Belge et fière de l'être, Nadine Monfils a su créer un univers littéraire bien à elle. Entre poésie, nouvelles, théâtre, érotisme et romans, sa production est diversifiée et elle compte plus d'une quarantaine d'ouvrages à son actif.C'est surtout avec le polar que le public la découvre et la série des enquêtes du commissaire Léon reste un succès de librairie. Nadine Monfils adaptera elle-même l'un des titres de la série, « Madame Edouard » avec Michel Blanc dans le rôle principal.Si elle adore le polar et si ses...
Samedi 6 avril 2019 de Nadine Monfils - Présentation - Suite
Philippe Chauveau : Bonjour Nadine Monfils.Philippe Chauveau : Merci de nous recevoir chez vous, nous sommes à deux pas de Montmartre. Votre coeur bat à Paris mais votre coeur bat aussi beaucoup pour la Belgique. Vous êtes un lien entre ces deux pays aujourd'hui ?Nadine Monfils : Je dis toujours que je suis Belgo-Montmartroise pas Parisienne du tout. Montmartre c'est une entité, c'est un village c'est le petit village d'Astérix. Il reste encore quelques irréductibles, et j'aime bien ça. Mais je me sens très Belge dans mes racines,...
Samedi 6 avril 2019 de Nadine Monfils - Portrait - Suite
Philippe Chauveau : Nadine Monfils, nous sommes ensemble, il y a une double actualité qui vous concerne, la réédition en Poche de "Nickel blues"ça c'est aux éditions Mijade, avec ce poisson rouge dans cette canette translucide. Et puis le livre que nous allons évoquer ensemble, c'est "La petite fêlée aux allumettes" ça c'est votre nouveau roman, votre nouveau polar aux éditions Belfond. Alors forcément "La petite fêlée aux allumettes", on pense tout de suite au conte d'Andersen et "La petite fille aux allumettes". La petite...
Samedi 6 avril 2019 de Nadine Monfils - Le livre - Suite
Frédéric Lapeyre – librairie Tome Dom – ParisNadine Monfils est un personnage très important dans la littérature français parce que c'est un personnage complètement à part. C'est un écrivain qui, au premier abord, on se dit « c'est complètement fou, c'est déjanté » et en fait, c'est très bien structuré. C'est du vrai « parigo ». c'est une petite fille de Audiard, une petite fille de Lautner, c'est une grande dame parce qu'elle écrit des polars comme on écrivait il y a encore vingt-trente ans et on a...
Samedi 6 avril 2019 de Nadine Monfils - L'avis du libraire - Suite
Nadine Monfils
La petite fêlée aux allumettes
Présentation 1'56Belge et fière de l'être, Nadine Monfils a su créer un univers littéraire bien à elle. Entre poésie, nouvelles, théâtre, érotisme et romans, sa production est diversifiée et elle compte plus d'une quarantaine d'ouvrages à son actif.
C'est surtout avec le polar que le public la découvre et la série des enquêtes du commissaire Léon reste un succès de librairie. Nadine Monfils adaptera elle-même l'un des titres de la série, « Madame Edouard » avec Michel Blanc dans le rôle principal.
Si elle adore le polar et si ses histoires sont très bien construites, avec une vraie montée en puissance et un suspense qui tient le lecteur en haleine, c'est surtout par son écriture et son univers très personnel que Nadine Monfils a su se démarquer de ses collègues auteurs.
Ses personnages sont hauts en couleurs, confrontés à des situations souvent surréalistes. Quant à son écriture, elle tient à la fois de Michel Audiard et de Georges Lautner, toujours drôle et inventive.
On retrouve tout cela dans le nouveau titre de Nadine Monfils « La petite fêlée aux allumettes » où Nake, une jeune junkee qui vient de perdre sa grand-mère, a des visions de crimes en craquant une allumette. L'inspecteur Cooper va mener l'enquête, flanqué de son collègue Michou, policier le jour, travesti la nuit. Tous deux vont être confrontés à des personnages plus qu'étonnants et notamment la fameuse Mémé Cornemuse, déjà aperçus dans le précédent polar de Nadine Monfils «Les vacances d'un sérial killer ». Mémé Cornemuse, fan de Jean-Claude van Dame et d'Annie Cordy n'a pas sa langue dans sa poche et est bien décidé à se débarrasser de tous ceux qui la gênent.
