Né à Paris en 1946, Patrick Rambaud est d'abord critique cinématographique. Il publie parallèlement plusieurs romans avant de fonder le magazine « Actuel » dans lequel il parodie de nombreuses personnalités, notamment littéraires. Fort du succès de l'entreprise, ces parodies deviennent des livres, comme celles inspirées de François Mitterrand, Marguerite Duras ou Françoise Sagan. Et s'il ne se fait pas que des amis parmi ses cibles, il se fait connaître et apprécier du grand public.Retrouvant le style romanesque, il publie...
Patrick Rambaud de Patrick Rambaud - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Patrick Rambaud bonjour. Merci d'être avec nous pour « La cinquième chronique du règne de Nicolas 1er », c'est votre actualité chez Grasset. J'aimerais qu'on revienne un peu sur votre parcours. Quel enfant, quel adolescent étiez-vous ? Etiez-vous quelqu'un de fouineur, qui s'intéressait à plein de choses et est-ce que les livres étaient déjà dans votre univers ?Patrick Rambaud :Moi je suis né avec, c'est pas compliqué ! J'ai toujours eu des livres. Je me souviens du tout début des livres de poche. Mon...
Patrick Rambaud de Patrick Rambaud - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Patrick Rambaud, nous sommes ensemble puisque vous publiez chez Grasset, votre « Cinquième chronique sur le règne de Nicolas 1er ».Patrick Rambaud : Hélas !Philippe Chauveau : On y retrouve Nicolas 1er, et tous les autres, le Duc de Sablé, Hortefouille etc… Rappelez-nous comment est née cette envie d'écrire une chronique sur Nicolas 1er ?Patrick Rambaud : C'est né le jour de l'élection où j'ai vu apparaître cet individu sur l'écran et j'ai été terrifié ! J'ai longtemps marché dans Paris et la semaine...
Patrick Rambaud de Patrick Rambaud - Le livre - Suite
Patrick Rambaud
Cinquième chronique de Nicolas Ier
Présentation 1'46Né à Paris en 1946, Patrick Rambaud est d'abord critique cinématographique. Il publie parallèlement plusieurs romans avant de fonder le magazine « Actuel » dans lequel il parodie de nombreuses personnalités, notamment littéraires. Fort du succès de l'entreprise, ces parodies deviennent des livres, comme celles inspirées de François Mitterrand, Marguerite Duras ou Françoise Sagan. Et s'il ne se fait pas que des amis parmi ses cibles, il se fait connaître et apprécier du grand public.
Retrouvant le style romanesque, il publie « La bataille » en 1997 et obtient le Goncourt et le Gd Prix du roman de l'Académie française. Se basant sur les grandes dates de l'épopée napoléonienne, il retrace ainsi le destin de personnages réels et imaginaires de l'Empire.
En 2007, au lendemain de l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, et n'ayant jamais caché ses opinions politiques, Patrick Rambaud entreprend l'écriture d'un récit au jour le jour de l'actualité française en parodiant les protagonistes.
Le succès de la première « Chronique du règne de Nicolas Ier » est tel que l'auteur se remet au travail. Presse, radio, télé, il est à l'affût de la moindre info et remplit de petites fiches qui sont la base de son prochain livre. Depuis, tel un métronome, il sort un nouveau tome chaque année. La 5ème chronique démarre avec les émeutes de juillet 2010 pour aller jusqu'à l'été 2011 et tout le monde en prend pour son grade, notamment un certain M. de Washington.
Drôle, cynique, impertinent, outrancier, jubilatoire, chacun choisira l'adjectif qui correspondra à ses opinions personnelles mais en tous cas, le style est là.
Les « Chronique du règne de Nicolas Ier » de Patrick Rambaud sont publiées aux éditions Grasset. Le 5ème tome vient de sortir.
Patrick Rambaud est sur WTC.
Né à Paris en 1946, Patrick Rambaud est d'abord critique cinématographique. Il publie parallèlement plusieurs romans avant de fonder le magazine « Actuel » dans lequel il parodie de nombreuses personnalités, notamment littéraires. Fort du succès de l'entreprise, ces parodies deviennent des livres, comme celles inspirées de François Mitterrand, Marguerite Duras ou Françoise Sagan. Et s'il ne se fait pas que des amis parmi ses cibles, il se fait connaître et apprécier du grand public.
