Laissez-vous embarquer à bord du Sans-dieu. Le Sans-dieu, c'est le nom de ce bateau pirate qui hante les flots au large des Caraïbes. Son farouche capitaine, baptisé l'Ombre, fait régner la terreur sur ces mers du bout du monde. Mais qui est-il réellement, l'Ombre, que cache-t'il derrière sur surnom et cette violence sans limite ?
Voilà le roman surprise, celui que l'on n'attendait pas. Mais quel bonheur de lecture! Un vrai roman d'aventures, mené tambour battant, avec son lot de rebondissements pour une intrigue bien ficelée et des personnages bien trempés.
« Le sans-dieu » est le premier roman de Virginie Caillé-Bastide et c'est une vraie réussite ! Bien connue dans le milieu de la publicité, ayant monté sa propre agence après avoir bourlingué dans de grands groupes, Virginie Caillé Bastide puise dans ses racines bretonnes et dans son goût pour l'histoire la trame de ce premier roman.
Nous sommes en 1709. Arzhur de Kerloguen a perdu le dernier de ses sept enfants et sa femme sombre dans la folie. En proie au désespoir le plus profond, ce jeune nobliau breton quitte ses terres et, pour se venger de Dieu, il devient l'Ombre, le redoutable capitaine pirate. Voilà le point de départ de cette formidable aventure dans laquelle le lecteur ne boudera pas son plaisir.
La romancière a pris un malin plaisir à construire son texte avec une syntaxe proche de celle du XVIIIème siècle. Et loin de gêner la lecture, ce choix apporte une dynamique et un relief supplémentaires à l'intensité du récit. Et nous y sommes. Sur la proue du navire, face aux embruns, au fond de la cale avec les râles des blessés et le couinement des rats, dans les bordels portuaiures des îles paradisiaques où nos pirates s'enivrent de rhum et de filles aguicheuses, dans la violence des combats quand le Sans-dieu attaque d'autres navires. Jusqu'au jour où le prêtre jésuite d'un galion espagnol est fait prisonnier et fait vaciller les certitudes de l'Ombre. Dès lors, les tempêtes qui agitent les âmes vont être bien plus redoutables que celles qui déchirent les voiles.
J'ai adoré ce roman et je vous invite vivement à prendre la mer à bord du Sans-dieu. Attention, le voyage ne sera pas de tout repos mais vous allez vous régaler !
« Le sans dieu » de Virginie Caillé-Bastide est publié aux éditions Héloïse d'Ormesson.

Philippe Chauveau :

Bonjour Virginie Caillé-Bastide, vous êtes dans l'actualité avec ce premier roman « Le Sans Dieu », c'est votre premier roman aux éditions Héloïse d'Ormesson. Mais vous avez aussi une autre vie, vous travaillez dans la publicité, quel a été votre parcours pour arriver jusqu'ici ?

Virginie Caillé-Bastide :

Effectivement je suis tombé dans la marmite de la publicité quand j'étais plus jeune, au départ j'ai fait des études de philosophie et un jour je suis rentré dans une agence de pub pour un stage et je n'en suis pas ressortie.

Philippe Chauveau :

On imagine le monde de la publicité toujours en effervescence, vous aviez quand même le temps pour la lecture ?

Virginie Caillé-Bastide :

Oui bien sûr j'ai toujours lu des classiques, je suis une adoratrice de Maupassant, donc même si j'ai pas fait de longues études j'ai toujours cet intérêt pour la littérature.

Philippe Chauveau :

Et l'écriture était-elle présent dans cette autre vie ?

Virginie Caillé-Bastide :

Oui j'espérait écrire un jour, mais je le redoutais aussi, j'ai écris beaucoup de premier chapitre, mais je me faisait une trop haute idée de la littérature pour être satisfaite de ce que j'écrivais.

Philippe Chauveau :

Et alors quel a été le déclic ?

Virginie Caillé-Bastide :

C'est lorsque j'ai quitté les grandes agences pour me mettre à mon compte et en créant ma propre agence j'ai pu gérer mon propre agenda. Si j'avais envie d'aller voir un film de Fritz Lang la semaine en pleine après-midi ou d'écrire un roman à minuit j'en étais libre.

Philippe Chauveau :

Lorsque vous avez concrétisé ce premier roman, vous parliez d'une certaine émotion lorsque vous l'avez vu en vitrine, c'était un sacré challenge et est-ce une pression supplémentaire pour la suite ? Y a-t-il déjà un autre roman en préparation ?Virginie Caillé-Bastide :

C'est entre les deux, j'ai déjà des idées de roman, mais en même temps je suis en pleine promotion de celui là donc je n'ai pas encore eu véritablement le temps de me poser.

Philippe Chauveau :

Virginie Caillé-Bastide vous publiez votre premier roman « Le Sans Dieu », aux éditions Héloïse d'Ormesson

Philippe Chauveau :

Avec ce premier roman « Le Sans Dieu » nous allons faire connaissance avec un nobliau de Bretagne, il s'appelle « Arzhur de Kerloguen » et nous sommes en 1709 pendant le Grand Hiver qui va provoquer la famine et d'énormes désastres humains et Arzhur voit disparaître son fils et son épouse. Pourquoi avoir choisi cette période de l'Histoire?

Virginie Caillé-Bastide :

J'ai fait ça car un pirate ne devient jamais pirate sans raisons, il ne va pas un matin à pôle-emploi en se disant « ah j'ai pas trouvé de travail, je vais devenir pirate ». Ce sont des hommes qui ont connu des drames dans leur vie et c'est ce qui va arriver à Arzhur.

Philippe Chauveau :

Vous avez aussi fait un énorme travail sur la langue, parce que lorsqu'on lit votre livre on a l'impression d'être en plein 18ème.

Virginie Caillé-Bastide :

Oui en fait j'adore cette époque et j'ai beaucoup lu d'ouvrages de cette époque et j'ai une très bonne mémoire ce qui fait que je n'ai pas eu besoin de dictionnaire pour écrire, je suis quasiment bilingue 18 ème.

Philippe Chauveau :

Alors on va suivre Arzhur et sa fine équipe mais là encore vous ne vous contentée pas de brosser un simple portrait mais vous nous expliquez d'ou viennent tout ces pirates.

Virginie Caillé-Bastide :

Oui, en fait pour puiser tout ça je suis partie d'un essai d'un journaliste, Gilles Lapouge et j'y ai appris beaucoup de choses comme le fait que les pirates avait une durée de vie d'un an en moyenne sur un bateau, que ce soit à cause des maladies ou des combats.

Philippe Chauveau :

Au-delà du roman d'aventure vous invitez le lecteur à réfléchir, l'esclavage notamment, vous parliez de Flaubert, il disait « Madame Bovary, c'est moi », Arzhur de Kerloguen c'est un peu vous ?

Virginie Caillé-Bastide :

Oui c'est un peu moi !

Philippe Chauveau :

Virginie Caillé-Bastide vous publiez votre premier roman « Le Sans Dieu », aux éditions Héloïse d'Ormesson