Yann Kerlau

Yann Kerlau

L'échiquier de la reine

Portrait 4'59
Philippe Chauveau (Web tv culture)
Bonjour Yann Kerlau, merci de nous recevoir, nous sommes en province à quelques kilomètres des bords de Loire. Belle actualité vous concernant puisqu'il y a L'échiquier de la reine, ça c'est un roman qui est sorti chez Plon, on en reparlera bien sur; et puis Les dynasties du luxe chez Perrin, il y avait eu précédemment une biographie de Cromwell en 1989, un livre sur les Aga Khans en 2004, mais parallèlement à ses activités d'écritures, vous avez un autre parcours, plus professionnel dirons nous.

Yann Kerlau (L'échiquier de la reine)
Oui, comme tout le monde, j'ai eu une vie professionnelle assez longue, qui était centré ces quinze dernières années sur le domaine du luxe. Mais je suis avocat de formation, j'ai travaillé aux États-Unis, et j'ai beaucoup aimé ce que j'ai fait, j'ai eu beaucoup de chance sur un plan professionnel. D'abord de rencontrer énormément de gens, et ensuite de parcourir le monde, ça vous ouvre l'esprit, et ca vous conduit indirectement à l'écriture.

Philippe Chauveau (Web tv culture)
Donc le domaine du luxe ce sont de grandes maisons Gucci, Saint Laurent avec lesquelles vous avez collaboré. Le fait de se lancer en écriture, c'est une sorte d'échappatoire, une façon de se poser, de se mettre hors du temps ?

Yann Kerlau (L'échiquier de la reine)
C'est quelque chose de merveilleux, je ne sais pas si c'est une échappatoire, mais c'est quelque chose de merveilleux, puisque ça vous donne une certaine distance avec ce que vous faites habituellement.

Philippe Chauveau (Web tv culture)
Avant l'écriture, j'imagine qu'il y a eu aussi la passion, le goût de la lecture ?

Yann Kerlau (L'échiquier de la reine)
J'étais d'une famille où on lisait énormément, ça m'a certainement aidé aussi. J'ai peut être moins lu au cours des dernières années de ma profession, car je n'avais guère le temps, mais je me suis rattrapé depuis; et en fait le voisinage des auteurs -qu'ils soient français ou étrangers- est une chose qui était vraiment une constante dans ma vie.

Philippe Chauveau (Web tv culture)
Quels sont les auteurs qui vous accompagnent, ou qui vous ont marqué ?

Yann Kerlau (L'échiquier de la reine)
Marguerite Yourcenar, Marcel Proust, Robert Musil, quelques autres, plein d'autres, je ne sais plus lesquels parce que je lis beaucoup; j'oublie quelque chose souvent, des auteurs que j'ai aimés, je me dit « j'aurais du citer celui-là ». J'ai beaucoup aimé les auteurs américains, Dos Passos, Hemingway, Carson McCullers, tous ces gens-là qui ont fait de la littérature quelque chose d'extraordinaire.

Philippe Chauveau (Web tv culture)
Lorsque vous vous êtes lancé dans la biographie de Cromwell en 1989, quel a été le déclic ? Pourquoi vous vous êtes dit, un jour, j'ai envie d'écrire ?

Yann Kerlau (L'échiquier de la reine)
Alors pour Cromwell, il y a quelqu'un qui m'a rendu un service formidable qui est Guizot. Guizot, qui a une image un peu compassée, nullement méritée, est un formidable journaliste. J'ai commencé à lire l'Histoire de la révolution d'Angleterre en je ne sais combien de volumes. Et j'étais passionné par ce personnage, qui est un véritable personnage de biographie, c'est-à-dire qu'il a tous les défauts, il est excessif, il est cruel, il est imprévisible et j'ai adoré ça; et j'ai eu envie de faire quelque chose sur ce personnage.