Retrouvant le style romanesque, il publie « La bataille » en 1997 et obtient le Goncourt et le Gd Prix du roman de l'Académie française. Se basant sur les grandes dates de l'épopée napoléonienne, il retrace ainsi le destin de personnages réels et imaginaires de l'Empire.
En 2007, au lendemain de l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, et n'ayant jamais caché ses opinions politiques, Patrick Rambaud entreprend l'écriture d'un récit au jour le jour de l'actualité française en parodiant les protagonistes.
Le succès de la première « Chronique du règne de Nicolas Ier » est tel que l'auteur se remet au travail. Presse, radio, télé, il est à l'affût de la moindre info et remplit de petites fiches qui sont la base de son prochain livre. Depuis, tel un métronome, il sort un nouveau tome chaque année. La 5ème chronique démarre avec les émeutes de juillet 2010 pour aller jusqu'à l'été 2011 et tout le monde en prend pour son grade, notamment un certain M. de Washington.
Drôle, cynique, impertinent, outrancier, jubilatoire, chacun choisira l'adjectif qui correspondra à ses opinions personnelles mais en tous cas, le style est là.
Les « Chronique du règne de Nicolas Ier » de Patrick Rambaud sont publiées aux éditions Grasset. Le 5ème tome vient de sortir.
Patrick Rambaud est sur WTC.
Patrick Rambaud
Cinquième chronique de Nicolas Ier
Portrait 4'18Philippe Chauveau :
Patrick Rambaud bonjour. Merci d'être avec nous pour « La cinquième chronique du règne de Nicolas 1er », c'est votre actualité chez Grasset. J'aimerais qu'on revienne un peu sur votre parcours. Quel enfant, quel adolescent étiez-vous ? Etiez-vous quelqu'un de fouineur, qui s'intéressait à plein de choses et est-ce que les livres étaient déjà dans votre univers ?
Patrick Rambaud :
Moi je suis né avec, c'est pas compliqué ! J'ai toujours eu des livres. Je me souviens du tout début des livres de poche. Mon père arrivait avec les premiers livres de poche, c'était « Koenigsmark » de Pierre Benoit, etc...
Philippe Chauveau :
Le premier livre de poche c'était en 1953 je crois.
Patrick Rambaud :
Oui, c'est ça. J'avais un paquet de livres de poche, tous les livres de poche, j'ai navigué là-dedans et surtout dans l'Histoire de France de Mr Larousse, les grands volumes avec ces reproductions des tableaux pompiers du XIXe siècle. Réduit et en noir et blanc, ça faisait un effet de photographie extraordinaire. Donc, on était vraiment avec Robert le Pieux etc. Et on y était vraiment, avec Attila, c'était très réaliste…
Philippe Chauveau :
Est-ce que vous avez l'impression que la lecture de ces ouvrages, de livres de poche en l'occurrence, et puis cette plongée dans l'Histoire de France, c'est ce qui a pu éveiller votre envie d'écrire?
Patrick Rambaud :
Je ne sais pas mais probablement. Moi, je voulais faire des films au début puis c'est tellement compliqué ! e programme de l'IDEC à l'époque c'était un truc infernal…
Philippe Chauveau :
Pourquoi vouliez-vousfaire des films ? C'était la Nouvelle Vague qui vous donnait envie?
Patrick Rambaud :
À l'époque où j'étais en fac et où je n'y étais pas vraiment, je voyais entre trois et cinq films par jour, pendant deux ans c'était une vraie maladie.
Philippe Chauveau :
Vous restez un cinéphile?
Patrick Rambaud :
Non, justement, je ne vais plus du tout au cinéma
Patrick Chauveau :
Pourquoi?
Patrick Rambaud :
Parce que j'ai tout vu à un moment donné ! J'ai arrêté après, dans les années 1970
Philippe Chauveau :
Revenons à l'écriture. Vous êtes à la fois écrivain, journaliste et il y a eu la parodie qui a beaucoup compté dans votre parcours littéraire. Pourquoi l'envie de la parodie?
Patrick Rambaud :
C'est très simple, cela vient d' « Actuel », le journal « Actuel » qu'on a fait en 1970 à cinq ou six. Et au bout d'un moment, au bout de la 4ème année, on s'est mis à faire des parodies de nos concurrents, des autres journaux, et puis, à la même époque, avec mon ami Burnier, on écrivait des livres ensemble et on s'est dit :« Quand même, la meilleure façon de critiquer un auteur, c'est de s'en moquer, carrément, et d'au moins faire rire avec ! ». Et on a fait avec Michel-Antoine Burnier une quarantaine de petites parodies d'auteurs différents.
