Hélène Grémillon

Hélène Grémillon

Le confident

Portrait 4'55
Philippe Chauveau :
Bonjour Hélène Grémillon. Merci de nous recevoir. Il y a près d'un an sortait aux éditions Plon, « Le confident », votre 1er roman. Depuis, avec un bouche à oreilles très révélateur et aussi le coup de pouce de nombreux libraires, le livre fonctionne très bien. Vous avez même reçu le Prix Roblès qui récompense un 1er roman. Comment avez-vous vécu cette aventure du jeune auteur qui publie son premier livre ?

Hélène Grémillon :
De manière extrêmement émue, parce que c'est vrai que « Le confident » a eu une aventure formidable dans le temps. Il a eu un démarrage très doux amis avec de très beaux papiers, ce qui m'a donné les premiers signes positifs sur la manière dont le livre pouvait être reçu. Et puis après, c'est vrai que ce sont enchainés les sélections dans les différents prix...

Philippe Chauveau :
Vous avez vécu cela comme une récompense, un cadeau ?

Hélène Grémillon :
Oui, et comme également la preuve que je pouvais continuer. Comme tout dans la vie, les succès donnent de l'énergie, de la satisfaction et de la fierté. J'ai reçu tout ça et je suis très heureuse.

Philippe Chauveau :
Vous avez fait des études de lettres puis d'histoire. Vous avez travaillé dans la production audiovisuelle, dans la publicité. Comment l'écriture fait-elle son entrée dans votre vie parce qu'ici, on est dans votre bureau, on sent que le livre fait partie de votre univers, mais l'écriture, comment arrive t'elle dans votre parcours?

Hélène Grémillon :
Je pense que l'écriture arrive par la lecture. Je ne ma rappelle pas en tout cas avoir eu envie d'écrire depuis le temps. C'est pas vrai, je ne pourrais pas dire ça ! Mais j'ai envie de lire depuis tout le temps ! Donc, j'ai travaillé en tant que script dans le cinéma sur les histoires des autres, et là, j'ai été satisfaite pendant un certain laps de temps jusqu'au jour où je me suis dit qu'en fait, je travaillais sur les histoires des autres, ce n'étaient pas totalement mes histoires et donc je n'étais pas totalement prise aux tripes avec les histoires qu'on me proposait. Je faisais cela du mieux que je pouvais mais je ne me retrouvais pas dans les histoires et un jour, cette histoire s'est imposée. Bien sûr, elle n'est pas arrivée d'un bloc, comme ça avec toutes les étapes en place mais le début de l'intrigue s'est installé et je me suis dit que maintenant j'allais écrire mon livre, que j'allais tenter de le faire parce que pensais que c'était le métier que j'avais envie d'avoir.

Philippe Chauveau :
On évoque souvent la solitude de l'écrivain. L'avez-vous éprouvée pour ce 1er roman ou pour celui que vous écrivez actuellement, et si oui, vous a-t-elle fait peur ?

Hélène Grémillon :
La solitude, je l'éprouve en permanence mais elle est très différente. Pour « Le confident », j'avais la solitude du « jamais rien fait » donc ça, c'est doublé d'une peur et de se dire que peut-être je ne suis pas capable d'écrire. Aujourd'hui, la solitude est différente puisque j'ai fait quelque chose mais maintenant c'est de savoir si je pourrais le refaire et je me demande si je vais retrouver une intrigue qui plaira à autant de personnes. Je cherche quelque chose de pur et c'est difficile la pureté dans l'écriture.

Philippe Chauveau :
C'est un combat stimulant, j'imagine...

Hélène Grémillon :
Il y a des fois où l'on se dit « Oh non ! ». Et d'autres fois où l'on se dit « Bon c'est pas grave, quoiqu'il se passe, il faut que je le fasse ! ». Et c'est là que ça bascule. Dans « Le confident », je me travaille très bien de ce moment où je suis passée de quelque chose assez dilettante, me disant que si je n'arriverais pas à le faire, cela ne changerait pas ma vie au moment où je me suis dit qu'il fallait que je finisse cette histoire. Et en fait, j'ai eu juste peur que quelqu'un l'écrive à ma place.

