Denise Bombardier

Denise Bombardier

Plus folles que ça, tu meurs

Livre 6'58

Philippe Chauveau :
Votre nouveau titre Denise Bombardier « Plus folles que ça, tu meurs ». Nous allons faire connaissance avec une bande de copines, elles ont entre 50 et 70 ans. Elles se retrouvent de temps en temps au restaurant, il y a toujours une bouteille de champagne à proximité, mais leurs sujets de conversations sont toujours un peu les même, ce sont les hommes.

Denis Bombardier :
Les hommes sont au cœur des conversations des femmes et pas seulement au Québec, ici aussi. On aime parler des hommes.

Philippe Chauveau :
Dans un précédent roman « L'anglais », vous aviez évoqué l'amour à 50 ans. A t-on encore le droit de connaître le grand amour après 50 ans ? Là, dans ce nouveau livre, c'est davantage de sexualité que vous nous parlez, notamment avec les sexagénaires. Comment vivre sa sexualité sereinement à cet âge ?

Denis Bombardier :
Oui, c'est serein quand on a un objet de désir qui nous correspond. C'est sûr qu'à cet âge-là, on peut être jeune dans sa tête, mais il y a aussi des moyens d'être dans la science-fiction avec la chirurgie esthétique par exemple. Mais le problème c'est de trouver l'amour.

Philippe Chauveau :
C'est un sujet grave, compliqué, mais vous avez choisi de le traiter avec beaucoup d'humour.

Denis Bombardier :
Oui mais c'est la seule façon, parce que l'humour, c'est comme une protection, déjà contre l'angoisse de vieillir. Si on ne le fait pas avec humour, ça devient pathétique.

Philippe Chauveau :
On l'a dit, c'est une bande de copines, mais l'héroïne c'est Agnès, qui est une battante. Elle a toujours beaucoup travaillé et à un moment, elle se demande si elle a quand même réussi ma vie sentimentale. Son mari l'a quittée et la relation avec sa fille est compliquée.

Denis Bombardier :
Les relations mère/fille sont terribles ! Je n'ai pas eu de fille mais par contre, j'ai été la fille de ma mère et j'ai beaucoup de mal à écrire des relations mère/fille qui ne soient pas très conflictuelles.

Philippe Chauveau :
Je le disais, vous avez choisi l'humour pour traiter d'un sujet difficile. Il y a aussi le personnage de Marie qui est attachant, elle perd un peu la tête et ses amies son démunies face à cette réalité.

Denis Bombardier :
Oui, c'est un personnage qui m'a échappé. Je n'ai eu aucun contrôle là-dessus. C'est une femme qui a mené des combats dans sa vie mais qui n'a pas le gabarit psychologique pour assumer ce qu'elle a vécu et c'est un personnage qui a basculé dans quelque chose que je ne maitrisais pas.

Philippe Chauveau :
Les québécois et québécoises sont ils moins pudibonds que les français ?

Denis Bombardier :
On est plus direct, oui ça c'est sûr ! On ne passe pas par quatre chemins et en plus, il y a une familiarité chez les québécois qui est presque exagérée, parce que tout de suite ils entrent dans votre vie et ça peut déstabiliser.

Philippe Chauveau :
En tout cas voilà des personnages auxquels on s'attache et que l'on est pas près d'oublier. Merci beaucoup Denise Bombardier, votre actualité chez Flammarion, Plus folles que ça tu meurs ».

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LIVRE
  • Née à Montréal, Denise Bombardier a su se faire un nom de part et d'autre de l'Atlantique. Romancière et essayiste, elle est aussi journaliste en presse écrite,  en radio et télévision. Elle fut pendant longtemps un visage incontournable de Radio Canada, interviewant les plus grands, de Golda Meir à François Mitterrand.En France comme au Québec, Denise Bombardier est connue pour ses romans mais aussi ses coups de gueule face à des sujets de société qui la hérissent. Sans être militante, elle a toujours été attentive à...Plus folles que ça, tu meurs de Denise Bombardier - Présentation - Suite
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