Philippe Chauveau :
Il y a eu « Le Tronc et l'Écorce », la parodie de Mitterrand, il y a eu aussi Simone de Beauvoir, Françoise Sagan.
Patrick Rambaud :
Simone de Beauvoir qui était furieuse ! Il n'y en a que trois qui se sont amusés en fait, il y a Sagan, Boudard et Lévi Strauss.
Philippe Chauveau :
L'écriture continue. On est forcé de raccourcir le parcours et donc, on arrive en 1997, c'est « La Bataille » aux éditions Grasset, déjà, qui vous permet d'obtenir le Goncourt et le grand prix de l'Académie Française. C'est un succès un peu inattendu pour vous cette rencontre avec le grand public grâce à « La Bataille ». Comment l'avez-vous vécu?
Patrick Rambaud :
Il était temps quand même, à 50 balais ! Il est temps quand même, ce n'était vraiment pas terrible à l'époque, je n'avais plus un rond et c'est venu merveilleusement combler ce vide affreux.
Philippe Chauveau :
Le succès donc au rendez-vous avec les libraires et avec le public. Il y a un très beau bouche-à-oreille.
Patrick Rambaud :
Je sais mais on n'y peut rien…
Philippe Chauveau :
Comment vous l'avez vécu?
Patrick Rambaud :
Cela bascule tout d'un coup, en une minute ! Et ça dure un an ! Donc, c'est essentiellement sportif et alors il ne faut pas faire le malin ;e n'est pas la peine. Il faut faire ce que l'on vous demande et suivre jusqu'au bout, avec quelques refus, du genre « la Saint Patrick à Disney Land », où il n'est pas question d'aller parce que ça a un petit côté Miss France qui est insupportable… Il faut rester au livre quand même. Donc c'est le tour de France, le Canada, la Belgique etc… Et ça n'arrête pas pendant un an, on est délivré par le prochain Goncourt. A l'époque c'était comme ça en tout cas.
Philippe Chauveau :
Ça vous apporte quoi l'écriture au quotidien?
Patrick Rambaud :
Je ne sais pas faire autre chose alors je ne sais pas !
Philippe Chauveau :
Merci Patrick Rambaud, votre actualité c'est cette nouvelle chronique consacrée à Nicolas 1er, c'est la cinquième et c'est bien évidemment aux éditions Grasset
Philippe Chauveau :
Patrick Rambaud bonjour. Merci d'être avec nous pour « La cinquième chronique du règne de Nicolas 1er », c'est votre actualité chez Grasset. J'aimerais qu'on revienne un peu sur votre parcours. Quel enfant, quel adolescent étiez-vous ? Etiez-vous quelqu'un de fouineur, qui s'intéressait à plein de choses et est-ce que les livres étaient déjà dans votre univers ?
Patrick Rambaud :
Moi je suis né avec, c'est pas compliqué ! J'ai toujours eu des livres. Je me souviens du tout début des livres de poche. Mon père arrivait avec les premiers livres de poche, c'était « Koenigsmark » de Pierre Benoit, etc...
Philippe Chauveau :
Le premier livre de poche c'était en 1953 je crois.
Patrick Rambaud :
Oui, c'est ça. J'avais un paquet de livres de poche, tous les livres de poche, j'ai navigué là-dedans et surtout dans l'Histoire de France de Mr Larousse, les grands volumes avec ces reproductions des tableaux pompiers du XIXe siècle. Réduit et en noir et blanc, ça faisait un effet de photographie extraordinaire. Donc, on était vraiment avec Robert le Pieux etc. Et on y était vraiment, avec Attila, c'était très réaliste…
Philippe Chauveau :
Est-ce que vous avez l'impression que la lecture de ces ouvrages, de livres de poche en l'occurrence, et puis cette plongée dans l'Histoire de France, c'est ce qui a pu éveiller votre envie d'écrire?
Patrick Rambaud :
Je ne sais pas mais probablement. Moi, je voulais faire des films au début puis c'est tellement compliqué ! e programme de l'IDEC à l'époque c'était un truc infernal…
Philippe Chauveau :
Pourquoi vouliez-vousfaire des films ? C'était la Nouvelle Vague qui vous donnait envie?