On se laisse facilement prendre à l'écriture gouailleuse et à l'univers complètement fou de Nadine Monfils. Il ne reste plus qu'à se laisser embarquer dans cette aventure inspirée des contes de l'enfance, revus et corrigés par l'une des meilleures plumes belges.
« La petite fêlée aux allumettes » de Nadine Monfils aux éditions Belfond.
Nadine Monfils nous reçoit pour WTC
Belge et fière de l'être, Nadine Monfils a su créer un univers littéraire bien à elle. Entre poésie, nouvelles, théâtre, érotisme et romans, sa production est diversifiée et elle compte plus d'une quarantaine d'ouvrages à son actif.
C'est surtout avec le polar que le public la découvre et la série des enquêtes du commissaire Léon reste un succès de librairie. Nadine Monfils adaptera elle-même l'un des titres de la série, « Madame Edouard » avec Michel Blanc dans le rôle principal.
Si elle adore le polar et si ses histoires sont très bien construites, avec une vraie montée en puissance et un suspense qui tient le lecteur en haleine, c'est surtout par son écriture et son univers très personnel que Nadine Monfils a su se démarquer de ses collègues auteurs.
Ses personnages sont hauts en couleurs, confrontés à des situations souvent surréalistes. Quant à son écriture, elle tient à la fois de Michel Audiard et de Georges Lautner, toujours drôle et inventive.
On retrouve tout cela dans le nouveau titre de Nadine Monfils « La petite fêlée aux allumettes » où Nake, une jeune junkee qui vient de perdre sa grand-mère, a des visions de crimes en craquant une allumette. L'inspecteur Cooper va mener l'enquête, flanqué de son collègue Michou, policier le jour, travesti la nuit. Tous deux vont être confrontés à des personnages plus qu'étonnants et notamment la fameuse Mémé Cornemuse, déjà aperçus dans le précédent polar de Nadine Monfils «Les vacances d'un sérial killer ». Mémé Cornemuse, fan de Jean-Claude van Dame et d'Annie Cordy n'a pas sa langue dans sa poche et est bien décidé à se débarrasser de tous ceux qui la gênent.
On se laisse facilement prendre à l'écriture gouailleuse et à l'univers complètement fou de Nadine Monfils. Il ne reste plus qu'à se laisser embarquer dans cette aventure inspirée des contes de l'enfance, revus et corrigés par l'une des meilleures plumes belges.
« La petite fêlée aux allumettes » de Nadine Monfils aux éditions Belfond.
Nadine Monfils nous reçoit pour WTC
Nadine Monfils
La petite fêlée aux allumettes
Portrait 3'39Philippe Chauveau :
Bonjour Nadine Monfils.
Philippe Chauveau :
Merci de nous recevoir chez vous, nous sommes à deux pas de Montmartre. Votre coeur bat à Paris mais votre coeur bat aussi beaucoup pour la Belgique. Vous êtes un lien entre ces deux pays aujourd'hui ?
Nadine Monfils :
Je dis toujours que je suis Belgo-Montmartroise pas Parisienne du tout. Montmartre c'est une entité, c'est un village c'est le petit village d'Astérix. Il reste encore quelques irréductibles, et j'aime bien ça. Mais je me sens très Belge dans mes racines, et je vis entre les deux en fait. J'ai une maison en Belgique.
Philippe Chauveau :
Nadine Monfils en un mot, en un adjectif ça serait quoi ?
Nadine Monfils :
Espiègle.
Philippe Chauveau :
Ca vous plait bien ça ?
Nadine Monfils :
Oui.
Philippe Chauveau :
Et cette espièglerie on la retrouve à la foi dans vos livres, dans vos films, on la retrouve aussi quand vous êtes sur scène. Est-ce que c'est l'écriture qui est la base de tout finalement dans votre parcours professionnel ?
