Philippe Chauveau : Oubliez Dan Brown et autre Steve Berry, le thriller apocalyptique a un nouveau maitre, il est français, il s'appelle Stéphane Haumant.
Même si il s'agit là de son premier roman, son nom ne vous est sans doute pas inconnu, puisque Stéphane Haumant est journaliste et présente le magazine « Spécial Investigation » sur Canal+.
« Le jugement dernier » c'est le titre de ce livre publié chez J éditions et dont l'un des protagonistes est justement journaliste d'investigation. Et de la première page vous serez tenu en halène par une intrigue sans temps morts qui va vous faire froid dans le dos. « La fin du monde était un jour ordinaire » ainsi commence cette diabolique histoire, qui va faire ressurgir un secret initié par les Cathares et transmis mystérieusement depuis sept cents ans par une société secrète, et là vous n'êtes pas au bout de vos surprises. Du rythme, une intrigue efficace, des personnages plus vrais que nature et au final un monde au bord de l'implosion. Stéphane Haumant, « Le jugement dernier » chez J éditions et avant que le ciel ne nous tombe sur la tête, nous recevons Stéphane Haumant pour WebTvCulture.

Philippe Chauveau :
Bonjour Stéphane Haumant. J'ai grand plaisir à vous accueillir, vous publiés aux éditions J « Le jugement dernier », c'est votre premier livre, votre premier roman. Dans la vraie vie, on va dire ça comme ça, dans la vrai vie vous êtes aussi journaliste, on vous connaît puisque vous présenté sur Canal + « Spécial Investigation », l'écriture et le journalisme, est-ce que ça peut faire bon ménage ?

Stéphane Haumant :
Moi je trouve que c'est tout à fait complémentaire, c'est pour ça que je me suis lancé d'ailleurs. Le journalisme c'est vrai que ça nous oblige à beaucoup de rigueur, de précision et puis être toujours dans la vérité, dans le factuel. En revanche l'écriture, ça permet toutes les fantaisies et toutes les possibilités d'imagination, donc c'est à mon avis parfaitement complémentaire.

Philippe Chauveau :
Vous avez été chroniqueur, vous avez été reporter, aujourd'hui vous êtes dans l'investigation, d'ou le titre de l'émission que vous présenté sur Canal+, c'est un petit peu le rôle que vous voyez à un journaliste, d'être poil à gratter, d'aller chercher là ou on n'oserait peut être pas aller ?

Stéphane Haumant :
Moi je pense que c'est sa fonction première, si il a une fonction c'est celle là et je pense que l'investigation est effectivement un petit peu l'aboutissement de la démarche journalistique. C'est à dire que le but c'est d'aller chercher ce qui ce cache sous le tapis, les vérités qui ne sont pas dites, les enjeux qui sont un petit peu caché, c'est la nature même du journaliste, parce que raconter ce qu'on voit c'est déjà bien,mais la vrai ambition c'est d'aller montrer ce qu'on ne voit pas justement, d'aller raconter ce qu'on ne voit pas.

Philippe Chauveau :
Au risque de se faire pas mal d'ennemis ?

Stéphane Haumant :
Au risque de ce faire des ennemis, de toutes façon les journalistes, personne ne les aime, ils passent leur temps à dire des vérités qui dérangent, donc voilà ça fait parti du jeu.

Philippe Chauveau :
L'écriture de ce roman, vous aviez besoin d'un moment de fantaisie, de détente, d'évasion, c'est née comme ça ?

Stéphane Haumant :
Absolument, au départ c'était vraiment pour me faire plaisir et avec l'idée d'essayer vraiment de faire plaisir à un lecteur. C'est à dire de l'embarquer dans une histoire un peu ébouriffante, de le surprendre, de créer du suspense, des retournements de situation, donc une sorte de roman d'aventure.Moi je le vois plus comme un film en fait, dans ma tète c'est plus un film qu'un roman, ça avance en permanence, ça bouge en permanence comme un film et donc moi j'adore le cinéma, et j'avais envie de faire mon petit cinéma dans ce bouquin.

Philippe Chauveau :
Il y a quelques chose de très Dan Brown ou de Steve Berry dans votre écriture, dans votre intrigue, si on vous dis ça, ça vous flatte, ça vous énerve ?

Stéphane Haumant :
Ah, non pas du tout, c'est vrai, enfin c'est vrai non, je veux dire le thème du complot est très important dans le bouquin, je ne suis pas le premier à le faire et certains l'ont fait brillamment comme Dan Brown et donc je vais pas me comparer quand même à des grands maîtres,
mais en tout cas c'est vrai, je pense qu'à la fois le complot est un ressort romanesque formidable, parce qu'il permet de créer du mystère, des retournements de situation, des trahisons etc..
Donc c'est parfait et puis en plus ça m'intéressait parce que je pense qu'aujourd'hui, le complot est devenu une dimension de notre société, c'est à dire que c'est devenu une religion parmi d'autres,
aujourd'hui tous les événements, tous ce qui se passe est toujours relue à l'aune du complot, par plein plein plein de gens.

Philippe Chauveau :
Après ce galop d'essai, « Le jugement dernier », vous vous sentez devenir écrivain, vous avez envie de reprendre la plume déjà ? C'est peut être déjà fait d'ailleurs.

Stéphane Haumant :
Oui, oui, j'ai commencé à écrire une forme de suite, après c'est quand même un long travail, de création, de réflexion pour que tout ça s'emboîte dans un puzzle qui soit jouissif pour le lecteur donc voilà je suis au tout début, on verra si j'y arrive.

Philippe Chauveau :
On va vous souhaiter bonne route dans cette nouvelle carrière, Stéphane Haumant, c'est votre premier roman, ce thriller apocalyptique, vous allez vous régaler, ça s'appelle « Le jugement dernier » chez J éditions.

