Catherine Laborde

Catherine Laborde

Maria del Pilar

Le livre 5'02
Philippe Chauveau (Web TV Culture ) : Catherine Laborde, Maria del Pilar, c’est votre nouveau titre, Maria del Pilar, c’est le nom de votre maman avec cette photo qui illustre joliment la couverture. Nous sommes à Tarbes, c’est la guerre et c’est l’histoire de votre maman que vous racontez dans ce livre.

Catherine Laborde (Maria del Pilar) : Oui c’est ça, j’ai voulu raconter la période de sa vie qui a sans doute été la plus importante pour elle, qui a compté le plus dans sa vie, et en particulier cette année 1944-45 où elle attend le retour de l’homme qu’elle aime. L’homme qu’elle aime qui est le chef de son réseau se prénomme Charles, il a été arrêté le 13 mai 1944 à Angoulême. Tarbes, elle, elle va se réfugier dans le maquis. Tarbes est libéré le 19 août 1944 et à dater de ce jour, elle va le chercher tous les jours jusqu’au 13 mai 1945, date des entrées des armées du général Patton à Büchenwald.

Philippe Chauveau (Web TV Culture ) : Et elle apprendra malheureusement que l’homme qu’elle aime meurt à Büchenwald. Votre maman était couturière, comment finalement est-elle arrivée dans la résistance et comment a-t-elle rencontrée Charles ?

Catherine Laborde (Maria del Pilar) : Ma mère est arrivée à Tarbes, petite fille, immigrée espagnole parce que ses parents n’avaient plus assez d’argent pour faire vivre leurs enfants en Espagne. Lui est un réfugié lorrain, elle, est une… pas réfugiée espagnole puisqu‘elle n’est pas réfugiée de la guerre d’Espagne mais réfugiée économique espagnole et tous les deux ils ont cet immense sens de leur dignité bafouée, de ne pas être à leur place et en même temps d’avoir à se battre pour la liberté. Et Charles, il est révolté par ce que peuvent penser les vieux et il est révolté aussi par le nazisme que Hitler impose à l’Allemagne et c’est dans cette révolte qu’ils vont se retrouver tous les deux. Ce sont des années d’amour et de passion réciproque. Mais ce sont aussi des années où la lutte et le danger sont permanents.

Philippe Chauveau (Web TV Culture ) : Vous parlez très joliment de cette histoire, de cette passion, de votre mère et de cet homme, tout en sachant que ce n’est pas votre père. Puisque votre père, votre maman le rencontrera juste après et vous expliquez un petit peu que finalement votre maman a toujours pu vivre dans le souvenir de cet amour parce que votre père s’y est associé.

Catherine Laborde (Maria del Pilar) : Oui, voilà, moi j’ai voulu écrire un livre où il y avait à la recherche de Pilar, c’était moi qui voulais savoir comment était ma mère jeune fille et puis ensuite à la recherche de Charles. Et puis j’ai découvert des choses magnifiques sur Charles et sur l’amour entre Charles et Pilar et je pensais que le livre ce serait ça. Et puis il y a Robert qui s’est invité, Robert c’est mon père, je pensais pas qu’il aurait autant de place dans le livre. J’ai découvert en écrivant le livre que Robert rencontre Pilar au moment où Pilar apprend que Charles ne reviendra pas. Et à ma grande surprise, à mon grand étonnement, mon père est tombé amoureux d’une jeune femme qui pleurait un autre homme. Et je pense que cette histoire, c’est vraiment une histoire à trois, c’est une histoire entre Charles, Robert et Pilar.

Philippe Chauveau (Web TV Culture ) : Pourquoi ce livre arrive-t-il maintenant dans votre vie parce que finalement votre maman vous avez plus ou moins parlé de cette histoire, de ce premier amour. Et vous saviez qu’elle avait commencé un petit peu à écrire sur son passé de résistance. Pourquoi avoir attendu aujourd’hui pour écrire ce livre ?

Catherine Laborde (Maria del Pilar) : Je pense que je ne pouvais écrire ce livre avant la mort de mes parents. Après la mort de mon mère, mon père m’a parlé de Charles et je pense que c’est ce qui m’a aussi autorisé à écrire sur Charles c’est d’avoir eut cette sorte d’autorisation paternelle. Tant que mon père était vivant, je crois que je n’aurais pas écrit cette histoire-là. Et en même temps quand ma mère a voulu écrire ses mémoires en 1972, elle m’a dédicacé ses mémoires, elle m’a écrit pour Catherine, pour qu’elle vive et que je revive tous ces moments de la résistance. Donc j’ai bien compris que si je voulais écrire sur la résistance de ma mère et si je voulais parler de Charles il fallait que j’attende que ma mère et mon père aient disparu.

