Michel Rostain

Michel Rostain

L'étoile et la vieille

Portrait 3'24

Bonjour Michel Rostain. Merci de nous consacrer quelques instants, à l'occasion de la sortie chez Kero de votre nouveau titre « L'étoile et la vieille ». Il y avait eu précédemment « Le fils », Goncourt du premier roman.
Mais votre parcours a commencé bien avant notamment par le théâtre, mais aussi par la philosophie. Lorsque vous vous penchez en arrière sur tout ce que vous avez fait, quelles sont les images qui reviennent ?
Je ne suis pas un nostalgique. Peut-être à tord. J'ai sans doute fait des conneries dans ma vie. Je suis un jeune romancier qui est bien vieux, qui a un grand parcours derrière lui. J'ai la chance de croire que j'ai fait la vie que je souhaitais.
Il y a eu des douleurs affreuses, mais il y a eu des choses si magnifiques. J'ai fait de la philo parce que j'avais envie d'en faire. Au moment où j'en ai fait, j'ai enseigné la philo.
J'avais envie, tout jeune, d'être musicien. J'étais un pas très bon musicien, alors j'ai fait de la mise en scène de musique. Et puis jeune ado je me disais « tu seras écrivain » et voilà je suis écrivain. En tout cas j'ai eu un prix littéraire, donc c'est que je dois être écrivain.
Est-ce qu'il y a un lien, un fil conducteur qui vous guide ?
Je ne sais pas. En tout cas, je raconte des histoires et je me raconte des histoires. Voilà, peut-être que c'est ça.
Et en racontant des histoires, que ce soit par la musique, le théâtre, l'écriture ou la philosophie, est-ce une façon de se protéger du monde ou au contraire de rendre compte de ce qu'est le monde ?
Ni l'un ni l'autre, de l'inventer. C'est-à-dire le créer.
Pourquoi l'écriture est-elle arrivée aussi tardivement dans votre parcours ?
Quand j'étais ado, j'ai fait des concours littéraires. J'avais envie d'écrire. A 13-14 ans j'écrivais des romans et c'était une catastrophe épouvantable.
J'écrivais aussi des opéras. Alors là, c'était calamiteux. Pourquoi écrire ? Et bien j'ai attendu d'en être capable. C'est très difficile d'écrire, il faut être très humble.
« Le fils » avait été un formidable succès en librairie, reconnaissance de la profession, des libraires, des lecteurs. « Le fils » est aussi associé à un moment douloureux de votre vie.
Comment revivez-vous tous ces instants entre la satisfaction de la récompense littéraire et puis le fait d'avoir été « contraint » de raconter ce passage de votre vie. Etait-ce un passage obligé pour vous lancer en écriture ?
Pas du tout.
Aujourd'hui vous vous sentez plus libre maintenant que ce passage est fait ?
Non. Les deux livres, l'actuel et le dernier, enfin le premier, c'est un peu pareil. C'est un mélange de souvenir et de fiction.
Est-ce que avec l'écriture vous avez l'impression d'avoir découvert une autre facette de vous que vous ne soupçonniez pas ?
D'inventer. Je m'invente.
Plus que par la musique ou le théâtre ou différemment en tout cas ?
Différemment oui. Ce que je peux dire, c'est que je ne regarde pas dans le rétroviseur, donc je ne découvre pas des choses de moi que je ne savais pas.
Je me dis « tiens voilà, ça c'est intéressant, il y a ces muscles là que je fait travailler en moi ». Je ne sais pas si je les avais avant, maintenant je les ais.
Michel Rostain. Votre actualité c'est « L'étoile et la vieille », votre nouveau roman aux éditions Kero.

Philippe Chauveau :
Bonjour Michel Rostain. Merci de nous consacrer quelques instants, à l'occasion de la sortie chez Kero de votre nouveau titre « L'étoile et la vieille ». Il y avait eu précédemment « Le fils », Goncourt du premier roman. Mais votre parcours a commencé bien avant notamment par le théâtre, mais aussi par la philosophie. Lorsque vous vous penchez en arrière sur tout ce que vous avez fait, quelles sont les images qui reviennent ?

Michel Rostain :
Je ne suis pas un nostalgique. Peut-être à tord. J'ai sans doute fait des conneries dans ma vie. Je suis un jeune romancier qui est bien vieux, qui a un grand parcours derrière lui. J'ai la chance de croire que j'ai fait la vie que je souhaitais. Il y a eu des douleurs affreuses, mais il y a eu des choses si magnifiques. J'ai fait de la philo parce que j'avais envie d'en faire. Au moment où j'en ai fait, j'ai enseigné la philo. J'avais envie, tout jeune, d'être musicien. J'étais un pas très bon musicien, alors j'ai fait de la mise en scène de musique. Et puis jeune ado je me disais « tu seras écrivain » et voilà je suis écrivain. En tout cas j'ai eu un prix littéraire, donc c'est que je dois être écrivain.