Philippe Chauveau :
« Le jugement dernier » , Stéphane Haumant avec cette couverture qui glace les sangs, c'est un premier roman, un premier thriller, thriller apocalyptique. Nous sommes un dimanche de février, on va découvrir Donatien et sa petite famille, il est journaliste, journaliste d'investigation un petit peu comme vous puisque je rappel que vous présentez l'émission « Spécial Investigation » sur Canal+. Et puis il va y avoir des explosions un petit peu partout dans différentes villes du globe et Donatien va partir à la recherche de ce complot qui se cache derrière. Comment est elle née cette histoire, pourquoi avoir eu envie de nous entraîner dans cette affreuse machination ?

Stéphane Haumant :
Alors d'une part, j'avais envie de raconter le monde qui nous entoure, d'une façon un petit peu différente, à la fois ludique mais aussi qui raconte un peu certains ressorts cachés du monde, et j'avais envie de le faire avec mon expérience à moi de journaliste qui est que je connais plutôt pas mal les lieux de pouvoir auquel on a peu accès. Donc j'avais envie de raconter comme une petite souris, ce qui se passe quand on est à la Maison Blanche, quand on est au Kremlin, quand on est à l'ONU et tout ça nourris d'expériences que moi j'ai vécu donc de choses inspirées vraiment du réel, mais après évidemment, organisées d'une façon totalement romanesque.

Philippe Chauveau :
Quand je parle de thriller apocalyptique, c'est qu'il est bien question de ça, puisque la première phrase c'est : « La fin du jour était un jour comme les autres ». Il est question de fin du monde, et puis il est aussi question de secrets qui auraient plus de sept siècles d'existence et que certaines organisations secrètes se passeraient au fil des décennies, pourquoi avoir choisi ce genre ?

Stéphane Haumant :
Alors d'une part la fin du monde, parce que je pense que c'est une question qui se pose aujourd'hui. C'est à dire que pour la première fois dans l'histoire de l'homme, l'homme se pose cette question, se dit est-ce qu'on est pas au bout de notre civilisation, est-ce que ce qu'on est entrain de faire n'est pas de détruire notre propre habitat etc.. Donc je pense que c'est une question qui concerne beaucoup de gens et après la question c'est : est-ce que c'est inéluctable, est-ce que certains nous poussent à ça, est-ce qu'on a encore le choix ou la possibilité de ne pas aller dans le mur. Donc c'étais un thème qui m'intéressait parce que je le trouve très contemporain et très d'actualité, après je voulais pas faire un essai là dessus donc j'avais envie de faire ça à travers un roman, si possible un roman d'aventure très romanesque, voilà un peu ébouriffant.

Philippe Chauveau :
Vous connaissiez déjà l'intrigue dès le début de l'écriture ou est-ce que finalement vos personnages vous ont emmenés vers des situations que vous n'osiez pas imaginer ?

Stéphane Haumant :
Alors au départ, j'avais une idée très claire de l'intrigue, c'est à dire que ce que j'ai fait, c'est vraiment le plan que j'avais eu au départ, mais évidemment les choses nous échappent un petit peu, c'est à dire que des personnages secondaires finalement prennent de l'ampleur parce qu'ils se révèlent plus intéressant que prévu, des rebondissements qu'étaient pas du tout prévus se sont imposés à moi parce que c'était logique dans l'enchaînement des faits qu'il se passe ça.
Donc je dirais que c'est un petit peu les deux, mais la structure générale elle était posée dès le début, après les rebondissements, les retournements de situation, tout ça c'est aussi le travail de l'imagination en cours de route.

Philippe Chauveau :
Et alors vous y croyez vous aux Cathares et tout ça, aux secrets des templiers, toutes ces choses dont on nous parle sans jamais nous les prouver ?

Stéphane Haumant :
Alors pour ce qui est du secret des Cathares, il faut lire le livre pour voir ce qu'il est. Ce à quoi je crois en revanche, c'est que beaucoup de gens sont persuadés que la vérité est dans un livre, alors est-ce que c'est les Cathares, est-ce que c'est la Bible, est-ce que c'est le Coran? Chacun met ses croyances ou il veut, mais les homme sont souvent persuadés que quelqu'un a écrit la vérité, et que si on à le livre entre les mains, on saura ce qui va se passer jusqu'à la fin des temps, donc c'est avec ça que j'avais envie de jouer, moi c'est pas la Bible, c'est effectivement le livre des Cathares, mais ça y ressemble un petit peu par certains cotés. Et c'est l'idée que quelqu'un à vu ce qui est arrivé et qu'il l'a écrit noir sur blanc et que si on possède ce livre, on saura ce qui va nous arriver, et que en gros on maîtrisera l'avenir. Donc c'était cette idée forte que j'avais envie d'utiliser et qui soit le moteur de l'intrigue.

Philippe Chauveau :
Le fait d'être journaliste et journaliste d'investigation, ça vous a été utile dans l'écriture de ce thriller ?

Stéphane Haumant :
Ah oui totalement, d'une part pour construire l'intrigue, pour parler aussi d'univers peu connus comme les univers de pouvoir ou les coulisses du métier de journaliste que je raconte et puis globalement pour nourrir la vie d'un journaliste et d'un flic, j'ai suffisamment croisé d'anecdotes, d'aventures, de choses que je sais réel et plausible pour les réutiliser et qu'elles aient nourris les personnages.

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Stéphane Haumant, tant que la fin du monde n'a pas encore frappé, vus pouvez lire ce livre, ça s'appelle « Le jugement dernier » chez J éditions, et vous allez avoir froid dans le dos, mais vous allez surtout vous régaler.