Frédéric Gros est philosophe, professeur de pensée politique à l'Institut d'études politiques de Paris. Il est aussi reconnu comme le spécialiste de Michel Foucault sur lequel il a écrit plusieurs ouvrages. C’est d’ailleurs à Frédéric Gros que l’on doit la publication des œuvres du philosophe Michel Foucault dans la Pléiade. Auteur de plusieurs essais comme « Etats de violence, essais sur la fin de la guerre » ou « le principe sécurité », Frédéric Gros intervient régulièrement pour des colloques et des...
Escales littéraires de Frédéric Gros - Présentation - Suite
Philippe Chauveau : Bonjout Fréderic Gros. Vous publiez chez Albin Michel, « Possédées ». Bien sûr nous allons revenir sur ce livre. Je précise qu'il s'agit là de votre premier roman. Mais on vous connait bien. Vous êtes un philosophe reconnu, vous avez beaucoup travaillé sur le travail de Michel Foucault. C'est quoi être philosophe aujourd'hui dans notre société ?Frédéric Gros : Je pense que c'est une spécificité française la manière dont la philosophie française s'accompagne d'un travail d'écriture. Je dirai...
Escales littéraires de Frédéric Gros - Portrait - Suite
Philippe Chauveau : Nous sommes Frédéric Gros en 1630 – 1632, dans une petite ville du Poitou à Loudun et il y a un curé très beau mec, et puis en face nous avons une religieuse qui dirige le couvent des Ursulines, elle trouve ce curé à son goût... C'est un peu le point de départ des « Possédées », c'est cette incroyable histoire du 17 ème siècle qui a ébranlé jusqu'au plus haut sommet de la monarchie. Pourquoi vous vous êtes intéressés à cette histoire, à cette affaire ? Frédéric Gros : Ce fait divers a...
Escales littéraires de Frédéric Gros - Le livre - Suite
Frédéric Gros
Possédées
Présentation 1'40"Frédéric Gros est philosophe, professeur de pensée politique à l'Institut d'études politiques de Paris. Il est aussi reconnu comme le spécialiste de Michel Foucault sur lequel il a écrit plusieurs ouvrages. C’est d’ailleurs à Frédéric Gros que l’on doit la publication des œuvres du philosophe Michel Foucault dans la Pléiade.
Auteur de plusieurs essais comme « Etats de violence, essais sur la fin de la guerre » ou « le principe sécurité », Frédéric Gros intervient régulièrement pour des colloques et des débats sur des thèmes sociétaux.
Mais c’est avec une autre casquette que l’on retrouve Frédéric Gros dans l’actualité littéraire. Il publie effectivement son premier roman « Possédées » chez Albin Michel dans lequel il retrace l’affaire Urbain Grandier, ce prêtre brûlé vif en 1634 pour avoir ensorcelé les religieuses d’un couvent d’une petite ville du Poitou.
Qu’on ne s’y trompe pas, « Possédées » n’est pas un roman historique même si l’auteur retrace les faits, c’est bien plus que cela.
Car en évoquant l’importance de la religion dans la société, les abus et les violences que l’on cache derrière la foi, le pouvoir et la politique et les petites lâchetés imposées par les ambitions dévorantes, l’auteur nous offre ici un texte d’une incroyable modernité.
Philosophe ou romancier ? Avec Frédéric Gros, l’un ne va pas sans l’autre. Sujet passionnant, écriture maîtrisée, style épuré, voilà un livre qui va compter dans cette rentrée littéraire 2016.
« Possédées » de Frédéric Gros est publié chez Albin Michel.
Frédéric Gros est philosophe, professeur de pensée politique à l'Institut d'études politiques de Paris. Il est aussi reconnu comme le spécialiste de Michel Foucault sur lequel il a écrit plusieurs ouvrages. C’est d’ailleurs à Frédéric Gros que l’on doit la publication des œuvres du philosophe Michel Foucault dans la Pléiade.
