Marcel Ravin

Marcel Ravin

D'un rocher à l'autre

Portrait 4'29

Bonjour Marcel Ravin, vous êtes depuis 2005 le chef du ' Monte-Carlo Baie ' ici en principauté à Monaco, vos origines c'est la Martinique, est ce que votre amour, votre envie de la cuisine est née là bas dans votre île lointaine ?
Oui elle est née là-bas, parce que je suis issu d'une famille je dirais nombreuse du côté de mes grands-parents, et j'ai commencé à comprendre et à aimer la cuisine lorsque mes grands-parents m'invitaient, où j'allais piocher un peu dans la marmite.
Et de puis je me suis un petit peu intéressé à cela étant enfant déjà. Alors maintenant, trente, quarante ans plus tard ça fait de moi un cuisinier.
Alors vous avez découvert la cuisine en famille, dans la cuisine de votre grand-mère plus précisément, mais de là à devenir un chef, à avoir envie d'en faire votre métier, il y a quand même un sacré chemin, comment est venue cette envie, comment vous êtes vous dit ;
« Je serai cuisinier, je vais en faire mon métier » ? Ca doit être la gourmandise et la curiosité et je pense que tout est né de là. De part ces odeurs, de part ces gestes, de par tout ce qui nous entourait. Quelle a été votre formation ?
Je suis entré à l'école hôtelière en Martinique, cette école hôtelière elle a fermé, j'ai pas pu passer mon examen parce qu'il n'y avait pas assez de candidats à l'époque, ce qui fait que je me suis dirigé tout de suite vers un apprentissage.
Et finalement je suis très heureux d'avoir fait cet apprentissage, parce que ça ma tout de suite mis dans le bain où je suis rentré dans un hôtel en Martinique. Et ma première mission était de nettoyer des petits calamars. C'était quand même un hôtel de 450 chambres.
Alors je ne sais pas si vous imaginez le nombre de petits calamars qu'il fallait nettoyer, j'ai mis deux jours à les nettoyer. Nous étions 5 à l'époques apprentis, il y en a eu 3 qui ont abandonnés, et donc une fille et moi qui sommes restés, et le chef a trouvé déjà que c'était courageux,
et puis après de jour en jour, il y avait des tâches différentes, encore toujours plus harassantes, mais ça n'a pas empêché que c'était une manière de voir si on avait cette volonté, ce courage d'affronter un peu cette difficulté et qu'il fallait commencer par là.
Quelles sont les rencontres déterminantes que vous avez fait pour réussir dans votre parcours ?
Tout a commencé en Martinique mais en arrivant en métropole, c'était ma première place au château d'Isembourg à Rouffach. Là j'entrais dans un monde complètement différent, et de voir tout ces beaux produits qui arrivaient, et que moi je ne
connaissais pas, artichaut, asperge, foie gras etc. Tout ça bien sur m'a fait peur et je suis tombé sur un chef – parce que je voulais partir parce que je ne comprenais rien- et il m'a dit : « Non tu ne partiras pas avant d'avoir essayé. ». Et je crois que c'est
grâce à ce monsieur -même si je ne l'ai pas nommé dans le livre – mais il n'empêche que quand il m'a dit cela, j'ai pris en considération que j'étais venu pour quelque chose et ma mère ne cessait de me le répéter : « Tu es parti pour quelque chose, il faut que tu restes. ».
Si aujourd'hui vous deviez définir votre art, votre travail, comment présenteriez vous ce que vous essayiez de faire partager ?
Simplement je crois que dans notre métier de cuisinier nous sommes avant tout des marchands de bonheur, nous sommes des artisans. Des artisans avec un seul mot d'ordre, c'est de respecter notre environnement ; la nature et aussi nos convives.
Et pour pouvoir commencer par respecter nos convives, il faut respecter la nature. C'est à dire, travailler des produits de saison, ne pas avoir peur d'oser les choses, il n'y a que ce qui ne font rien qui ne se trompent pas.
Mais il faut oser, et en cuisine il faut oser mais en gardant toujours quand même une logique, qui je le dis toujours, est une logique comestible. Tout ce que l'on touche, tout ce que l'on cuisine doit être avant tout quelque chose qui se mange et qui procure du plaisir.
Merci Marcel Ravin, vous racontez, vous nous faîtes partager quelques unes de vos recettes dans ce bel ouvrage publiez aux éditions de la ' Martinière ', ça s'appelle ' D'un rocher à l'autre '.

