Vladimir Fédorovski

Vladimir Fédorovski

Le Roman de l'espionnage

Portrait 4'31
Philippe Chauveau :
Bonjour Vladimir Fedorovski.

Vladimir Fédorovski :
Bonjour.

Philippe Chauveau :
Grand plaisir de vous retrouver ici. Vous nous avez donné rendez-vous en plein coeur de Paris, au restaurant « Caviar Kaspia », place de la Madeleine. C'est une sorte de quartier général, vous aimez cet endroit ?

Vladimir Fédorovski :
J'aime cet endroit pour différentes raisons. Tout d'abord, il y a une collection tout à fait extraordinaire ; des tableaux, des porcelaines de tsar, s'il vous plait ! Cela est une exception. D'autres parts, il y a cette gastronomie russe, et ce cadre des grandes demeures d'Anton Tchekhov, Léon Tolstoï... Et puis, cet endroit garde la mémoire. Vous avez connu, n'est-ce-pas, Rudolf Noureev, Mstislav Rostropovitch, Mikhaïl Rudy...tous ces gens là qui sont dans mon coeur.

Philippe Chauveau :
Mais alors, est-ce que c'est un peu de la nostalgie chez vous ?

Vladimir Fedorovski :
Vous savez, je vais vous dire. Moi, je ne suis pas du tout nostalgique, mais je pense que c'est une civilisation d'exception, qui a passé beaucoup d'aléas, qui a failli mourir, mais qui n'est pas morte. Grâce à qui ? Grâce à cette tradition de la littérature, peut être à la musique ou peut être un brun de nostalgie par rapport aux gens d'autrefois qui ne sont plus là. Je ne suis pas nostalgique, mais la nostalgie de la Russie éternelle est bien présente dans mes livres.

Philippe Chauveau :
Avant d'évoquer l'auteur et l'écrivain que vous êtes, parlons du diplomate que vous avez été. Quel regard portez-vous aujourd'hui sur le monde en général, la diplomatie, les relations entre les états ? Est-ce que les choses ont énormément changé en 10 ans, en 20 ans ?

Vladimir Fédorovski :
Vous savez, je suis assez perplexe face à cela, parce que j'ai connu une période extraordinaire, c'est la chute du Mur de Berlin, c'est les gens extraordinaires : Jean Paul II, Mikhail Gorbatchev, finalement les Américains. Vous savez, nous avons connu le XXème siècle, et parfois des visionnaires. Le Général De Gaulle a été visionnaire, Jean-Paul II a été visionnaire à sa façon. Et je trouve que cela manque aujourd'hui. On est dans le triomphe du court terme. Et ça, c'est une chose qui me perturbe.

Philippe Chauveau :
Au delà du plaisir que vous avez à partager avec vos lecteurs, est-ce que l'écriture est une sorte de refuge ?

Vladimir Fédorovski :
Moi je suis dans la tradition de récits, dans la tradition des contes. Avec les livres j'essaye de compter. Et ce n'est pas nécessairement la tradition de la littérature d'aujourd'hui. Mais c'est la tradition de la grande littérature française du XIXème siècle. Et ça, j'assume volontiers. Je dis toujours que l'Histoire est une clef pour comprendre l'avenir, et peut être une prémonition de l'avenir. Peut être que je suis tout simplement futuriste notamment avec Guy de Maupassant, Stendhal ou encore avec Raspoutine.

Philippe Chauveau :
Vladimir Fédorovski, votre coeur balance entre la France et la Russie. Qu’y a-t-il de très français chez vous ?

Vladimir Fedorovski :
J'assume complètement mes racines russes, mais en même temps, j'ai passé beaucoup de temps en France, j'assume aussi cette influence française qui était une influence tout à fait naturelle sur la culture russe. D'une part, et d'autre part, n'oubliez pas que je suis Ukrainien, à moitié, mon père était Ukrainien. L'Ukraine est à mi-chemin entre la France et la Russie, alors mon destin c'est vraiment d'être un trait d'union, pourquoi ne pas dire européen, allons !

Philippe Chauveau :
Alors il y a cette légèreté, qui serait un peu française, mais qu'est-ce qu'il y aurait de spécifiquement russe chez vous ?

