Né d'une femme russe en exil, Édouard Moradpour a toujours été fasciné par la Russie au point de s'y rendre de façon très régulière pour ses activités professionnelles, à partir de 1989, suite à la chute du Mur de Berlin. Publicitaire réputé, Édouard Moradpour est donc allé là-bas en Russie pour développer ses méthodes de communication et il est depuis considéré comme le « Père de la publicité russe ». Édouard Moradpour publie aujourd'hui son 1er livre. C'est un roman très autobiographie « La compagne de Russie...
La compagne de Russie de Édouard Moradpour - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Édouard Moradpour. Merci de nous accueillir. Vous publiez aux éditions Michalon « la compagne de Russie ». Votre nom est bien connu dans l'univers de la publicité. Vous êtes même surnommé le « Séguéla russe », le père de la publicité en Russie. Vous allez nous expliquer pourquoi. Vos origines sont russes, votre maman était russe, mais vous êtes né à Téhéran puisque votre maman avait exilé en Iran.Édouard Moradpour :C'était une émigrée russe qui est partie avec ses parents après la...
La compagne de Russie de Édouard Moradpour - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Édouard Moradpour, vous publiez aux éditions Michalon votre premier titre « La compagne de Russie », sous-titré « roman », mais c'est un roman très autobiographique. Le narrateur s'appelle Alexandre, il est publicitaire, comme vous et il fait le voyage entre Paris et Moscou, comme vous au début des années 90 et il collectionne les femmes, les femmes russes... Comme vous ?Édouard Moradpour :Comme par hasard, le hasard fait bien les choses... C'est vrai que ce livre est basé sur la réalité de ma vie pendant...
La compagne de Russie de Édouard Moradpour - Le livre - Suite
Édouard Moradpour
La compagne de Russie
Présentation 1'12Né d'une femme russe en exil, Édouard Moradpour a toujours été fasciné par la Russie au point de s'y rendre de façon très régulière pour ses activités professionnelles, à partir de 1989, suite à la chute du Mur de Berlin. Publicitaire réputé, Édouard Moradpour est donc allé là-bas en Russie pour développer ses méthodes de communication et il est depuis considéré comme le « Père de la publicité russe ».
Édouard Moradpour publie aujourd'hui son 1er livre. C'est un roman très autobiographie « La compagne de Russie », aux éditions Michalon. Roman autobiographique dans lequel le narrateur, Alexandre, publicitaire, collectionne les aventures, les conquêtes d'un soir. Ces femmes russes qui passent dans sa vie et dans son lit jusqu'à ce que l'une d'entre-elles, Aliona, décide de mettre fin à ses jours. Commence alors pour le narrateur une période d'introspection, sur la vie, sur la mort, sur le deuil, sur l'argent facile, sur les femmes, sur ce qui pourrait y avoir aussi après la mort. Le narrateur parviendra-t-il enfin à comprendre ce qu'est l'amour ou sera-t-il rattrapé par ses démons.
« La compagne de Russie », le premier roman très autobiographique d'Édouard Moradpour qui nous reçoit chez lui en plein coeur de Paris pour Web TV Culture.
Né d'une femme russe en exil, Édouard Moradpour a toujours été fasciné par la Russie au point de s'y rendre de façon très régulière pour ses activités professionnelles, à partir de 1989, suite à la chute du Mur de Berlin. Publicitaire réputé, Édouard Moradpour est donc allé là-bas en Russie pour développer ses méthodes de communication et il est depuis considéré comme le « Père de la publicité russe ».
Édouard Moradpour publie aujourd'hui son 1er livre. C'est un roman très autobiographie « La compagne de Russie », aux éditions Michalon. Roman autobiographique dans lequel le narrateur, Alexandre, publicitaire, collectionne les aventures, les conquêtes d'un soir. Ces femmes russes qui passent dans sa vie et dans son lit jusqu'à ce que l'une d'entre-elles, Aliona, décide de mettre fin à ses jours. Commence alors pour le narrateur une période d'introspection, sur la vie, sur la mort, sur le deuil, sur l'argent facile, sur les femmes, sur ce qui pourrait y avoir aussi après la mort. Le narrateur parviendra-t-il enfin à comprendre ce qu'est l'amour ou sera-t-il rattrapé par ses démons.
« La compagne de Russie », le premier roman très autobiographique d'Édouard Moradpour qui nous reçoit chez lui en plein coeur de Paris pour Web TV Culture.
