Françoise Bourdin

Françoise Bourdin

Au nom du père

Livre 5'56

Philippe Chauveau :

Dans cette nouvelle aventure, vous nous entrainez au cœur de la Sologne et ses beaux paysages. Avec une famille bien sous tout rapport. Il y a d'abord Gabriel, un homme qui a réussi, il a été champion de Formule 1. Pourquoi avoir voulu nous emmener dans l'univers de la course automobile ?

Françoise Bourdin :

Ce n'est pas vraiment l'univers de ce livre mais plutôt la toile de fond, c'est ce qui permet de vivre à la famille puisqu'ils ont eu l'idée de ce circuit commercial.

Philippe Chauveau :

Mais on sent que vous vous êtes vraiment renseignée ?

Françoise Bourdin :

Bien sûr ! Je suis allée sur un circuit et j'ai vu que l 'on pouvait y faire beaucoup de choses, des présentations de voitures, apprendre à conduire... Et donc mes personnages vont vivre autour de ce circuit. Toute la famille s'est construite autour de ce sport, sauf pour un des trois enfants, Nicolas, qui a rejeté cela dès son enfance.

Philippe Chauveau :

Il y a ce personnage de Gabriel qui et essentiel, il a été champion de F1 et il a beaucoup de mal à raccrocher, et finalement cela aurait pu être n'importe qui, un chef d'entreprise... Quelqu'un qui a arrêté et ne sait plus quoi faire de lui.

Françoise Bourdin :

Il ne sait rien faire d'autre, et il n'a pas envie de faire autre chose. Parce que c'est très dur d'avoir été dans la lumière et de se retrouver dans l'ombre. Il est monté sur des podiums en secouant le magnum de champagne devant toutes les filles. Il a vraiment été dans la lumière. C'est difficile pour lui d'être à la retraite, en Sologne, uniquement avec sa femme.

Philippe Chauveau :

Finalement, ce que vous aimez, c'est écrire des histoires qui nous touchent tous, comme cet homme qui ne sait plus quoi faire de lui. Nous même, on en connait des personnes comme ça. Finalement vous racontez notre propre vie...

Françoise Bourdin :

Oui j'essaie… Pour moi, c'est vraiment important de pouvoir s'identifier ou en tout cas de trouver l'intrigue plausible. Alors oui, il faut faire rêver le lecteur mais c'est bien s'il peut s'identifier. C'est ce que, souvent, j'aurais envie de lire. En fait je n'écris que ce que je veux lire, c'est pour cela que ce « métier » me procure un tel bonheur.

Philippe Chauveau :

Il y a aussi les trois enfants, avec Nicolas qui a préféré faire médecine et puis il y a Dan c'est celui du milieu...

Françoise Bourdin :

C'est compliqué pour Dan, parce qu'il voulait faire comme son père, il a fait du kart puis de la F3 mais il a eu un terrible accident et il a arrêté. Il s'est alors demandé ce qu'il allait faire de sa vie, et il y a eu ce circuit. Du coup, il s'en occupe et le gère mais il y a quand même une lourde frustration qui pèse sur lui.

Philippe Chauveau :

Vous avez choisi de faire évoluer vos personnages en Sologne, le choix du décor vient-il avant ou après l'histoire ?

Françoise Bourdin :

C'était un peu concomitant comme choix. La Sologne me paraissait l'endroit idéal parce que, pour monter un circuit, il faut pouvoir acheter beaucoup d'hectares, dans un endroit un peu désert à cause du bruit. Et puis je me suis arrêtée sur la Sologne, parce que cela parle à tout le monde, c'est romantique…

Philippe Chauveau :

Avez-vous du mal à quitter ces personnages ?

Françoise Bourdin :

J'ai toujours du mal à les quitter ! Quand je mets le mot « fin » à un livre, il y a une espèce de vacuité parce que le lendemain matin, quand j'ouvre mon ordinateur, je me rends compte que c'est fini. Je les ai quittés et quelque part, ils n'existent plus et en fait ils n'existent pas. C'est affreux de penser qu'ils n'existent pas, parce que j'ai vraiment vécu avec eux pendant des mois. Je me dis que je n'ai pas envie de commencer un autre roman, et trois jours plus tard, c'est fini, me voilà repartie !

Philippe Chauveau :

Quel serait le point commun de tous les personnages que vous avez imaginé ?

Françoise Bourdin :

L'honneur. Tous les héros dont je parle ont un vrai sens de l'honneur, ils ne se méjugent pas.

Philippe Chauveau :

Merci François Bourdin pour ce heures de lecture que vous nous offrez.

«Au nom du père » c'est votre actualité et vous êtes publiées chez Belfond.

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