Virginie Bégaudeau

Virginie Bégaudeau

La veuve apprivoisée

Portrait 00'05'42"

Philippe
Bonjour Virginie Bégaudeau.


Virginie Bégaudeau
Bonjour Philippe.


Philippe
Vous êtes dans l'actualité avec ce titre “ La Veuve apprivoisée ”. C'est aux éditions Anne Carrière. On peut considérer que c’est votre premier roman, mais pourtant, ce n’est pas votre premier roman. Mais disons que c’est votre premier roman en littérature blanche. On va faire un peu plus connaissance parce qu’effectivement il y a ce livre. Parallèlement, vous aviez déjà travaillé un peu plus dans le domaine de l’érotisme et de la sensualité. Puis vous êtes parallèlement éditrice. Mais finalement, l’envie de l’écriture c’est depuis toute gamine, paraît-il. Racontez -nous.


Virginie Bégaudeau
C’est depuis toute petite, j'ai commencé à écrire. J'avais un ordinateur très tôt. Mes parents avaient un ordinateur très tôt et j'ai écrit tout de suite des histoires que j’ai retrouvées qui sont invendables. Et parallèlement, j'écrivais ces histoires que j'imprimais. Et je les donnais à mes copines dans la cour de l'école. C’est un peu peut-être les prémices de l’édition, mais je me faisais pas payer. Donc là.... et j’ai toujours continué à écrire. J’ai publié un premier roman historique. J’avais quatorze ans. Aujourd’hui, c’est passé et après j’ai écrit des romans érotiques à La Musardine.

Philippe
Mais pourquoi cette envie de l'écriture chez vous ? Il y avait beaucoup de livres ? Vous aviez des parents qui vous ont poussé à l'écriture ? Une bibliothèque ? Ou un prof ? Pourquoi ce goût de l’écriture ? Un besoin d’évasion ?


Virginie Bégaudeau
Je pense que petite, c'était surtout ma grand mère qui lisait énormément. Mes parents, pas forcément. Et je me suis toujours dit : “j'écrirai des histoires pour ma grand mère”. En fait, ça vient de là. C'est très bête, mais j'ai toujours écrit pour ma grand mère et après je me suis nourrie moi même de livres trouvés. Mes parents m’ont toujours soutenue . Ils m’achetaient beaucoup trop de livres. Mais je n’ai pas grandi dans une famille qui possédait une bibliothèque, par exemple.


Philippe
Ce qui veut dire que vous faites des études littéraires, avec cette envie de travailler dans le monde de l'édition. Et aujourd'hui, vous êtes d'ailleurs vous même éditrice. C'est quoi la différence ? Et quelles sont les difficultés lorsque l'on est à la fois romancière et éditrice ?


Virginie Bégaudeau
Alors je dirais que quand on est romancière et éditrice, alors déjà, je dirais peut être la facilité, c'est d'essayer de comprendre les auteurs avec lesquels on travaille parce qu'en étant nous mêmes auteurs, il y a des susceptibilités qu'on arrive à cerner. Et après, il y a l'autre casquette qui fait qu'il faut sortir du côté lecture-plaisir et trouver vraiment les failles. En fait, on est un peu des têtes chercheuses, un peu des tyrans, on va dire sur nos textes pour vraiment oublier le côté plaisir que nous on a à découvrir les manuscrits. Mais ne pas oublier qu’on est là pour offrir de la lecture de qualité. Voilà avoir un côté beaucoup plus professionnel, plus technique. Et c’est l’accompagnement de A à Z, d’un livre que je trouve formidable. L’expérience éditrice reste aujourd’hui assez incroyable. Je ne pensais pas que c’était aussi aussi fort même en tant que romancière.


Philippe
Je reviens à votre première vie en tant que romancière. Vous nous l'avez dit, vous avez collaboré avec les Editions de La Musardine qui sont spécialisées dans l'érotisme. C'est arrivé un peu par hasard cette histoire là ?


Virginie Bégaudeau
Complètement. Un été, mon éditrice du moment m'appelle, me dit : “La Musardine fait un concours de nouvelles. Vas-y si t’as rien à faire. ” On a toujours quelque chose à faire en tant que romancière et j’ai fait ce concours de nouvelles. J’ai gagné le concours de nouvelles et finalement, on en a fait un roman. On a même créé une collection qui s’appelle la collection Point G, qui était dirigée par Octavie Delvaux à l’époque. Et du coup, le roman “June” est sorti. Et la petite anecdote, c’est que le roman s’appelait “Lux ” à la base et les éditions Anne Carrière avaient publié deux semaines avant un roman qui s’appelait “Lux”. Du coup, on a dû changer et j’ai maudit les éditions Anne Carrière à ce moment là, d’avoir piqué notre titre. Donc voilà, on a lancé ce roman qui a plu avec une jolie presse et c’était une aventure que je ne connaissais pas, un monde érotique, travaillé même dans les salons. C’était un monde que je ne connaissais pas du tout, que je ne fréquentais pas, contrairement à d’autres romanciers et romancières du milieu qui, eux, ça fait vraiment partie de leur personnalité. Donc, c’était vraiment une super aventure.

Philippe
Et en tout cas, ç'a été une bonne rampe de lancement. Ça vous a permis de vous faire connaître et puis de peaufiner aussi votre travail d’écriture, j’imagine ?
Virginie Bégaudeau

Exactement parce que c'est très technique. La Musardine est quand même une jolie maison. Après, on a travaillé avec le Danemark qui m'ont sollicité à faire une dystopie érotique. Et l'année dernière, les éditions Anne Carrière m’ont téléphonée pour un livre érotique. J'ai dit que j'arrêtais totalement l'érotisme et ils nous ont proposé un livre d'art qui sortira en fin d'année avec des grands noms de romancières, des réalisatrices. Un très beau projet. Donc, j’ai dit oui et s’en est suivie cette rencontre avec Stephen Carrière et donc l’édition. Pour moi, “June” a tout lancé sans savoir mais a tout lancé.

Philippe
Et voilà comment on vous retrouve aujourd'hui avec ce premier roman aux éditions Anne Carrière. “La Veuve apprivoisée”. Vous avez donc l'impression que vous, avec ce premier titre en littérature blanche, vous avez l'impression que c'est une nouvelle page qui se tourne ? C’est un nouveau départ pour l’autrice que vous êtes ?

Virginie Bégaudeau
Je pense que oui, surtout en littérature blanche. C'est un milieu que je ne connaissais pas avant, un exercice que je connaissais mal. Après, c'est plus une consécration. J'ai publié, je suis très très heureuse et là, en ce moment, comme ça arrive en même temps que la création de la maison, on en profite un petit peu moins et j'espère publier un autre mois. Mais pour l’instant en tout cas, c’est ma consécration. Voilà.

Philippe
“La Veuve apprivoisée”, c'est votre actualité. Virginie Bégaudeau, Vous êtes publiée chez Anne Carrière.

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