Patrick Rambaud

Patrick Rambaud

Cinquième chronique de Nicolas Ier

Portrait 4'18

Philippe Chauveau :
Patrick Rambaud bonjour. Merci d'être avec nous pour « La cinquième chronique du règne de Nicolas 1er », c'est votre actualité chez Grasset. J'aimerais qu'on revienne un peu sur votre parcours. Quel enfant, quel adolescent étiez-vous ? Etiez-vous quelqu'un de fouineur, qui s'intéressait à plein de choses et est-ce que les livres étaient déjà dans votre univers ?

Patrick Rambaud :
Moi je suis né avec, c'est pas compliqué ! J'ai toujours eu des livres. Je me souviens du tout début des livres de poche. Mon père arrivait avec les premiers livres de poche, c'était « Koenigsmark » de Pierre Benoit, etc...

Philippe Chauveau :
Le premier livre de poche c'était en 1953 je crois.

Patrick Rambaud :
Oui, c'est ça. J'avais un paquet de livres de poche, tous les livres de poche, j'ai navigué là-dedans et surtout dans l'Histoire de France de Mr Larousse, les grands volumes avec ces reproductions des tableaux pompiers du XIXe siècle. Réduit et en noir et blanc, ça faisait un effet de photographie extraordinaire. Donc, on était vraiment avec Robert le Pieux etc. Et on y était vraiment, avec Attila, c'était très réaliste…

Philippe Chauveau :
Est-ce que vous avez l'impression que la lecture de ces ouvrages, de livres de poche en l'occurrence, et puis cette plongée dans l'Histoire de France, c'est ce qui a pu éveiller votre envie d'écrire?

Patrick Rambaud :
Je ne sais pas mais probablement. Moi, je voulais faire des films au début puis c'est tellement compliqué ! e programme de l'IDEC à l'époque c'était un truc infernal…

Philippe Chauveau :
Pourquoi vouliez-vousfaire des films ? C'était la Nouvelle Vague qui vous donnait envie?

Patrick Rambaud :
À l'époque où j'étais en fac et où je n'y étais pas vraiment, je voyais entre trois et cinq films par jour, pendant deux ans c'était une vraie maladie.

Philippe Chauveau :
Vous restez un cinéphile?

Patrick Rambaud :
Non, justement, je ne vais plus du tout au cinéma

Patrick Chauveau :
Pourquoi?

Patrick Rambaud :
Parce que j'ai tout vu à un moment donné ! J'ai arrêté après, dans les années 1970

Philippe Chauveau :
Revenons à l'écriture. Vous êtes à la fois écrivain, journaliste et il y a eu la parodie qui a beaucoup compté dans votre parcours littéraire. Pourquoi l'envie de la parodie?

Patrick Rambaud :
C'est très simple, cela vient d' « Actuel », le journal « Actuel » qu'on a fait en 1970 à cinq ou six. Et au bout d'un moment, au bout de la 4ème année, on s'est mis à faire des parodies de nos concurrents, des autres journaux, et puis, à la même époque, avec mon ami Burnier, on écrivait des livres ensemble et on s'est dit :« Quand même, la meilleure façon de critiquer un auteur, c'est de s'en moquer, carrément, et d'au moins faire rire avec ! ». Et on a fait avec Michel-Antoine Burnier une quarantaine de petites parodies d'auteurs différents.

Philippe Chauveau :
Il y a eu « Le Tronc et l'Écorce », la parodie de Mitterrand, il y a eu aussi Simone de Beauvoir, Françoise Sagan.

Patrick Rambaud :
Simone de Beauvoir qui était furieuse ! Il n'y en a que trois qui se sont amusés en fait, il y a Sagan, Boudard et Lévi Strauss.

Philippe Chauveau :
L'écriture continue. On est forcé de raccourcir le parcours et donc, on arrive en 1997, c'est « La Bataille » aux éditions Grasset, déjà, qui vous permet d'obtenir le Goncourt et le grand prix de l'Académie Française. C'est un succès un peu inattendu pour vous cette rencontre avec le grand public grâce à « La Bataille ». Comment l'avez-vous vécu?

Patrick Rambaud :
Il était temps quand même, à 50 balais ! Il est temps quand même, ce n'était vraiment pas terrible à l'époque, je n'avais plus un rond et c'est venu merveilleusement combler ce vide affreux.