Nadine Monfils :
J'ai un cheminement complètement atypique parce qu'en fait j'étais professeur de morale en Belgique. Et j'écrivais mon premier bouquin, j'avais vingt ans, c'était des contes pour petites filles perverses, qui avait été illustrés par Léonor Fini. Donc j'étais dans le paradoxe total depuis le début. J'ai toujours écrit depuis l'âge de huit ans.
Philippe Chauveau :
Quand on parle de Nadine Monfils à des libraires ou à des lecteurs notamment sur des salons, lorsque l'on parle de vous, il y a des termes qui reviennent souvent : "ses livres sont complètement barrés", "c'est complètement déjanté, c'est pour ça qu'on aime". Est-ce que vous trouvez que c'est une bonne définition, est-ce que votre écriture est justement un peu folle ?
Nadine Monfils :
Oui, j'ai toujours été comme ça, j'ai toujours écrit des choses comme ça. Même quand j'écrivais, j'en écris encore de temps en temps, des bouquins érotiques. Il y a toujours un côté complètement fantastique autour bizarre. Pour moi c'est un monde normal, c'est en fait le regard des lecteurs qui m'a fait comprendre que c'était barré.
Philippe Chauveau :
Et vous même alors dans le quotidien est-ce que vous êtes barrée, déjantée ? Comment êtes vous au quotidien, est-ce que Nadine Monfils est la même que dans ce qu'elle écrit ?
Nadine Monfils :
Je crois. Enfin ça dépend dans quel contexte. Mais quand je suis avec mes potes du polar, on déconne bien. J'ai toujours été un peu petit clown. A l'école j'étais toute seule comme fille dans une école de garçons. C'était pareil, j'étais la rigolote comme on dit, je faisais des blagues tout le temps. Et j'ai gardé ça oui.
Philippe Chauveau :
Parlons de "Coco Givrée", on peut parler aussi des "Vacances d'un serial killer". Aujourd'hui votre actualité c'est "La petite fêlée aux allumettes". Mais il y a aussi le cinéma, avec des films que vous avez mis vous même en scène. Que ce soit les enquêtes du commissaire Léon avec Annie Cordy, qui est l'une de vos proches...
Nadine Monfils :
Michel Blanc, Dominique Lavanant
Philippe Chauveau :
Et puis d'autres projets de cinéma aussi qui sont en cours.
Nadine Monfils :
En fait j'ai toujours été très attirée par l'image, donc la peinture mène à l'image. Et je suis une folle de cinéma, j'adore surtout les réalisateurs qui ont un univers. Comme Jean-Pierre Jeunet, David Lynch, Fellini, Kubrick, enfin tous ces gens la me passionnent. Et comme j'ai un univers atypique, j'ai toujours rêvé qu'un jour un réalisateur ferait quelque chose avec mes bouquins. Je n'en ai jamais trouvé. Donc j'ai fait moi même.
Philippe Chauveau :
Lorsque vous écrivez, vous amusez vous autant que le lecteur lorsqu'il a votre livre entre les mains ? Est-ce que le plaisir, l'amusement est là aussi ?
Nadine Monfils :
Ben moi je jubile quand j'écris, sinon je n'écrirais pas. Je suis pas maso, je ferais autre chose.
Philippe Chauveau :
C'est de la jubilation l'écriture ?
Nadine Monfils :
Ah oui, oui j'adore, j'adore !
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Nadine Monfils. Double actualité puisqu'il y a "Nickel blues" qui sort en version Poche aux éditions Mijade. Et puis votre actualité c'est aussi "La petite fêlée aux allumettes", et ça c'est aux éditions Belfond.
Philippe Chauveau :
Bonjour Nadine Monfils.
Philippe Chauveau :
Merci de nous recevoir chez vous, nous sommes à deux pas de Montmartre. Votre coeur bat à Paris mais votre coeur bat aussi beaucoup pour la Belgique. Vous êtes un lien entre ces deux pays aujourd'hui ?
