Marc Levy

Marc Levy

L'étrange voyage de Mr Daldry

Portrait 3'34
Philippe Chauveau :
Bonjour Marc Levy. Un nouveau roman chez Robert Laffont, puisque vous êtes un fidèle ! C'est le 12ème, « L'étrange voyage de Mr Daldry ».
Lorsque vous étiez enfant, est-ce que l'écriture était déjà une envie, est-ce que le conte, l'histoire, faisaient partie de votre environnement d'enfance ?

Marc Levy :
Le conte, le fait de raconter des histoires, oui ! Mais j'ai écrit mon premier manuscrit à 17 ans, pour tout vous dire, je ne l'ai fait lire qu'à ma poubelle et je suis assez content qu'elle l'ait gardé. Ensuite, je suis entré dans la vie active, il a fallu que je travaille et j'ai travaillé vingt ans en oubliant que j'avais écrit.

Philippe Chauveau :
Pour rebondir sur le titre de votre nouveau roman, considérez-vous votre vie comme « un étrange voyage » au cours duquel le destin vous a fait des clins d'œil ?

Marc Levy :
J'ai passé ma vie à voyager et j'ai toujours eu cet appétit de partir à la découverte des cultures différentes de la mienne mais j'ai surtout toujours aimé vivre en étranger. C'est une école d'humilité quotidienne parce que vous êtes en permanence dépendant de la culture des autres et jamais en présentation de la vôtre. C'est une école de la découverte et j'ai senti très jeune cette envie pour les voyages.

Philippe Chauveau :
Y aurait-il deux « Marc Lévy » ? Celui que le grand public connait, qui est médiatisé et l'autre, plus secret ?

Marc Levy :
Non ! Heureusement, je suis peu médiatisé et Dieu merci car je ne suis pas du tout en appétit de cela et cette image de gros vendeur, cela n'a jamais été ni une finalité, ni une fierté pour moi. Le fait d'être depuis une dizaine d'années celui qui a vendu le plus de livres en langue française dans le monde ne m'a jamais laissé croire une seule seconde que j'avais pour autant écrit le meilleur livre.

Philippe Chauveau :
Sans fausse modestie, est-ce que cette image parfois vous pèse, vous empêche de montrer ce que vous auriez envie de dire, envie d'être ?

Marc Levy :
Non parce que je suis trop pudique pour ressentir le besoin de parler de moi. J'ai eu une éducation où l'on m'a appris à ne jamais se mettre au centre de sa propre vie mais à laisser cette place là aux autres. Donc l'idée que les gens n'ont pas la bonne image, je ne me soucie pas de cela. J'ai cet énorme bonheur d'avoir la liberté d'écrire. Ce que j'aime écrire, ce sont des personnages qui sont confrontés à des situations qui les dépassent et ce que j'aime raconter, c'est comment leur humanité se révèle en avançant face à ces situations et parfois en réussissant à les dépasser eux-mêmes.
C'est ce petit moment d'humanité que j'aime décrire. Donc je n'ai ni l'ambition, ni la prétention de créer une grande œuvre.

Philippe Chauveau :
Vos personnages vous accompagnent-ils ? Ceux des premiers romans sont-ils encore très présents en vous et dans ces personnages, y a-t-il des petits morceaux de Marc Levy ?

Marc Levy :
Les personnages sont extrêmement présents et c'est presque un monde imaginaire. Quand un roman se termine, il y a une séparation qui est douloureuse parce qu'on ne reverra plus ces personnages et moi je vis de très longs mois avec eux. Le fait de les quitter, c'est comme ramener des amis très chers à l'aéroport ou à la gare sans savoir quand on les reverra.

Philippe Chauveau :
« L'étrange voyage de Mr Daldry », c'est votre nouveau roman aux éditions Robert Laffont. Merci Marc Levy.
Philippe Chauveau :
Bonjour Marc Levy. Un nouveau roman chez Robert Laffont, puisque vous êtes un fidèle ! C'est le 12ème, « L'étrange voyage de Mr Daldry ».
Lorsque vous étiez enfant, est-ce que l'écriture était déjà une envie, est-ce que le conte, l'histoire, faisaient partie de votre environnement d'enfance ?