Philippe Chauveau (Web tv culture)
Ce qui est paradoxal, c'est que vous travaillez dans l'univers du luxe, de la mode, donc des choses qui se renouvellent constamment; mais on sent que vous êtes très attaché à l'Histoire, vous aimez ce qu'on appelle communément les vieilles pierres. Ce sont deux facettes de votre personnalité, à la fois être dans ce qui bouge, dans ce qui vit, dans l'actualité, et puis se ressourcer dans des choses stables ?

Yann Kerlau (L'échiquier de la reine)
Je pense qu'il y a une sorte de complémentarité entre les deux. Il y, à la fois le fait de diriger une affaire, c'est quelque chose de formidable de choisir les gens, de trouver les bonnes personnes pour faire les choses qui sont nécessaires à la marche d'une entreprise. Et puis de l'autre côté, sur un plan privé, il y a effectivement, chez moi, un goût que vous avez qualifié de goût des vieilles pierres, en tout cas le goût de l'Histoire, de la littérature. Le passé nous porte, c'est un puits de connaissance, dans lequel on peut chercher tout ce dont on a besoin pour la vie de tous les jours, la vie courante.

Philippe Chauveau (Web tv culture)
Vous avez écrit des biographies, aujourd'hui Christine de Suède pour L'échiquier de la reine mais c'est un roman, on reste toujours un petit peu dans l'Histoire. Est-ce qu'on pourrait imaginer Yann Kerlau écrivant un roman contemporain ?

Yann Kerlau (L'échiquier de la reine)
C'est ce que je suis en train de faire, puisque j'avais envie de quitter le domaine de l'Histoire après L'échiquier de la reine, qui a été pour moi une joie sans mélange, j'ai adoré écrire ce livre. Mais maintenant j'écris un nouveau livre qui se passe à New-York aujourd'hui.

Philippe Chauveau (Web tv culture)
Que ressentez-vous lorsque vous prenez la plume, ou du moins vous vous mettez à votre clavier ?

Yann Kerlau (L'échiquier de la reine)
La liberté. La liberté d'aller, d'entrer dans un monde différent à chaque page, de donner de la consistance aux personnages, et aussi peut-être de les laisser s'aventurer vers ce qui sera leur destin. Quand vous êtes dans le carcan de l'Histoire, il y a quelque chose qui vous retient, mais quand vous quittez le carcan de l'Histoire, alors là c'est une liberté totale, c'est magique.

Philippe Chauveau (Web tv culture)
Merci beaucoup Yann Kerlau, votre actualité L'échiquier de la reine, la reine Christine de Suède, c'est un roman et c'est chez Plon. Et puis Les dynasties du luxe, là vous nous entrainez dans la folle histoire de Cartier, Channel, Ferragamo, Gucci ou encore Vuitton et Hermès, c'est votre nouveau livre publié chez Perrin.
Philippe Chauveau (Web tv culture)
Bonjour Yann Kerlau, merci de nous recevoir, nous sommes en province à quelques kilomètres des bords de Loire. Belle actualité vous concernant puisqu'il y a L'échiquier de la reine, ça c'est un roman qui est sorti chez Plon, on en reparlera bien sur; et puis Les dynasties du luxe chez Perrin, il y avait eu précédemment une biographie de Cromwell en 1989, un livre sur les Aga Khans en 2004, mais parallèlement à ses activités d'écritures, vous avez un autre parcours, plus professionnel dirons nous.

Yann Kerlau (L'échiquier de la reine)
Oui, comme tout le monde, j'ai eu une vie professionnelle assez longue, qui était centré ces quinze dernières années sur le domaine du luxe. Mais je suis avocat de formation, j'ai travaillé aux États-Unis, et j'ai beaucoup aimé ce que j'ai fait, j'ai eu beaucoup de chance sur un plan professionnel. D'abord de rencontrer énormément de gens, et ensuite de parcourir le monde, ça vous ouvre l'esprit, et ca vous conduit indirectement à l'écriture.