Nadine Monfils :
Je dis toujours que je suis Belgo-Montmartroise pas Parisienne du tout. Montmartre c'est une entité, c'est un village c'est le petit village d'Astérix. Il reste encore quelques irréductibles, et j'aime bien ça. Mais je me sens très Belge dans mes racines, et je vis entre les deux en fait. J'ai une maison en Belgique.
Philippe Chauveau :
Nadine Monfils en un mot, en un adjectif ça serait quoi ?
Nadine Monfils :
Espiègle.
Philippe Chauveau :
Ca vous plait bien ça ?
Nadine Monfils :
Oui.
Philippe Chauveau :
Et cette espièglerie on la retrouve à la foi dans vos livres, dans vos films, on la retrouve aussi quand vous êtes sur scène. Est-ce que c'est l'écriture qui est la base de tout finalement dans votre parcours professionnel ?
Nadine Monfils :
J'ai un cheminement complètement atypique parce qu'en fait j'étais professeur de morale en Belgique. Et j'écrivais mon premier bouquin, j'avais vingt ans, c'était des contes pour petites filles perverses, qui avait été illustrés par Léonor Fini. Donc j'étais dans le paradoxe total depuis le début. J'ai toujours écrit depuis l'âge de huit ans.
Philippe Chauveau :
Quand on parle de Nadine Monfils à des libraires ou à des lecteurs notamment sur des salons, lorsque l'on parle de vous, il y a des termes qui reviennent souvent : "ses livres sont complètement barrés", "c'est complètement déjanté, c'est pour ça qu'on aime". Est-ce que vous trouvez que c'est une bonne définition, est-ce que votre écriture est justement un peu folle ?
Nadine Monfils :
Oui, j'ai toujours été comme ça, j'ai toujours écrit des choses comme ça. Même quand j'écrivais, j'en écris encore de temps en temps, des bouquins érotiques. Il y a toujours un côté complètement fantastique autour bizarre. Pour moi c'est un monde normal, c'est en fait le regard des lecteurs qui m'a fait comprendre que c'était barré.
Philippe Chauveau :
Et vous même alors dans le quotidien est-ce que vous êtes barrée, déjantée ? Comment êtes vous au quotidien, est-ce que Nadine Monfils est la même que dans ce qu'elle écrit ?
Nadine Monfils :
Je crois. Enfin ça dépend dans quel contexte. Mais quand je suis avec mes potes du polar, on déconne bien. J'ai toujours été un peu petit clown. A l'école j'étais toute seule comme fille dans une école de garçons. C'était pareil, j'étais la rigolote comme on dit, je faisais des blagues tout le temps. Et j'ai gardé ça oui.
Philippe Chauveau :
Parlons de "Coco Givrée", on peut parler aussi des "Vacances d'un serial killer". Aujourd'hui votre actualité c'est "La petite fêlée aux allumettes". Mais il y a aussi le cinéma, avec des films que vous avez mis vous même en scène. Que ce soit les enquêtes du commissaire Léon avec Annie Cordy, qui est l'une de vos proches...
Nadine Monfils :
Michel Blanc, Dominique Lavanant
Philippe Chauveau :
Et puis d'autres projets de cinéma aussi qui sont en cours.
Nadine Monfils :
En fait j'ai toujours été très attirée par l'image, donc la peinture mène à l'image. Et je suis une folle de cinéma, j'adore surtout les réalisateurs qui ont un univers. Comme Jean-Pierre Jeunet, David Lynch, Fellini, Kubrick, enfin tous ces gens la me passionnent. Et comme j'ai un univers atypique, j'ai toujours rêvé qu'un jour un réalisateur ferait quelque chose avec mes bouquins. Je n'en ai jamais trouvé. Donc j'ai fait moi même.
Philippe Chauveau :
Lorsque vous écrivez, vous amusez vous autant que le lecteur lorsqu'il a votre livre entre les mains ? Est-ce que le plaisir, l'amusement est là aussi ?
Nadine Monfils :
Ben moi je jubile quand j'écris, sinon je n'écrirais pas. Je suis pas maso, je ferais autre chose.