Philippe Chauveau :
Le succès donc au rendez-vous avec les libraires et avec le public. Il y a un très beau bouche-à-oreille.

Patrick Rambaud :
Je sais mais on n'y peut rien…

Philippe Chauveau :
Comment vous l'avez vécu?

Patrick Rambaud :
Cela bascule tout d'un coup, en une minute ! Et ça dure un an ! Donc, c'est essentiellement sportif et alors il ne faut pas faire le malin ;e n'est pas la peine. Il faut faire ce que l'on vous demande et suivre jusqu'au bout, avec quelques refus, du genre « la Saint Patrick à Disney Land », où il n'est pas question d'aller parce que ça a un petit côté Miss France qui est insupportable… Il faut rester au livre quand même. Donc c'est le tour de France, le Canada, la Belgique etc… Et ça n'arrête pas pendant un an, on est délivré par le prochain Goncourt. A l'époque c'était comme ça en tout cas.

Philippe Chauveau :
Ça vous apporte quoi l'écriture au quotidien?

Patrick Rambaud :
Je ne sais pas faire autre chose alors je ne sais pas !

Philippe Chauveau :
Merci Patrick Rambaud, votre actualité c'est cette nouvelle chronique consacrée à Nicolas 1er, c'est la cinquième et c'est bien évidemment aux éditions Grasset

Philippe Chauveau :
Patrick Rambaud bonjour. Merci d'être avec nous pour « La cinquième chronique du règne de Nicolas 1er », c'est votre actualité chez Grasset. J'aimerais qu'on revienne un peu sur votre parcours. Quel enfant, quel adolescent étiez-vous ? Etiez-vous quelqu'un de fouineur, qui s'intéressait à plein de choses et est-ce que les livres étaient déjà dans votre univers ?

Patrick Rambaud :
Moi je suis né avec, c'est pas compliqué ! J'ai toujours eu des livres. Je me souviens du tout début des livres de poche. Mon père arrivait avec les premiers livres de poche, c'était « Koenigsmark » de Pierre Benoit, etc...

Philippe Chauveau :
Le premier livre de poche c'était en 1953 je crois.

Patrick Rambaud :
Oui, c'est ça. J'avais un paquet de livres de poche, tous les livres de poche, j'ai navigué là-dedans et surtout dans l'Histoire de France de Mr Larousse, les grands volumes avec ces reproductions des tableaux pompiers du XIXe siècle. Réduit et en noir et blanc, ça faisait un effet de photographie extraordinaire. Donc, on était vraiment avec Robert le Pieux etc. Et on y était vraiment, avec Attila, c'était très réaliste…

Philippe Chauveau :
Est-ce que vous avez l'impression que la lecture de ces ouvrages, de livres de poche en l'occurrence, et puis cette plongée dans l'Histoire de France, c'est ce qui a pu éveiller votre envie d'écrire?

Patrick Rambaud :
Je ne sais pas mais probablement. Moi, je voulais faire des films au début puis c'est tellement compliqué ! e programme de l'IDEC à l'époque c'était un truc infernal…

Philippe Chauveau :
Pourquoi vouliez-vousfaire des films ? C'était la Nouvelle Vague qui vous donnait envie?

Patrick Rambaud :
À l'époque où j'étais en fac et où je n'y étais pas vraiment, je voyais entre trois et cinq films par jour, pendant deux ans c'était une vraie maladie.

Philippe Chauveau :
Vous restez un cinéphile?

Patrick Rambaud :
Non, justement, je ne vais plus du tout au cinéma

Patrick Chauveau :
Pourquoi?

Patrick Rambaud :
Parce que j'ai tout vu à un moment donné ! J'ai arrêté après, dans les années 1970

Philippe Chauveau :
Revenons à l'écriture. Vous êtes à la fois écrivain, journaliste et il y a eu la parodie qui a beaucoup compté dans votre parcours littéraire. Pourquoi l'envie de la parodie?

Patrick Rambaud :
C'est très simple, cela vient d' « Actuel », le journal « Actuel » qu'on a fait en 1970 à cinq ou six. Et au bout d'un moment, au bout de la 4ème année, on s'est mis à faire des parodies de nos concurrents, des autres journaux, et puis, à la même époque, avec mon ami Burnier, on écrivait des livres ensemble et on s'est dit :« Quand même, la meilleure façon de critiquer un auteur, c'est de s'en moquer, carrément, et d'au moins faire rire avec ! ». Et on a fait avec Michel-Antoine Burnier une quarantaine de petites parodies d'auteurs différents.

