S'il est le journaliste vedette du 20h à la télévision portugaise, José Rodrigues Dos Santos s'est fait connaitre en France par ses romans d'anticipation, thrillers largement inspirés de l'actualité internationale. Avant de présenter les journaux télévisés, José Rodrigues Dos Santos a lui-même été grand reporter, parcourant les zones sensibles du globe. Correspondant pour la BBC et CNN, il a gardé de nombreux contacts de par le monde et ses romans fourmillent de détails, d'anecdotes, de précisions historiques ou techniques glanés au fil de ses rencontres.
Auteur de plusieurs essais, José Rodrigues Dos Santos a entamé une nouvelle carrière d'auteur à succès, avec 9 romans à son actif dont plusieurs best-seller traduits en une quinzaine de langues et vendus à plus de trois millions d'exemplaires. La recette de ses thrillers est simple mais efficace. Mêlant habilement secrets d'état, énigmes historiques, actualité brûlante et moult rebondissements, José Rodrigues Dos Santos offre au lecteur un vrai plaisir de lecture mais l'invite aussi à se poser la question fatidique « Et si tout cela était vrai ».
Dans « Vaticanum », nous retrouvons le cryptologue Tomas Noronha, héros récurrent des romans de notre auteur. Celui-ci est sollicité par le pape en personne lui demandant d'enquêter sur un vol ayant eu lieu au sein même du Vatican. Quelques heures plus tard, le souverain pontife est enlevé, le forfait étant revendiqué par l'Etat islamique. Le monde est en émoi. Des premiers temps du Christianisme à notre époque actuelle, Noronha ira de découvertes en découvertes, au cœur des secrets les plus sombres du Vatican. Se basant sur les révélations de Fatima, Noronha pourra t-il sauver le Saint Père que la propéthie annonce comme étant le dernier pape de la Chrétienté. Un suspense haletant, des précisions historiques passionnantes, des révélations sur la corruption au Vatican, la mafia, le fondamentalisme islamique, José Rodrigues Dos Santos a encore réussi un thriller palpitant qui réjouira tous les amateurs du genre.
« Vaticanum » de José Rodrigues Dos Santos aux éditions HC.

Philippe Chauveau :

Bonjour José Rodrigues Dos Santos, vous publiez chez HC Editions ce nouveau livre « Vaticanum ». On ne peut pas parler de votre roman sans parler de votre métier et de votre passion qu'est le journalisme. Comment vous est venu cette vocation ?

José Rodrigues Dos Santos :

J'ai commencé à faire du journalisme à Macao en Chine et en fait c'est venu d'une étude sur mon profil psychologique, on fait ça souvent au Portugal et on m'a dit que je pouvais faire soit architecte, soit journaliste et alors je me suis dit « ça me va journaliste ».

Philippe Chauveau :

Vous avez été grand reporter, vous avez couvert de nombreux conflits, aujourd'hui vous êtes plus devant la caméra en studio, c'est une autre facette du métier ?

José Rodrigues Dos Santos :

Oui, mais je fais toujours du reportage de guerre, j'étais dernièrement en Irak et en Ukraine.

Philippe Chauveau :

Avez-vous senti des changements dans la façon de procéder dans le métier de journaliste depuis une quinzaine d'années, est-ce que selon vous le métier à beaucoup changé ?

José Rodrigues Dos Santos :

Le métier a beaucoup changé en effet, mais je pense que pour la plupart c'est mieux maintenant. Avant il y avait le monopole de la télévision, maintenant l'information est plus diversifiée, la technologie a fait bouger les choses. Ce qui n'a pas changé, c'est que faire du journalisme c'est raconter des histoires vraies.

Philippe Chauveau :

Et alors pourquoi l'écriture est-elle arrivée dans votre vie ?

José Rodrigues Dos Santos :

En fait c'était un hasard. Mon professeur de doctorat en me lisant m'a dit que j'avais ce qu'il fallait pour écrire. Je n'étais pas d'accord avec lui, mais un jour pour l'aider j'ai écrit une nouvelle et de cette nouvelle est arrivée mon premier roman. Dès ce moment là, je suis devenu accro, car à travers le roman je peux exprimer une forme de vérité que je ne peux exprimer dans le journalisme.