Philippe Chauveau :
C'est de la jubilation l'écriture ?
Nadine Monfils :
Ah oui, oui j'adore, j'adore !
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Nadine Monfils. Double actualité puisqu'il y a "Nickel blues" qui sort en version Poche aux éditions Mijade. Et puis votre actualité c'est aussi "La petite fêlée aux allumettes", et ça c'est aux éditions Belfond.
Nadine Monfils
La petite fêlée aux allumettes
Le livre 3'11Philippe Chauveau :
Nadine Monfils, nous sommes ensemble, il y a une double actualité qui vous concerne, la réédition en Poche de "Nickel blues"ça c'est aux éditions Mijade, avec ce poisson rouge dans cette canette translucide. Et puis le livre que nous allons évoquer ensemble, c'est "La petite fêlée aux allumettes" ça c'est votre nouveau roman, votre nouveau polar aux éditions Belfond. Alors forcément "La petite fêlée aux allumettes", on pense tout de suite au conte d'Andersen et "La petite fille aux allumettes". La petite fêlée en l'occurrence là c'est Nake, qui va avoir des flashs, en grattant des allumettes chez sa grand-mère. Comment c'est né ça ?
Nadine Monfils :
Justement, à cause du conte de fée dans l'histoire d'Andersen, la petite fille elle craque des allumettes. Et elle a des visions, finalement elle voit un sapin avec pleins de cadeaux. Parce qu'elle est toute seule dans la rue, sa grand-mère est morte. Elle a très froid. Et alors en craquant des allumettes, elle a des jolies images qui lui apparaissent. Dont la dernière qui est sa grand-mère qui descend du ciel pour venir la chercher. J'ai imaginé une fille qui trouve sa grand mère morte, avec la boite d'allumettes dans la main. Elle prend la boite d'allumettes, et la première fois qu'elle craque une allumette, elle a la vision d'un crime qu'elle lis dans les journaux, donc qui est réel le lendemain. Et ça m'est venu parce que, j'ai pensé à mon fils aîné qui a ce genre de chose, qui a des flashs comme ça.
Philippe Chauveau :
Dans tous les personnages que l'on retrouve au fil des pages, il y a donc Nake c'est la jeune fille que l'on retrouve dès le départ, dès les premières pages. Et puis, il y en a beaucoup d'autres qui gravitent autour. Du côté de la police il y a Cooper, ça c'est l'enquêteur. Il y a son assistant Michou. Michou qui travaille dans la police, mais qui est aussi travesti, le soir dans un cabaret pour arrondir ses fins de mois. Et puis il y a mémé Cornemuse. Alors il faut parler de mémé Cornemuse, c'est un personnage que l'on avait déjà découvert dans "Les vacances d'un serial killer". Et puis vous la faite revenir là, dans "La petite fêlée aux allumettes".
Nadine Monfils :
Bah c'est un mélange entre Ma Dalton, Carmen Cru, enfin c'est une vieille bique quoi. Vraiment !
Philippe Chauveau :
A la langue bien pendue.
Nadine Monfils :
Oui, oui, oui. Elle dit tout ce qu'elle pense. C'est une cougar aussi, elle croque tous les petits jeunes qui passent, elle adore.
Philippe Chauveau :
Elle a un succès fou.
Nadine Monfils :
Ah oui, oui… Elle a un franc parlé aussi. Elle est très rigolote.
Philippe Chauveau :
Comment naissent-ils tous ces personnages notamment ceux de "La petite fêlée aux allumettes" ? Ce sont des personnages qui arrivent comme ça dans votre esprit, ou ce sont des personnages dont vous vous inspirez dans le quotidien ?
Nadine Monfils :
Parfois je peux m'inspirer. Comme dans "Madame Edouard", le film que j'ai fait et qui est le premier de la série du commissaire Léon. Ca partait de personnages réels qui habitaient à Montmartre. Qui m'ont vraiment inspiré. Et sinon ici, c'est complètement mon imaginaire.
