Samuel Delage

Samuel Delage

Cabale pyramidion

Portrait 5'39
Bonjour Samuel Delage. 
Bonjour.
Nous allons faire connaissance avant de parler de votre actualité « Cabale pyramidion ». Vous êtes ingénieur en informatique, vous êtes installé dans la région Nantaise, quel rapport y-a-t-il entre un ingénieur en informatique et un auteur de thriller ?
J'ai envie dire, normalement pas grand chose et finalement voilà, c'est la passion, à la fois qui m'avait emmené sur l'informatique le temps de mes études, comme cette même passion qui m'a amené à l'écriture plus tardivement. »
Mais il y a des les liens ? Est-ce que finalement tous les rouages de l'informatique sont un peu en parallèle avec les rouages de l'écriture que vous utilisez aujourd'hui ?
Je pense qu'effectivement ma formation d'ingénieur, qui m'a quand même cadré, vraiment organisé, une organisation dans l'esprit, ma conduit aussi a mieux travailler mon écriture et ce lien là il est évident pour moi.
D'où vient cette envie de l'écriture ? Est ce qu'il y a eu des auteurs qui vous ont inspiré ? Qui vous ont influencé ? Qui ont déclenché chez vous cette envie ? Et aujourd'hui justement comment travaillez-vous votre écriture ?
J'avais besoin de créer tout le temps, et c'est formidable. Là je me mets devant mon ordinateur, je peux créer des personnages, je peux les faire vivre. Je peux les emmener où je veux, le chapitre ne me plait pas, poubelle ! On recommence... Enfin les choses sont assez pratiques.
Et en préparant cette émission vous me parliez de votre travail d'auteur, d'écriture, un petit peu comme un artisan.
C'est à dire que vous êtes vraiment à l'affut de conseils, vous aimez que l'on vous donne des pistes, que l'on vous dise «Ca c'est bien, mais ça, ce pourrait être mieux. » Vous avez toujours besoin de vous remettre sur le travail.
Plus j'écris de livres, plus j'ai le soucis d'apporter quelque chose de convaincant, de solide, de cohérent, qui fonctionne. Et il n'y a rien de mieux que la remise en question de tous les travaux. C'est à dire que plus j'écris plus je me remets en question aujourd'hui.
Et puis cela me permet d'avancer. Donc j'ai un petit peu cette technique de resserrer les boulons. Un spécialiste va me dire : « Tiens tu devrais plutôt aller dans cette direction avec ce personnage, ou plutôt revoir tel détail, tel détail.
Vous publiez aujourd'hui chez Albin Michel votre troisième livre « Cabale pyramidion ». Il avait eu précédemment « Arrêt Wagram » et « Code Salamandre ».
Si je dis que vous êtes un petit peu un Steve Berry ou un Dan Brown à la française, est ce que cela vous fait plaisir ? Est-ce que cela vous énerve ?
Cela m'amuse dans le sens où se sont des auteurs que je lis...
On vous l'a déjà dit j'imagine ?
Ah oui ! Je crois qu'on me le dit presque à chaque fois ! Mais en même temps ce sont des livres que j'apprécie.
Tout comme les livres de Giacometti & Ravenne, comme beaucoup d'autres auteurs, où il y a à la fois une part de mystère, une petite touche d'ésotérisme, on va retrouver un côté d'aventure, ce côté «Indiana Jones » forcément ça filtre toujours dans mes travaux.
Et en même temps j'aime ce suspense bien-marqué, comme des auteurs comme Stephen King, il y a une dimension dans les personnages que j'aimerais approcher un jour. Après ce sont autant d'influences qui vont faire que voilà ce que je propose...
Mais alors soulignons-le, vous travaillez beaucoup sur la recherche historique, parce que dans chacun de vos romans il y a vraiment une trame, une base historique, et là c'est très pointu.
Cela fait partie du processus de création, à la fois j'aime bien ancrer mes éléments sur des choses authentiques et véridiques que je me passionne absolument à découvrir et à chercher. Donc je vais travailler avec des dizaines de spécialistes dans de très nombreuses disciplines.
Et ils m'alimentent, ce sont des gens passionnés donc ils vous donnent tout de suite l'information. Et peut-être que chez eux, on leur dit « Tu nous soules avec toutes ces histoires ! »
Mais moi au contraire je suis ravi de les entendre, donc j'accueille avec grand plaisir leurs récits, leurs travaux. Et puis cela me permet de les analyser, de les creuser un petit peu, de les recouper un petit peu comme un travail de journaliste quelque part, et de bien documenter mes récits.
Et je trouve que mes personnages je me les imagine encore mieux et j'arrive à encore mieux ancrer mes récits quand il y a tout ce réalisme autour qui est là.
Comment construisez-vous justement les personnalités de vos héros ?
Ils sont une sorte de reflet de nombreux personnages, de nombreux profils qui m'entourent finalement au quotidien.
Et plus je me rapproche de ces profils qui sont autour de moi, des gens que je peux fréquenter, plus ça va leur donner une dimension authentique et réel. Je les sens proches parce que c'est un petit bout de chaque personne que je connais.
Mais cela vous rassure quelque part d'avoir des personnages récurrents que vous faites revenir dans chaque histoire ?
Alors le coté rassurant des personnages à la fois oui, mais c'est surtout d'abord l'envie de les retrouver, de partir avec eux, c'est à dire que je me suis vraiment attaché à eux.
Et j'ai presque l'impression à chaque roman, en tout cas pour le moment, quand je me lance dans l'écriture de me dire : « Si je ne les emmène pas avec moi, je laisse des amis sur le bord de la route. »
Et ça, ça fait quelque chose donc pour l'instant je pars dans l'aventure d'un roman, je ferme la maison à clé, et évidement je prends la voiture et je vais les chercher !
Est que vous avez besoin de souffler après le point final ? Ou est-ce que, alors que « Cabale pyramidion » vient de sortir, est ce qu'il y a déjà une écriture en cours ? Est ce qu'il y a déjà un autre projet ?
Arrivé à la moitié d'un roman j'ai toujours cette impression étonnante de me dire que je suis un peu au milieu de l'Atlantique et je rame.
Je ne vois pas le début, je ne vois pas encore la fin, et encore j'ai déjà le stress de me dire que ce que j'amorce maintenant m'amène vers la fin d'un projet, et si je n'en ai pas un autre derrière je vais être malade. Je pense aux livres tout le temps, jour et nuit, en permanence.
La nuit, j'ouvre un oeil, c'est parce qu'il y a un projet, c'est parce qu'il y a quelque chose. Oui, je suis habité par mes récits, par mes envies de projets, cela me rassure.
J'ai un peu un coté hyperactif, toujours besoin d'action, et d'avoir ces projets comme là autour de moi en nombre, c'est capital. Oh oui complètement.
Votre actualité Samuel Delage « Cabale pyramidion » chez Albin Michel.

