Virginie Tharaud

Virginie Tharaud

De chant et d'amour

Portrait 3'54

Philippe Chauveau : Bonjour Virginie Tharaud !

Virginie Tharaud : Bonjour !

Philippe Chauveau : Vous êtes dans l'actualité littéraire avec ce livre qui est votre premier roman chez Jean-Claude Lattès : « De chant et d'amour », mais vous êtes aussi régulièrement dans l'actualité de la musique puisqu'à l'image de votre frère Alexandre, vous êtes aussi pianiste. Vous donnez des cours de piano...

Virginie Tharaud : Je suis chef de chœur.

Philippe Chauveau : Vous êtes également chef de chœur. C'est le chant, c'est la voix qui vous porte. Et puis aujourd'hui, il y a ce premier roman. Et les deux sont liés, on va le voir. Mais avant d'évoquer ce livre, faisons un petit peu connaissance. Pourquoi la musique est-elle si importante dans votre famille ?

Virginie Tharaud : Je ne sais pas, ça s'est transmis sans doute par les gènes. Mon grand-père était violoniste déjà. Donc il a transmis ça à ma maman. Ma maman était danseuse, elle était justement à l'Opéra de Paris donc elle était petit rap à l'Opéra. Donc peut-être aussi l'amour de l'opéra est passé aussi par la famille. Et puis mon papa était chanteur, donc voilà. Donc par ma maman j'ai l'opéra et par mon papa, j'ai la voix. Donc peut être que j'étais destiné à cette histoire quelque part.

Philippe Chauveau : Quelles sont les études que vous avez suivi pour devenir à la fois professeur de piano et chef de choeur ?

Virginie Tharaud : Alors je n'ai pas suivi d'études pour devenir professeur, ni chef de choeur. J'ai suivi des études de chant et de piano. Et puis la vie un peu par hasard, m'a amené à devenir chef de choeur et à devenir professeur, et à me passionner aussi pour la pédagogie. C'est quelque chose que j'aime beaucoup. D'ailleurs j'ai publié pas mal d'ouvrages sur la musique,

Philippe Chauveau : Oui, notamment « Haut les mains ! ».

Virginie Tharaud : Des méthodes de piano, des méthodes aussi de solfège enfin de formation musicale voilà... Chez Henri Lemoine. Et sinon j'ai suivi des études d'Histoire de l'art et c'est à travers ces études-là que j'ai découvert la vie des demoiselles d'opéra au 18ème siècle. J'étais spécialisé dans la peinture française, 18ème. Et donc j'ai fait un DEA d'Histoire de l'art.

Philippe Chauveau : C'est-à-dire qu'à un moment vous avez peut-être eu envie de vous éloigner un petit peu de la musique ?

Virginie Tharaud : Non, je pense que la musique a toujours fait partie de ma vie mais l'art en général aussi. Donc dans mes études... Et bien au fait c'est tout simple, j'avais eu envie de faire musicologie et il n'y avait plus de place. Donc quand je me suis inscrite à la fac, je me suis retrouvé en Histoire de l'art et je me suis passionnée pour la peinture aussi.

Philippe Chauveau : En préparant cette émission, vous m'avez confié que vous aviez toujours rêvé d'être romancière.

Virginie Tharaud : Oui.

Philippe Chauveau : Ca veut dire qu'à la maison, il y avait aussi beaucoup de livres au-delà de la musique, on lisait aussi beaucoup ? Comment avez-vous découvert le plaisir de la lecture ?

Virginie Tharaud : Moi j'adorais lire, c'est vrai, et puis mon papa adore écrire, donc il écrivait aussi des romans et donc... Et bien, je pense qu'aussi c'est par ma famille, que l'écriture est passée dans mes gènes quelque part.

Philippe Chauveau : Je reviens sur le fait que vous soyiez chef de choeur. Quel lien y a-t-il entre le fait de porter la voix des autres et l'écriture ? Où, là au contraire, c'est très silencieux, on est seul face à son travail d'écriture, face à sa page blanche... Quel est le lien ?

Virginie Tharaud : Faire porter la voix, je dirais. Faire sortir la voix. Parce que justement quand on est chef de choeur, on va aider les gens à sortir des choses en chantant. On va les aider à s'exprimer, à s'épanouir par le chant. Quelque part l'écriture, c'est pareil. C'est s'épanouir, faire sortir quelque chose de soi. C'est la même démarche écrire et chanter, quelque part. C'est se mettre à nu.

Philippe Chauveau : Avez-vous eu l'impression de vous découvrir différemment en étant romancière ? Différente de la femme que vous êtes en musique, en parallèle.

Virginie Tharaud : Je pense qu'on se livre beaucoup et qu'on est obligé de se livrer. Et à un moment donné, il faut faire tomber des barrières et se dire « oui, j'ai envie ! J'ai plus envie que peur et je lâche tout, et je me donne aussi à travers l'écriture ».

Philippe Chauveau : C'est une nouvelle aventure qui commence donc. Virginie Tharaud, vous publiez chez Jean-Claude Lattès votre premier roman « De chant et d'amour ».

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