Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Des romans dans lesquels, l'intrigue se mêle aux sentiments amoureux, une écriture prêtant à l'évasion, l'univers littéraire de Bernadette Pécassou-Camebrac est celui du rêve. Le genre de livre qu'on ne peut pas refermer avant la dernière page.
Journaliste et reporter pour la télévision, Bernadette Pécassou-Camebrac, a connu l'urgence de l'actualité, la dureté d'un monde en perpétuel mouvement. Dans l'écriture, elle a trouvé une sorte d'échappatoire, un moyen de faire une pause dans...
Rediffusion - Samedi 20 avril de Bernadette Pécassou-Camebrac - Présentation - Suite
Philippe Chauveau (Web Tv Culture): Bonjour Bernadette Pécassou-Camebrac. Vous n’êtes pas un auteur très médiatisé, mais en revanche vous suivez votre petit bonhomme de chemin et vos lecteurs attendent avidement vos livres, le cinquième vient de sortir aux Editions Flammarion La Passagère du France on y reviendra. Mais avant la littérature il y a eu le journalisme qui a beaucoup compté dans votre vie.
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France): Oui puisque en fait ça a été toute ma vie professionnelle. En fait...
Rediffusion - Samedi 20 avril de Bernadette Pécassou-Camebrac - Portrait - Suite
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Bernadette Pécassou-Camebrac La Passagère du France, c’est votre cinquième roman et c’est aux Editions Flammarion. Nous sommes en février 1962 et nous embarquons sur ce paquebot de légende avec Sophie qui est une jeune journaliste. Qu’est ce qui vous a donné envie de nous emmener à bord du France ?
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Le France, Le France… quel bateau…Mais rien que quand je dis ce mot je mettrais presque la main sur le cœur comme Michel Sardou,...
Rediffusion - Samedi 20 avril de Bernadette Pécassou-Camebrac - Le livre - Suite
Bernadette Pécassou-Camebrac
La Passagère du France
Présentation 1'09Des romans dans lesquels, l'intrigue se mêle aux sentiments amoureux, une écriture prêtant à l'évasion, l'univers littéraire de Bernadette Pécassou-Camebrac est celui du rêve. Le genre de livre qu'on ne peut pas refermer avant la dernière page.
Journaliste et reporter pour la télévision, Bernadette Pécassou-Camebrac, a connu l'urgence de l'actualité, la dureté d'un monde en perpétuel mouvement. Dans l'écriture, elle a trouvé une sorte d'échappatoire, un moyen de faire une pause dans le quotidien. Et son public ne s'y trompe pas réservant à chacun de ses livres un beau succès.
Dans son nouveau roman, La passagère du France, Bernadette Pécassou-Camebrac, nous entraîne à bord du paquebot mythique, lors de sa croisière inaugural en février 1962, sur les traces de Sophie, une jeune journaliste. Avec une minutie, un sens du détail, Bernadette Pécassou-Camebrac nous fait revivre les fastes de ce bateau de légende, avec une intrigue riche en rebondissement et une histoire que vous n'oublierez pas.
La passagère du France, c'est le nouveau roman de Bernadette Pécassou-Camebrac aux éditions Flammarion. Bernadette Pécassou-Camebrac qui est avec nous sur Web Tv Culture.
Des romans dans lesquels, l'intrigue se mêle aux sentiments amoureux, une écriture prêtant à l'évasion, l'univers littéraire de Bernadette Pécassou-Camebrac est celui du rêve. Le genre de livre qu'on ne peut pas refermer avant la dernière page.
Journaliste et reporter pour la télévision, Bernadette Pécassou-Camebrac, a connu l'urgence de l'actualité, la dureté d'un monde en perpétuel mouvement. Dans l'écriture, elle a trouvé une sorte d'échappatoire, un moyen de faire une pause dans le quotidien. Et son public ne s'y trompe pas réservant à chacun de ses livres un beau succès.
Dans son nouveau roman, La passagère du France, Bernadette Pécassou-Camebrac, nous entraîne à bord du paquebot mythique, lors de sa croisière inaugural en février 1962, sur les traces de Sophie, une jeune journaliste. Avec une minutie, un sens du détail, Bernadette Pécassou-Camebrac nous fait revivre les fastes de ce bateau de légende, avec une intrigue riche en rebondissement et une histoire que vous n'oublierez pas.
La passagère du France, c'est le nouveau roman de Bernadette Pécassou-Camebrac aux éditions Flammarion. Bernadette Pécassou-Camebrac qui est avec nous sur Web Tv Culture.