Édouard Moradpour
La compagne de Russie
Portrait 4'02Philippe Chauveau :
Bonjour Édouard Moradpour. Merci de nous accueillir. Vous publiez aux éditions Michalon « la compagne de Russie ». Votre nom est bien connu dans l'univers de la publicité. Vous êtes même surnommé le « Séguéla russe », le père de la publicité en Russie. Vous allez nous expliquer pourquoi. Vos origines sont russes, votre maman était russe, mais vous êtes né à Téhéran puisque votre maman avait exilé en Iran.
Édouard Moradpour :
C'était une émigrée russe qui est partie avec ses parents après la révolution en 1926, pendant la NEP. En effet, je suis né en Iran et je suis arrivé en France tout petit et j'ai passé ma vie en France avant d'aller en Russie à partir du frétillement du Mur de Berlin en 1989.
Philippe Chauveau :
Votre enfance, votre adolescence se font en France, mais toujours en gardant l'esprit de la culture russe dans la famille ?
Édouard Moradpour :
Ma langue maternelle était le russe. J'ai donc parlé russe avant de parler français, ce qui fait que j'ai toujours eu des racines, une attirance pour la Russie, mais j'avoue que du temps du Communisme, je n'avais pas très envie de m'y installer. J'ai fait des petits voyages touristiques notamment en 1979 pour voir un peu de quoi il s'agit, mais j'avais pas envie du tout d'y vivre. De toute façon, c'était impossible de faire mon métier de publicitaire dans une Russie communiste puisqu'il n'y a rien à vendre.
Philippe Chauveau :
Puisqu'aujourd'hui, vous faites vos premiers pas dans l'univers du livre, de la littérature, lorsque vous étiez plus jeune, aviez-vous aussi cette culture littéraire entre la littérature française et la littérature russe ?
Édouard Moradpour :
Oui, j'avoue, une culture double. A la fois Dostoievski, les classiques français qu'on apprend à l'école... Oui, j'ai eu cette double approche, c'est vrai, très jeune j'étais nourri de culture russe.
Philippe Chauveau :
Avez-vous l'impression justement que ce que vous avez lu plus jeune a été déterminant dans votre choix de carrière, dans votre choix de métier avec la publicité ?
Édouard Moradpour :
J'avoue que je n'avais jamais pensé à faire de la pub. Je n'avais pas la vocation pour être franc. Je ne me suis jamais dit que je voulais être publicitaire. Je me demandais ce que j'allais faire et j'ai atterri dans une agence de pub, pour faire un stage, je suis resté cinq ans, ensuite j'ai continué, mais je ne me suis pas dit « je veux être absolument publicitaire ». De la même façon que je ne me suis jamais dit que je voulais être auteur ou écrivain. Ce sont les événements qui m'y ont amené, notamment pour l'écriture de « La compagne de Russie », les événements dont on parlera tout à l'heure m'ont en quelque sorte obligé à écrire ce livre comme hommage, mais je n'étais pas du tout programmé pour le faire.
Philippe Chauveau :
Quelle aventure à partir de 1990, de partir pour la Russie pour leur faire découvrir ce que c'était que la publicité.
Édouard Moradpour :
Il n'y avait pas de publicité. Je suis arrivé dans un pays qui était nu. Il n'y avait rien à vendre. Le communisme c'est le contraire du marketing. Il n'y a pas assez de produit, de marques. Donc quand je suis arrivé, j'étais un des premiers, ou peut-être le premier publicitaire arrivant dans ce pays vierge. Et donc j'ai formé un certain nombre de gens. J'ai été l'inventeur de la publicité en Russie. Beaucoup de gens qui ont créé ensuite des agences, sont passés chez moi. C'est pour ça que l'on m'appelle, avec beaucoup de modestie, le « père de la publicité en Russie ».
Philippe Chauveau :
Mais l'écriture est aussi un virus. Je crois que vous avez des projet, d'autres envies. Ça veut dire qu'il y a une nouvelle carrière qui s'ouvre pour vous ?
Édouard Moradpour :
Tout à fait. C'est comme la publicité. Au début, je n'avais pas du tout pensé à la publicité, or, j'ai mis le doigt dedans et ensuite j'ai continué pendant toute ma vie à faire de la pub en France d'abord, pendant vingt ans, en Russie ensuite. L'écriture, c'est exactement pareil. Je me suis senti obligé de faire un premier bouquin et ensuite maintenant le virus est là. Le deuxième livre qui n'a rien à voir avec le premier, ce sera une vraie fiction cette fois, il est déjà en chantier et j'espère qu'il sera publié l'année prochaine.
