Raphaëlle Giordano

Raphaëlle Giordano

Cupidon a des ailes en carton

Portrait 06'27"

Philippe Chauveau :

Bonjour Raphaëlle Giordano. Vous êtes dans l'actualité avec ce nouveau titre dont on parle beaucoup, « Cupidon a des ailes en carton ». Vous êtes publiée conjointement par les éditions Plon & Eyrolles. J'aimerais que l'on revienne sur ce beau parcours. Dans une précédente rencontre vous m'aviez confié que vous aviez hésité entre la psychologie et la création parce que la créativité artistique qui vous a toujours intéressée. Vous avez fait l'école Estienne mais aussi des études de psychologie. Aujourd'hui est-ce qu'il y a non pas des regrets mais si vous deviez rembobiner la machine du temps, feriez les choses différemment ?

Où est-ce que finalement le parcours vous convient parfaitement.

Raphaëlle Giordano :

Je suis vraiment très heureuse du parcours que j'ai pu faire. J'ai réalisé mon rêve qui est de mêler fiction et développement personnel. Mais, tout simplement, vous savez, quand je lis un livre et que je referme un livre, j'aime bien qu'il se soit passé quelque chose. J'aime bien avoir retenu quelque chose et je crois que c'est ça qui m'a poussée à réaliser des romans qui mêlent fiction et qui soulèvent en même temps ces questions qui amènent chacun à cheminer.

Philippe Chauveau :

Aujourd'hui on vous connait comme auteur, romancière, écrivain ou écrivaine mais le développement personnel fait et a toujours fait partie de votre vie. Si vous deviez donner la définition du développement personnel, en quoi cela consiste-t-il ?

Raphaëlle Giordano :

Le développement personnel, finalement, c'est simplement comme la philosophie, c’est s'interroger sur l'existence, se poser les bonnes questions.

Moi, c'est une vocation précoce parce que j'étais très agacée de voir des personnes plus ou moins chères, plus ou moins proches, parfois ne pas se remettre en question et, peut-être, passer à côté à la fois de leur propre épanouissement et en même temps de ne pas faciliter la vie de l'entourage. Pour moi c'est un peu du gâchis.

Philippe Chauveau :

Si je reprends ce que vous dites, se remettre en question c'est la clé de tout ? C'est à dire qu’il faut, chaque matin, se demander de quoi sera fait ma journée.

Raphaëlle Giordano :

C'est ça ! Se remettre en question. En tout cas si on sent qu'on n'est pas bien, qu'on vivote un peu. C'était ça le thème de mon premier roman « Ta deuxième vie… ». Pour moi, c'est quelque chose d'insupportable, l'idée de vivoter, de ne pas être complètement branché à la prise de terre, au plaisir et à la joie de vivre. Voilà, c'est le mot que je cherchais et c'est vraiment dommage. Donc, si on sent qu'on est vraiment pas très bien dans sa vie, cela doit commencer, selon moi, par la remise en question car ce n'est jamais une fatalité. Parce qu’en agissant, en étant moteur de sa transformation, tout est toujours possible à n'importe quel âge et à n'importe quel moment.

Philippe Chauveau :

On comprend donc vos envies et vos motivations. Vous avez fait le choix de l'écriture romanesque. Pourquoi vous appuyez sur l'écriture romanesque justement pour faire passer cette énergie ?

Raphaëlle Giordano :

C'est vraiment l'écriture romanesque. C'est ce qui vient me chercher en premier et depuis toujours. Toute ma vie, j'ai écrit des histoires, depuis toute petite. Toute ma vie j'ai eu ce réflexe de m'évader par l'imaginaire.

Vous vous imaginez une petite fille allongée sur un lit ou quel que soit l'endroit.

C'est l'esprit créatif de reformater complètement ; s'évader dans des rêveries sans fin. C’était comme tourner des films si vous voulez

Philippe Chauveau :

Aujourd'hui, vos livres font grandir, apporte de l'énergie à vos lecteurs et lectrices. De la même façon, vous-même, avez-vous des souvenirs d'auteurs ou de titres qui vous ont influencée, qui vous ont fait grandir, et qui, peut-être, sciemment ou inconsciemment, vous ont donné quelques ressorts pour avancer dans la vie ?