Philippe Chauveau :
Est-ce que le quotidien vous inspire quand même pour créer vos histoires ?
Nadine Monfils :
Oui. Bah oui. J'adore aller dans les bistrots, parce que là, il se passe quand même des choses assez comiques.
Philippe Chauveau :
Ca veut dire que la réalité est parfois encore plus folle que ce que vous écrivez ? Que ce que vous imaginez dans vos polars ?
Nadine Monfils :
Ca peut arriver oui. Oui.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Nadine Monfils. Double actualité avec "Nickel blues" qui sort en Poche aux éditions Mijade, et qui sera prochainement l'objet d'un film. Et puis le livre que nous venons d'évoquer ensemble ça s'appelle "La petite fêlée aux allumettes", c'est aux éditions Belfond. Et vous allez vous régaler.
Philippe Chauveau :
Nadine Monfils, nous sommes ensemble, il y a une double actualité qui vous concerne, la réédition en Poche de "Nickel blues"ça c'est aux éditions Mijade, avec ce poisson rouge dans cette canette translucide. Et puis le livre que nous allons évoquer ensemble, c'est "La petite fêlée aux allumettes" ça c'est votre nouveau roman, votre nouveau polar aux éditions Belfond. Alors forcément "La petite fêlée aux allumettes", on pense tout de suite au conte d'Andersen et "La petite fille aux allumettes". La petite fêlée en l'occurrence là c'est Nake, qui va avoir des flashs, en grattant des allumettes chez sa grand-mère. Comment c'est né ça ?
Nadine Monfils :
Justement, à cause du conte de fée dans l'histoire d'Andersen, la petite fille elle craque des allumettes. Et elle a des visions, finalement elle voit un sapin avec pleins de cadeaux. Parce qu'elle est toute seule dans la rue, sa grand-mère est morte. Elle a très froid. Et alors en craquant des allumettes, elle a des jolies images qui lui apparaissent. Dont la dernière qui est sa grand-mère qui descend du ciel pour venir la chercher. J'ai imaginé une fille qui trouve sa grand mère morte, avec la boite d'allumettes dans la main. Elle prend la boite d'allumettes, et la première fois qu'elle craque une allumette, elle a la vision d'un crime qu'elle lis dans les journaux, donc qui est réel le lendemain. Et ça m'est venu parce que, j'ai pensé à mon fils aîné qui a ce genre de chose, qui a des flashs comme ça.
Philippe Chauveau :
Dans tous les personnages que l'on retrouve au fil des pages, il y a donc Nake c'est la jeune fille que l'on retrouve dès le départ, dès les premières pages. Et puis, il y en a beaucoup d'autres qui gravitent autour. Du côté de la police il y a Cooper, ça c'est l'enquêteur. Il y a son assistant Michou. Michou qui travaille dans la police, mais qui est aussi travesti, le soir dans un cabaret pour arrondir ses fins de mois. Et puis il y a mémé Cornemuse. Alors il faut parler de mémé Cornemuse, c'est un personnage que l'on avait déjà découvert dans "Les vacances d'un serial killer". Et puis vous la faite revenir là, dans "La petite fêlée aux allumettes".
Nadine Monfils :
Bah c'est un mélange entre Ma Dalton, Carmen Cru, enfin c'est une vieille bique quoi. Vraiment !
Philippe Chauveau :
A la langue bien pendue.
Nadine Monfils :
Oui, oui, oui. Elle dit tout ce qu'elle pense. C'est une cougar aussi, elle croque tous les petits jeunes qui passent, elle adore.
Philippe Chauveau :
Elle a un succès fou.
Nadine Monfils :
Ah oui, oui… Elle a un franc parlé aussi. Elle est très rigolote.
Philippe Chauveau :
Comment naissent-ils tous ces personnages notamment ceux de "La petite fêlée aux allumettes" ? Ce sont des personnages qui arrivent comme ça dans votre esprit, ou ce sont des personnages dont vous vous inspirez dans le quotidien ?