Philippe Chauveau :
Bonjour Marcel Ravin, vous êtes depuis 2005 le chef du ' Monte-Carlo Baie ' ici en principauté à Monaco, vos origines c'est la Martinique, est ce que votre amour, votre envie de la cuisine est née là bas dans votre île lointaine ?

Marcel Ravin :
Oui elle est née là-bas, parce que je suis issu d'une famille je dirais nombreuse du côté de mes grands-parents, et j'ai commencé à comprendre et à aimer la cuisine lorsque mes grands-parents m'invitaient, où j'allais piocher un peu dans la marmite. Et de puis je me suis un petit peu intéressé à cela étant enfant déjà. Alors maintenant, trente, quarante ans plus tard ça fait de moi un cuisinier.

Philippe Chauveau :
Alors vous avez découvert la cuisine en famille, dans la cuisine de votre grand-mère plus précisément, mais de là à devenir un chef, à avoir envie d'en faire votre métier, il y a quand même un sacré chemin, comment est venue cette envie, comment vous êtes vous dit ; « Je serai cuisinier, je vais en faire mon métier » ?

Marcel Ravin :
Ca doit être la gourmandise et la curiosité et je pense que tout est né de là. De part ces odeurs, de part ces gestes, de par tout ce qui nous entourait.

Philippe Chauveau :
Quelle a été votre formation ?

Marcel Ravin :
Je suis entré à l'école hôtelière en Martinique, cette école hôtelière elle a fermé, j'ai pas pu passer mon examen parce qu'il n'y avait pas assez de candidats à l'époque, ce qui fait que je me suis dirigé tout de suite vers un apprentissage. Et finalement je suis très heureux d'avoir fait cet apprentissage, parce que ça ma tout de suite mis dans le bain où je suis rentré dans un hôtel en Martinique. Et ma première mission était de nettoyer des petits calamars. C'était quand même un hôtel de 450 chambres. Alors je ne sais pas si vous imaginez le nombre de petits calamars qu'il fallait nettoyer, j'ai mis deux jours à les nettoyer. Nous étions 5 à l'époques apprentis, il y en a eu 3 qui ont abandonnés, et donc une fille et moi qui sommes restés, et le chef a trouvé déjà que c'était courageux, et puis après de jour en jour, il y avait des tâches différentes, encore toujours plus harassantes, mais ça n'a pas empêché que c'était une manière de voir si on avait cette volonté, ce courage d'affronter un peu cette difficulté et qu'il fallait commencer par là.

Philippe Chauveau :
Quelles sont les rencontres déterminantes que vous avez fait pour réussir dans votre parcours ?

Marcel Ravin :
Tout a commencé en Martinique mais en arrivant en métropole, c'était ma première place au château d'Isembourg à Rouffach. Là j'entrais dans un monde complètement différent, et de voir tout ces beaux produits qui arrivaient, et que moi je ne connaissais pas, artichaut, asperge, foie gras etc. Tout ça bien sur m'a fait peur et je suis tombé sur un chef – parce que je voulais partir parce que je ne comprenais rien- et il m'a dit : « Non tu ne partiras pas avant d'avoir essayé. ». Et je crois que c'est grâce à ce monsieur -même si je ne l'ai pas nommé dans le livre – mais il n'empêche que quand il m'a dit cela, j'ai pris en considération que j'étais venu pour quelque chose et ma mère ne cessait de me le répéter : « Tu es parti pour quelque chose, il faut que tu restes. ».