Bernadette Pécassou-Camebrac
La Passagère du France
Portrait 4'07Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France): Oui puisque en fait ça a été toute ma vie professionnelle. En fait je suis vraiment une fille de mon époque en ce sens que j’ai vécu cette grande mutation des médias contemporains. Je suis provinciale. J’ai fait mes études à l’université de Pau, dans le Sud-Ouest et j’ai démarré après mes études au groupe « La dépêche du Midi », dans ce qu’on appelle la locale, en presse écrite. Donc j’ai fait ce qu’on appelle du terrain, le tout-venant. Et puis je suis passée à la radio, parce que j’ai travaillé pour Radio-France localement, j’ai également travaillé pour France 3, parce que j’avais un grand rêve, devenir Fellini. Il faut des ambitions un peu naïves dans la vie. Moi j’avais celle-là parce que Fellini est quelqu’un qui m’a fait rêver. J’ai donc fait de la caméra.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture): Et alors la littérature, comment passe-t-on de la Cinq de France Télévisions, d’ARTE, à la littérature ?
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : C’est un homme qui m’a appelé, Raphaël Saurin, qui était à l’époque directeur littéraire de Flammarion. Il regardait sa télévision le soir où était diffusé mon film, mes 3 films sur Lourdes sur ARTE. Il a souhaité me rencontrer et il m’a convaincu de faire un roman. Là, je retombais dans quelques chose qui m’a touchée, qui était un peu grave. Je revois Raphaël Saurin devant son bureau quand je suis arrivée, un petit bureau tout étroit avec plein de livres, de papiers qui tombaient partout et des pantalons de velours. Des pantalons à côtes de velours je n’en avais pas vu depuis mes profs d’universités, de la fac, c’est terminé ! A Paris, à la télé, Carolis, Duhamel, tout le monde portait des supers costumes, vous voyez ce que je veux dire. Le moindre journaliste avait son super costume. Tandis que là c’était… le sentiment que j’allais renouer avec le travail de fond et surtout avec une notion qui m’est très chère, le savoir.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vous êtes un auteur discret mais vos lecteurs sont bel et bien là. Qu’est-ce qui leur plaît, qu’est-ce que vos lecteurs trouvent dans vos livres ?
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Ce qu’ils me disent c’est qu’on le lit très facilement et dès la première page on part. Pour tous les livres ils m’ont dit ça, et ils m’ont dit aussi et ça, ça m’a touché et qu’ils apprenaient beaucoup de choses sans avoir le sentiment de les apprendre gravement. Là, la télévision m’a amené une écriture un peu zapping, c’est à dire on ne passe pas des heures à décrire le fauteuil, mais il y est, on sait comment il est. Donc ils le ressentent comme un langage de ce temps d’aujourd’hui. Proust est une lecture merveilleuse, j’ai fait mon mémoire sur Proust de maîtrise, mais c’est une lecture dans laquelle on se plonge pendant longtemps. Mon livre est sans gravité, ils sont sans gravité mes livres, ils sont respectueux de ceux qui les lisent.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Est-ce que vos terres du Sud-Ouest vous inspirent ?
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Quelle terre !… Quelle beauté quand vous arrivez au Pays Basque, vous arrivez quelque part. Vous le voyez tout de suite. C’est vert, c’est rouge c’est blanc et c’est propre. Je dis toujours on dirait qu’ils ont passé l’aspirateur. Mais en tout cas ça vous donne le sentiment d’une éternité. Moi je me levais, il y avait les Pyrénées. C’était un décor de cinéma. Elles étaient toutes longues, il y avait la plaine et de l’autre côté il y avait l’Espagne. Donc je n’avais pas de doute. C’est très important quand on est enfant. De donner à un enfant le sentiment que la terre est ferme et que l’avenir est radieux.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Mais l’écriture alors, c’est quoi? C’est du plaisir, c’est de la passion, c’est du travail, c’est parfois de la souffrance ?
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Moi quand je mets de la neige en plein mois d’août, je me doute que les grands intellos ne vont pas m’applaudir, ça m’est complètement égal. J’en ai envie de cette neige en plein mois d’août donc je la mets. Enfin je peux me laisser aller à mes goûts, à ma culture, à ce qui m’a construit sans qu’on vienne me dire « oh la la, Bernadette, tu sais non, attends, pas à 20 heures, ça on le dit pas ou ça non c’est trop romanesque »… On veut la liberté, pour moi c’est le livre qui me l’a donné.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Bernadette Pécassou-Camebrac merci beaucoup nous allons embarquer avec vous sur votre cinquième livre La Passagère du France, et c’est aux Editions Flammarion.