Philippe Chauveau :

Bonjour Samuel Delage.

Samuel Delage :

Bonjour.

Philippe Chauveau :

Nous allons faire connaissance avant de parler de votre actualité « Cabale pyramidion ». Vous êtes ingénieur en informatique, vous êtes installé dans la région Nantaise, quel rapport y-a-t-il entre un ingénieur en informatique et un auteur de thriller ?

Samuel Delage :

J'ai envie dire, normalement pas grand chose et finalement voilà, c'est la passion, à la fois qui m'avait emmené sur l'informatique le temps de mes études, comme cette même passion qui m'a amené à l'écriture plus tardivement. »

Philippe Chauveau :

Mais il y a des les liens ? Est-ce que finalement tous les rouages de l'informatique sont un peu en parallèle avec les rouages de l'écriture que vous utilisez aujourd'hui ?

Samuel Delage :

Je pense qu'effectivement ma formation d'ingénieur, qui m'a quand même cadré, vraiment organisé, une organisation dans l'esprit, ma conduit aussi a mieux travailler mon écriture et ce lien là il est évident pour moi.

Philippe Chauveau :

D'où vient cette envie de l'écriture ? Est ce qu'il y a eu des auteurs qui vous ont inspiré ? Qui vous ont influencé ? Qui ont déclenché chez vous cette envie ? Et aujourd'hui justement comment travaillez-vous votre écriture ?

