Bernadette Pécassou-Camebrac

Bernadette Pécassou-Camebrac

La Passagère du France

Portrait 4'07
Philippe Chauveau (Web Tv Culture): Bonjour Bernadette Pécassou-Camebrac. Vous n’êtes pas un auteur très médiatisé, mais en revanche vous suivez votre petit bonhomme de chemin et vos lecteurs attendent avidement vos livres, le cinquième vient de sortir aux Editions Flammarion La Passagère du France on y reviendra. Mais avant la littérature il y a eu le journalisme qui a beaucoup compté dans votre vie.

Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France): Oui puisque en fait ça a été toute ma vie professionnelle. En fait je suis vraiment une fille de mon époque en ce sens que j’ai vécu cette grande mutation des médias contemporains. Je suis provinciale. J’ai fait mes études à l’université de Pau, dans le Sud-Ouest et j’ai démarré après mes études au groupe « La dépêche du Midi », dans ce qu’on appelle la locale, en presse écrite. Donc j’ai fait ce qu’on appelle du terrain, le tout-venant. Et puis je suis passée à la radio, parce que j’ai travaillé pour Radio-France localement, j’ai également travaillé pour France 3, parce que j’avais un grand rêve, devenir Fellini. Il faut des ambitions un peu naïves dans la vie. Moi j’avais celle-là parce que Fellini est quelqu’un qui m’a fait rêver. J’ai donc fait de la caméra.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture): Et alors la littérature, comment passe-t-on de la Cinq de France Télévisions, d’ARTE, à la littérature ?

Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : C’est un homme qui m’a appelé, Raphaël Saurin, qui était à l’époque directeur littéraire de Flammarion. Il regardait sa télévision le soir où était diffusé mon film, mes 3 films sur Lourdes sur ARTE. Il a souhaité me rencontrer et il m’a convaincu de faire un roman. Là, je retombais dans quelques chose qui m’a touchée, qui était un peu grave. Je revois Raphaël Saurin devant son bureau quand je suis arrivée, un petit bureau tout étroit avec plein de livres, de papiers qui tombaient partout et des pantalons de velours. Des pantalons à côtes de velours je n’en avais pas vu depuis mes profs d’universités, de la fac, c’est terminé ! A Paris, à la télé, Carolis, Duhamel, tout le monde portait des supers costumes, vous voyez ce que je veux dire. Le moindre journaliste avait son super costume. Tandis que là c’était… le sentiment que j’allais renouer avec le travail de fond et surtout avec une notion qui m’est très chère, le savoir.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vous êtes un auteur discret mais vos lecteurs sont bel et bien là. Qu’est-ce qui leur plaît, qu’est-ce que vos lecteurs trouvent dans vos livres ?

Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Ce qu’ils me disent c’est qu’on le lit très facilement et dès la première page on part. Pour tous les livres ils m’ont dit ça, et ils m’ont dit aussi et ça, ça m’a touché et qu’ils apprenaient beaucoup de choses sans avoir le sentiment de les apprendre gravement. Là, la télévision m’a amené une écriture un peu zapping, c’est à dire on ne passe pas des heures à décrire le fauteuil, mais il y est, on sait comment il est. Donc ils le ressentent comme un langage de ce temps d’aujourd’hui. Proust est une lecture merveilleuse, j’ai fait mon mémoire sur Proust de maîtrise, mais c’est une lecture dans laquelle on se plonge pendant longtemps. Mon livre est sans gravité, ils sont sans gravité mes livres, ils sont respectueux de ceux qui les lisent.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Est-ce que vos terres du Sud-Ouest vous inspirent ?

Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Quelle terre !… Quelle beauté quand vous arrivez au Pays Basque, vous arrivez quelque part. Vous le voyez tout de suite. C’est vert, c’est rouge c’est blanc et c’est propre. Je dis toujours on dirait qu’ils ont passé l’aspirateur. Mais en tout cas ça vous donne le sentiment d’une éternité. Moi je me levais, il y avait les Pyrénées. C’était un décor de cinéma. Elles étaient toutes longues, il y avait la plaine et de l’autre côté il y avait l’Espagne. Donc je n’avais pas de doute. C’est très important quand on est enfant. De donner à un enfant le sentiment que la terre est ferme et que l’avenir est radieux.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Mais l’écriture alors, c’est quoi? C’est du plaisir, c’est de la passion, c’est du travail, c’est parfois de la souffrance ?

Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Moi quand je mets de la neige en plein mois d’août, je me doute que les grands intellos ne vont pas m’applaudir, ça m’est complètement égal. J’en ai envie de cette neige en plein mois d’août donc je la mets. Enfin je peux me laisser aller à mes goûts, à ma culture, à ce qui m’a construit sans qu’on vienne me dire « oh la la, Bernadette, tu sais non, attends, pas à 20 heures, ça on le dit pas ou ça non c’est trop romanesque »… On veut la liberté, pour moi c’est le livre qui me l’a donné.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Bernadette Pécassou-Camebrac merci beaucoup nous allons embarquer avec vous sur votre cinquième livre La Passagère du France, et c’est aux Editions Flammarion.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture): Bonjour Bernadette Pécassou-Camebrac. Vous n’êtes pas un auteur très médiatisé, mais en revanche vous suivez votre petit bonhomme de chemin et vos lecteurs attendent avidement vos livres, le cinquième vient de sortir aux Editions Flammarion La Passagère du France on y reviendra. Mais avant la littérature il y a eu le journalisme qui a beaucoup compté dans votre vie.

Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France): Oui puisque en fait ça a été toute ma vie professionnelle. En fait je suis vraiment une fille de mon époque en ce sens que j’ai vécu cette grande mutation des médias contemporains. Je suis provinciale. J’ai fait mes études à l’université de Pau, dans le Sud-Ouest et j’ai démarré après mes études au groupe « La dépêche du Midi », dans ce qu’on appelle la locale, en presse écrite. Donc j’ai fait ce qu’on appelle du terrain, le tout-venant. Et puis je suis passée à la radio, parce que j’ai travaillé pour Radio-France localement, j’ai également travaillé pour France 3, parce que j’avais un grand rêve, devenir Fellini. Il faut des ambitions un peu naïves dans la vie. Moi j’avais celle-là parce que Fellini est quelqu’un qui m’a fait rêver. J’ai donc fait de la caméra.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture): Et alors la littérature, comment passe-t-on de la Cinq de France Télévisions, d’ARTE, à la littérature ?

Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : C’est un homme qui m’a appelé, Raphaël Saurin, qui était à l’époque directeur littéraire de Flammarion. Il regardait sa télévision le soir où était diffusé mon film, mes 3 films sur Lourdes sur ARTE. Il a souhaité me rencontrer et il m’a convaincu de faire un roman. Là, je retombais dans quelques chose qui m’a touchée, qui était un peu grave. Je revois Raphaël Saurin devant son bureau quand je suis arrivée, un petit bureau tout étroit avec plein de livres, de papiers qui tombaient partout et des pantalons de velours. Des pantalons à côtes de velours je n’en avais pas vu depuis mes profs d’universités, de la fac, c’est terminé ! A Paris, à la télé, Carolis, Duhamel, tout le monde portait des supers costumes, vous voyez ce que je veux dire. Le moindre journaliste avait son super costume. Tandis que là c’était… le sentiment que j’allais renouer avec le travail de fond et surtout avec une notion qui m’est très chère, le savoir.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vous êtes un auteur discret mais vos lecteurs sont bel et bien là. Qu’est-ce qui leur plaît, qu’est-ce que vos lecteurs trouvent dans vos livres ?

Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Ce qu’ils me disent c’est qu’on le lit très facilement et dès la première page on part. Pour tous les livres ils m’ont dit ça, et ils m’ont dit aussi et ça, ça m’a touché et qu’ils apprenaient beaucoup de choses sans avoir le sentiment de les apprendre gravement. Là, la télévision m’a amené une écriture un peu zapping, c’est à dire on ne passe pas des heures à décrire le fauteuil, mais il y est, on sait comment il est. Donc ils le ressentent comme un langage de ce temps d’aujourd’hui. Proust est une lecture merveilleuse, j’ai fait mon mémoire sur Proust de maîtrise, mais c’est une lecture dans laquelle on se plonge pendant longtemps. Mon livre est sans gravité, ils sont sans gravité mes livres, ils sont respectueux de ceux qui les lisent.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Est-ce que vos terres du Sud-Ouest vous inspirent ?

Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Quelle terre !… Quelle beauté quand vous arrivez au Pays Basque, vous arrivez quelque part. Vous le voyez tout de suite. C’est vert, c’est rouge c’est blanc et c’est propre. Je dis toujours on dirait qu’ils ont passé l’aspirateur. Mais en tout cas ça vous donne le sentiment d’une éternité. Moi je me levais, il y avait les Pyrénées. C’était un décor de cinéma. Elles étaient toutes longues, il y avait la plaine et de l’autre côté il y avait l’Espagne. Donc je n’avais pas de doute. C’est très important quand on est enfant. De donner à un enfant le sentiment que la terre est ferme et que l’avenir est radieux.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Mais l’écriture alors, c’est quoi? C’est du plaisir, c’est de la passion, c’est du travail, c’est parfois de la souffrance ?

Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Moi quand je mets de la neige en plein mois d’août, je me doute que les grands intellos ne vont pas m’applaudir, ça m’est complètement égal. J’en ai envie de cette neige en plein mois d’août donc je la mets. Enfin je peux me laisser aller à mes goûts, à ma culture, à ce qui m’a construit sans qu’on vienne me dire « oh la la, Bernadette, tu sais non, attends, pas à 20 heures, ça on le dit pas ou ça non c’est trop romanesque »… On veut la liberté, pour moi c’est le livre qui me l’a donné.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Bernadette Pécassou-Camebrac merci beaucoup nous allons embarquer avec vous sur votre cinquième livre La Passagère du France, et c’est aux Editions Flammarion.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Des romans dans lesquels, l'intrigue se mêle aux sentiments amoureux, une écriture prêtant à l'évasion, l'univers littéraire de Bernadette Pécassou-Camebrac est celui du rêve. Le genre de livre qu'on ne peut pas refermer avant la dernière page. Journaliste et reporter pour la télévision, Bernadette Pécassou-Camebrac, a connu l'urgence de l'actualité, la dureté d'un monde en perpétuel mouvement. Dans l'écriture, elle a trouvé une sorte d'échappatoire, un moyen de faire une pause dans...Rediffusion - Samedi 20 avril de Bernadette Pécassou-Camebrac - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau (Web Tv Culture): Bonjour Bernadette Pécassou-Camebrac. Vous n’êtes pas un auteur très médiatisé, mais en revanche vous suivez votre petit bonhomme de chemin et vos lecteurs attendent avidement vos livres, le cinquième vient de sortir aux Editions Flammarion La Passagère du France on y reviendra. Mais avant la littérature il y a eu le journalisme qui a beaucoup compté dans votre vie. Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France): Oui puisque en fait ça a été toute ma vie professionnelle. En fait...Rediffusion - Samedi 20 avril de Bernadette Pécassou-Camebrac - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Bernadette Pécassou-Camebrac La Passagère du France, c’est votre cinquième roman et c’est aux Editions Flammarion. Nous sommes en février 1962 et nous embarquons sur ce paquebot de légende avec Sophie qui est une jeune journaliste. Qu’est ce qui vous a donné envie de nous emmener à bord du France ? Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Le France, Le France… quel bateau…Mais rien que quand je dis ce mot je mettrais presque la main sur le cœur comme Michel Sardou,...Rediffusion - Samedi 20 avril de Bernadette Pécassou-Camebrac - Le livre - Suite