attentat de Sarajevo, il aurait fait la tournée de l'Europe comme un médiateur en disant « On se calme ». Parce qu'ils les connaissaient, il n'aimait pas trop Guillaume II mais il l'aurait calmé, il savait que Nicolas II était isolé dans son cocon familiale
A cause de la tragédie du Tsarévitch, il savait que le Roi d'Italie Victor-Emmanuel III n'étais pas ravi d'être allié à Vienne et à Berlin. Il savait tout, il n'arrêtait pas de bouger et était très fin diplomate, dépassant ses prérogatives constitutionnelles.
Jean des Cars, ce qui est impressionnant, au début la Première Guerre mondiale la plus part des États sont des monarchies, ces gens qui étaient de la même famille ont-ils manqué de discernement, où y avait-il derrière des personnes qui tiraient les ficelles ?
Vous avez raison, la France est une curiosité, elle est la seule République impliquée dans le conflit notamment par l'alliance Franco-Russe, alors selon les constitutions et les tempérament, il est certain que Guillaume II avait plus de pouvoir théâtrale que réel
Guillaume II est complexé par l'atrophie de son bras gauche, il change six fois d'uniforme par jour, il fait des entrées d'opéra. C'est pas forcément un belliqueux, c'est un fanfaron intelligent mais très brouillon et très vite c'est l'État-major qui prend en main les affaires.
Il est bien certains qu'à travers les télégrammes faussés, coupés, il y a des gens qui veulent en découdre, si on veut être objectif quand François-Joseph envoi un ultimatum à la Serbie pour avoir des explications concernant l'attentat sur son neveu et sa femme
Il y a 24 points dans l'ultimatum, 23 sont acceptés, le 24ème est refusé, la présence de policiers autrichiens dans la commission d'enquête, il y a donc des gens qui pour un point sont près à mettre le feu à la poudrière des Balkans comme disait Bismarck.
Et ce qui est intéressant c'est que dans les dernières pages vous nous parlez de ces monarchies d'après la guerre, certaines disparaissent de l'échiquier politique, d'autres vont être conforté et pour certaines famille le conflit va les ré-hausser.
Oui, ça a été le cas de l'héroïsme britannique alors que le Royaume-Uni y allait doucement, je crois que ce livre, je ne l'aurais pas écris si le monde communiste ne s'était pas effondré parce qu'on aurait dit que c'est un livre passéiste.
Ce qui m'intéresse c'est de voir tous ces gens et je reviens de Pologne, recherche leurs racines, interrogez les français, combien savent qu'un français Henry III a été Roi de Pologne, interrogez d'autres français combien savent qu'Anne de Kiev a été Reine de France.
Nous avons des racines énorme dans toute cette Europe, une Europe qui existait, mais on en parlait pas toute la journée.
Merci beaucoup Jean des Cars et merci pour ce livre passionnant, ça s'appelle « Le sceptre et le sang », c'est votre actualité et c'est aux éditions Perrin.

Philippe Chauveau :
Dans ce nouveau titre, Jean des Cars, on est en plein cœur de l'actualité en pleine commémoration du premier conflit mondial. Vous avez choisi de nous raconter cette période à travers les familles régnantes de l'Europe d'alors.
Ce qui est intéressant dans le livre c'est que vous nous parlez de ces familles avant, pendant et après le conflit, c'est un sujet qui n'avais jamais été abordé sous cet angle là.

Jean des Cars :
Et bien vous êtes gentil de le remarquer, j'ose prétendre que ce livre n'existait pas. Lorsque j'ai vu la liste des commémorations de la Première Guerre mondiale il y a plus d'un an, parlant des mouvements des peuples, de la guerre des tranchées, des duels politiques...
On ne parlait pas des hommes et de quelques femmes qui étaient aux manettes, qui représentaient le sommet du pouvoir sacré avec des variations constitutionnelles. Mais qui sont ces gens dont on a pas raconté la vie et qui en plus était tous parents.
Donc première constatation, la Première Guerre mondiale est un gigantesque règlement de compte familiale. Ce qui m'a intéressé c'est de faire un récit chronologique, verticale et transversale par famille et par pays, le plus clair possible.
Avec des moments franchement comique et d'autres tragiques. Cette histoire parle d'une Europe qui se déchire, et est vue sous l'angle humain, privé et intime et alors je suis arrivé à la conclusion accablante que si Edouard VII le fils de Victoria était encore vivant
Après l'attentat de Sarajevo, il aurait fait la tournée de l'Europe comme un médiateur en disant « On se calme ». Parce qu'ils les connaissaient, il n'aimait pas trop Guillaume II mais il l'aurait calmé, il savait que Nicolas II était isolé dans son cocon familiale
A cause de la tragédie du Tsarévitch, il savait que le Roi d'Italie Victor-Emmanuel III n'étais pas ravi d'être allié à Vienne et à Berlin. Il savait tout, il n'arrêtait pas de bouger et était très fin diplomate, dépassant ses prérogatives constitutionnelles.