Auteur de plusieurs essais comme « Etats de violence, essais sur la fin de la guerre » ou « le principe sécurité », Frédéric Gros intervient régulièrement pour des colloques et des débats sur des thèmes sociétaux.
Mais c’est avec une autre casquette que l’on retrouve Frédéric Gros dans l’actualité littéraire. Il publie effectivement son premier roman « Possédées » chez Albin Michel dans lequel il retrace l’affaire Urbain Grandier, ce prêtre brûlé vif en 1634 pour avoir ensorcelé les religieuses d’un couvent d’une petite ville du Poitou.
Qu’on ne s’y trompe pas, « Possédées » n’est pas un roman historique même si l’auteur retrace les faits, c’est bien plus que cela.
Car en évoquant l’importance de la religion dans la société, les abus et les violences que l’on cache derrière la foi, le pouvoir et la politique et les petites lâchetés imposées par les ambitions dévorantes, l’auteur nous offre ici un texte d’une incroyable modernité.
Philosophe ou romancier ? Avec Frédéric Gros, l’un ne va pas sans l’autre. Sujet passionnant, écriture maîtrisée, style épuré, voilà un livre qui va compter dans cette rentrée littéraire 2016.
« Possédées » de Frédéric Gros est publié chez Albin Michel.
Frédéric Gros
Possédées
Portrait 6'15"Philippe Chauveau : Bonjout Fréderic Gros. Vous publiez chez Albin Michel, « Possédées ». Bien sûr nous allons revenir sur ce livre. Je précise qu'il s'agit là de votre premier roman.
Mais on vous connait bien. Vous êtes un philosophe reconnu, vous avez beaucoup travaillé sur le travail de Michel Foucault. C'est quoi être philosophe aujourd'hui dans notre société ?
Frédéric Gros : Je pense que c'est une spécificité française la manière dont la philosophie française s'accompagne d'un travail d'écriture. Je dirai que depuis le 19ème siècle la philosophie vit comme discipline universitaire, une séquence de texte parmi d'autres. Je pense que la philosophie aujourd’hui, c'est une certaine pensée qui tente d'habiter les questions. Pendant très longtemps, la philosophie a du se départir de la théologie, et le problème aujourd'hui c'est de savoir en quoi la philosophie ce n'est pas de la science.
Philippe Chauveau : Est-ce que finalement l'enseignement n'a pas enfermé la philosophie ?
Frédéric Gros : Cette initiation à la philosophie discipline, montre quand même aux jeunes étudiants, aux jeunes élèves, qu'il y a quand même un apprentissage de la rigueur. C'est contre moderne face aux facilités du 21ème siècle à savoir la vitesse et la facilité. Pour ça, la philosophie est considéré comme très lente.
Philippe Chauveau : Vous avez déjà plusieurs publications à votre actif, il s'agit là d'un premier roman, la première fois que l'on vous voit en tant que romancier. Qu'avez-vous ressentit à l'écriture de ce premier roman ?
Frédéric Gros : j'ai toujours porté beaucoup d'attention à l’exercice de l'écriture. Dans mes essais, je mettais en scène déjà, mais je mettais en scène des concepts, des définitions, etc...
Dans ce premier je me suis essentiellement basé sur une matière historique, qui me débordait, il y en avait presque trop.
Philippe Chauveau : Et la plume romanesque vous donne t'elle une autre liberté dans votre écriture ?
Frédéric Gros : C'est vrai qu'avec ce roman je pensais construire un certains nombre d'affaire... L'idée de que j'avais mais ça part d'une préoccupation philosophique, cette espèce de fascination que peuvent ressentir les hommes par rapport à quelque chose comme l'abandon ou une extase féminine, et qui peut prendre des formes très très diverses celle del a possession, etc..
Philippe Chauveau : Votre actualité Frédéric Gros, « Possédées » c'est aux éditions Albin Michel.
Philippe Chauveau : Bonjout Fréderic Gros. Vous publiez chez Albin Michel, « Possédées ». Bien sûr nous allons revenir sur ce livre. Je précise qu'il s'agit là de votre premier roman.