Vladimir Fédorovski :
Ces références sur le passé, c'est tout à fait russe. Les Russes sont généralement nostalgiques, pas moi spécifiquement. Mais ils sont persuadés que l'avenir n'existe pas en dehors du passé. Mais la Russie, avec ce qu'elle a vécu, peut nous donner des clins d'oeil par rapport à aujourd'hui. N'oubliez pas que nous vivons une sorte de déclin de la civilisation européenne, sérieusement parlant.

Philippe Chauveau :
Et vous aimez être ce pont finalement entre la Russie et la France ?

Vladimir Fédorovski :
C'est naturel, c'est le destin qui l'a voulu. J'assume complètement, je suis très à l'aise dans cette posture. Finalement soyons très clair, c'est une grande tradition : Ivan Tourgueniev, Joseph Kessel et tant d'autres… Ils ont joué ce rôle, et je suis très fier d'être dans cette tradition.

Philippe Chauveau :
Vous êtes un maillon de l'amitié Franco-russe ?

Vladimir Fédorovski :
Evidemment ! De l'amour également !

Philippe Chauveau :
Alors c'est l'occasion pour nous de trinquer à l'amitié franco-russe ! Merci Vladimir Fédorovski, je rappelle le titre de votre nouvel ouvrage, « Le Roman de l'espionnage » aux éditions du Rocher. Merci.
Philippe Chauveau :
Bonjour Vladimir Fedorovski.

Vladimir Fédorovski :
Bonjour.

Philippe Chauveau :
Grand plaisir de vous retrouver ici. Vous nous avez donné rendez-vous en plein coeur de Paris, au restaurant « Caviar Kaspia », place de la Madeleine. C'est une sorte de quartier général, vous aimez cet endroit ?

Vladimir Fédorovski :
J'aime cet endroit pour différentes raisons. Tout d'abord, il y a une collection tout à fait extraordinaire ; des tableaux, des porcelaines de tsar, s'il vous plait ! Cela est une exception. D'autres parts, il y a cette gastronomie russe, et ce cadre des grandes demeures d'Anton Tchekhov, Léon Tolstoï... Et puis, cet endroit garde la mémoire. Vous avez connu, n'est-ce-pas, Rudolf Noureev, Mstislav Rostropovitch, Mikhaïl Rudy...tous ces gens là qui sont dans mon coeur.

Philippe Chauveau :
Mais alors, est-ce que c'est un peu de la nostalgie chez vous ?

Vladimir Fedorovski :
Vous savez, je vais vous dire. Moi, je ne suis pas du tout nostalgique, mais je pense que c'est une civilisation d'exception, qui a passé beaucoup d'aléas, qui a failli mourir, mais qui n'est pas morte. Grâce à qui ? Grâce à cette tradition de la littérature, peut être à la musique ou peut être un brun de nostalgie par rapport aux gens d'autrefois qui ne sont plus là. Je ne suis pas nostalgique, mais la nostalgie de la Russie éternelle est bien présente dans mes livres.

Philippe Chauveau :
Avant d'évoquer l'auteur et l'écrivain que vous êtes, parlons du diplomate que vous avez été. Quel regard portez-vous aujourd'hui sur le monde en général, la diplomatie, les relations entre les états ? Est-ce que les choses ont énormément changé en 10 ans, en 20 ans ?

Vladimir Fédorovski :
Vous savez, je suis assez perplexe face à cela, parce que j'ai connu une période extraordinaire, c'est la chute du Mur de Berlin, c'est les gens extraordinaires : Jean Paul II, Mikhail Gorbatchev, finalement les Américains. Vous savez, nous avons connu le XXème siècle, et parfois des visionnaires. Le Général De Gaulle a été visionnaire, Jean-Paul II a été visionnaire à sa façon. Et je trouve que cela manque aujourd'hui. On est dans le triomphe du court terme. Et ça, c'est une chose qui me perturbe.

Philippe Chauveau :
Au delà du plaisir que vous avez à partager avec vos lecteurs, est-ce que l'écriture est une sorte de refuge ?

Vladimir Fédorovski :
Moi je suis dans la tradition de récits, dans la tradition des contes. Avec les livres j'essaye de compter. Et ce n'est pas nécessairement la tradition de la littérature d'aujourd'hui. Mais c'est la tradition de la grande littérature française du XIXème siècle. Et ça, j'assume volontiers. Je dis toujours que l'Histoire est une clef pour comprendre l'avenir, et peut être une prémonition de l'avenir. Peut être que je suis tout simplement futuriste notamment avec Guy de Maupassant, Stendhal ou encore avec Raspoutine.