Raphaëlle Giordano :

J’ai dévoré des livres et c'est pareil qu'en musique. J'aime me nourrir de mille influences, donc, tout ce qui me tombait dans les mains, je le lisais. Cela a pu passer par tous les grands classiques, de Pearl Buck à Barjavel en passant par Stefan Zweig.

Philippe Chauveau :

Il y a beaucoup de choses sur votre table de chevet, si je comprends bien…

Raphaëlle Giordano :

Enormément ! Mais je pense que c'est ça qui nous construit dans la tête. Un univers créatif.

Philippe Chauveau :

Vous allez beaucoup en librairie à la rencontre de vos lecteurs de vos lectrices qui sont de plus en plus nombreux avec le succès de vos romans. L'énergie qu’ils vous renvoient aujourd'hui vous a t-elle permise de vous découvrir différemment, vous qui distillez des conseils. Est-ce que cette énergie vous a fait découvrir, peut-être, une nouvelle Raphaëlle Giordano ?

Raphaëlle Giordano :

C'est évident que l'énergie que les lectrices et lecteurs m'offre à chaque nouvelle rencontre, c'est tellement émouvant et nourrissant pour moi. Je ne suis pas différente de tout le monde, je veux dire que le chemin de la confiance en soi n'est pas évident, surtout quand on est artiste et avant qu'il y est vraiment une reconnaissance,

Je leur serai éternellement reconnaissante parce que c'est quelque chose que l'on ne pourra pas m'enlever aujourd'hui. Donc voilà. C'est une nouvelle confiance en moi, même si, bien sûr j'aurai toujours des doutes parce qu’on ne se refait pas, c'est comme ça ! Et puis je crois que c'est comme pour les artistes de scène. Le jour où on a plus le trac, le jour où on a plus de doutes, je pense que c'est un peu fini. Il ne faut pas chercher à y échapper mais juste les traverser et les accueillir. Et puis rebondir, comme toujours…

Philippe Chauveau :

La belle aventure continue avec ce nouveau titre Raphaëlle Giordano, « Cupidon a des ailes en carton ». Vous êtes publiée conjointement par Plon et Eyrolles.

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  • Elle est ce que l’on appelle un phénomène de librairie. Depuis son entrée en littérature en 2016, Raphaëlle Giordano fait partie des incontournables. « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une », son premier roman, s’est vendu à plus de deux millions d’exemplaires et a été traduit dans plus de trente pays. Idem pour le second, « Le jour où les lions mangeront de la salade verte », publié en 2017. Mais se contenter de rappeler les titres de Raphaëlle Giordano serait réducteur si l’on...Cupidon a des ailes en carton de Raphaëlle Giordano - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Raphaëlle Giordano. Vous êtes dans l'actualité avec ce nouveau titre dont on parle beaucoup, « Cupidon a des ailes en carton ». Vous êtes publiée conjointement par les éditions Plon & Eyrolles. J'aimerais que l'on revienne sur ce beau parcours. Dans une précédente rencontre vous m'aviez confié que vous aviez hésité entre la psychologie et la création parce que la créativité artistique qui vous a toujours intéressée. Vous avez fait l'école Estienne mais aussi des études de psychologie....Cupidon a des ailes en carton de Raphaëlle Giordano - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : Avec ce nouveau titre, Raphaëlle Giordano, nous allons faire connaissance avec un couple plutôt mignon dès les premières pages. On a l'impression que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Meredith et Antoine s'aiment, ils se sont rencontrés un peu par hasard, le hasard a un joli nom, il s'appelle Rose, c'est la bonne copine d'Antoine qui les a mis en relation. Cela pourrait très bien se passer mais Meredith a des doutes. Antoine a une belle situation, Meredith est une jeune actrice qui se cherche...Cupidon a des ailes en carton de Raphaëlle Giordano - Livre - Suite