Patrick Rambaud :
À l'époque où j'étais en fac et où je n'y étais pas vraiment, je voyais entre trois et cinq films par jour, pendant deux ans c'était une vraie maladie.
Philippe Chauveau :
Vous restez un cinéphile?
Patrick Rambaud :
Non, justement, je ne vais plus du tout au cinéma
Patrick Chauveau :
Pourquoi?
Patrick Rambaud :
Parce que j'ai tout vu à un moment donné ! J'ai arrêté après, dans les années 1970
Philippe Chauveau :
Revenons à l'écriture. Vous êtes à la fois écrivain, journaliste et il y a eu la parodie qui a beaucoup compté dans votre parcours littéraire. Pourquoi l'envie de la parodie?
Patrick Rambaud :
C'est très simple, cela vient d' « Actuel », le journal « Actuel » qu'on a fait en 1970 à cinq ou six. Et au bout d'un moment, au bout de la 4ème année, on s'est mis à faire des parodies de nos concurrents, des autres journaux, et puis, à la même époque, avec mon ami Burnier, on écrivait des livres ensemble et on s'est dit :« Quand même, la meilleure façon de critiquer un auteur, c'est de s'en moquer, carrément, et d'au moins faire rire avec ! ». Et on a fait avec Michel-Antoine Burnier une quarantaine de petites parodies d'auteurs différents.
Philippe Chauveau :
Il y a eu « Le Tronc et l'Écorce », la parodie de Mitterrand, il y a eu aussi Simone de Beauvoir, Françoise Sagan.
Patrick Rambaud :
Simone de Beauvoir qui était furieuse ! Il n'y en a que trois qui se sont amusés en fait, il y a Sagan, Boudard et Lévi Strauss.
Philippe Chauveau :
L'écriture continue. On est forcé de raccourcir le parcours et donc, on arrive en 1997, c'est « La Bataille » aux éditions Grasset, déjà, qui vous permet d'obtenir le Goncourt et le grand prix de l'Académie Française. C'est un succès un peu inattendu pour vous cette rencontre avec le grand public grâce à « La Bataille ». Comment l'avez-vous vécu?
Patrick Rambaud :
Il était temps quand même, à 50 balais ! Il est temps quand même, ce n'était vraiment pas terrible à l'époque, je n'avais plus un rond et c'est venu merveilleusement combler ce vide affreux.
Philippe Chauveau :
Le succès donc au rendez-vous avec les libraires et avec le public. Il y a un très beau bouche-à-oreille.
Patrick Rambaud :
Je sais mais on n'y peut rien…
Philippe Chauveau :
Comment vous l'avez vécu?
Patrick Rambaud :
Cela bascule tout d'un coup, en une minute ! Et ça dure un an ! Donc, c'est essentiellement sportif et alors il ne faut pas faire le malin ;e n'est pas la peine. Il faut faire ce que l'on vous demande et suivre jusqu'au bout, avec quelques refus, du genre « la Saint Patrick à Disney Land », où il n'est pas question d'aller parce que ça a un petit côté Miss France qui est insupportable… Il faut rester au livre quand même. Donc c'est le tour de France, le Canada, la Belgique etc… Et ça n'arrête pas pendant un an, on est délivré par le prochain Goncourt. A l'époque c'était comme ça en tout cas.
Philippe Chauveau :
Ça vous apporte quoi l'écriture au quotidien?
Patrick Rambaud :
Je ne sais pas faire autre chose alors je ne sais pas !
Philippe Chauveau :
Merci Patrick Rambaud, votre actualité c'est cette nouvelle chronique consacrée à Nicolas 1er, c'est la cinquième et c'est bien évidemment aux éditions Grasset
Patrick Rambaud
Cinquième chronique de Nicolas Ier
Le livre 3'40Philippe Chauveau :
Patrick Rambaud, nous sommes ensemble puisque vous publiez chez Grasset, votre « Cinquième chronique sur le règne de Nicolas 1er ».
Patrick Rambaud :
Hélas !
Philippe Chauveau :
On y retrouve Nicolas 1er, et tous les autres, le Duc de Sablé, Hortefouille etc… Rappelez-nous comment est née cette envie d'écrire une chronique sur Nicolas 1er ?