Philippe Chauveau (Web TV Culture ) : On sait, puisque votre sœur a écrit un très joli livre sur ce sujet, que votre maman était atteinte de la maladie d’Alzheimer. Est-ce que le fait de livrer comme ça au grand jour, au grand public son histoire, c’est aussi une façon de lui redonner une mémoire.

Catherine Laborde (Maria del Pilar) : Je pense aussi que j’ai écrit ce livre pour dire que la maladie ne gagne pas. C’est ce que j’écris à la fin du livre, de manière un peu rapide, mais c’est ce que j’ai voulu dire, que la maladie ne gagne pas.

Philippe Chauveau (Web TV Culture ) : Merci beaucoup Catherine Laborde pour ce joli témoignage et surtout pour ce très joli livre, Maria del Pilar, c’est aux éditions Anne Carrière.

Philippe Chauveau (Web TV Culture ) : Catherine Laborde, Maria del Pilar, c’est votre nouveau titre, Maria del Pilar, c’est le nom de votre maman avec cette photo qui illustre joliment la couverture. Nous sommes à Tarbes, c’est la guerre et c’est l’histoire de votre maman que vous racontez dans ce livre.

Catherine Laborde (Maria del Pilar) : Oui c’est ça, j’ai voulu raconter la période de sa vie qui a sans doute été la plus importante pour elle, qui a compté le plus dans sa vie, et en particulier cette année 1944-45 où elle attend le retour de l’homme qu’elle aime. L’homme qu’elle aime qui est le chef de son réseau se prénomme Charles, il a été arrêté le 13 mai 1944 à Angoulême. Tarbes, elle, elle va se réfugier dans le maquis. Tarbes est libéré le 19 août 1944 et à dater de ce jour, elle va le chercher tous les jours jusqu’au 13 mai 1945, date des entrées des armées du général Patton à Büchenwald.

Philippe Chauveau (Web TV Culture ) : Et elle apprendra malheureusement que l’homme qu’elle aime meurt à Büchenwald. Votre maman était couturière, comment finalement est-elle arrivée dans la résistance et comment a-t-elle rencontrée Charles ?

Catherine Laborde (Maria del Pilar) : Ma mère est arrivée à Tarbes, petite fille, immigrée espagnole parce que ses parents n’avaient plus assez d’argent pour faire vivre leurs enfants en Espagne. Lui est un réfugié lorrain, elle, est une… pas réfugiée espagnole puisqu‘elle n’est pas réfugiée de la guerre d’Espagne mais réfugiée économique espagnole et tous les deux ils ont cet immense sens de leur dignité bafouée, de ne pas être à leur place et en même temps d’avoir à se battre pour la liberté. Et Charles, il est révolté par ce que peuvent penser les vieux et il est révolté aussi par le nazisme que Hitler impose à l’Allemagne et c’est dans cette révolte qu’ils vont se retrouver tous les deux. Ce sont des années d’amour et de passion réciproque. Mais ce sont aussi des années où la lutte et le danger sont permanents.

Philippe Chauveau (Web TV Culture ) : Vous parlez très joliment de cette histoire, de cette passion, de votre mère et de cet homme, tout en sachant que ce n’est pas votre père. Puisque votre père, votre maman le rencontrera juste après et vous expliquez un petit peu que finalement votre maman a toujours pu vivre dans le souvenir de cet amour parce que votre père s’y est associé.

Catherine Laborde (Maria del Pilar) : Oui, voilà, moi j’ai voulu écrire un livre où il y avait à la recherche de Pilar, c’était moi qui voulais savoir comment était ma mère jeune fille et puis ensuite à la recherche de Charles. Et puis j’ai découvert des choses magnifiques sur Charles et sur l’amour entre Charles et Pilar et je pensais que le livre ce serait ça. Et puis il y a Robert qui s’est invité, Robert c’est mon père, je pensais pas qu’il aurait autant de place dans le livre. J’ai découvert en écrivant le livre que Robert rencontre Pilar au moment où Pilar apprend que Charles ne reviendra pas. Et à ma grande surprise, à mon grand étonnement, mon père est tombé amoureux d’une jeune femme qui pleurait un autre homme. Et je pense que cette histoire, c’est vraiment une histoire à trois, c’est une histoire entre Charles, Robert et Pilar.