Philippe Chauveau
Pensez vous parfois au lecteur ? Ce lecteur anonyme qui l'a aimé et que vous ne rencontrerez peut-être jamais, mais qui a votre livre en main ?

Hélène Grémillon :
Oui, je pense beaucoup au lecteur.

Philippe Chauveau
Comment l'imaginez vous ?

Hélène Grémillon
Je ne l'imagine pas. Cela fait vraiment parti de ces notions dans la vie qui restent peut-être plus diffuses, comme le bonheur. Je l'envisage comme une entité abstraite et je me dit : « est-ce que ça lui plaira ? » Lui. Je ne m'arrête pas plus que ça, mais voilà, une entité. Je suis très redevable à ce qui est en train de se passer pour moi en ce moment. Pas un jour ne se passe sans que je me dise « quelle chance j'ai eu » !

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Hélène Grémillon. On va suivre avec attention votre parcours littéraire. Votre 1er roman, « Le confident », toujours en librairie, est publié chez Plon.
Philippe Chauveau :
Bonjour Hélène Grémillon. Merci de nous recevoir. Il y a près d'un an sortait aux éditions Plon, « Le confident », votre 1er roman. Depuis, avec un bouche à oreilles très révélateur et aussi le coup de pouce de nombreux libraires, le livre fonctionne très bien. Vous avez même reçu le Prix Roblès qui récompense un 1er roman. Comment avez-vous vécu cette aventure du jeune auteur qui publie son premier livre ?

Hélène Grémillon :
De manière extrêmement émue, parce que c'est vrai que « Le confident » a eu une aventure formidable dans le temps. Il a eu un démarrage très doux amis avec de très beaux papiers, ce qui m'a donné les premiers signes positifs sur la manière dont le livre pouvait être reçu. Et puis après, c'est vrai que ce sont enchainés les sélections dans les différents prix...

Philippe Chauveau :
Vous avez vécu cela comme une récompense, un cadeau ?

Hélène Grémillon :
Oui, et comme également la preuve que je pouvais continuer. Comme tout dans la vie, les succès donnent de l'énergie, de la satisfaction et de la fierté. J'ai reçu tout ça et je suis très heureuse.

Philippe Chauveau :
Vous avez fait des études de lettres puis d'histoire. Vous avez travaillé dans la production audiovisuelle, dans la publicité. Comment l'écriture fait-elle son entrée dans votre vie parce qu'ici, on est dans votre bureau, on sent que le livre fait partie de votre univers, mais l'écriture, comment arrive t'elle dans votre parcours?

Hélène Grémillon :
Je pense que l'écriture arrive par la lecture. Je ne ma rappelle pas en tout cas avoir eu envie d'écrire depuis le temps. C'est pas vrai, je ne pourrais pas dire ça ! Mais j'ai envie de lire depuis tout le temps ! Donc, j'ai travaillé en tant que script dans le cinéma sur les histoires des autres, et là, j'ai été satisfaite pendant un certain laps de temps jusqu'au jour où je me suis dit qu'en fait, je travaillais sur les histoires des autres, ce n'étaient pas totalement mes histoires et donc je n'étais pas totalement prise aux tripes avec les histoires qu'on me proposait. Je faisais cela du mieux que je pouvais mais je ne me retrouvais pas dans les histoires et un jour, cette histoire s'est imposée. Bien sûr, elle n'est pas arrivée d'un bloc, comme ça avec toutes les étapes en place mais le début de l'intrigue s'est installé et je me suis dit que maintenant j'allais écrire mon livre, que j'allais tenter de le faire parce que pensais que c'était le métier que j'avais envie d'avoir.

Philippe Chauveau :
On évoque souvent la solitude de l'écrivain. L'avez-vous éprouvée pour ce 1er roman ou pour celui que vous écrivez actuellement, et si oui, vous a-t-elle fait peur ?