Philippe Chauveau :
Jean des Cars, ce qui est impressionnant, au début la Première Guerre mondiale la plus part des États sont des monarchies, ces gens qui étaient de la même famille ont-ils manqué de discernement, où y avait-il derrière des personnes qui tiraient les ficelles ?

Jean des Cars :
Vous avez raison, la France est une curiosité, elle est la seule République impliquée dans le conflit notamment par l'alliance Franco-Russe, alors selon les constitutions et les tempérament, il est certain que Guillaume II avait plus de pouvoir théâtrale que réel
Guillaume II est complexé par l'atrophie de son bras gauche, il change six fois d'uniforme par jour, il fait des entrées d'opéra. C'est pas forcément un belliqueux, c'est un fanfaron intelligent mais très brouillon et très vite c'est l'État-major qui prend en main les affaires.
Il est bien certains qu'à travers les télégrammes faussés, coupés, il y a des gens qui veulent en découdre, si on veut être objectif quand François-Joseph envoi un ultimatum à la Serbie pour avoir des explications concernant l'attentat sur son neveu et sa femme
Il y a 24 points dans l'ultimatum, 23 sont acceptés, le 24ème est refusé, la présence de policiers autrichiens dans la commission d'enquête, il y a donc des gens qui pour un point sont près à mettre le feu à la poudrière des Balkans comme disait Bismarck.

Philippe Chauveau :
Et ce qui est intéressant c'est que dans les dernières pages vous nous parlez de ces monarchies d'après la guerre, certaines disparaissent de l'échiquier politique, d'autres vont être conforté et pour certaines famille le conflit va les ré-hausser.

Jean des Cars :
Oui, ça a été le cas de l'héroïsme britannique alors que le Royaume-Uni y allait doucement, je crois que ce livre, je ne l'aurais pas écris si le monde communiste ne c'était pas effondré parce qu'on aurait dit que c'est un livre passéiste.
Ce qui m'intéresse c'est de voir tous ces gens et je reviens de Pologne, recherche leurs racines, interrogez les français, combien savent qu'un français Henry III a été Roi de Pologne, interrogez d'autres français combien savent qu'Anne de Kiev a été Reine de France.
Nous avons des racines énorme dans toute cette Europe, une Europe qui existait, mais on en parlait pas toute la journée.

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Jean des Cars et merci pour ce livre passionnant, ça s'appelle « Le sceptre et le sang », c'est votre actualité et c'est aux éditions Perrin.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Jean des Cars avait toutes les cartes en main pour se lancer dans l'écriture. Son père Guy des Cars fut, des années 50 jusqu'à la fin des années 80, un auteur renommé dont les romans se sont vendus à plusieurs millions d'exemplaires. De cette littérature parfois décriée, Guy des Cars s'était lui-même surnommé Guy des Gares, son fils a gardé un goût pour le romanesque mais surtout pour le travail d'écriture.Pourtant, après une carrière dans le journalisme à Paris-Match ou au Figaro, c'est dans l'essai historique que Jean...Une sélection de livres à offrir... ou s'offrir de Jean Cars (des) - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour, Jean des Cars, merci de nous accueillir chez vous, devant cette bibliothèque qui fait rêver. J'imagine que c'est votre lieu de travail, c'est ici que vous trouvez l'inspiration, que vous fouillez pour trouver les sujets de vos prochain livres ?Jean des Cars :Alors les sujets je les trouve dans l'actualité ou dans mes recherches historiques mais je ne pourrait pas travailler dans un endroit où il n'y est pas le papier. Le papier sous forme de livres, sous forme de journaux, de dossiers, d'archives.C'est...Une sélection de livres à offrir... ou s'offrir de Jean Cars (des) - Portrait - Suite
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