Philippe Chauveau :
Est-ce qu'il y a un lien, un fil conducteur qui vous guide ?

Michel Rostain :
Je ne sais pas. En tout cas, je raconte des histoires et je me raconte des histoires. Voilà, peut-être que c'est ça.

Philippe Chauveau :
Et en racontant des histoires, que ce soit par la musique, le théâtre, l'écriture ou la philosophie, est-ce une façon de se protéger du monde ou au contraire de rendre compte de ce qu'est le monde ?

Michel Rostain :
Ni l'un ni l'autre, de l'inventer. C'est-à-dire le créer.

Philippe Chauveau :
Pourquoi l'écriture est-elle arrivée aussi tardivement dans votre parcours ?

Michel Rostain :
Quand j'étais ado, j'ai fait des concours littéraires. J'avais envie d'écrire. A 13-14 ans j'écrivais des romans et c'était une catastrophe épouvantable. J'écrivais aussi des opéras. Alors là, c'était calamiteux. Pourquoi écrire ? Et bien j'ai attendu d'en être capable. C'est très difficile d'écrire, il faut être très humble.

Philippe Chauveau :
« Le fils » avait été un formidable succès en librairie, reconnaissance de la profession, des libraires, des lecteurs. « Le fils » est aussi associé à un moment douloureux de votre vie. Comment revivez-vous tous ces instants entre la satisfaction de la récompense littéraire et puis le fait d'avoir été « contraint » de raconter ce passage de votre vie. Etait-ce un passage obligé pour vous lancer en écriture ?

Michel Rostain :
Pas du tout.

Philippe Chauveau :
Aujourd'hui vous vous sentez plus libre maintenant que ce passage est fait ?

Michel Rostain :
Non. Les deux livres, l'actuel et le dernier, enfin le premier, c'est un peu pareil. C'est un mélange de souvenir et de fiction.

Philippe Chauveau :
Est-ce que avec l'écriture vous avez l'impression d'avoir découvert une autre facette de vous que vous ne soupçonniez pas ?

Michel Rostain :
D'inventer. Je m'invente.

Philippe Chauveau :
Plus que par la musique ou le théâtre ou différemment en tout cas ?

Michel Rostain :
Différemment oui. Ce que je peux dire, c'est que je ne regarde pas dans le rétroviseur, donc je ne découvre pas des choses de moi que je ne savais pas. Je me dis « tiens voilà, ça c'est intéressant, il y a ces muscles là que je fait travailler en moi ». Je ne sais pas si je les avais avant, maintenant je les ais.

Philippe Chauveau :
Michel Rostain. Votre actualité c'est « L'étoile et la vieille », votre nouveau roman aux éditions Kero.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • En 2011, Michel Rostain recevait le Goncourt du premier roman avec « Le fils ». Récit bouleversant dans lequel il racontait son enfant, mort à 21 ans d'une méningite foudroyante. Au-delà du sujet douloureux, le livre marqua les esprits par son style et par l'humanité qui s'en dégageait. Avec ce premier titre, grand succès en France comme à l'étranger, Michel Rostain faisait à 69 ans son entrée dans le monde littéraire. Mais auparavant le parcours de Michel Rostain avait été riche et varié, le menant de l'enseignement de...L'étoile et la vieille de Michel Rostain - Présentation - Suite
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    Philippe Chauveau :Michel Rostain, dans ce nouveau titre « L'étoile et la vieille » aux éditions Kero, vous nous racontez une rencontre improbable, entre une artiste de variété populaire vieillissante et un metteur en scène d'avant-garde. Ces deux-là n'auraient jamais dû se rencontrer et finalement la rencontre se fait et l'étincelle est là. Comment est-elle née cette histoire qui quelque part vous ressemble un peu, qui ressemble à un événement de votre vie.Michel Rostain :C'est l'histoire de la rencontre tout-à-fait...L'étoile et la vieille de Michel Rostain - Le livre - Suite
    Suzana Guinart En finissant ce livre, je me suis dis « la vie, au bout d'un moment, c'est la fin » et je pense que ça donne à réfléchir en tant que lecteur à la vie généralement, parce qu'elle a déjà 80 ans, elle a atteint un certain degré de maturité, mais aussi au bout d'un moment le corps ne peut plus résister à certaines intempéries de la vie. C'est une question de bien vivre sa vie, vive le moment.C'est une écriture qui apaise. On trouve les mêmes mots doux. Il y a beaucoup de calme.  Il y a beaucoup de calme en...L'étoile et la vieille de Michel Rostain - L'avis du libraire - Suite