Hélène Grémillon

Hélène Grémillon

Le confident

Le livre 4'03
Philippe Chauveau :
Hélène Grémillon, vous avez publié il y a quelques mois maintenant aux éditions Plon, « Le confident », livre qui a reçu un très bel accueil de la part des lecteurs, de la part des libraires. Vous avez été récompensée notamment par le prix Roblès, à Blois, prix du 1er roman. Nous sommes en 1975, Camille est une jeune femme d'une trentaine d'années, elle vient de perdre sa mère et elle reçoit des lettres de condoléances, comme c'est souvent le cas dans ce genre de situations. Et puis il y a une lettre qui attire son attention avec une histoire qu'on commence à lui raconter. Et tous les mardis, elle va recevoir une lettre avec des éléments supplémentaires. Et dans ces lettres, on va remonter le fil d'une histoire qui va nous entrainer jusque dans les années 40, au moment du second conflit mondial. Comment est-elle née cette histoire ?

Hélène Grémillon :
Je me suis dit : « je vais écrire une histoire sur deux femmes qui vont se haïr ». Ensuite, j'ai cherché un enjeu pour qu'elles en viennent à se haïr. L'enjeu de l'amour ou de l'homme ne m'a pas semblé suffisamment original et j'ai cherché quelque chose de plus retors, qu'on ait moins l'habitude de voir et c'est là où j'en suis arrivée à penser qu'elle pourrait se disputer un enfant.

Philippe Chauveau :
Le thème de la maternité est donc le thème central de votre roman. Ce thème revient aussi bien dans le personnage de Camille que dans celui de ces deux femmes qui vont se haïr pendant le conflit mondial.

Hélène Grémillon :
Etonnamment, il est arrivé assez loin dans le travail d'écriture. C'est-à-dire que j'étais en train de poser deux femmes, de voir comment elles pouvaient s'opposer et se compléter aussi dans un premier temps puisqu'elles sont d'abord très amies, une amitié un peu particulière, possessive où tout semble simple et un jour, au détour d'une confidence, à cette femme qui ne peut pas avoir d'enfant et dans un élan d'amitié pure, l'autre jeune femme va lui dire : « Ecoutez, moi je n'en veux pas, alors au nom de notre amitié, de tout ce qui se passe entre nous depuis ces derniers mois, je vous propose de me mettre à votre disposition. Donc, c'était un acte assez sauvage et elle se rétracte elle-même assez rapidement, mais la promesse est là. L'engrenage se referme sur elle et d'une proposition spontanée, elle tombe dans un cauchemar infernal.

Philippe Chauveau :
Vous êtes vous-même maman. Est-ce que d'écrire un 1er roman dont la maternité est le thème central, votre ressenti de mère est présent dans l'écriture ou est-ce qu'au contraire, vous avez réussi à titre personnel à vous éloigner de votre thème ?

Hélène Grémillon :
C'est une question très cruciale pour « Le confident » dans la mesure où quand j'ai commencé à écrire le livre, je n'avais pas d'enfant. Puis je suis arrivée à un passage où il fallait que je décrive la perception de la grossesse par l'une des héroïnes. Là, je me suis retrouvée devant une sorte de blocage en ayant la certitude que si je n'étais pas juste à ce moment là, ça tomberait, parce qu'il y avait trop de gens qui connaissaient ces sensations. Moi, ne les ayant jamais vécues, je n'allais pas être juste et impossible d'écrire un texte. Dans ce même temps m'a été proposé une opportunité professionnelle que je ne pouvais pas refuser et je me suis lancée dans ce projet professionnel qui a duré un an et demi Pendant ce laps de temps, j'ai eu un enfant. A la fin du projet professionnel, je suis repartie sur le projet du « Confident » et quand je suis arrivée à ce passage là qui m'avait posé problème lors de ma première session de travail, et là, je suis vraiment rentré dedans, il y a eu un déclic et c'était parti.

Philippe Chauveau :
Finalement, simultanément, vous avez donné naissance à deux enfants ?

Hélène Grémillon :
Oui, c'est vrai. Cela n'a rien à voir mais vous avez raison, la simultanéité est réelle.

Philippe Chauveau :
Merci Hélène Grémillon pour votre franchise et votre accueil. « Le confident », c'est votre premier roman, disponible en librairie et publié aux éditions Plon.

Philippe Chauveau :
Hélène Grémillon, vous avez publié il y a quelques mois maintenant aux éditions Plon, « Le confident », livre qui a reçu un très bel accueil de la part des lecteurs, de la part des libraires. Vous avez été récompensée notamment par le prix Roblès, à Blois, prix du 1er roman. Nous sommes en 1975, Camille est une jeune femme d'une trentaine d'années, elle vient de perdre sa mère et elle reçoit des lettres de condoléances, comme c'est souvent le cas dans ce genre de situations. Et puis il y a une lettre qui attire son attention avec une histoire qu'on commence à lui raconter. Et tous les mardis, elle va recevoir une lettre avec des éléments supplémentaires. Et dans ces lettres, on va remonter le fil d'une histoire qui va nous entrainer jusque dans les années 40, au moment du second conflit mondial. Comment est-elle née cette histoire ?