Patrick Rambaud :
C'est né le jour de l'élection où j'ai vu apparaître cet individu sur l'écran et j'ai été terrifié ! J'ai longtemps marché dans Paris et la semaine suivante je me suis dit : « Il faut faire quelque chose, ce n'est pas possible de rien faire ». Et moi je ne peux qu' écrire, rien d'autre. J'ai repensé à la cour d'André Ribaud dans « Le Canard Enchaîné » en 1960 qui était très bien ; c'était un peu inspiré de Saint Simon etc. J'ai dit : « Faisons pareil, la cour est impeccable il va n'y avoir que des mauvais, des boiteux et des vilains. Allons-y, fonçons !». J'ai proposé ça chez Grasset la semaine suivante et ils m'ont dit oui ! Je n'étais pas sûr du tout de mon coup, je pensais que cela ferait un flop complet. Bon, je l'ai fait quand même, j'y suis allé, je l'ai fait et puis ça a marché…
Philippe Chauveau :
Une chronique par année quasiment
Patrick Rambaud :
Oui
Philippe Chauveau :
Avec un gros travail !
Patrick Rambaud :
Oui
Philippe Chauveau :
Un gros travail d'archivage. Comment cela se passe au quotidien ?
Patrick Rambaud :
Et bien, tous les jours, tous les matins je lis la presse et je découpe les évènements, les personnages, pour faire des portraits. C'est tous les jours, au quotidien pour trouver le petit détail qui tue.
Philippe Chauveau :
Cette 5eème chronique démarre en juillet 2010 avec les émeutes à Saint Aignan puis on va jusqu'à début d'été 2011 après l'affaire Strauss-Kahn avec Mr de Washington.
Patrick Rambaud :
Que l'on va retrouver dans le 6ème hélas, parce que ce n'est pas fini là ; ça va continuer après.
Philippe Chauveau :
Est-ce que vous n'avez pas peur de déranger, ou du moins d'irriter, une moitié de la France, celle qui a voté pour Nicolas Sarkozy ?
Patrick Rambaud :
À oui mais là on ne fait rien ! Ce serait déjà très bien si la moitié de la France m'achetait, ce n'est pas le cas quand même ; il ne faut pas exagérer ! Mais non, cela fait plaisir à des tas de gens, en fait j'ai fait un 2e volume mais je ne voulais qu'en faire qu‘un moi, le premier . Et puis ça a fonctionné. Les gens m'arrêtaient dans la rue pour me remercier d'une part et d'autre part on me disait : « Et alors la suite c'est quand ? », j'ai dit : « La suite, je ne sais pas ». Donc j'étais obligé d'en faire un deuxième, toujours poussé par le lecteur. Et je recevais du courrier ! Un éleveur d'huîtres de l'Île d'Oléron m'avait envoyé un mot très gentil, très joli me disant : « Merci pour votre médecine » ! Je me suis dit que ça pouvait être addictif alors je continue. J'en ai fait deux puis j'ai le 3e et puis arrivé au 3e on se dit : « Je dois aller jusqu'au bout ». Donc c'est moi qui me suis mis ce boulet.
Philippe Chauveau :
L'écriture de ces chroniques, qui est une écriture au quotidien avec beaucoup de petits chapitres, est très vive, très rapide et on vit ça comme une actualité. Est-ce un style littéraire que vous avez retravaillé spécifiquement pour les chroniques ou est ce qu'il correspond à ce que vous avez toujours aimé faire comme écriture.
Patrick Rambaud :
La première règle c'est de ne pas ennuyer les gens, qu'ils aient envie de tourner la page, c'est la première des règles, le reste… Parce que quand j'avais seize ans, j'étais illusionniste dans un cabaret et je sais comment il faut faire…Le premier numéro doit être pétant pour que les gens puissent suivre après, et le dernier, le final aussi ; entre les deux on peut divaguer un peu plus. Donc, c'est appliqué aux livres.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Patrick Rambaud ! On va donc vous souhaiter bon courage pour la suite, c'est « La 5ème chronique du règne de Nicolas Ier », c'est votre actualité et c'est chez Grasset.
Philippe Chauveau :
Patrick Rambaud, nous sommes ensemble puisque vous publiez chez Grasset, votre « Cinquième chronique sur le règne de Nicolas 1er ».
Patrick Rambaud :
Hélas !