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France): Oui puisque en fait ça a été toute ma vie professionnelle. En fait je suis vraiment une fille de mon époque en ce sens que j’ai vécu cette grande mutation des médias contemporains. Je suis provinciale. J’ai fait mes études à l’université de Pau, dans le Sud-Ouest et j’ai démarré après mes études au groupe « La dépêche du Midi », dans ce qu’on appelle la locale, en presse écrite. Donc j’ai fait ce qu’on appelle du terrain, le tout-venant. Et puis je suis passée à la radio, parce que j’ai travaillé pour Radio-France localement, j’ai également travaillé pour France 3, parce que j’avais un grand rêve, devenir Fellini. Il faut des ambitions un peu naïves dans la vie. Moi j’avais celle-là parce que Fellini est quelqu’un qui m’a fait rêver. J’ai donc fait de la caméra.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture): Et alors la littérature, comment passe-t-on de la Cinq de France Télévisions, d’ARTE, à la littérature ?
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : C’est un homme qui m’a appelé, Raphaël Saurin, qui était à l’époque directeur littéraire de Flammarion. Il regardait sa télévision le soir où était diffusé mon film, mes 3 films sur Lourdes sur ARTE. Il a souhaité me rencontrer et il m’a convaincu de faire un roman. Là, je retombais dans quelques chose qui m’a touchée, qui était un peu grave. Je revois Raphaël Saurin devant son bureau quand je suis arrivée, un petit bureau tout étroit avec plein de livres, de papiers qui tombaient partout et des pantalons de velours. Des pantalons à côtes de velours je n’en avais pas vu depuis mes profs d’universités, de la fac, c’est terminé ! A Paris, à la télé, Carolis, Duhamel, tout le monde portait des supers costumes, vous voyez ce que je veux dire. Le moindre journaliste avait son super costume. Tandis que là c’était… le sentiment que j’allais renouer avec le travail de fond et surtout avec une notion qui m’est très chère, le savoir.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vous êtes un auteur discret mais vos lecteurs sont bel et bien là. Qu’est-ce qui leur plaît, qu’est-ce que vos lecteurs trouvent dans vos livres ?
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Ce qu’ils me disent c’est qu’on le lit très facilement et dès la première page on part. Pour tous les livres ils m’ont dit ça, et ils m’ont dit aussi et ça, ça m’a touché et qu’ils apprenaient beaucoup de choses sans avoir le sentiment de les apprendre gravement. Là, la télévision m’a amené une écriture un peu zapping, c’est à dire on ne passe pas des heures à décrire le fauteuil, mais il y est, on sait comment il est. Donc ils le ressentent comme un langage de ce temps d’aujourd’hui. Proust est une lecture merveilleuse, j’ai fait mon mémoire sur Proust de maîtrise, mais c’est une lecture dans laquelle on se plonge pendant longtemps. Mon livre est sans gravité, ils sont sans gravité mes livres, ils sont respectueux de ceux qui les lisent.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Est-ce que vos terres du Sud-Ouest vous inspirent ?
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Quelle terre !… Quelle beauté quand vous arrivez au Pays Basque, vous arrivez quelque part. Vous le voyez tout de suite. C’est vert, c’est rouge c’est blanc et c’est propre. Je dis toujours on dirait qu’ils ont passé l’aspirateur. Mais en tout cas ça vous donne le sentiment d’une éternité. Moi je me levais, il y avait les Pyrénées. C’était un décor de cinéma. Elles étaient toutes longues, il y avait la plaine et de l’autre côté il y avait l’Espagne. Donc je n’avais pas de doute. C’est très important quand on est enfant. De donner à un enfant le sentiment que la terre est ferme et que l’avenir est radieux.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Mais l’écriture alors, c’est quoi? C’est du plaisir, c’est de la passion, c’est du travail, c’est parfois de la souffrance ?
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Moi quand je mets de la neige en plein mois d’août, je me doute que les grands intellos ne vont pas m’applaudir, ça m’est complètement égal. J’en ai envie de cette neige en plein mois d’août donc je la mets. Enfin je peux me laisser aller à mes goûts, à ma culture, à ce qui m’a construit sans qu’on vienne me dire « oh la la, Bernadette, tu sais non, attends, pas à 20 heures, ça on le dit pas ou ça non c’est trop romanesque »… On veut la liberté, pour moi c’est le livre qui me l’a donné.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Bernadette Pécassou-Camebrac merci beaucoup nous allons embarquer avec vous sur votre cinquième livre La Passagère du France, et c’est aux Editions Flammarion.