Samuel Delage :

J'avais besoin de créer tout le temps, et c'est formidable. Là je me mets devant mon ordinateur, je peux créer des personnages, je peux les faire vivre. Je peux les emmener où je veux, le chapitre ne me plait pas, poubelle ! On recommence... Enfin les choses sont assez pratiques.

Philippe Chauveau :

Et en préparant cette émission vous me parliez de votre travail d'auteur, d'écriture, un petit peu comme un artisan. C'est à dire que vous êtes vraiment à l'affut de conseils, vous aimez que l'on vous donne des pistes, que l'on vous dise « Ca c'est bien, mais ça, ce pourrait être mieux. » Vous avez toujours besoin de vous remettre sur le travail.

Samuel Delage :

Plus j'écris de livres, plus j'ai le soucis d'apporter quelque chose de convaincant, de solide, de cohérent, qui fonctionne. Et il n'y a rien de mieux que la remise en question de tous les travaux. C'est à dire que plus j'écris plus je me remets en question aujourd'hui. Et puis cela me permet d'avancer. Donc j'ai un petit peu cette technique de resserrer les boulons. Un spécialiste va me dire : « Tiens tu devrais plutôt aller dans cette direction avec ce personnage, ou plutôt revoir tel détail, tel détail.

Philippe Chauveau :

Vous publiez aujourd'hui chez Albin Michel votre troisième livre « Cabale pyramidion ». Il avait eu précédemment « Arrêt Wagram » et « Code Salamandre ». Si je dis que vous êtes un petit peu un Steve Berry ou un Dan Brown à la française, est ce que cela vous fait plaisir ? Est-ce que cela vous énerve ?

Samuel Delage :

Cela m'amuse dans le sens où se sont des auteurs que je lis...

Philippe Chauveau :

On vous l'a déjà dit j'imagine ?

Samuel Delage :

Ah oui ! Je crois qu'on me le dit presque à chaque fois ! Mais en même temps ce sont des livres que j'apprécie. Tout comme les livres de Giacometti & Ravenne, comme beaucoup d'autres auteurs, où il y a à la fois une part de mystère, une petite touche d’ésotérisme, on va retrouver un côté d'aventure, ce côté « Indiana Jones » forcément ça filtre toujours dans mes travaux. Et en même temps j'aime ce suspense bien-marqué, comme des auteurs comme Stephen King, il y a une dimension dans les personnages que j'aimerais approcher un jour. Après ce sont autant d'influences qui vont faire que voilà ce que je propose...

Philippe Chauveau :

Mais alors soulignons-le, vous travaillez beaucoup sur la recherche historique, parce que dans chacun de vos romans il y a vraiment une trame, une base historique, et là c'est très pointu.

Samuel Delage :

Cela fait partie du processus de création, à la fois j'aime bien ancrer mes éléments sur des choses authentiques et véridiques que je me passionne absolument à découvrir et à chercher. Donc je vais travailler avec des dizaines de spécialistes dans de très nombreuses disciplines. Et ils m'alimentent, ce sont des gens passionnés donc ils vous donnent tout de suite l'information. Et peut-être que chez eux, on leur dit « Tu nous soules avec toutes ces histoires ! » Mais moi au contraire je suis ravi de les entendre, donc j'accueille avec grand plaisir leurs récits, leurs travaux. Et puis cela me permet de les analyser, de les creuser un petit peu, de les recouper un petit peu comme un travail de journaliste quelque part, et de bien documenter mes récits. Et je trouve que mes personnages je me les imagine encore mieux et j'arrive à encore mieux ancrer mes récits quand y'a tout ce réalisme autour qui est là.

Philippe Chauveau :

Comment construisez-vous justement les personnalités de vos héros ?

Samuel Delage :

Ils sont une sorte de reflet de nombreux personnages, de nombreux profils qui m'entourent finalement au quotidien. Et plus je me rapproche de ces profils qui sont autour de moi, des gens que je peux fréquenter, plus ça va leur donner une dimension authentique et réel. Je les sens proches parce que c'est un petit bout de chaque personne que je connais.

Philippe Chauveau :

Mais cela vous rassure quelque part d'avoir des personnages récurrents que vous faites revenir dans chaque histoire ?