Philippe Chauveau :
Ce qui veut dire que nous aurons l'occasion d'en reparler ensemble. Merci Édouard Moradpour. Votre premier titre aux éditions Michalon, roman très autobiographique, ça s'appelle « La compagne de Russie ».
Philippe Chauveau :
Bonjour Édouard Moradpour. Merci de nous accueillir. Vous publiez aux éditions Michalon « la compagne de Russie ». Votre nom est bien connu dans l'univers de la publicité. Vous êtes même surnommé le « Séguéla russe », le père de la publicité en Russie. Vous allez nous expliquer pourquoi. Vos origines sont russes, votre maman était russe, mais vous êtes né à Téhéran puisque votre maman avait exilé en Iran.
Édouard Moradpour :
C'était une émigrée russe qui est partie avec ses parents après la révolution en 1926, pendant la NEP. En effet, je suis né en Iran et je suis arrivé en France tout petit et j'ai passé ma vie en France avant d'aller en Russie à partir du frétillement du Mur de Berlin en 1989.
Philippe Chauveau :
Votre enfance, votre adolescence se font en France, mais toujours en gardant l'esprit de la culture russe dans la famille ?
Édouard Moradpour :
Ma langue maternelle était le russe. J'ai donc parlé russe avant de parler français, ce qui fait que j'ai toujours eu des racines, une attirance pour la Russie, mais j'avoue que du temps du Communisme, je n'avais pas très envie de m'y installer. J'ai fait des petits voyages touristiques notamment en 1979 pour voir un peu de quoi il s'agit, mais j'avais pas envie du tout d'y vivre. De toute façon, c'était impossible de faire mon métier de publicitaire dans une Russie communiste puisqu'il n'y a rien à vendre.
Philippe Chauveau :
Puisqu'aujourd'hui, vous faites vos premiers pas dans l'univers du livre, de la littérature, lorsque vous étiez plus jeune, aviez-vous aussi cette culture littéraire entre la littérature française et la littérature russe ?
Édouard Moradpour :
Oui, j'avoue, une culture double. A la fois Dostoievski, les classiques français qu'on apprend à l'école... Oui, j'ai eu cette double approche, c'est vrai, très jeune j'étais nourri de culture russe.
Philippe Chauveau :
Avez-vous l'impression justement que ce que vous avez lu plus jeune a été déterminant dans votre choix de carrière, dans votre choix de métier avec la publicité ?
Édouard Moradpour :
J'avoue que je n'avais jamais pensé à faire de la pub. Je n'avais pas la vocation pour être franc. Je ne me suis jamais dit que je voulais être publicitaire. Je me demandais ce que j'allais faire et j'ai atterri dans une agence de pub, pour faire un stage, je suis resté cinq ans, ensuite j'ai continué, mais je ne me suis pas dit « je veux être absolument publicitaire ». De la même façon que je ne me suis jamais dit que je voulais être auteur ou écrivain. Ce sont les événements qui m'y ont amené, notamment pour l'écriture de « La compagne de Russie », les événements dont on parlera tout à l'heure m'ont en quelque sorte obligé à écrire ce livre comme hommage, mais je n'étais pas du tout programmé pour le faire.
Philippe Chauveau :
Quelle aventure à partir de 1990, de partir pour la Russie pour leur faire découvrir ce que c'était que la publicité.
Édouard Moradpour :
Il n'y avait pas de publicité. Je suis arrivé dans un pays qui était nu. Il n'y avait rien à vendre. Le communisme c'est le contraire du marketing. Il n'y a pas assez de produit, de marques. Donc quand je suis arrivé, j'étais un des premiers, ou peut-être le premier publicitaire arrivant dans ce pays vierge. Et donc j'ai formé un certain nombre de gens. J'ai été l'inventeur de la publicité en Russie. Beaucoup de gens qui ont créé ensuite des agences, sont passés chez moi. C'est pour ça que l'on m'appelle, avec beaucoup de modestie, le « père de la publicité en Russie ».
Philippe Chauveau :
Mais l'écriture est aussi un virus. Je crois que vous avez des projet, d'autres envies. Ça veut dire qu'il y a une nouvelle carrière qui s'ouvre pour vous ?