Philippe Chauveau :
Si aujourd'hui vous deviez définir votre art, votre travail, comment présenteriez vous ce que vous essayiez de faire partager ?

Marcel Ravin :
Simplement je crois que dans notre métier de cuisinier nous sommes avant tout des marchands de bonheur, nous sommes des artisans. Des artisans avec un seul mot d'ordre, c'est de respecter notre environnement ; la nature et aussi nos convives. Et pour pouvoir commencer par respecter nos convives, il faut respecter la nature. C'est à dire, travailler des produits de saison, ne pas avoir peur d'oser les choses, il n'y a que ce qui ne font rien qui ne se trompent pas. Mais il faut oser, et en cuisine il faut oser mais en gardant toujours quand même une logique, qui je le dis toujours, est une logique comestible. Tout ce que l'on touche, tout ce que l'on cuisine doit être avant tout quelque chose qui se mange et qui procure du plaisir.

Philippe Chauveau :
Merci Marcel Ravin, vous racontez, vous nous faîtes partager quelques unes de vos recettes dans ce bel ouvrage publiez aux éditions de la ' Martinière ', ça s'appelle ' D'un rocher à l'autre '.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • C'est à Monaco que nous nous retrouvons pour WebTvCulture mais c'est un voyage bien au delà des rivages de la méditerranée que je vous convie.en compagnie de Marcel Ravin.Depuis 2005, Marcel Ravin est le chef du Monté Carlos Bay, l'un des palaces de la principauté de Monaco, mais c'est finalement là-bas, en Martinique, près du Rocher du Diamant que tout à commencé dans la cuisine de sa grand-mère.Après plusieurs passages dans des établissements réputés en Alsace ou encore en Belgique, c'est donc ici qu'arrive Marcel Ravin,...D'un rocher à l'autre de Marcel Ravin - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Marcel Ravin, vous êtes depuis 2005 le chef du ' Monte-Carlo Baie ' ici en principauté à Monaco, vos origines c'est la Martinique, est ce que votre amour, votre envie de la cuisine est née là bas dans votre île lointaine ? Marcel Ravin :Oui elle est née là-bas, parce que je suis issu d'une famille je dirais nombreuse du côté de mes grands-parents, et j'ai commencé à comprendre et à aimer la cuisine lorsque mes grands-parents m'invitaient, où j'allais piocher un peu dans la marmite. Et de puis je me...D'un rocher à l'autre de Marcel Ravin - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Marcel Ravin depuis 2005 vous êtes le chef du « Monte-Carlo Baie », ici en principauté de Monaco, et vous publiez aux éditions de « La Martinière » un très bel ouvrage intitulé « D'un rocher à l'autre »', alors d'un rocher à l'autre c'est bien sûr le rocher de Monaco et puis le rocher de votre enfance, le rocher du diamant à la Martinique. Vous êtes un jeune chêne, vous avez une petite quarantaine d'année, qu'est ce qui vous a donnez envie d'écrire cet ouvrage, pourquoi avoir eu envie de vous...D'un rocher à l'autre de Marcel Ravin - Le livre - Suite
    Sophie Daguete Nous avons découvert le chef Marcel Ravin avec son livre. Ce qui est intéressant c'est son parcours, il est né en Martinique, a atterri à Monaco. C'est pour ça qu'il a appelé son livre « D'un rocher à l'autre ». Donc il fait une cuisine un peu fusion, il mélange à la fois la cuisine de ses origines à une cuisine beaucoup plus, disons continentale. Un amateur pourra s'en inspirer mais n'arrivera pas au résultat total. Chacun son métier. Donc là ce sont des recettes qui sont quand même très pointue, très...D'un rocher à l'autre de Marcel Ravin - L'avis du libraire - Suite