Philippe Chauveau :
On y retrouve Nicolas 1er, et tous les autres, le Duc de Sablé, Hortefouille etc… Rappelez-nous comment est née cette envie d'écrire une chronique sur Nicolas 1er ?
Patrick Rambaud :
C'est né le jour de l'élection où j'ai vu apparaître cet individu sur l'écran et j'ai été terrifié ! J'ai longtemps marché dans Paris et la semaine suivante je me suis dit : « Il faut faire quelque chose, ce n'est pas possible de rien faire ». Et moi je ne peux qu' écrire, rien d'autre. J'ai repensé à la cour d'André Ribaud dans « Le Canard Enchaîné » en 1960 qui était très bien ; c'était un peu inspiré de Saint Simon etc. J'ai dit : « Faisons pareil, la cour est impeccable il va n'y avoir que des mauvais, des boiteux et des vilains. Allons-y, fonçons !». J'ai proposé ça chez Grasset la semaine suivante et ils m'ont dit oui ! Je n'étais pas sûr du tout de mon coup, je pensais que cela ferait un flop complet. Bon, je l'ai fait quand même, j'y suis allé, je l'ai fait et puis ça a marché…
Philippe Chauveau :
Une chronique par année quasiment
Patrick Rambaud :
Oui
Philippe Chauveau :
Avec un gros travail !
Patrick Rambaud :
Oui
Philippe Chauveau :
Un gros travail d'archivage. Comment cela se passe au quotidien ?
Patrick Rambaud :
Et bien, tous les jours, tous les matins je lis la presse et je découpe les évènements, les personnages, pour faire des portraits. C'est tous les jours, au quotidien pour trouver le petit détail qui tue.
Philippe Chauveau :
Cette 5eème chronique démarre en juillet 2010 avec les émeutes à Saint Aignan puis on va jusqu'à début d'été 2011 après l'affaire Strauss-Kahn avec Mr de Washington.
Patrick Rambaud :
Que l'on va retrouver dans le 6ème hélas, parce que ce n'est pas fini là ; ça va continuer après.
Philippe Chauveau :
Est-ce que vous n'avez pas peur de déranger, ou du moins d'irriter, une moitié de la France, celle qui a voté pour Nicolas Sarkozy ?
Patrick Rambaud :
À oui mais là on ne fait rien ! Ce serait déjà très bien si la moitié de la France m'achetait, ce n'est pas le cas quand même ; il ne faut pas exagérer ! Mais non, cela fait plaisir à des tas de gens, en fait j'ai fait un 2e volume mais je ne voulais qu'en faire qu‘un moi, le premier . Et puis ça a fonctionné. Les gens m'arrêtaient dans la rue pour me remercier d'une part et d'autre part on me disait : « Et alors la suite c'est quand ? », j'ai dit : « La suite, je ne sais pas ». Donc j'étais obligé d'en faire un deuxième, toujours poussé par le lecteur. Et je recevais du courrier ! Un éleveur d'huîtres de l'Île d'Oléron m'avait envoyé un mot très gentil, très joli me disant : « Merci pour votre médecine » ! Je me suis dit que ça pouvait être addictif alors je continue. J'en ai fait deux puis j'ai le 3e et puis arrivé au 3e on se dit : « Je dois aller jusqu'au bout ». Donc c'est moi qui me suis mis ce boulet.
Philippe Chauveau :
L'écriture de ces chroniques, qui est une écriture au quotidien avec beaucoup de petits chapitres, est très vive, très rapide et on vit ça comme une actualité. Est-ce un style littéraire que vous avez retravaillé spécifiquement pour les chroniques ou est ce qu'il correspond à ce que vous avez toujours aimé faire comme écriture.
Patrick Rambaud :
La première règle c'est de ne pas ennuyer les gens, qu'ils aient envie de tourner la page, c'est la première des règles, le reste… Parce que quand j'avais seize ans, j'étais illusionniste dans un cabaret et je sais comment il faut faire…Le premier numéro doit être pétant pour que les gens puissent suivre après, et le dernier, le final aussi ; entre les deux on peut divaguer un peu plus. Donc, c'est appliqué aux livres.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Patrick Rambaud ! On va donc vous souhaiter bon courage pour la suite, c'est « La 5ème chronique du règne de Nicolas Ier », c'est votre actualité et c'est chez Grasset.