Karine Lambert

Karine Lambert

Eh bien dansons maintenant !

Portrait 6'08

Philippe Chauveau : Bonjour Karine Lambert, j'ai grand plaisir à vous accueillir. Votre actualité chez Latès, « Eh bien dansons maintenant ». On va faire connaissance, un petit peu. Vous êtes belges, vous vivez à Bruxelles, mais vous êtes photographe, avant de parler de l'écriture, j'aimerai que vous me parliez de la photo, pourquoi le métier de photographe, qu'avez vous trouvé dans l'univers de la photographie ?

Karine Lambert : En tout cas, je trouve qu'il y a énormément de points communs entre l'écriture et la photo, à la différence près que la photo c'est instantané, une émotion que j'attrape au vol, l''écriture me permet d'aller beaucoup plus loin, d'investir des personnages... Face à une photo c'est plutôt le spectateur, qui s'invente l'histoire et moi je donne plus d'indice quand j'écris.

Philippe Chauveau : Dans la photographie vous travaillez plus avec des personnages, ou au contraire avec des paysages, des objets, votre travail dans l'art photographique évolue dans quel milieu ?

Karine Lambert : Je dirai les émotions, des émotions à travers l’instantané de gens, ou des portraits, d'artistes ou de comédiens. Mais c'est pas des photos très travaillé, c'est attraper un instant.

Philippe Chauveau : En 2014, vous arrivez dans l'univers du livre avec ce titre « L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes », qui a été un beau carton, un beau succès en librairie. Pourquoi ce virage, vers la littérature, l'écriture ? Alors d'ailleurs vous le disiez il y a des points communs entre la photographie et l'écriture, pour vous ce n'est peut être pas un virage, mais pourquoi cet envie de partir dans l'univers littéraire ?

Karine Lambert : C'était mon rêve d'enfant, d'être publié un jour. Depuis que j'ai lu « Les malheurs de Sophie », les livres m'ont accompagné, toujours même aidé à tenir debout parfois, et j'avais envie derendre un jour ce que j'avais reçu à travers les histoires. Moi aussi d'offrir à quelqu'un des moments d'évasion ou de bien être, et donc j'ai réalisé mon rêve.

Philippe Chauveau : Pourquoi à ce moment précis de votre vie ? L'écriture... Parce que vous auriez pu depuis longtemps, en parallèle de la photographie, écrire. Pourquoi avez-vous attendu tout ce moment ?

Karine Lambert : J'avais déjà fait une tentative il y a 10 ans, mais il a pas été publié. Et comme je renonce pas facilement, j'ai poursuivi.

Philippe Chauveau : Vous disiez que l'écriture et la photographie et l'écriture avaient des points communs, est ce que l'un des points communs c'est peut être pour vous de vous cacher soit derrière un stylo, ou un écran d'ordinateur, soit derrière un appareil photo, est ce qu'il y a cette envie d'être un petit peu en retrait ?

Karine Lambert : Bonne question, je l'avais pas envisagé comme ça mais effectivement dans un premier temps on est en retrait et dans un second temps on est plus en retrait puisque on est complètement exposé.

Philippe Chauveau : C'est difficile de parler de son travail, de photographe ou d'écrivain ?
Karine Lambert : Je remarque souvent quand j'écoute des interviews d'écrivains, ils sont plus pudiques que ce qu'ils osent faire avec leur mot dans leur livre. Et c'est peut être mon cas.

Philippe Chauveau : Quelles sont vos influences littéraires alors vous nous avez parlé de la Comtesse de Ségur, mais j'imagine que vous avez lu d'autres livres autre que « Les malheurs de Sophie ». Que trouve t'on sur votre table de chevet ?

Karine Lambert : Beaucoup de choses, par terre, sur ma table de chevet, partout dans ma maison. Je lis trois, quatre livres par semaine, en dehors de ceux qui me servent pour l'écriture. Je lis beaucoup d'auteurs étrangers, c'est assez éclectique, ça peut aller d'Amin Maalouf à … Je sais pas les noms ne me viennent pas, mais c'est très varié.