Hélène Grémillon :
Je me suis dit : « je vais écrire une histoire sur deux femmes qui vont se haïr ». Ensuite, j'ai cherché un enjeu pour qu'elles en viennent à se haïr. L'enjeu de l'amour ou de l'homme ne m'a pas semblé suffisamment original et j'ai cherché quelque chose de plus retors, qu'on ait moins l'habitude de voir et c'est là où j'en suis arrivée à penser qu'elle pourrait se disputer un enfant.

Philippe Chauveau :
Le thème de la maternité est donc le thème central de votre roman. Ce thème revient aussi bien dans le personnage de Camille que dans celui de ces deux femmes qui vont se haïr pendant le conflit mondial.

Hélène Grémillon :
Etonnamment, il est arrivé assez loin dans le travail d'écriture. C'est-à-dire que j'étais en train de poser deux femmes, de voir comment elles pouvaient s'opposer et se compléter aussi dans un premier temps puisqu'elles sont d'abord très amies, une amitié un peu particulière, possessive où tout semble simple et un jour, au détour d'une confidence, à cette femme qui ne peut pas avoir d'enfant et dans un élan d'amitié pure, l'autre jeune femme va lui dire : « Ecoutez, moi je n'en veux pas, alors au nom de notre amitié, de tout ce qui se passe entre nous depuis ces derniers mois, je vous propose de me mettre à votre disposition. Donc, c'était un acte assez sauvage et elle se rétracte elle-même assez rapidement, mais la promesse est là. L'engrenage se referme sur elle et d'une proposition spontanée, elle tombe dans un cauchemar infernal.

Philippe Chauveau :
Vous êtes vous-même maman. Est-ce que d'écrire un 1er roman dont la maternité est le thème central, votre ressenti de mère est présent dans l'écriture ou est-ce qu'au contraire, vous avez réussi à titre personnel à vous éloigner de votre thème ?

Hélène Grémillon :
C'est une question très cruciale pour « Le confident » dans la mesure où quand j'ai commencé à écrire le livre, je n'avais pas d'enfant. Puis je suis arrivée à un passage où il fallait que je décrive la perception de la grossesse par l'une des héroïnes. Là, je me suis retrouvée devant une sorte de blocage en ayant la certitude que si je n'étais pas juste à ce moment là, ça tomberait, parce qu'il y avait trop de gens qui connaissaient ces sensations. Moi, ne les ayant jamais vécues, je n'allais pas être juste et impossible d'écrire un texte. Dans ce même temps m'a été proposé une opportunité professionnelle que je ne pouvais pas refuser et je me suis lancée dans ce projet professionnel qui a duré un an et demi Pendant ce laps de temps, j'ai eu un enfant. A la fin du projet professionnel, je suis repartie sur le projet du « Confident » et quand je suis arrivée à ce passage là qui m'avait posé problème lors de ma première session de travail, et là, je suis vraiment rentré dedans, il y a eu un déclic et c'était parti.

Philippe Chauveau :
Finalement, simultanément, vous avez donné naissance à deux enfants ?

Hélène Grémillon :
Oui, c'est vrai. Cela n'a rien à voir mais vous avez raison, la simultanéité est réelle.

Philippe Chauveau :
Merci Hélène Grémillon pour votre franchise et votre accueil. « Le confident », c'est votre premier roman, disponible en librairie et publié aux éditions Plon.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Tout doucement, discrètement, bénéficiant d'un excellent bouche à oreilles, « Le confident » premier roman d'Hélène Grémillon s'est imposé en librairie. Il a même reçu le prix Roblès 2011, décerné par un jury de lecteurs. Hélène Grémillon est une jeune femme discrète, presque timide, qui n'aime pas spécialement être mise en avant. Si elle a évolué dans le milieu de la publicité ou de la télévision, on lui doit aussi quelques courts-métrages dont elle écrivit les scénarii et qu'elle mit elle-même en scène....Le livre, cadeau idéal ? de Hélène Grémillon - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Hélène Grémillon. Merci de nous recevoir. Il y a près d'un an sortait aux éditions Plon, « Le confident », votre 1er roman. Depuis, avec un bouche à oreilles très révélateur et aussi le coup de pouce de nombreux libraires, le livre fonctionne très bien. Vous avez même reçu le Prix Roblès qui récompense un 1er roman. Comment avez-vous vécu cette aventure du jeune auteur qui publie son premier livre ? Hélène Grémillon : De manière extrêmement émue, parce que c'est vrai que « Le confident...Le livre, cadeau idéal ? de Hélène Grémillon - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : Hélène Grémillon, vous avez publié il y a quelques mois maintenant aux éditions Plon, « Le confident », livre qui a reçu un très bel accueil de la part des lecteurs, de la part des libraires. Vous avez été récompensée notamment par le prix Roblès, à Blois, prix du 1er roman. Nous sommes en 1975, Camille est une jeune femme d'une trentaine d'années, elle vient de perdre sa mère et elle reçoit des lettres de condoléances, comme c'est souvent le cas dans ce genre de situations. Et puis il y a une lettre...Le livre, cadeau idéal ? de Hélène Grémillon - Le livre - Suite