Nadine Monfils :
Parfois je peux m'inspirer. Comme dans "Madame Edouard", le film que j'ai fait et qui est le premier de la série du commissaire Léon. Ca partait de personnages réels qui habitaient à Montmartre. Qui m'ont vraiment inspiré. Et sinon ici, c'est complètement mon imaginaire.
Philippe Chauveau :
Est-ce que le quotidien vous inspire quand même pour créer vos histoires ?
Nadine Monfils :
Oui. Bah oui. J'adore aller dans les bistrots, parce que là, il se passe quand même des choses assez comiques.
Philippe Chauveau :
Ca veut dire que la réalité est parfois encore plus folle que ce que vous écrivez ? Que ce que vous imaginez dans vos polars ?
Nadine Monfils :
Ca peut arriver oui. Oui.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Nadine Monfils. Double actualité avec "Nickel blues" qui sort en Poche aux éditions Mijade, et qui sera prochainement l'objet d'un film. Et puis le livre que nous venons d'évoquer ensemble ça s'appelle "La petite fêlée aux allumettes", c'est aux éditions Belfond. Et vous allez vous régaler.
Nadine Monfils
La petite fêlée aux allumettes
L'avis du libraire 1'30Frédéric Lapeyre – librairie Tome Dom – Paris
Nadine Monfils est un personnage très important dans la littérature français parce que c'est un personnage complètement à part. C'est un écrivain qui, au premier abord, on se dit « c'est complètement fou, c'est déjanté » et en fait, c'est très bien structuré. C'est du vrai « parigo ». c'est une petite fille de Audiard, une petite fille de Lautner, c'est une grande dame parce qu'elle écrit des polars comme on écrivait il y a encore vingt-trente ans et on a complètement oublié cette manière d'écrire que seule Nadine Monfils maintenant sait faire sans aucune vulgarité, avec exactement les mêmes dialogues truculents, les mêmes situations, les personnages qui n'existent peut-être plus à Paname malheureusement, mais qui ont existé et qui faisaient toute la fierté de cette littérature. Pour lire Nadine Monfils, j'inciterai les jeunes. Les gens qui ont du mal à lire, qui ont du mal avec la littérature, de commencer par du Nadine Monfils, parce que ça parle, c'est vivant, c'est visuel. Ce que j'adore chez elle, c'est que ça s'adresse à des gens qui veulent se marrer bien sûr, parce que c'est quand même marrant, des gens qui veulent une intrigue, parce que c'est quand même très fort et des gens qui veulent du truculent, de la joie et surtout ceux qui s'embêtent un peu et là vous prenez un Nadine Monfils et vous vous marrez pendant deux heures et ça fait vraiment du bien.
Frédéric Lapeyre – librairie Tome Dom – Paris
Nadine Monfils est un personnage très important dans la littérature français parce que c'est un personnage complètement à part. C'est un écrivain qui, au premier abord, on se dit « c'est complètement fou, c'est déjanté » et en fait, c'est très bien structuré. C'est du vrai « parigo ». c'est une petite fille de Audiard, une petite fille de Lautner, c'est une grande dame parce qu'elle écrit des polars comme on écrivait il y a encore vingt-trente ans et on a complètement oublié cette manière d'écrire que seule Nadine Monfils maintenant sait faire sans aucune vulgarité, avec exactement les mêmes dialogues truculents, les mêmes situations, les personnages qui n'existent peut-être plus à Paname malheureusement, mais qui ont existé et qui faisaient toute la fierté de cette littérature. Pour lire Nadine Monfils, j'inciterai les jeunes. Les gens qui ont du mal à lire, qui ont du mal avec la littérature, de commencer par du Nadine Monfils, parce que ça parle, c'est vivant, c'est visuel. Ce que j'adore chez elle, c'est que ça s'adresse à des gens qui veulent se marrer bien sûr, parce que c'est quand même marrant, des gens qui veulent une intrigue, parce que c'est quand même très fort et des gens qui veulent du truculent, de la joie et surtout ceux qui s'embêtent un peu et là vous prenez un Nadine Monfils et vous vous marrez pendant deux heures et ça fait vraiment du bien.