Bernadette Pécassou-Camebrac
La Passagère du France
Le livre 4'03Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Le France, Le France… quel bateau…Mais rien que quand je dis ce mot je mettrais presque la main sur le cœur comme Michel Sardou, bien longtemps après sauf que lui, il était sur le terrain dramatique, de la dramaturgie du France, moi je me suis située sur le territoire du rêve. On avait voulu en faire le bateau de la modernité et du luxe français. Vous savez l’artisanat de luxe n’allait pas très bien dans ces années 60, on l’a oublié ça aussi ; et De Gaulle voulait relancer l’artisanat de luxe, et Malraux voulait porter la grande idée de la France sur les océans. J’aime bien ces grandes idées ; on s’en est moquées mais elles ont toujours une dimension puissante chez les individus.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Il y a Sophie, Béatrice, l’officier Vercor, le capitaine, l’académicien, tous les autres personnages, qui côtoient pendant ce voyage inaugural les personnalités de l’époque : Juliette Greco, Kessel, Tino Rossi, Jackie Kennedy. Cette croisière inaugurale, ce voyage inaugural, quel souvenir a-t-il laissé à l’époque ?
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : En fait tout ce que vous dites là quand vous me rappelez, moi je pars toujours sur de grandes idées, mais la réalité c’était ça, c’était des peoples qui montaient, mais c’étaient pas des peoples à l’époque, c’est pas La croisière s’amuse…Il y avait encore cette touche très classe d’une certaine idée d’un art de vivre à la Française.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Et ce personnage de Sophie qui découvre donc émerveillée ce paquebot, comment l’avez-vous construit ?
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Vous imaginez, vous, monter sur le France, quand on n’appartient pas à des catégories sociales qui montent sur ce genre de paquebot exceptionnel. On est ébloui. Donc elle se la joue un peu. Elle s’est amené les habits d’Anouk Aimée dans La Dolce Vita, vous savez cette féminité très élégante. Tout le monde se la joue un peu. Donc elle est arrivée sur le bateau, elle a ses twin-sets, elle a sa copine Béatrice qui est une journaliste, alors elle, beaucoup plus… Comment dire ? Béatrice, c’est la journaliste qui veut aller en haut de l’échelle. Quand il y quelqu’un plus haut qu’elle sur l’échelle des valeurs, ça ne va pas ! Les préoccupations des individus sont très différentes. Sophie elle est éblouie, et ça y est, elle se voit déjà avec une grande histoire d’amour bien sur, alors que Béatrice non. Elle n’a qu’une envie…est-ce qu’on va la mettre en haut, en cabine ou est-ce qu’elle va arriver à grenouiller pour qu’on la mette en cabine de luxe.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture): Et le rapport du France pendant ce voyage inaugural. Béatrice, Sophie, l’officier Vercor, l’académicien, Chantal, il va s’en passer des choses…
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Parmi les péripéties importantes et véritables, la crise cardiaque. Il y a vraiment eu un passager qui a eu une crise cardiaque et qui a été sauvé par la technologie qui était présente sur le France, par bélinographie qui est un système un peu complexe, mais ils ont communiqué avec l’hôpital Boucicault à Paris. Et grâce à ça, ils ont sauvé l’homme qui avait eu la crise cardiaque. Et surtout la tempête. La tempête dans la 1ère traversée du France a été exceptionnellement forte.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : A lire votre livre, on peut considérer que le paquebot Le France est un personnage à part entière.
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : C’est voulu puis c’est pour Le France que je l’ai écrit. C’est très rare d’entrer dans la légende. C’est pas un mot quand on met sur le bandeau rouge Et Le France entra dans la légende, c’est pas pour faire joli. C’est pas non plus une vue de l’esprit. C’est parce que c’est une réalité. Le France a été éblouissant et il a connu une tragédie. Il a été trahi, et du coup, forcément, il ne sera jamais mort. Tout le monde, moi je le vois, quand j’ai été étonné par des jeunes, Le France ? « ah oui Le France », ils savent et ils aiment. C’est très curieux, il ne l’ont jamais connu et ne l’ont même pas vu. Mais ils savent.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Bernadette Pécassou-Camebrac merci de nous avoir entraîné dans ce voyage avec le France, La Passagère du France, c’est votre nouveau livre et votre cinquième roman et c’est aux Editions Flammarion.