Marc Levy :
Le conte, le fait de raconter des histoires, oui ! Mais j'ai écrit mon premier manuscrit à 17 ans, pour tout vous dire, je ne l'ai fait lire qu'à ma poubelle et je suis assez content qu'elle l'ait gardé. Ensuite, je suis entré dans la vie active, il a fallu que je travaille et j'ai travaillé vingt ans en oubliant que j'avais écrit.

Philippe Chauveau :
Pour rebondir sur le titre de votre nouveau roman, considérez-vous votre vie comme « un étrange voyage » au cours duquel le destin vous a fait des clins d'œil ?

Marc Levy :
J'ai passé ma vie à voyager et j'ai toujours eu cet appétit de partir à la découverte des cultures différentes de la mienne mais j'ai surtout toujours aimé vivre en étranger. C'est une école d'humilité quotidienne parce que vous êtes en permanence dépendant de la culture des autres et jamais en présentation de la vôtre. C'est une école de la découverte et j'ai senti très jeune cette envie pour les voyages.

Philippe Chauveau :
Y aurait-il deux « Marc Lévy » ? Celui que le grand public connait, qui est médiatisé et l'autre, plus secret ?

Marc Levy :
Non ! Heureusement, je suis peu médiatisé et Dieu merci car je ne suis pas du tout en appétit de cela et cette image de gros vendeur, cela n'a jamais été ni une finalité, ni une fierté pour moi. Le fait d'être depuis une dizaine d'années celui qui a vendu le plus de livres en langue française dans le monde ne m'a jamais laissé croire une seule seconde que j'avais pour autant écrit le meilleur livre.

Philippe Chauveau :
Sans fausse modestie, est-ce que cette image parfois vous pèse, vous empêche de montrer ce que vous auriez envie de dire, envie d'être ?

Marc Levy :
Non parce que je suis trop pudique pour ressentir le besoin de parler de moi. J'ai eu une éducation où l'on m'a appris à ne jamais se mettre au centre de sa propre vie mais à laisser cette place là aux autres. Donc l'idée que les gens n'ont pas la bonne image, je ne me soucie pas de cela. J'ai cet énorme bonheur d'avoir la liberté d'écrire. Ce que j'aime écrire, ce sont des personnages qui sont confrontés à des situations qui les dépassent et ce que j'aime raconter, c'est comment leur humanité se révèle en avançant face à ces situations et parfois en réussissant à les dépasser eux-mêmes.
C'est ce petit moment d'humanité que j'aime décrire. Donc je n'ai ni l'ambition, ni la prétention de créer une grande œuvre.

Philippe Chauveau :
Vos personnages vous accompagnent-ils ? Ceux des premiers romans sont-ils encore très présents en vous et dans ces personnages, y a-t-il des petits morceaux de Marc Levy ?

Marc Levy :
Les personnages sont extrêmement présents et c'est presque un monde imaginaire. Quand un roman se termine, il y a une séparation qui est douloureuse parce qu'on ne reverra plus ces personnages et moi je vis de très longs mois avec eux. Le fait de les quitter, c'est comme ramener des amis très chers à l'aéroport ou à la gare sans savoir quand on les reverra.

Philippe Chauveau :
« L'étrange voyage de Mr Daldry », c'est votre nouveau roman aux éditions Robert Laffont. Merci Marc Levy.

L'étrange voyage de Mr Daldry Robert Laffont / Versilio
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  • Philippe Chauveau : Bonjour Marc Levy. Un nouveau roman chez Robert Laffont, puisque vous êtes un fidèle ! C'est le 12ème, « L'étrange voyage de Mr Daldry ». Lorsque vous étiez enfant, est-ce que l'écriture était déjà une envie, est-ce que le conte, l'histoire, faisaient partie de votre environnement d'enfance ? Marc Levy : Le conte, le fait de raconter des histoires, oui ! Mais j'ai écrit mon premier manuscrit à 17 ans, pour tout vous dire, je ne l'ai fait lire qu'à ma poubelle et je suis assez content qu'elle l'ait...Samedi 6 avril 2019 de Marc Levy - Portrait - Suite
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