Patrick Rambaud

Patrick Rambaud

Cinquième chronique de Nicolas Ier

Le livre 3'40

Philippe Chauveau :
Patrick Rambaud, nous sommes ensemble puisque vous publiez chez Grasset, votre « Cinquième chronique sur le règne de Nicolas 1er ».

Patrick Rambaud :
Hélas !

Philippe Chauveau :
On y retrouve Nicolas 1er, et tous les autres, le Duc de Sablé, Hortefouille etc… Rappelez-nous comment est née cette envie d'écrire une chronique sur Nicolas 1er ?

Patrick Rambaud :
C'est né le jour de l'élection où j'ai vu apparaître cet individu sur l'écran et j'ai été terrifié ! J'ai longtemps marché dans Paris et la semaine suivante je me suis dit : « Il faut faire quelque chose, ce n'est pas possible de rien faire ». Et moi je ne peux qu' écrire, rien d'autre. J'ai repensé à la cour d'André Ribaud dans « Le Canard Enchaîné » en 1960 qui était très bien ; c'était un peu inspiré de Saint Simon etc. J'ai dit : « Faisons pareil, la cour est impeccable il va n'y avoir que des mauvais, des boiteux et des vilains. Allons-y, fonçons !». J'ai proposé ça chez Grasset la semaine suivante et ils m'ont dit oui ! Je n'étais pas sûr du tout de mon coup, je pensais que cela ferait un flop complet. Bon, je l'ai fait quand même, j'y suis allé, je l'ai fait et puis ça a marché…

Philippe Chauveau :
Une chronique par année quasiment

Patrick Rambaud :
Oui

Philippe Chauveau :
Avec un gros travail !

Patrick Rambaud :
Oui

Philippe Chauveau :
Un gros travail d'archivage. Comment cela se passe au quotidien ?

Patrick Rambaud :
Et bien, tous les jours, tous les matins je lis la presse et je découpe les évènements, les personnages, pour faire des portraits. C'est tous les jours, au quotidien pour trouver le petit détail qui tue.

Philippe Chauveau :
Cette 5eème chronique démarre en juillet 2010 avec les émeutes à Saint Aignan puis on va jusqu'à début d'été 2011 après l'affaire Strauss-Kahn avec Mr de Washington.

Patrick Rambaud :
Que l'on va retrouver dans le 6ème hélas, parce que ce n'est pas fini là ; ça va continuer après.

Philippe Chauveau :
Est-ce que vous n'avez pas peur de déranger, ou du moins d'irriter, une moitié de la France, celle qui a voté pour Nicolas Sarkozy ?

Patrick Rambaud :
À oui mais là on ne fait rien ! Ce serait déjà très bien si la moitié de la France m'achetait, ce n'est pas le cas quand même ; il ne faut pas exagérer ! Mais non, cela fait plaisir à des tas de gens, en fait j'ai fait un 2e volume mais je ne voulais qu'en faire qu‘un moi, le premier . Et puis ça a fonctionné. Les gens m'arrêtaient dans la rue pour me remercier d'une part et d'autre part on me disait : « Et alors la suite c'est quand ? », j'ai dit : « La suite, je ne sais pas ». Donc j'étais obligé d'en faire un deuxième, toujours poussé par le lecteur. Et je recevais du courrier ! Un éleveur d'huîtres de l'Île d'Oléron m'avait envoyé un mot très gentil, très joli me disant : « Merci pour votre médecine » ! Je me suis dit que ça pouvait être addictif alors je continue. J'en ai fait deux puis j'ai le 3e et puis arrivé au 3e on se dit : « Je dois aller jusqu'au bout ». Donc c'est moi qui me suis mis ce boulet.

Philippe Chauveau :
L'écriture de ces chroniques, qui est une écriture au quotidien avec beaucoup de petits chapitres, est très vive, très rapide et on vit ça comme une actualité. Est-ce un style littéraire que vous avez retravaillé spécifiquement pour les chroniques ou est ce qu'il correspond à ce que vous avez toujours aimé faire comme écriture.

Patrick Rambaud :
La première règle c'est de ne pas ennuyer les gens, qu'ils aient envie de tourner la page, c'est la première des règles, le reste… Parce que quand j'avais seize ans, j'étais illusionniste dans un cabaret et je sais comment il faut faire…Le premier numéro doit être pétant pour que les gens puissent suivre après, et le dernier, le final aussi ; entre les deux on peut divaguer un peu plus. Donc, c'est appliqué aux livres.

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Patrick Rambaud ! On va donc vous souhaiter bon courage pour la suite, c'est « La 5ème chronique du règne de Nicolas Ier », c'est votre actualité et c'est chez Grasset.

Philippe Chauveau :
Patrick Rambaud, nous sommes ensemble puisque vous publiez chez Grasset, votre « Cinquième chronique sur le règne de Nicolas 1er ».

Patrick Rambaud :
Hélas !

Philippe Chauveau :
On y retrouve Nicolas 1er, et tous les autres, le Duc de Sablé, Hortefouille etc… Rappelez-nous comment est née cette envie d'écrire une chronique sur Nicolas 1er ?