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Le France, Le France… quel bateau…Mais rien que quand je dis ce mot je mettrais presque la main sur le cœur comme Michel Sardou, bien longtemps après sauf que lui, il était sur le terrain dramatique, de la dramaturgie du France, moi je me suis située sur le territoire du rêve. On avait voulu en faire le bateau de la modernité et du luxe français. Vous savez l’artisanat de luxe n’allait pas très bien dans ces années 60, on l’a oublié ça aussi ; et De Gaulle voulait relancer l’artisanat de luxe, et Malraux voulait porter la grande idée de la France sur les océans. J’aime bien ces grandes idées ; on s’en est moquées mais elles ont toujours une dimension puissante chez les individus.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Il y a Sophie, Béatrice, l’officier Vercor, le capitaine, l’académicien, tous les autres personnages, qui côtoient pendant ce voyage inaugural les personnalités de l’époque : Juliette Greco, Kessel, Tino Rossi, Jackie Kennedy. Cette croisière inaugurale, ce voyage inaugural, quel souvenir a-t-il laissé à l’époque ?
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : En fait tout ce que vous dites là quand vous me rappelez, moi je pars toujours sur de grandes idées, mais la réalité c’était ça, c’était des peoples qui montaient, mais c’étaient pas des peoples à l’époque, c’est pas La croisière s’amuse…Il y avait encore cette touche très classe d’une certaine idée d’un art de vivre à la Française.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Et ce personnage de Sophie qui découvre donc émerveillée ce paquebot, comment l’avez-vous construit ?
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Vous imaginez, vous, monter sur le France, quand on n’appartient pas à des catégories sociales qui montent sur ce genre de paquebot exceptionnel. On est ébloui. Donc elle se la joue un peu. Elle s’est amené les habits d’Anouk Aimée dans La Dolce Vita, vous savez cette féminité très élégante. Tout le monde se la joue un peu. Donc elle est arrivée sur le bateau, elle a ses twin-sets, elle a sa copine Béatrice qui est une journaliste, alors elle, beaucoup plus… Comment dire ? Béatrice, c’est la journaliste qui veut aller en haut de l’échelle. Quand il y quelqu’un plus haut qu’elle sur l’échelle des valeurs, ça ne va pas ! Les préoccupations des individus sont très différentes. Sophie elle est éblouie, et ça y est, elle se voit déjà avec une grande histoire d’amour bien sur, alors que Béatrice non. Elle n’a qu’une envie…est-ce qu’on va la mettre en haut, en cabine ou est-ce qu’elle va arriver à grenouiller pour qu’on la mette en cabine de luxe.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture): Et le rapport du France pendant ce voyage inaugural. Béatrice, Sophie, l’officier Vercor, l’académicien, Chantal, il va s’en passer des choses…
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : Parmi les péripéties importantes et véritables, la crise cardiaque. Il y a vraiment eu un passager qui a eu une crise cardiaque et qui a été sauvé par la technologie qui était présente sur le France, par bélinographie qui est un système un peu complexe, mais ils ont communiqué avec l’hôpital Boucicault à Paris. Et grâce à ça, ils ont sauvé l’homme qui avait eu la crise cardiaque. Et surtout la tempête. La tempête dans la 1ère traversée du France a été exceptionnellement forte.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : A lire votre livre, on peut considérer que le paquebot Le France est un personnage à part entière.
Bernadette Pécassou-Camebrac (La Passagère du France) : C’est voulu puis c’est pour Le France que je l’ai écrit. C’est très rare d’entrer dans la légende. C’est pas un mot quand on met sur le bandeau rouge Et Le France entra dans la légende, c’est pas pour faire joli. C’est pas non plus une vue de l’esprit. C’est parce que c’est une réalité. Le France a été éblouissant et il a connu une tragédie. Il a été trahi, et du coup, forcément, il ne sera jamais mort. Tout le monde, moi je le vois, quand j’ai été étonné par des jeunes, Le France ? « ah oui Le France », ils savent et ils aiment. C’est très curieux, il ne l’ont jamais connu et ne l’ont même pas vu. Mais ils savent.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Bernadette Pécassou-Camebrac merci de nous avoir entraîné dans ce voyage avec le France, La Passagère du France, c’est votre nouveau livre et votre cinquième roman et c’est aux Editions Flammarion.