Tatiana Arfel

Tatiana Arfel

L'Attente du soir

Portrait 4'35
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Bonjour Tatiana Arfel.

Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : Bonjour.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Merci d’être avec nous sur Web Tv Culture. L’Attente du soir, aux éditions José Corti, c’est votre premier roman. La littérature, l’écriture, parallèlement à la psychologie, ce sont deux univers dans lesquels vous évoluez.

Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : J’étais en bac littéraire, j’ai décidé de faire de la psychologie pour une raison un peu bête, qui est, entre autres, je me suis dit : « Si tu fais des études de lettres, ça n’est pas un métier, à part professeur ». Et puis j’avais un intérêt, par ailleurs certain, pour l’intériorité en général. Donc j’ai fait mes études de psychologie, j’ai travaillé un petit peu, aussi beaucoup de petits boulots et je me suis dit : « Vraiment c’est dommage ». Là, j’ai repris mes études de lettre, comme j’avais le DESS de psychologie, j’ai juste eu à reprendre directement pour un DEA de lettres modernes, lettres, art, pensée, philosophie, voilà.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Aujourd’hui les études sont terminées, mais ces deux univers sont toujours présents dans votre vie puisque vous écrivez, vous publiez, vous faites des ateliers d’écriture, mais vous continuez également à travailler en tant que psychologue ?

Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : Alors non, très très peu. Ça m’est arrivé de temps en temps, mais très peu. C’est surtout les ateliers d’écriture aujourd’hui. Maintenant, comme les ateliers d’écriture sont près de publics en difficulté en général, la psychologie m’est naturellement utile, notamment pour animer l’atelier d’écriture sans tomber dans des interprétations sauvages, psychologiques, puisque quand on est psychologue, normalement on évite ce genre de chose, on les connaît.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : C’est quoi un atelier d’écriture ? On y fait quoi ?

Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : Vous arrivez, à heure fixe, par exemple le samedi, dans un cadre généralement fixe et il y a par exemple cinq à dix personnes qui viennent écrire avec vous. Vous arrivez, vous vous asseyez et l’animateur vous propose, par exemple, le début d’une phrase de roman ou bien des jeux d’écriture comme les cadavres exquis, toutes ces choses-là. Ou bien, moi je travaille avec des flacons d’odeur qui sont évocatrices pour faire des correspondances. On peut travailler avec des objets aussi. Et de là, vous écrivez selon ce qu’on vous propose, bien que vous écriviez ce que vous voulez. Ce qui vous permet d’éviter l’angoisse de la page blanche bien sûr parce que vous avez quelque chose de précis à faire, donc l’esprit se concentre et vous permet d’éviter l’autocritique.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Qu’est ce qui vous a donné envie de vous lancer dans un roman ?

Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : J’ai toujours voulu me lancer dans un roman, en tout cas j’écrivais depuis vraiment jeune. Après j’ai cessé d’écrire en me retrouvant dans un lycée difficile, sévère, public, parisien parce que justement il y avait beaucoup de critiques. Après quoi, je suis moi même allée en atelier d’écriture pour débloquer cette histoire de se sentir mal, de se critiquer en écrivant, et revenir à ce qui était juste pour moi depuis toujours, depuis petite ; écrire.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vous venez de remporter un prix qui est le prix Emmanuel Roblès à Blois. Ça fait quoi quand on est un jeune auteur, qu’on publie son premier roman et qu’on voit qu’on a le public qui suit ?

Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : J’ai été absolument ravie parce que le public suit effectivement et parce que c’est un prix de lecteurs, j’ai vu les gens dans la salle, qui sont d’ailleurs venus me voir pour les dédicaces, j’ai vu les gens qui étaient émus et ça c’est vraiment le moteur pour continuer à écrire.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Quelles sont vos références littéraires ?

Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : L’ensemble des auteurs que j’aime bien, de façon générale déjà, sont des auteurs qui ont… dont les personnages ont une langue qui permet de les différencier. C’est ce que j’ai d’ailleurs essayé de faire dans mon roman, qui ont une langue soit étrange, différente. Romain Gary, beaucoup, Emile Ajar, Henri Bauchau. Après Proust également pour la langue particulière et on sent le corps dans sa langue, la façon de respirer avec la longueur des phrases… Colette aussi, parce que l’on sent l’ensemble des cinq sens dans ses mots.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Un premier roman publié, c’est une satisfaction mais c’est aussi un enjeu pour la suite.

Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : Oui, sauf que le roman a été publié après beaucoup de refus éditoriaux. J’ai eu le temps de me faire à l’idée qu’il ne serait pas publié, de mettre en place pour moi des chantiers d’autres romans. Donc après, les chantiers suivants, ça passera, ça ne passera pas, ce n’est pas grave, j’en ai plein d’autres en tête. Mais surtout j’ai eu le temps avant, le temps et l’humilité de voir que il y a aussi de la chance. Moi je n’avais aucun piston, ni ce genre de chose. Il y a des endroits où, effectivement, il a été refusé pour les raisons pour lesquelles il a aussi été accepté chez Corti.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Tatiana Arfel, nous allons suivre votre parcours avec attention. Merci de nous avoir reçu pour Web TV Culture. Tatiana Arfel, L’Attente du soir, votre premier roman, publié aux éditions José Corti.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Bonjour Tatiana Arfel.

Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : Bonjour.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Merci d’être avec nous sur Web Tv Culture. L’Attente du soir, aux éditions José Corti, c’est votre premier roman. La littérature, l’écriture, parallèlement à la psychologie, ce sont deux univers dans lesquels vous évoluez.

Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : J’étais en bac littéraire, j’ai décidé de faire de la psychologie pour une raison un peu bête, qui est, entre autres, je me suis dit : « Si tu fais des études de lettres, ça n’est pas un métier, à part professeur ». Et puis j’avais un intérêt, par ailleurs certain, pour l’intériorité en général. Donc j’ai fait mes études de psychologie, j’ai travaillé un petit peu, aussi beaucoup de petits boulots et je me suis dit : « Vraiment c’est dommage ». Là, j’ai repris mes études de lettre, comme j’avais le DESS de psychologie, j’ai juste eu à reprendre directement pour un DEA de lettres modernes, lettres, art, pensée, philosophie, voilà.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Aujourd’hui les études sont terminées, mais ces deux univers sont toujours présents dans votre vie puisque vous écrivez, vous publiez, vous faites des ateliers d’écriture, mais vous continuez également à travailler en tant que psychologue ?

Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : Alors non, très très peu. Ça m’est arrivé de temps en temps, mais très peu. C’est surtout les ateliers d’écriture aujourd’hui. Maintenant, comme les ateliers d’écriture sont près de publics en difficulté en général, la psychologie m’est naturellement utile, notamment pour animer l’atelier d’écriture sans tomber dans des interprétations sauvages, psychologiques, puisque quand on est psychologue, normalement on évite ce genre de chose, on les connaît.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : C’est quoi un atelier d’écriture ? On y fait quoi ?

Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : Vous arrivez, à heure fixe, par exemple le samedi, dans un cadre généralement fixe et il y a par exemple cinq à dix personnes qui viennent écrire avec vous. Vous arrivez, vous vous asseyez et l’animateur vous propose, par exemple, le début d’une phrase de roman ou bien des jeux d’écriture comme les cadavres exquis, toutes ces choses-là. Ou bien, moi je travaille avec des flacons d’odeur qui sont évocatrices pour faire des correspondances. On peut travailler avec des objets aussi. Et de là, vous écrivez selon ce qu’on vous propose, bien que vous écriviez ce que vous voulez. Ce qui vous permet d’éviter l’angoisse de la page blanche bien sûr parce que vous avez quelque chose de précis à faire, donc l’esprit se concentre et vous permet d’éviter l’autocritique.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Qu’est ce qui vous a donné envie de vous lancer dans un roman ?

Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : J’ai toujours voulu me lancer dans un roman, en tout cas j’écrivais depuis vraiment jeune. Après j’ai cessé d’écrire en me retrouvant dans un lycée difficile, sévère, public, parisien parce que justement il y avait beaucoup de critiques. Après quoi, je suis moi même allée en atelier d’écriture pour débloquer cette histoire de se sentir mal, de se critiquer en écrivant, et revenir à ce qui était juste pour moi depuis toujours, depuis petite ; écrire.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vous venez de remporter un prix qui est le prix Emmanuel Roblès à Blois. Ça fait quoi quand on est un jeune auteur, qu’on publie son premier roman et qu’on voit qu’on a le public qui suit ?

Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : J’ai été absolument ravie parce que le public suit effectivement et parce que c’est un prix de lecteurs, j’ai vu les gens dans la salle, qui sont d’ailleurs venus me voir pour les dédicaces, j’ai vu les gens qui étaient émus et ça c’est vraiment le moteur pour continuer à écrire.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Quelles sont vos références littéraires ?

Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : L’ensemble des auteurs que j’aime bien, de façon générale déjà, sont des auteurs qui ont… dont les personnages ont une langue qui permet de les différencier. C’est ce que j’ai d’ailleurs essayé de faire dans mon roman, qui ont une langue soit étrange, différente. Romain Gary, beaucoup, Emile Ajar, Henri Bauchau. Après Proust également pour la langue particulière et on sent le corps dans sa langue, la façon de respirer avec la longueur des phrases… Colette aussi, parce que l’on sent l’ensemble des cinq sens dans ses mots.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Un premier roman publié, c’est une satisfaction mais c’est aussi un enjeu pour la suite.

Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : Oui, sauf que le roman a été publié après beaucoup de refus éditoriaux. J’ai eu le temps de me faire à l’idée qu’il ne serait pas publié, de mettre en place pour moi des chantiers d’autres romans. Donc après, les chantiers suivants, ça passera, ça ne passera pas, ce n’est pas grave, j’en ai plein d’autres en tête. Mais surtout j’ai eu le temps avant, le temps et l’humilité de voir que il y a aussi de la chance. Moi je n’avais aucun piston, ni ce genre de chose. Il y a des endroits où, effectivement, il a été refusé pour les raisons pour lesquelles il a aussi été accepté chez Corti.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Tatiana Arfel, nous allons suivre votre parcours avec attention. Merci de nous avoir reçu pour Web TV Culture. Tatiana Arfel, L’Attente du soir, votre premier roman, publié aux éditions José Corti.

  • PRÉSENTATION
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  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Rencontrer un jeune auteur, c’est toujours un moment unique car l’écriture d’un premier roman, c’est la concrétisation d’un rêve, c’est une aventure qui commence. Tatiana Arfel a toujours eu la passion des mots, de l’écriture mais aussi des histoires et des contes. Par ses études en psychologie, elle sait aller au plus profond des êtres. Par les ateliers d’écriture qu’elle anime, elle sait donner une musicalité à l’écriture. Son premier roman, L’Attente du soir est publié aux éditions José Corti. Trois...L'Attente du soir de Tatiana Arfel - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Bonjour Tatiana Arfel. Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : Bonjour. Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Merci d’être avec nous sur Web Tv Culture. L’Attente du soir, aux éditions José Corti, c’est votre premier roman. La littérature, l’écriture, parallèlement à la psychologie, ce sont deux univers dans lesquels vous évoluez. Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : J’étais en bac littéraire, j’ai décidé de faire de la psychologie pour une raison un peu bête, qui est, entre...L'Attente du soir de Tatiana Arfel - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Tatiana Arfel, L’Attente du soir, votre premier roman, publié aux éditions José Corti. Trois personnages Giacomo, Mlle B. et le môme, cet enfant sauvage. Cette histoire d’où vient-elle ? Tatiana Arfel (L’Attente du soir) : L’histoire vient des personnages d’abord, c’est-à-dire que comme pour mes goûts littéraires, je n’ai pas travaillé non plus l’intrigue en premier. J’ai d’abord prêté oreille à des personnages qui me semblaient avoir leur propre voix et que je voyais...L'Attente du soir de Tatiana Arfel - Le livre - Suite
    Librairie « L’Attrape-cœur » Sylvie Loriquer 4, place Constantin Pecqueur 75018 PARIS Tél : 01-42-52-05-61 Parler du livre de Tatiana Arfel c’est un vrai plaisir. On a eu la grande joie de découvrir ce texte, ce style, cet écrivain et c’est vraiment un moment assez inoubliable dans une carrière de libraire. Alors il est exceptionnel grâce à son écriture parce que c’est une écriture très riche, très belle, assez unique avec trois vocabulaires, trois styles différents parce que l’on va parler de trois...L'Attente du soir de Tatiana Arfel - L'avis du libraire - Suite