Philippe Chauveau (Web tv culture)
Donc le domaine du luxe ce sont de grandes maisons Gucci, Saint Laurent avec lesquelles vous avez collaboré. Le fait de se lancer en écriture, c'est une sorte d'échappatoire, une façon de se poser, de se mettre hors du temps ?

Yann Kerlau (L'échiquier de la reine)
C'est quelque chose de merveilleux, je ne sais pas si c'est une échappatoire, mais c'est quelque chose de merveilleux, puisque ça vous donne une certaine distance avec ce que vous faites habituellement.

Philippe Chauveau (Web tv culture)
Avant l'écriture, j'imagine qu'il y a eu aussi la passion, le goût de la lecture ?

Yann Kerlau (L'échiquier de la reine)
J'étais d'une famille où on lisait énormément, ça m'a certainement aidé aussi. J'ai peut être moins lu au cours des dernières années de ma profession, car je n'avais guère le temps, mais je me suis rattrapé depuis; et en fait le voisinage des auteurs -qu'ils soient français ou étrangers- est une chose qui était vraiment une constante dans ma vie.

Philippe Chauveau (Web tv culture)
Quels sont les auteurs qui vous accompagnent, ou qui vous ont marqué ?

Yann Kerlau (L'échiquier de la reine)
Marguerite Yourcenar, Marcel Proust, Robert Musil, quelques autres, plein d'autres, je ne sais plus lesquels parce que je lis beaucoup; j'oublie quelque chose souvent, des auteurs que j'ai aimés, je me dit « j'aurais du citer celui-là ». J'ai beaucoup aimé les auteurs américains, Dos Passos, Hemingway, Carson McCullers, tous ces gens-là qui ont fait de la littérature quelque chose d'extraordinaire.

Philippe Chauveau (Web tv culture)
Lorsque vous vous êtes lancé dans la biographie de Cromwell en 1989, quel a été le déclic ? Pourquoi vous vous êtes dit, un jour, j'ai envie d'écrire ?

Yann Kerlau (L'échiquier de la reine)
Alors pour Cromwell, il y a quelqu'un qui m'a rendu un service formidable qui est Guizot. Guizot, qui a une image un peu compassée, nullement méritée, est un formidable journaliste. J'ai commencé à lire l'Histoire de la révolution d'Angleterre en je ne sais combien de volumes. Et j'étais passionné par ce personnage, qui est un véritable personnage de biographie, c'est-à-dire qu'il a tous les défauts, il est excessif, il est cruel, il est imprévisible et j'ai adoré ça; et j'ai eu envie de faire quelque chose sur ce personnage.

Philippe Chauveau (Web tv culture)
Ce qui est paradoxal, c'est que vous travaillez dans l'univers du luxe, de la mode, donc des choses qui se renouvellent constamment; mais on sent que vous êtes très attaché à l'Histoire, vous aimez ce qu'on appelle communément les vieilles pierres. Ce sont deux facettes de votre personnalité, à la fois être dans ce qui bouge, dans ce qui vit, dans l'actualité, et puis se ressourcer dans des choses stables ?

Yann Kerlau (L'échiquier de la reine)
Je pense qu'il y a une sorte de complémentarité entre les deux. Il y, à la fois le fait de diriger une affaire, c'est quelque chose de formidable de choisir les gens, de trouver les bonnes personnes pour faire les choses qui sont nécessaires à la marche d'une entreprise. Et puis de l'autre côté, sur un plan privé, il y a effectivement, chez moi, un goût que vous avez qualifié de goût des vieilles pierres, en tout cas le goût de l'Histoire, de la littérature. Le passé nous porte, c'est un puits de connaissance, dans lequel on peut chercher tout ce dont on a besoin pour la vie de tous les jours, la vie courante.

Philippe Chauveau (Web tv culture)
Vous avez écrit des biographies, aujourd'hui Christine de Suède pour L'échiquier de la reine mais c'est un roman, on reste toujours un petit peu dans l'Histoire. Est-ce qu'on pourrait imaginer Yann Kerlau écrivant un roman contemporain ?