Philippe Chauveau :
Vladimir Fédorovski, votre coeur balance entre la France et la Russie. Qu’y a-t-il de très français chez vous ?

Vladimir Fedorovski :
J'assume complètement mes racines russes, mais en même temps, j'ai passé beaucoup de temps en France, j'assume aussi cette influence française qui était une influence tout à fait naturelle sur la culture russe. D'une part, et d'autre part, n'oubliez pas que je suis Ukrainien, à moitié, mon père était Ukrainien. L'Ukraine est à mi-chemin entre la France et la Russie, alors mon destin c'est vraiment d'être un trait d'union, pourquoi ne pas dire européen, allons !

Philippe Chauveau :
Alors il y a cette légèreté, qui serait un peu française, mais qu'est-ce qu'il y aurait de spécifiquement russe chez vous ?

Vladimir Fédorovski :
Ces références sur le passé, c'est tout à fait russe. Les Russes sont généralement nostalgiques, pas moi spécifiquement. Mais ils sont persuadés que l'avenir n'existe pas en dehors du passé. Mais la Russie, avec ce qu'elle a vécu, peut nous donner des clins d'oeil par rapport à aujourd'hui. N'oubliez pas que nous vivons une sorte de déclin de la civilisation européenne, sérieusement parlant.

Philippe Chauveau :
Et vous aimez être ce pont finalement entre la Russie et la France ?

Vladimir Fédorovski :
C'est naturel, c'est le destin qui l'a voulu. J'assume complètement, je suis très à l'aise dans cette posture. Finalement soyons très clair, c'est une grande tradition : Ivan Tourgueniev, Joseph Kessel et tant d'autres… Ils ont joué ce rôle, et je suis très fier d'être dans cette tradition.

Philippe Chauveau :
Vous êtes un maillon de l'amitié Franco-russe ?

Vladimir Fédorovski :
Evidemment ! De l'amour également !

Philippe Chauveau :
Alors c'est l'occasion pour nous de trinquer à l'amitié franco-russe ! Merci Vladimir Fédorovski, je rappelle le titre de votre nouvel ouvrage, « Le Roman de l'espionnage » aux éditions du Rocher. Merci.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Vladimir Fédorovski est, depuis le milieu des années 90, un auteur reconnu. Amoureux de la France, qu'il avait découverte enfant à la lecture de Maupassant, il y travaillait en tant qu'attaché d'ambassade, puis s'y installa définitivement. Son goût de l'écriture et de l'Histoire avec un grand h, se retrouvent dans ses ouvrages, dont plusieurs sont consacrés à l'histoire de la Russie. Sachant allier la précision historique à l'écriture romanesque, plusieurs de ses livres ont été primés. Mais n'oublions pas que Vladimir...Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Vladimir Fédorovski - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Vladimir Fedorovski. Vladimir Fédorovski : Bonjour. Philippe Chauveau : Grand plaisir de vous retrouver ici. Vous nous avez donné rendez-vous en plein coeur de Paris, au restaurant « Caviar Kaspia », place de la Madeleine. C'est une sorte de quartier général, vous aimez cet endroit ? Vladimir Fédorovski : J'aime cet endroit pour différentes raisons. Tout d'abord, il y a une collection tout à fait extraordinaire ; des tableaux, des porcelaines de tsar, s'il vous plait ! Cela est une exception....Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Vladimir Fédorovski - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : Vladimir Fédorovski, vous publiez aux éditions du Rocher «Le Roman de l'espionnage», et vous nous avez donné rendez-vous dans cet endroit, le restaurant « Caviar Kaspia », en plein coeur de Paris, place de la Madeleine. Est-ce un endroit où des espions pourraient se rencontrer pour échanger quelques informations ? Vladimir Fédorovski : Vous savez, ce n'est pas exactement un endroit d'espionnage, ici c'est plus un endroit d'artistes. Mais à Paris, il y en avait, l'hôtel Lutetia autrefois, haut lieu de...Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Vladimir Fédorovski - Le livre - Suite