Philippe Chauveau :

Dans vos romans il y a toujours une grande précision vis à vis des faits, d'ailleurs vous le marquez au début de vos romans, que les éléments que vous relatez sont effectifs.

José Rodrigues Dos Santos :

Oui, il y a beaucoup du journalisme dans mes livres. On dit souvent que le plus dur n'est pas d'écrire, mais d'écrire clairement. Et j'amène cette qualité dans mon travail de romancier. On aime les faits également, la différence entre un journaliste et un politicien, c'est que pour ce dernier la vérité est un instrument, il peut la déformer contrairement au journaliste.

Philippe Chauveau :

José Rodrigues Dos Santos, vous publiez chez HC Editions ce nouveau livre « Vaticanum ».

Philippe Chauveau :

Voici votre nouveau roman José Rodrigues Dos Santos, « Vaticanum » avec cette couverture marquante. On va très vite comprendre de quoi il s'agit. On retrouve votre personnage récurrent, le cryptologue Tomas Noronha en train de faire des fouilles dans la crypte du Vatican et le Saint-père le sollicite pour une histoire de vol. Et quelques heures après le Pape lui même est enlevé. C'est le point de départ de ce roman. Mais pourquoi faire revenir ce personnage récurrent de Tomas ?

José Rodrigues Dos Santos :

J'ai crée Tomas pour « Codex 632 », c'était un personnage seulement pour ce livre à la base. Et puis pour le roman suivant « La formule de Dieu », j'avais besoin d'un personnage académicien, alors je me suis dit pourquoi ne pas récupérer Tomas.

Philippe Chauveau :

On retrouve ce qui a fait le succès de vos précédents romans, une intrigue, des secrets et dans « Vaticanum », nous sommes sur un sujet plus grave qui colle à l’actualité. Nous allons faire face à la Mafia mais aussi à l'État Islamique, qui revendique l'enlèvement du Pape.

José Rodrigues Dos Santos :

Le vrai sujet du roman ce sont les prophéties, notamment celle de Fatima et la corruption dans le Vatican. En fait une des parties de la prophétie de Fatima a été révélé au début des années 2000 et celle-ci disait que le dernier Pape serait tué. Jean-Paul II a dit qu'il s'agissait de lui, par rapport à la tentative d'assassinat qu'il a subi en 1981. Mais si on regarde bien il a survécu, donc la prophétie ne s'est pas accomplie.

Philippe Chauveau :

Et le texte de la prophétie est effrayant !

José Rodrigues Dos Santos :

Oui c'est vrai ! Et cette prophétie se couple avec la liste de Malachie, dans laquelle le dernier Pape présenté est l'actuel. Tout ça ce sont des ingrédients pour un bon roman.

Philippe Chauveau :

Il y a un vrai plaisir de lecture, mais le roman fait aussi froid dans le dos, car on se dit « mais finalement si tout cela était vrai ? ». Au début vous inscrivez un avertissement : « Toutes les informations historiques présentées dans ce roman sont vraies.». Écrivez-vous pour conjurer le mauvais sort ?

José Rodrigues Dos Santos :

Non pas du tout, j'écris pour dire des choses vraies, parce que je pense que c'est le rôle de la littérature de dire la vérité avec le mensonge. Le mensonge c'est la fiction, non Tomas n'existe pas. Mais en utilisant le mensonge, on dit des choses vraies. Quand j'ai écrit « L'ultime secret du Christ », l'Église n'était pas contente, alors je leur ai demandé si j'avais écrit quelque chose de faux. Ils m'ont répondu que « les gens n'étaient pas prêts ». C'est notre rôle de dire la vérité.

Philippe Chauveau :

En tout cas voilà un superbe « page-turner », un thriller qui fait froid dans le dos, ça s'appelle «Vaticanum » et vous êtes publié chez HC Editions.