Mais on vous connait bien. Vous êtes un philosophe reconnu, vous avez beaucoup travaillé sur le travail de Michel Foucault. C'est quoi être philosophe aujourd'hui dans notre société ?
Frédéric Gros : Je pense que c'est une spécificité française la manière dont la philosophie française s'accompagne d'un travail d'écriture. Je dirai que depuis le 19ème siècle la philosophie vit comme discipline universitaire, une séquence de texte parmi d'autres. Je pense que la philosophie aujourd’hui, c'est une certaine pensée qui tente d'habiter les questions. Pendant très longtemps, la philosophie a du se départir de la théologie, et le problème aujourd'hui c'est de savoir en quoi la philosophie ce n'est pas de la science.
Philippe Chauveau : Est-ce que finalement l'enseignement n'a pas enfermé la philosophie ?
Frédéric Gros : Cette initiation à la philosophie discipline, montre quand même aux jeunes étudiants, aux jeunes élèves, qu'il y a quand même un apprentissage de la rigueur. C'est contre moderne face aux facilités du 21ème siècle à savoir la vitesse et la facilité. Pour ça, la philosophie est considéré comme très lente.
Philippe Chauveau : Vous avez déjà plusieurs publications à votre actif, il s'agit là d'un premier roman, la première fois que l'on vous voit en tant que romancier. Qu'avez-vous ressentit à l'écriture de ce premier roman ?
Frédéric Gros : j'ai toujours porté beaucoup d'attention à l’exercice de l'écriture. Dans mes essais, je mettais en scène déjà, mais je mettais en scène des concepts, des définitions, etc...
Dans ce premier je me suis essentiellement basé sur une matière historique, qui me débordait, il y en avait presque trop.
Philippe Chauveau : Et la plume romanesque vous donne t'elle une autre liberté dans votre écriture ?
Frédéric Gros : C'est vrai qu'avec ce roman je pensais construire un certains nombre d'affaire... L'idée de que j'avais mais ça part d'une préoccupation philosophique, cette espèce de fascination que peuvent ressentir les hommes par rapport à quelque chose comme l'abandon ou une extase féminine, et qui peut prendre des formes très très diverses celle del a possession, etc..
Philippe Chauveau : Votre actualité Frédéric Gros, « Possédées » c'est aux éditions Albin Michel.
Frédéric Gros
Possédées
Le livre 7'19"Philippe Chauveau : Nous sommes Frédéric Gros en 1630 – 1632, dans une petite ville du Poitou à Loudun et il y a un curé très beau mec, et puis en face nous avons une religieuse qui dirige le couvent des Ursulines, elle trouve ce curé à son goût... C'est un peu le point de départ des « Possédées », c'est cette incroyable histoire du 17 ème siècle qui a ébranlé jusqu'au plus haut sommet de la monarchie.
Pourquoi vous vous êtes intéressés à cette histoire, à cette affaire ?
Frédéric Gros : Ce fait divers a fasciné beaucoup d’intellectuelles ou de cinéastes mais assez curieusement personne en avait fait un roman historique. Moi ce qui m’intéressait c’était de rentrer dans la tête de ces personnages...
Philippe Chauveau : Toute la force de votre roman, parce que c'est un roman Frédéric gros, à la fois vous vous êtes penché sur les faits, sur certains extraits de registres des procès, mais c'est un roman avec une écriture, un style qui nous emmène, c'est au présent. Puis c'est en même temps très contemporain puisque vous rappelez la force de la religion, de la foi, de l'embrigadement, vous rappelez l'importance du pouvoir politique.. C'est un peu à l'image de la couverture...
Et la force c'est ça, c'est une histoire qui se passe au 17 ème siècle mais c'est aussi l'histoire de notre monde d'aujourd'hui.
Frédéric Gros : c'est une histoire qui se passe au 17ème, mais c'est là où on s’aperçoit dans quelle manière des croyances délirantes provoqués des réalités qui n'ont jamais eu un effet tout à fait décisif sur les existences puisque ça signifie des condamnations. Ca vous l'avez rappelé, un certain de textes intégrés dans mon roman, font partie de pièces qui sont attestés.