Édouard Moradpour :
Tout à fait. C'est comme la publicité. Au début, je n'avais pas du tout pensé à la publicité, or, j'ai mis le doigt dedans et ensuite j'ai continué pendant toute ma vie à faire de la pub en France d'abord, pendant vingt ans, en Russie ensuite. L'écriture, c'est exactement pareil. Je me suis senti obligé de faire un premier bouquin et ensuite maintenant le virus est là. Le deuxième livre qui n'a rien à voir avec le premier, ce sera une vraie fiction cette fois, il est déjà en chantier et j'espère qu'il sera publié l'année prochaine.
Philippe Chauveau :
Ce qui veut dire que nous aurons l'occasion d'en reparler ensemble. Merci Édouard Moradpour. Votre premier titre aux éditions Michalon, roman très autobiographique, ça s'appelle « La compagne de Russie ».
Édouard Moradpour
La compagne de Russie
Le livre 3'49Philippe Chauveau :
Édouard Moradpour, vous publiez aux éditions Michalon votre premier titre « La compagne de Russie », sous-titré « roman », mais c'est un roman très autobiographique. Le narrateur s'appelle Alexandre, il est publicitaire, comme vous et il fait le voyage entre Paris et Moscou, comme vous au début des années 90 et il collectionne les femmes, les femmes russes... Comme vous ?
Édouard Moradpour :
Comme par hasard, le hasard fait bien les choses... C'est vrai que ce livre est basé sur la réalité de ma vie pendant ces vingt ans en Russie, mais en même temps romancé. Donc j'ai voulu laisser à la fois le mystère sur la partie vraie et la partie inventée. C'est ça l'idée d'un roman, on écrit un roman pour en même temps se donner une liberté d'écriture, mais en même temps pour essayer de cacher sa propre vie. Je n'ai pas envie d'étaler ma propre vie sur la place publique. Et en plus je dirais qu'une autobiographie n'intéresse pas forcément quelqu'un à moins qu'on soit très connu. Donc voilà pourquoi c'est un roman, mais il est vrai qu'il est très autobiographique.
Philippe Chauveau :
Alexandre va donc rencontrer Aliona. Et là, ils vont vivre une belle histoire qui va durer plusieurs années jusqu'à ce qu'Aliona décide de mettre fin à ses jours.
Édouard Moradpour :
Il passe sept ans avec Aliona, une vraie histoire d'amour, de couple, avec des hauts et des bas. Un couple ce n'est pas toujours rose, mais c'est quand même une relation forte puisqu'ils n'arrivent pas à se séparer. Mais Aliona pour des raisons mystérieuses, comme d'habitude, se suicide un jour, de façon totalement imprévue pour Alexandre parce qu'elle n'avait jamais donné de signe de désespoir, c'est ça qui est étonnant. Il est complètement surpris. Il n'avait pas en face de lui quelqu'un de déprimé, c'est au contraire quelqu'un qui avait la pêche, dynamique, très enthousiaste et un jour elle se suicide dans leur appartement.
Philippe Chauveau :
C'est en quelque sorte le point de départ du roman puisqu'après nous allons revenir dans le passé, et le narrateur, Alexandre, va essayer de comprendre pourquoi il a pu en arriver là, pourquoi Aliona a pris cette décision. Et la vie du narrateur va être complètement bouleversée. Lui qui était très matérialiste, va essayer de voir s'il y a une vie après la mort. Notre narrateur, Alexandre, devient un personnage différent.
Édouard Moradpour :
C'est ça l'idée que je voulais montrer dans ce livre, c'est comment on peut évoluer, malheureusement à la suite d'un événement tragique qui est un suicide, quelque chose d'exceptionnel. Alexandre se pose des questions tout à fait basiques sur l'existence de l'âme. Il se dit « est-ce que nous avons une âme ? » Question qui peut paraître vraiment étonnante parce qu'il n'a jamais pensé à ça. Il a toujours pensé que l'homme est un corps et qu'au moment de la mort, tout s'arrête. Après cette mort, il se pose la question à savoir si on a une âme, si oui, c'est que la vie continue après la vie et il commence à aimer Aliona après sa mort. Cette compagne de Russie commence à être le centre de son affection après sa mort et il cherche à la retrouver par des medium. Et il va jusqu'à faire des séances de transcommunication instrumentale, ce qui est décrit dans le livre, où il essaie, en groupe, de retrouver la voix et d'enregistrer sur une bande magnétique la voix de l'être disparu. Et ce que j'espère, c'est que ce livre peut, peut-être, amener certaines personnes à se poser la question et arriver à faire un chemin vers la spiritualité sans avoir besoin de vivre une tragédie, sans passer par la case « tragédie ».
