Bernard Foglino

Bernard Foglino

Equinoxes

Portrait 5'36"

Philippe Chauveau : Bonjour Bernard Foglino, vous êtes dans l'actualité avec ce nouveau titre chez Buchet Chastel : Equinoxes. C'est déjà votre cinquième titre, on va faire un peu connaissance avant d'entrer plus précisément dans ce nouvel ouvrage. Il y a d'abord eu le domaine de la finance, vous avez beaucoup évolué dans cet univers là et puis il y a l'écriture qui est présente depuis plusieurs années maintenant dans votre vie. Comment l'écriture arrive-t-elle dans votre existence ?

Bernard Foglino : Elle arrive à la suite d'une longue maturation et puis d'un incident très particulier. J'ai toujours été un gros lecteur et je savais qu'un jour ou l'autre, je me mettrais à écrire. Mais c'est une idée que je repoussais.

Philippe Chauveau : Vous ne vous sentiez pas légitime ?

Bernard Foglino : Non ce n'est pas ça, c'est plutôt une forme de procrastination. Un jour, quand j'avais une trentaine d'années environ, je travaillais et j'ai eu une espèce de malaise, ce qui s'appelle une crise de tachycardie et je ne savais pas du tout ce que c'était. Je me suis retrouvé dans une ambulance puis dans un service d'urgence d'hôpital. Pendant quelques minutes, j'ai cru que ma vie était finie et j'ai pensé à tout ce que je n'avais pas fait dans ma vie et je me suis dit « si je m'en sors, il serait peut-être temps que je me mette à écrire ». Quand je suis sorti, c'est à ce moment là que j'ai commencé à écrire.

Philippe Chauveau : Vous êtes un grand lecteur. Quels sont les titres qui vous ont marqué et qui vous accompagnent encore aujourd'hui ?

Bernard Foglino : Il y en a beaucoup vous savez ! J'ai commencé très trop. Il y a les auteurs qui m'ont ravis et il y a les auteurs qui m'ont donné envie d'écrire. Un des premiers auteurs qui m'a donné envie d'écrire et qui m'a totalement fasciné c'est Richard Brautigan avec « La pêche à la truite en Amérique », « Un privé à Babylone », et surtout un livre que je relis régulièrement et que je trouve magnifique et superbement construit qui est « Mémoires sauvées du vent ». Et je déniche des choses donc j'ai lu aussi Virginia Woolf, récemment Stéphane Rossman, « Vie et destin », Georges Picard... Je ne suis pas quelqu'un de méthodique. Je prend les choses qui me plaisent, ça peut être aussi bien des essais, de la littérature, de la science fiction... et quand je tombe sur quelque chose qui m'intéresse, je m'y attache et j'adore trouver un auteur que je ne connais pas, un peu comme si je trouvais une mine.

Philippe Chauveau : En 2006, il y a votre premier titre « Le théâtre des rêves ». Lorsque vous voyez cet ouvrage pour la première fois dans la vitrine d'une libraire, que ressentez-vous, qu'éprouvez-vous ?

Bernard Foglino : Un grand bonheur parce que c'est énormément de travail, avant d'arriver à publier ce livre. J'ai envoyé des manuscrits à des maisons d'édition, je fais partie de ces auteurs publiés par la poste, grâce à Buchet Chastel. Le théâtre des rêves est mon troisième texte. J'ai écrit deux manuscrits précédemment et j'ai essuyé des refus des maisons d'éditions. Donc quand celui là est publié, c'est une forme d'aboutissement. Très vite, une fois que le livre est fini, imprimé, il se passe quelque chose d'assez bizarre, il y a quelque chose de triste, le livre est sur un rayonnage, il ne bougera plus, c'est fini d'une certaine manière, c'est une chose un peu morte. C'est très marrant parce que pour le lecteur, c'est quelque chose de nouveau parce que le livre vient de sortir, mais pour moi c'est déjà quelque chose qui est derrière.

Philippe Chauveau : Je reprends l'un de vos autres titres, « Bienvenue dans la vraie vie », où vous évoquez le monde de la finance qui a fait partie de votre vie. C'est important pour vous que votre expérience personnelle transparaisse plus ou moins dans certains de vos romans ?

Bernard Foglino : Disons que ce que j'essaie de mettre dedans, et si l'auteur a une fonction, c'est peut-être celle là, c'est de montrer la perception que l'on peut avoir du réel et quand je travaillais dans ce milieu là , j'avais une perception des choses un peu différente de qu'on peut attribuer dans ce milieu.

Philippe Chauveau : L'écriture vous permet-elle de prendre un peu de distance par rapport à ce monde qui nous entoure et à votre propre monde à vous ?

Bernard Foglino : C'est une façon de fixer des choses mouvantes en moi, qui sont mal définies, que je sens autour de moi, des choses que j'aperçois ou que je ressens. Les fixer sur le papier c'est peut-être une manière de les fixer justement !

Philippe Chauveau : Votre actualité, Bernard Foglino chez Buchet Chastel : Equinoxes.

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