Philippe Chauveau : Expliquez-nous le choix de votre titre. Pourquoi « Possédées » ?
Frédéric Gros : c'est un titre qui claque, pour plusieurs choses... Dans mon esprit il y avait plusieurs affaires. Chaque période va donner son nom à chaque projet. Des lutes qui mettent en jeux des femmes, une certaine expressions féminine, intense, tout à fait forte.
Philippe Chauveau : dans quel état d'esprit étiez-vous quand vous avez mis le point final ?
Frédéric Gros : C'est très sinistre, ça finit pas très bien,... Peu de messages d'espoir, etc.. Il y a quelque chose que j'ai reconstruit et qui m'a inondé moi-même, d'une sorte de paix intérieur, je ne sais pas si ça ce ressent à la fin...
Philippe Chauveau : C'est votre actualité Frédéric Gros, « Posédées », c'est donc ce premier roman, ce titre que vous publiez, c'est l'un des coups de cœur de cette rentrée 2016. Vous êtes publiés chez Albin Michel, merci beaucoup.
Philippe Chauveau : Nous sommes Frédéric Gros en 1630 – 1632, dans une petite ville du Poitou à Loudun et il y a un curé très beau mec, et puis en face nous avons une religieuse qui dirige le couvent des Ursulines, elle trouve ce curé à son goût... C'est un peu le point de départ des « Possédées », c'est cette incroyable histoire du 17 ème siècle qui a ébranlé jusqu'au plus haut sommet de la monarchie.
Pourquoi vous vous êtes intéressés à cette histoire, à cette affaire ?
Frédéric Gros : Ce fait divers a fasciné beaucoup d’intellectuelles ou de cinéastes mais assez curieusement personne en avait fait un roman historique. Moi ce qui m’intéressait c’était de rentrer dans la tête de ces personnages...
Philippe Chauveau : Toute la force de votre roman, parce que c'est un roman Frédéric gros, à la fois vous vous êtes penché sur les faits, sur certains extraits de registres des procès, mais c'est un roman avec une écriture, un style qui nous emmène, c'est au présent. Puis c'est en même temps très contemporain puisque vous rappelez la force de la religion, de la foi, de l'embrigadement, vous rappelez l'importance du pouvoir politique.. C'est un peu à l'image de la couverture...
Et la force c'est ça, c'est une histoire qui se passe au 17 ème siècle mais c'est aussi l'histoire de notre monde d'aujourd'hui.
Frédéric Gros : c'est une histoire qui se passe au 17ème, mais c'est là où on s’aperçoit dans quelle manière des croyances délirantes provoqués des réalités qui n'ont jamais eu un effet tout à fait décisif sur les existences puisque ça signifie des condamnations. Ca vous l'avez rappelé, un certain de textes intégrés dans mon roman, font partie de pièces qui sont attestés.
Philippe Chauveau : Expliquez-nous le choix de votre titre. Pourquoi « Possédées » ?
Frédéric Gros : c'est un titre qui claque, pour plusieurs choses... Dans mon esprit il y avait plusieurs affaires. Chaque période va donner son nom à chaque projet. Des lutes qui mettent en jeux des femmes, une certaine expressions féminine, intense, tout à fait forte.
Philippe Chauveau : dans quel état d'esprit étiez-vous quand vous avez mis le point final ?
Frédéric Gros : C'est très sinistre, ça finit pas très bien,... Peu de messages d'espoir, etc.. Il y a quelque chose que j'ai reconstruit et qui m'a inondé moi-même, d'une sorte de paix intérieur, je ne sais pas si ça ce ressent à la fin...
Philippe Chauveau : C'est votre actualité Frédéric Gros, « Posédées », c'est donc ce premier roman, ce titre que vous publiez, c'est l'un des coups de cœur de cette rentrée 2016. Vous êtes publiés chez Albin Michel, merci beaucoup.