Yann Kerlau (L'échiquier de la reine)
C'est ce que je suis en train de faire, puisque j'avais envie de quitter le domaine de l'Histoire après L'échiquier de la reine, qui a été pour moi une joie sans mélange, j'ai adoré écrire ce livre. Mais maintenant j'écris un nouveau livre qui se passe à New-York aujourd'hui.

Philippe Chauveau (Web tv culture)
Que ressentez-vous lorsque vous prenez la plume, ou du moins vous vous mettez à votre clavier ?

Yann Kerlau (L'échiquier de la reine)
La liberté. La liberté d'aller, d'entrer dans un monde différent à chaque page, de donner de la consistance aux personnages, et aussi peut-être de les laisser s'aventurer vers ce qui sera leur destin. Quand vous êtes dans le carcan de l'Histoire, il y a quelque chose qui vous retient, mais quand vous quittez le carcan de l'Histoire, alors là c'est une liberté totale, c'est magique.

Philippe Chauveau (Web tv culture)
Merci beaucoup Yann Kerlau, votre actualité L'échiquier de la reine, la reine Christine de Suède, c'est un roman et c'est chez Plon. Et puis Les dynasties du luxe, là vous nous entrainez dans la folle histoire de Cartier, Channel, Ferragamo, Gucci ou encore Vuitton et Hermès, c'est votre nouveau livre publié chez Perrin.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Travaillant depuis de nombreuses années dans le secteur du luxe, du parfum, de la cosmétologie, Yann Kerlau suit un parcours qui l'emmène souvent loin de la France. C'est dans sa maison du bord de Loire qu'il trouve l'apaisement, la quiétude, qui peuvent parfois lui faire défaut. La lecture est aussi, pour Yann Kerlau, une sorte d'échappatoire; et sa bibliothèque est vaste et éclectique. Mais l'autre passion de Yann Kerlau, c'est le patrimoine, c'est l'Histoire; et tout naturellement lorsque l'envie de l'écriture est venue, c'est...L'échiquier de la reine d'Yann Kerlau - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau (Web tv culture) Bonjour Yann Kerlau, merci de nous recevoir, nous sommes en province à quelques kilomètres des bords de Loire. Belle actualité vous concernant puisqu'il y a L'échiquier de la reine, ça c'est un roman qui est sorti chez Plon, on en reparlera bien sur; et puis Les dynasties du luxe chez Perrin, il y avait eu précédemment une biographie de Cromwell en 1989, un livre sur les Aga Khans en 2004, mais parallèlement à ses activités d'écritures, vous avez un autre parcours, plus professionnel dirons...L'échiquier de la reine d'Yann Kerlau - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau (Web tv culture) Yann Kerlau, merci de nous recevoir pour un double actualité, puisque paraissent -quasiment simultanément- deux ouvrages différents : Les dynasties du luxe, la folle histoire de Cartier, Channel, Ferragamo, Gucci, Hermès, Rolls Royce et Vuitton, ça c'est chez Perrin. Et puis il y a quelques semaines, L'échiquier de la reine chez Plon, là c'est un roman. On va commencer par évoquer, L'échiquier de la reine, c'est un roman dans lequel vous nous entrainez sur les traces d'une femme tout à fait...L'échiquier de la reine d'Yann Kerlau - Le livre - Suite
    Librairie « La griffe noire » Gérard Collard 2, rue de la Varenne 94100 St Maur-des-Fossés Il y a des livres comme ça, c'est une évidence, on ne sait pas pourquoi, et puis l'évidence s'est avérée très vraie. Il s'avère être un des plus grands romans historiques de ces dix dernières années, sinon ces vingt dernières années. C'est-à-dire que, c'est un peu le même choc que quand on a lu les piliers de la Terre. 700 pages se lisent comme le meilleur des romans, ça pourrait âtre un livre de 30 pages, ça va aussi vite, et...L'échiquier de la reine d'Yann Kerlau - L'avis du libraire - Suite