Philippe Chauveau (Web TV Culture ) : Pourquoi ce livre arrive-t-il maintenant dans votre vie parce que finalement votre maman vous avez plus ou moins parlé de cette histoire, de ce premier amour. Et vous saviez qu’elle avait commencé un petit peu à écrire sur son passé de résistance. Pourquoi avoir attendu aujourd’hui pour écrire ce livre ?

Catherine Laborde (Maria del Pilar) : Je pense que je ne pouvais écrire ce livre avant la mort de mes parents. Après la mort de mon mère, mon père m’a parlé de Charles et je pense que c’est ce qui m’a aussi autorisé à écrire sur Charles c’est d’avoir eut cette sorte d’autorisation paternelle. Tant que mon père était vivant, je crois que je n’aurais pas écrit cette histoire-là. Et en même temps quand ma mère a voulu écrire ses mémoires en 1972, elle m’a dédicacé ses mémoires, elle m’a écrit pour Catherine, pour qu’elle vive et que je revive tous ces moments de la résistance. Donc j’ai bien compris que si je voulais écrire sur la résistance de ma mère et si je voulais parler de Charles il fallait que j’attende que ma mère et mon père aient disparu.

Philippe Chauveau (Web TV Culture ) : On sait, puisque votre sœur a écrit un très joli livre sur ce sujet, que votre maman était atteinte de la maladie d’Alzheimer. Est-ce que le fait de livrer comme ça au grand jour, au grand public son histoire, c’est aussi une façon de lui redonner une mémoire.

Catherine Laborde (Maria del Pilar) : Je pense aussi que j’ai écrit ce livre pour dire que la maladie ne gagne pas. C’est ce que j’écris à la fin du livre, de manière un peu rapide, mais c’est ce que j’ai voulu dire, que la maladie ne gagne pas.

Philippe Chauveau (Web TV Culture ) : Merci beaucoup Catherine Laborde pour ce joli témoignage et surtout pour ce très joli livre, Maria del Pilar, c’est aux éditions Anne Carrière.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Catherine Laborde est un visage bien connu du petit écran où elle présente la météo sur TF1 depuis 1989. Mais quand elle ne scrute pas le ciel, Catherine Laborde a d’autres passions : la peinture, le théâtre, le cinéma. On l’a d’ailleurs vue plusieurs fois sur scène ou à l’écran. Catherine Laborde trouve aussi dans l’écriture une raison d’être. Après Le mauvais temps n’existe pas, en 2005 puis La douce joie d’être trompée, en 2007 qui avait connu un joli succès, on la retrouve aujourd’hui avec Maria del...Maria del Pilar de Catherine Laborde - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau (Web TV Culture ) : Bonjour, Catherine Laborde Catherine Laborde (Maria del Pilar) : Bonjour, Philippe Philippe Chauveau (Web TV Culture ) : Merci de nous recevoir, ici, chez vous à Paris, nous sommes à deux pas du musée du Louvre. Je sais que vous aimez bien aller vous balader au musée du Louvre, parce l’art et la peinture notamment font partie de votre vie. Pourquoi ce goût pour aller flâner comme ça dans ce musée ? Catherine Laborde (Maria del Pilar) : Je…Je ne le sais pas, mais je sais que le plaisir...Maria del Pilar de Catherine Laborde - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau (Web TV Culture ) : Catherine Laborde, Maria del Pilar, c’est votre nouveau titre, Maria del Pilar, c’est le nom de votre maman avec cette photo qui illustre joliment la couverture. Nous sommes à Tarbes, c’est la guerre et c’est l’histoire de votre maman que vous racontez dans ce livre. Catherine Laborde (Maria del Pilar) : Oui c’est ça, j’ai voulu raconter la période de sa vie qui a sans doute été la plus importante pour elle, qui a compté le plus dans sa vie, et en particulier cette année 1944-45...Maria del Pilar de Catherine Laborde - Le livre - Suite
    Librairie « Au fil des mots » Corinne Bouhier 19, avenue du Gal de Gaulle 85100 Les Sables d’Olonne Tél : 02-51-21-11-52 Une femme très engagée comme a été sa mère, je pense, très engagée, très humaine. La première impression c’est qu’effectivement, on est dans cette attente avec cette femme, Pilar, la mère de Catherine Laborde qui attend cet homme, cet amour, Charles, pendant des mois. On est avec elle, on suit cette attente, ses espoirs, ses doutes, mais Charles ne vient pas. On suit cette attente et c’est...Maria del Pilar de Catherine Laborde - L'avis du libraire - Suite