Françoise Bourdin

Françoise Bourdin

Au nom du père

Portrait 5'51

Philippe Chauveau :

Bonjour Françoise Bourdin. « Au nom du père », c'est votre actualité aux éditions Belfond. On vous connait bien en librairie depuis plusieurs années, mais j'aimerais qu'on retourne en arrière. Quelle enfant étiez-vous ? On sait que vos parents étaient dans le monde du spectacle. Trainiez-vous dans les coulisses ?

Françoise Bourdin :

Oui, je trainais dans les coulisses quand on nous permettait de venir au théâtre. Ce n'était pas très fréquent parce que les spectacles terminaient tard, mais j'ai quand même des souvenirs du Palais Garnier avec ma sœur. Et puis l'été aussi, j'ai vu ma mère chanter dans les arènes de Nîmes et dans l'amphithéâtre d'Arles. Sinon, quand j'étais enfant, je crois que j'étais très turbulente, très garçon manqué !

Philippe Chauveau :

Avez-vous été influencée, du fait de côtoyer des artistes. Cela a t'il nourrit votre imaginaire ?

Françoise Bourdin :

Bien sûr ! L'imagination se nourrit forcément, lorsque l'on voit ses parents en costume. Ma mère, je l'ai vue dans tous les costumes possibles et imaginables. Je l'ai vu mourir de toutes les manières !

Philippe Chauveau :

La lecture a-t-elle pu pallier l'absence de vos parents ?

Françoise Bourdin :

Tout à fait ! L'absence des parents, l'absence de distractions aussi ! Parce qu'à l'époque c'était trois mois de vacances ! Trois mois, c'est long quand on a rien à faire ! Il n'y avait pas de télévision, pas de consoles de jeux vidéo... Mais il y a le livre de poche qui arrive et donc avec ma sœur on ne faisait que lire.

Philippe Chauveau :

L'absence des parents, cette cellule familiale que vous avez reconstruite avec votre oncle et tante, cela peut-il expliquer que votre écriture tourne toujours autour de la famille ?

Françoise Bourdin :

Oui, vous avez raison. La famille par rapport à mon histoire, mais aussi parce que les romans que je lisais dans ma jeunesse sont essentiellement ces auteurs français du 20 ème siècle qui ont écrit sur la famille. Ce sont Hervé Bazin, Maurice Druon, Henry Troyat et je pense qu'ils m'ont influencée aussi.

Philippe Chauveau :

Le décor est une autre constante dans vos romans. Vos personnages évoluent dans un décor bien précis, et vous donnez beaucoup de détails sur ces lieux. C'est un choix personnel ou est-ce pour que vos lecteurs s'identifient ?

Françoise Bourdin :

J'ai envie que mes lecteurs voyages et découvrent une région. Pour les lecteurs qui sont de la région dont je parle, je veux qu'ils aient l'impression que j'y suis allée et que je connais. Je fais un peu comme dans les livres des anglo-saxons, je dis ce que j'ai mangé et où !

Philippe Chauveau :

Je connais votre discrétion et votre humilité, mais lorsque tous les ans, vous êtes dans le top 10 des ventes de l'année, comment expliquez-vous que vous soyez aussi peu présente dans les médias ?

Françoise Bourdin :

Je ne sais pas pourquoi les médias m'ont boudée ! je lis parfois de moi « la discrète, celle qui n'aime pas.. », mais ce n'est pas vrai ! Je n'ai jamais refusé une interview de ma vie, ce sont les médias qui n'ont pas voulu s'intéresser à moi. Alors est-ce que c'est parce que j'ai cette étiquette de littérature populaire et que la littérature populaire en France est assez mal vue ?...

Philippe Chauveau :

Sans entrer dans une polémique, vous avez l'impression qu'en France, il y a deux mondes littéraires qui s'opposent ?

Françoise Bourdin :

Oui absolument ! Il y a le monde germanopratin qui est resté sur une certaine époque. Le goût d'une littérature pour tout le monde a disparu avec le Nouveau roman ; il y a eu un clivage avec les intellectuels d'un côté et la littérature populaire de l'autre.

Philippe Chauveau :

Lors de vos rencontres avec les lecteurs, y a-t-il un compliment qui vous ait particulièrement touchée ?

Françoise Bourdin :

Ce qui me touche beaucoup, c'est quand quelqu'un me dit « je n'ai pas pu éteindre cette nuit, vous m'avez empêché de dormir toute la nuit !» et quand on me dit ça, ça me touche beaucoup…

Philippe Chauveau :

Votre actualité Françoise Bourdin, « Au nom du père » et vous êtes publiée chez Belfond.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LIVRE
  • Des chiffres pour commencer, Françoise Bourdin, c'est une trentaine de romans dont 4 adaptés pour la télévision, plus de 9 millions d'exemplaires vendus en France, dont 620 000 en 2014, des traductions en 12 langues. Chaque année, elle fait partie du fameux Top ten des dix auteurs les plus vendus en France. Et il serait dommage de la cantonner à ces chiffres car Françoise Bourdin est avant tout une femme humaine, attentionnée et chaleureuse. Et pourtant, vous ne la voyez quasiment jamais dans les émissions littéraires. Moi,...Web TV Culture lui rend hommage de Françoise Bourdin - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Françoise Bourdin. « Au nom du père », c'est votre actualité aux éditions Belfond. On vous connait bien en librairie depuis plusieurs années, mais j'aimerais qu'on retourne en arrière. Quelle enfant étiez-vous ? On sait que vos parents étaient dans le monde du spectacle. Trainiez-vous dans les coulisses ? Françoise Bourdin : Oui, je trainais dans les coulisses quand on nous permettait de venir au théâtre. Ce n'était pas très fréquent parce que les spectacles terminaient tard, mais j'ai...Web TV Culture lui rend hommage de Françoise Bourdin - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : Dans cette nouvelle aventure, vous nous entrainez au cœur de la Sologne et ses beaux paysages. Avec une famille bien sous tout rapport. Il y a d'abord Gabriel, un homme qui a réussi, il a été champion de Formule 1. Pourquoi avoir voulu nous emmener dans l'univers de la course automobile ? Françoise Bourdin : Ce n'est pas vraiment l'univers de ce livre mais plutôt la toile de fond, c'est ce qui permet de vivre à la famille puisqu'ils ont eu l'idée de ce circuit commercial. Philippe Chauveau : Mais on...Web TV Culture lui rend hommage de Françoise Bourdin - Livre - Suite