Hélène Grémillon :
La solitude, je l'éprouve en permanence mais elle est très différente. Pour « Le confident », j'avais la solitude du « jamais rien fait » donc ça, c'est doublé d'une peur et de se dire que peut-être je ne suis pas capable d'écrire. Aujourd'hui, la solitude est différente puisque j'ai fait quelque chose mais maintenant c'est de savoir si je pourrais le refaire et je me demande si je vais retrouver une intrigue qui plaira à autant de personnes. Je cherche quelque chose de pur et c'est difficile la pureté dans l'écriture.

Philippe Chauveau :
C'est un combat stimulant, j'imagine...

Hélène Grémillon :
Il y a des fois où l'on se dit « Oh non ! ». Et d'autres fois où l'on se dit « Bon c'est pas grave, quoiqu'il se passe, il faut que je le fasse ! ». Et c'est là que ça bascule. Dans « Le confident », je me travaille très bien de ce moment où je suis passée de quelque chose assez dilettante, me disant que si je n'arriverais pas à le faire, cela ne changerait pas ma vie au moment où je me suis dit qu'il fallait que je finisse cette histoire. Et en fait, j'ai eu juste peur que quelqu'un l'écrive à ma place.

Philippe Chauveau
Pensez vous parfois au lecteur ? Ce lecteur anonyme qui l'a aimé et que vous ne rencontrerez peut-être jamais, mais qui a votre livre en main ?

Hélène Grémillon :
Oui, je pense beaucoup au lecteur.

Philippe Chauveau
Comment l'imaginez vous ?

Hélène Grémillon
Je ne l'imagine pas. Cela fait vraiment parti de ces notions dans la vie qui restent peut-être plus diffuses, comme le bonheur. Je l'envisage comme une entité abstraite et je me dit : « est-ce que ça lui plaira ? » Lui. Je ne m'arrête pas plus que ça, mais voilà, une entité. Je suis très redevable à ce qui est en train de se passer pour moi en ce moment. Pas un jour ne se passe sans que je me dise « quelle chance j'ai eu » !

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Hélène Grémillon. On va suivre avec attention votre parcours littéraire. Votre 1er roman, « Le confident », toujours en librairie, est publié chez Plon.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Tout doucement, discrètement, bénéficiant d'un excellent bouche à oreilles, « Le confident » premier roman d'Hélène Grémillon s'est imposé en librairie. Il a même reçu le prix Roblès 2011, décerné par un jury de lecteurs. Hélène Grémillon est une jeune femme discrète, presque timide, qui n'aime pas spécialement être mise en avant. Si elle a évolué dans le milieu de la publicité ou de la télévision, on lui doit aussi quelques courts-métrages dont elle écrivit les scénarii et qu'elle mit elle-même en scène....Le livre, cadeau idéal ? de Hélène Grémillon - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Hélène Grémillon. Merci de nous recevoir. Il y a près d'un an sortait aux éditions Plon, « Le confident », votre 1er roman. Depuis, avec un bouche à oreilles très révélateur et aussi le coup de pouce de nombreux libraires, le livre fonctionne très bien. Vous avez même reçu le Prix Roblès qui récompense un 1er roman. Comment avez-vous vécu cette aventure du jeune auteur qui publie son premier livre ? Hélène Grémillon : De manière extrêmement émue, parce que c'est vrai que « Le confident...Le livre, cadeau idéal ? de Hélène Grémillon - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : Hélène Grémillon, vous avez publié il y a quelques mois maintenant aux éditions Plon, « Le confident », livre qui a reçu un très bel accueil de la part des lecteurs, de la part des libraires. Vous avez été récompensée notamment par le prix Roblès, à Blois, prix du 1er roman. Nous sommes en 1975, Camille est une jeune femme d'une trentaine d'années, elle vient de perdre sa mère et elle reçoit des lettres de condoléances, comme c'est souvent le cas dans ce genre de situations. Et puis il y a une lettre...Le livre, cadeau idéal ? de Hélène Grémillon - Le livre - Suite