Patrick Rambaud :
C'est né le jour de l'élection où j'ai vu apparaître cet individu sur l'écran et j'ai été terrifié ! J'ai longtemps marché dans Paris et la semaine suivante je me suis dit : « Il faut faire quelque chose, ce n'est pas possible de rien faire ». Et moi je ne peux qu' écrire, rien d'autre. J'ai repensé à la cour d'André Ribaud dans « Le Canard Enchaîné » en 1960 qui était très bien ; c'était un peu inspiré de Saint Simon etc. J'ai dit : « Faisons pareil, la cour est impeccable il va n'y avoir que des mauvais, des boiteux et des vilains. Allons-y, fonçons !». J'ai proposé ça chez Grasset la semaine suivante et ils m'ont dit oui ! Je n'étais pas sûr du tout de mon coup, je pensais que cela ferait un flop complet. Bon, je l'ai fait quand même, j'y suis allé, je l'ai fait et puis ça a marché…

Philippe Chauveau :
Une chronique par année quasiment

Patrick Rambaud :
Oui

Philippe Chauveau :
Avec un gros travail !

Patrick Rambaud :
Oui

Philippe Chauveau :
Un gros travail d'archivage. Comment cela se passe au quotidien ?

Patrick Rambaud :
Et bien, tous les jours, tous les matins je lis la presse et je découpe les évènements, les personnages, pour faire des portraits. C'est tous les jours, au quotidien pour trouver le petit détail qui tue.

Philippe Chauveau :
Cette 5eème chronique démarre en juillet 2010 avec les émeutes à Saint Aignan puis on va jusqu'à début d'été 2011 après l'affaire Strauss-Kahn avec Mr de Washington.

Patrick Rambaud :
Que l'on va retrouver dans le 6ème hélas, parce que ce n'est pas fini là ; ça va continuer après.

Philippe Chauveau :
Est-ce que vous n'avez pas peur de déranger, ou du moins d'irriter, une moitié de la France, celle qui a voté pour Nicolas Sarkozy ?

Patrick Rambaud :
À oui mais là on ne fait rien ! Ce serait déjà très bien si la moitié de la France m'achetait, ce n'est pas le cas quand même ; il ne faut pas exagérer ! Mais non, cela fait plaisir à des tas de gens, en fait j'ai fait un 2e volume mais je ne voulais qu'en faire qu‘un moi, le premier . Et puis ça a fonctionné. Les gens m'arrêtaient dans la rue pour me remercier d'une part et d'autre part on me disait : « Et alors la suite c'est quand ? », j'ai dit : « La suite, je ne sais pas ». Donc j'étais obligé d'en faire un deuxième, toujours poussé par le lecteur. Et je recevais du courrier ! Un éleveur d'huîtres de l'Île d'Oléron m'avait envoyé un mot très gentil, très joli me disant : « Merci pour votre médecine » ! Je me suis dit que ça pouvait être addictif alors je continue. J'en ai fait deux puis j'ai le 3e et puis arrivé au 3e on se dit : « Je dois aller jusqu'au bout ». Donc c'est moi qui me suis mis ce boulet.

Philippe Chauveau :
L'écriture de ces chroniques, qui est une écriture au quotidien avec beaucoup de petits chapitres, est très vive, très rapide et on vit ça comme une actualité. Est-ce un style littéraire que vous avez retravaillé spécifiquement pour les chroniques ou est ce qu'il correspond à ce que vous avez toujours aimé faire comme écriture.

Patrick Rambaud :
La première règle c'est de ne pas ennuyer les gens, qu'ils aient envie de tourner la page, c'est la première des règles, le reste… Parce que quand j'avais seize ans, j'étais illusionniste dans un cabaret et je sais comment il faut faire…Le premier numéro doit être pétant pour que les gens puissent suivre après, et le dernier, le final aussi ; entre les deux on peut divaguer un peu plus. Donc, c'est appliqué aux livres.

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Patrick Rambaud ! On va donc vous souhaiter bon courage pour la suite, c'est « La 5ème chronique du règne de Nicolas Ier », c'est votre actualité et c'est chez Grasset.

Cinquième chronique de Nicolas Ier Aux éditions Grasset
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Né à Paris en 1946, Patrick Rambaud est d'abord critique cinématographique. Il publie parallèlement plusieurs romans avant de fonder le magazine « Actuel » dans lequel il parodie de nombreuses personnalités, notamment littéraires. Fort du succès de l'entreprise, ces parodies deviennent des livres, comme celles inspirées de François Mitterrand, Marguerite Duras ou Françoise Sagan. Et s'il ne se fait pas que des amis parmi ses cibles, il se fait connaître et apprécier du grand public.Retrouvant le style romanesque, il publie...Patrick Rambaud de Patrick Rambaud - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Patrick Rambaud bonjour. Merci d'être avec nous pour « La cinquième chronique du règne de Nicolas 1er », c'est votre actualité chez Grasset. J'aimerais qu'on revienne un peu sur votre parcours. Quel enfant, quel adolescent étiez-vous ? Etiez-vous quelqu'un de fouineur, qui s'intéressait à plein de choses et est-ce que les livres étaient déjà dans votre univers ?Patrick Rambaud :Moi je suis né avec, c'est pas compliqué ! J'ai toujours eu des livres. Je me souviens du tout début des livres de poche. Mon...Patrick Rambaud de Patrick Rambaud - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Patrick Rambaud, nous sommes ensemble puisque vous publiez chez Grasset, votre « Cinquième chronique sur le règne de Nicolas 1er ».Patrick Rambaud : Hélas !Philippe Chauveau : On y retrouve Nicolas 1er, et tous les autres, le Duc de Sablé, Hortefouille etc… Rappelez-nous comment est née cette envie d'écrire une chronique sur Nicolas 1er ?Patrick Rambaud : C'est né le jour de l'élection où j'ai vu apparaître cet individu sur l'écran et j'ai été terrifié ! J'ai longtemps marché dans Paris et la semaine...Patrick Rambaud de Patrick Rambaud - Le livre - Suite