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Édouard Moradpour. Merci pour ce livre « La compagne de Russie », c'est donc votre premier livre, un roman autobiographique, aux éditions Michalon.
Philippe Chauveau :
Édouard Moradpour, vous publiez aux éditions Michalon votre premier titre « La compagne de Russie », sous-titré « roman », mais c'est un roman très autobiographique. Le narrateur s'appelle Alexandre, il est publicitaire, comme vous et il fait le voyage entre Paris et Moscou, comme vous au début des années 90 et il collectionne les femmes, les femmes russes... Comme vous ?
Édouard Moradpour :
Comme par hasard, le hasard fait bien les choses... C'est vrai que ce livre est basé sur la réalité de ma vie pendant ces vingt ans en Russie, mais en même temps romancé. Donc j'ai voulu laisser à la fois le mystère sur la partie vraie et la partie inventée. C'est ça l'idée d'un roman, on écrit un roman pour en même temps se donner une liberté d'écriture, mais en même temps pour essayer de cacher sa propre vie. Je n'ai pas envie d'étaler ma propre vie sur la place publique. Et en plus je dirais qu'une autobiographie n'intéresse pas forcément quelqu'un à moins qu'on soit très connu. Donc voilà pourquoi c'est un roman, mais il est vrai qu'il est très autobiographique.
Philippe Chauveau :
Alexandre va donc rencontrer Aliona. Et là, ils vont vivre une belle histoire qui va durer plusieurs années jusqu'à ce qu'Aliona décide de mettre fin à ses jours.
Édouard Moradpour :
Il passe sept ans avec Aliona, une vraie histoire d'amour, de couple, avec des hauts et des bas. Un couple ce n'est pas toujours rose, mais c'est quand même une relation forte puisqu'ils n'arrivent pas à se séparer. Mais Aliona pour des raisons mystérieuses, comme d'habitude, se suicide un jour, de façon totalement imprévue pour Alexandre parce qu'elle n'avait jamais donné de signe de désespoir, c'est ça qui est étonnant. Il est complètement surpris. Il n'avait pas en face de lui quelqu'un de déprimé, c'est au contraire quelqu'un qui avait la pêche, dynamique, très enthousiaste et un jour elle se suicide dans leur appartement.
Philippe Chauveau :
C'est en quelque sorte le point de départ du roman puisqu'après nous allons revenir dans le passé, et le narrateur, Alexandre, va essayer de comprendre pourquoi il a pu en arriver là, pourquoi Aliona a pris cette décision. Et la vie du narrateur va être complètement bouleversée. Lui qui était très matérialiste, va essayer de voir s'il y a une vie après la mort. Notre narrateur, Alexandre, devient un personnage différent.
Édouard Moradpour :
C'est ça l'idée que je voulais montrer dans ce livre, c'est comment on peut évoluer, malheureusement à la suite d'un événement tragique qui est un suicide, quelque chose d'exceptionnel. Alexandre se pose des questions tout à fait basiques sur l'existence de l'âme. Il se dit « est-ce que nous avons une âme ? » Question qui peut paraître vraiment étonnante parce qu'il n'a jamais pensé à ça. Il a toujours pensé que l'homme est un corps et qu'au moment de la mort, tout s'arrête. Après cette mort, il se pose la question à savoir si on a une âme, si oui, c'est que la vie continue après la vie et il commence à aimer Aliona après sa mort. Cette compagne de Russie commence à être le centre de son affection après sa mort et il cherche à la retrouver par des medium. Et il va jusqu'à faire des séances de transcommunication instrumentale, ce qui est décrit dans le livre, où il essaie, en groupe, de retrouver la voix et d'enregistrer sur une bande magnétique la voix de l'être disparu. Et ce que j'espère, c'est que ce livre peut, peut-être, amener certaines personnes à se poser la question et arriver à faire un chemin vers la spiritualité sans avoir besoin de vivre une tragédie, sans passer par la case « tragédie ».
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Édouard Moradpour. Merci pour ce livre « La compagne de Russie », c'est donc votre premier livre, un roman autobiographique, aux éditions Michalon.