Samuel Delage :

Alors le coté rassurant des personnages à la fois oui, mais c'est surtout d'abord l'envie de les retrouver, de partir avec eux, c'est à dire que je me suis vraiment attaché à eux. Et j'ai presque l'impression à chaque roman, en tout cas pour le moment, quand je me lance dans l'écriture de me dire : « Si je ne les emmène pas avec moi, je laisse des amis sur le bord de la route. » Et ça, ça fait quelque chose donc pour l'instant je pars dans l'aventure d'un roman, je ferme la maison à clé, et évidement je prends la voiture et je vais les chercher !

Philippe Chauveau :

Est que vous avez besoin de souffler après le point final ? Ou est-ce que, alors que « Cabale pyramidion » vient de sortir, est ce qu'il y a déjà une écriture en cours ? Est ce qu'il y a déjà un autre projet ?

Samuel Delage :

Arrivé à la moitié d'un roman j'ai toujours cette impression étonnante de me dire que je suis un peu au milieu de l'Atlantique et je rame. Je ne vois pas le début, je ne vois pas encore la fin, et encore j'ai déjà le stress de me dire que ce que j'amorce maintenant m'amène vers la fin d'un projet, et si je n'en ai pas un autre derrière je vais être malade. Je pense aux livres tout le temps, jour et nuit, en permanence. La nuit, j'ouvre un oeil, c'est parce qu'il y a un projet, c'est parce qu'il y a quelque chose. Oui, je suis habité par mes récits, par mes envies de projets, cela me rassure. J'ai un peu un coté hyperactif, toujours besoin d'action, et d'avoir ces projets comme là autour de moi en nombre, c'est capital. Oh oui complètement.

Philippe Chauveau :

Votre actualité Samuel Delage « Cabale pyramidion » chez Albin Michel.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Samuel Delage a publié son premier roman « L'étage le plus haut » en 2010, course effrénée entre Paris et New York, à mi-chemin entre le thriller et le fantastique. Mais c'est avec son deuxième titre « Arrêt Wagam » qu'il rencontre son premier succès public. Dans ce roman mené à cent à l'heure, le lecteur suit Yvan Sauvage, un commissaire-priseur dont la vie va basculer lorsqu'on menace sa famille s'il ne s'implique pas dans un trafic d'art. Yvan Sauvage devient dès lors un personnage récurrent que l'on retrouve en...Cabale pyramidion de Samuel Delage - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Samuel Delage.    Samuel Delage : Bonjour.    Philippe Chauveau : Nous allons faire connaissance avant de parler de votre actualité « Cabale pyramidion ». Vous êtes ingénieur en informatique, vous êtes installé dans la région Nantaise, quel rapport y-a-t-il entre un ingénieur en informatique et un auteur de thriller ?    Samuel Delage : J'ai envie dire, normalement pas grand chose et finalement voilà, c'est la passion, à la fois qui m'avait emmené sur l'informatique le...Cabale pyramidion de Samuel Delage - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : Dans ce nouveau roman Samuel Delage, on va retrouver vos deux personnages, à savoir Marion Evans cette étudiante en histoire de l'art et puis Yvan Sauvage notre commissaire-priseur, expert en art, et vous allez nous emmener en Egypte. Pourquoi l'Egypte aujourd'hui ? »   Samuel Delage : Depuis longtemps je m'étais dit : « c'est tellement fascinant, il y a tellement de mystères, il y a tellement de choses à découvrir. Il va vraiment falloir que j'en fasse un récit ». J'ai trouvé des choses vraiment...Cabale pyramidion de Samuel Delage - Livre - Suite
    Christine Pascal J'ai beaucoup aimé parce que je retrouvais le livre de Samuel après son « Code Salamandre ». Donc c'était déjà un plaisir de le retrouver dans l'écriture, de le retrouver chez un grand éditeur, et en plus avec un texte sur l'Égypte ancienne. Moi, j'adore l'Égypte ancienne ! On dit toujours que les écrivains ont beaucoup de mal avec leur deuxième et leur troisième livre. Et il nous livre là quelque chose qui est vraiment bien écrit, bien cadencé, avec des chapitres qui nous mènent bien dans l'action...Cabale pyramidion de Samuel Delage - L'avis du libraire - Suite