Philippe Chauveau : On vous a tout de suite cataloguer lorsque vous avez publié votre premier roman, « l'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes », on vous a catalogué dans les livres qui vous font du bien. C'était votre premier roman on l'a dit c'est un grand succès, ça vous a amusé quand vous mette comme ça dans une case, ça vous a énervé, vous avez trouvé ça réducteur, comment le percevez-vous ? Ou est ce que c'était votre volonté d'écrire quelque chose qui fait du bien ?

Karine Lambert : Ça m'a fait plaisir, car c'était mon intention, de rendre en partie ce que j'avais reçu, d'ailleurs j'ai une anecdote à ce sujet, le matin de la sortie du livre, je vais le voir concrètement dans une librairie et puis il y avait une jeune fille assise, qui lisait mon livre, qui lisait, qui lisait et puis le libraire lui a dit que j'étais l'auteur, elle s'est levé, elle avait les yeux embués, elle m'a dit « je suis arrivée de New York ce matin, mon petit ami m'a largué hier j'ai lu votre livre et il me fait du bien ». J'avais tout gagné !

Philippe Chauveau : Vous continuez en parallèle votre métier de photographe ? Ou vous l'avez un petit peu mis de coté ?

Karine Lambert : Un petit mis de coté, puis ça correspond à un moment où l'image, je sais pas je me sens moins en accord, avec le monde de l'image tel qu'il est entrain de devenir, dans sa surexposition, sa rapidité.. Quand j'étais photographe de mariage, j'apportais des photos en noir et blanc, trois semaines après et la mariée pleurait, maintenant elle en a reçu 200 sur son iphone, le jour même. Et donc je trouve que l'attente donne de l'importance aux choses.

Philippe Chauveau : Ce qui justifie peut être davantage cet envie d'être dans l'écriture ? Vous vous sentez plus en adéquation avec cet univers là ?

Karine Lambert : Oui et puis j'aime bien, je trouve que c'est mieux qu'un lifting de changer de métier, d'apprendre des nouvelles choses et d'investir d'autres univers.

Philippe Chauveau : C'est votre deuxième roman que vous publiez aujourd'hui, l'écriture vous apporte quoi ?

Karine Lambert : Énormément, ça a donné un sens différent à ma vie, je trouve qu'écrire c'est aussi fort qu'une histoire d'amour, c'est à la fois effrayant, excitant, on y pense tout le temps, on en dort pas la nuit, c'est très riche quoi, ça fait vivre dix fois plus fort.

Philippe Chauveau : Vous nous disiez que l'écriture vous faisiez du bien, je pense aussi Karine Lambert que vos lectures font du bien. Votre actualité chez Latès, c'est votre deuxième roman, « Eh bien dansons maintenant ! ».

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  • Voilà un joli roman que l’on pourrait ranger dans la bibliothèque des livres qui font du bien. Mais ce serait peut-être réducteur car ce nouveau titre de Karine Lambert nous en dit sûrement bien plus qu’on ne pourrait le supposer en lisant la quatrième de couverture. « Eh bien dansons maintenant » confirme tout le bien que l’on avait déjà pensé avec le premier roman de Karine Lambert  « L’immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes » paru en 2014. Mais l’écriture de cette jeune auteur belge s’est...Eh bien dansons maintenant ! de Karine Lambert - Présentation - Suite
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    Philippe Chauveau : Nous allons rentrer dans la danse avec vous Karine Lambert, « Eh bien dansons maintenant », c'est votre deuxième roman, vous publié chez Jean-Claude Latès, nous allons faire connaissance avec deux personnages, il y a Marguerite puis il y a Marcel, lui en 73 ans, elle en a 78, je crois. Ils ont tous les deux une vie sentimentale sereine, heureuse, dans tous les cas, ça c'est bien passé. Et puis le veuvage arrive, Magui perd son époux qui était notaire, Marcel perd sa femme qui était son rayon de soleil, et...Eh bien dansons maintenant ! de Karine Lambert - Livre - Suite