Philippe Chauveau :
Il y a eu « Le Tronc et l'Écorce », la parodie de Mitterrand, il y a eu aussi Simone de Beauvoir, Françoise Sagan.

Patrick Rambaud :
Simone de Beauvoir qui était furieuse ! Il n'y en a que trois qui se sont amusés en fait, il y a Sagan, Boudard et Lévi Strauss.

Philippe Chauveau :
L'écriture continue. On est forcé de raccourcir le parcours et donc, on arrive en 1997, c'est « La Bataille » aux éditions Grasset, déjà, qui vous permet d'obtenir le Goncourt et le grand prix de l'Académie Française. C'est un succès un peu inattendu pour vous cette rencontre avec le grand public grâce à « La Bataille ». Comment l'avez-vous vécu?

Patrick Rambaud :
Il était temps quand même, à 50 balais ! Il est temps quand même, ce n'était vraiment pas terrible à l'époque, je n'avais plus un rond et c'est venu merveilleusement combler ce vide affreux.

Philippe Chauveau :
Le succès donc au rendez-vous avec les libraires et avec le public. Il y a un très beau bouche-à-oreille.

Patrick Rambaud :
Je sais mais on n'y peut rien…

Philippe Chauveau :
Comment vous l'avez vécu?

Patrick Rambaud :
Cela bascule tout d'un coup, en une minute ! Et ça dure un an ! Donc, c'est essentiellement sportif et alors il ne faut pas faire le malin ;e n'est pas la peine. Il faut faire ce que l'on vous demande et suivre jusqu'au bout, avec quelques refus, du genre « la Saint Patrick à Disney Land », où il n'est pas question d'aller parce que ça a un petit côté Miss France qui est insupportable… Il faut rester au livre quand même. Donc c'est le tour de France, le Canada, la Belgique etc… Et ça n'arrête pas pendant un an, on est délivré par le prochain Goncourt. A l'époque c'était comme ça en tout cas.

Philippe Chauveau :
Ça vous apporte quoi l'écriture au quotidien?

Patrick Rambaud :
Je ne sais pas faire autre chose alors je ne sais pas !

Philippe Chauveau :
Merci Patrick Rambaud, votre actualité c'est cette nouvelle chronique consacrée à Nicolas 1er, c'est la cinquième et c'est bien évidemment aux éditions Grasset

Cinquième chronique de Nicolas Ier Aux éditions Grasset
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Né à Paris en 1946, Patrick Rambaud est d'abord critique cinématographique. Il publie parallèlement plusieurs romans avant de fonder le magazine « Actuel » dans lequel il parodie de nombreuses personnalités, notamment littéraires. Fort du succès de l'entreprise, ces parodies deviennent des livres, comme celles inspirées de François Mitterrand, Marguerite Duras ou Françoise Sagan. Et s'il ne se fait pas que des amis parmi ses cibles, il se fait connaître et apprécier du grand public.Retrouvant le style romanesque, il publie...Patrick Rambaud de Patrick Rambaud - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Patrick Rambaud bonjour. Merci d'être avec nous pour « La cinquième chronique du règne de Nicolas 1er », c'est votre actualité chez Grasset. J'aimerais qu'on revienne un peu sur votre parcours. Quel enfant, quel adolescent étiez-vous ? Etiez-vous quelqu'un de fouineur, qui s'intéressait à plein de choses et est-ce que les livres étaient déjà dans votre univers ?Patrick Rambaud :Moi je suis né avec, c'est pas compliqué ! J'ai toujours eu des livres. Je me souviens du tout début des livres de poche. Mon...Patrick Rambaud de Patrick Rambaud - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Patrick Rambaud, nous sommes ensemble puisque vous publiez chez Grasset, votre « Cinquième chronique sur le règne de Nicolas 1er ».Patrick Rambaud : Hélas !Philippe Chauveau : On y retrouve Nicolas 1er, et tous les autres, le Duc de Sablé, Hortefouille etc… Rappelez-nous comment est née cette envie d'écrire une chronique sur Nicolas 1er ?Patrick Rambaud : C'est né le jour de l'élection où j'ai vu apparaître cet individu sur l'écran et j'ai été terrifié ! J'ai longtemps marché dans Paris et la semaine...Patrick Rambaud de Patrick Rambaud - Le livre - Suite