Karin Hann

Karin Hann

Marcel Pagnol, un autre regard

Le livre 3'58

Karin Hann; nous l'avons évoqué ensemble, avant ce livre sur Pagnol, il y a eu des romans historiques et puis aujourd'hui « Marcel Pagnol, un autre regard » à l'occasion du 40e anniversaire de sa disparition.
Vous publiez aux éditions du Rocher. Ce n'est pas une biographie, c'est un essai. C'est une précision qui vous paraît importante. Pourquoi ?
Parce qu'il y a déjà une biographie qui a été faite sur Pagnol, qui de mon point de vue est magnifique, c'est celle de Raymond Castans et qu'il l'avait connu avec des anecdotes que je n'aurai jamais. J'avais six ans quand il est mort.
Je ne dis pas qu'il faut côtoyer la personne pour faire une belle biographie, mais ça avait déjà été fait et bien fait. J'avais surtout envie de parler de son oeuvre, de tout ce qu'on en comprend pas forcément, qu'on n'a pas forcément vu,
de cette mise en perspective de cette vie de Pagnol par rapport à ce qu'il a écrit. Et tout ça me paraissait important et c'est ce que j'ai voulu faire dans ce livre qui n'a rien d'une biographie.
Marcel Pagnol a fait partie de votre vie bien avant puisque vous avez fait votre thèse sur lui. Pourquoi avoir choisi Marcel Pagnol lorsque vous étiez étudiante ?
J'étais plus dix-neuvièmiste de formation. Dix-septième et dix-neuvièmiste. Rien ne me prédestinait à faire Pagnol. Je partais sur la condition féminine au 19e à travers Balzac, Zola et Maupassant.
Et il y a eu une espèce de quiproquo. On m'a dit de faire la condition féminine juste chez Maupassant. Je me suis dit que ce n'était pas du tout ce que je voulais faire. Madeleine Ambrière-Fargeau, qui était ma marraine de thèse, à qui je rends hommage
et à qui je dédie ce livre, qui est vraiment dans mon coeur, m'a dit « vous m'avez l'air complètement désespérée. Vous que je sais passionnée, qu'est ce qui se passe ? » Je lui ai raconté. Elle m'a dit : « dites moi, si vous aviez vraiment un rêve, qu'est ce que ça serait ? »
Je lui ai dit « je vais vous surprendre car ce n'est pas dans mon cursus, mais mon rêve ça serait de faire Pagnol ». Elle m'a dit « je vous couvre, allez-y ».
Ce qui est intéressant dans votre ouvrage c'est qu'il y a eu ce travail de thèse, mais lorsqu'on ouvre les pages, on n'est pas du tout dans un travail universitaire. Vous avez su nous rendre Marcel Pagnol très humain. Ce livre se veut un peu comme le roman d'une vie.
Merci beaucoup. C'est vraiment le plus beau compliment que vous puissiez me faire. C'était le défi de départ, c'était de ne pas faire un ouvrage universitaire, ce n'était pas du tout le but.
Pourtant c'est très pointu en terme de documentation, de recherche. On le ressent.
Oui parce que je voulais faire quelque chose de complet, d'abouti mais d'accessible.
En quelques mots, comment pourriez-vous définir Marcel Pagnol. Essayiste, romancier, dramaturge, cinéaste, grand amoureux des femmes. C'est une vie incroyable.
C'est un hyper-doué, probablement un hyper-actif aussi. On ne peut pas faire tout ce qu'il a fait dans une vie sans être un bourreau de travail. C'est un touche-à-tout de génie.
Il avait un enthousiasme extra-ordinaire. C'est surtout ça. Cet amour de la vie, cet enthousiasme pour les choses. Dès que quelque chose était nouveau, il y allait tout droit.
Qu'est ce qui vous fascine en tant que femme et romancière dans ce personnage ?
Ce n'est pas le personnage en tant que tel, c'est son oeuvre au départ qui m'a fasciné. Je trouve que c'est quelqu'un qui touche aux choses premières. Pagnol c'est quelqu'un qui est dans l'universalité et il l'a bien dit pour Marius.
Marius c'est un père qui perd son fils, c'est une femme qui perd l'homme qu'elle aime. C'est ça Pagnol, c'est l'éternel humain.
Pourquoi aujourd'hui faut-il redécouvrir Marcel Pagnol ? En quoi est-il contemporain ?
Parce qu'il est intemporel. Il a traversé les frontières, il traverse le temps. On le voit avec les adaptations.
Quand on me dit après avoir lu mon livre que ça a donné envie de relire Pagnol, c'est un beau compliment qu'on peut me faire parce que je pense que c'est un écrivain qui est à la fois très connu et très mal-connu.
Merci Karin Hann pour ce bel ouvrage consacré à Marcel Pagnol. C'est un bel hommage que vous rendez à ce grand monsieur. Ca s'appelle « Un autre regard » aux éditions du Rocher.

Philippe Chauveau :
Karin Hann; nous l'avons évoqué ensemble, avant ce livre sur Pagnol, il y a eu des romans historiques et puis aujourd'hui « Marcel Pagnol, un autre regard » à l'occasion du 40e anniversaire de sa disparition. Vous publiez aux éditions du Rocher. Ce n'est pas une biographie, c'est un essai. C'est une précision qui vous paraît importante. Pourquoi ?

Karin Hann :
Parce qu'il y a déjà une biographie qui a été faite sur Pagnol, qui de mon point de vue est magnifique, c'est celle de Raymond Castans et qu'il l'avait connu avec des anecdotes que je n'aurai jamais. J'avais six ans quand il est mort. Je ne dis pas qu'il faut côtoyer la personne pour faire une belle biographie, mais ça avait déjà été fait et bien fait. J'avais surtout envie de parler de son œuvre, de tout ce qu'on en comprend pas forcément, qu'on n'a pas forcément vu, de cette mise en perspective de cette vie de Pagnol par rapport à ce qu'il a écrit. Et tout ça me paraissait important et c'est ce que j'ai voulu faire dans ce livre qui n'a rien d'une biographie.

Philippe Chauveau :
Marcel Pagnol a fait partie de votre vie bien avant puisque vous avez fait votre thèse sur lui. Pourquoi avoir choisi Marcel Pagnol lorsque vous étiez étudiante ?

Karin Hann :
J'étais plus dix-neuvièmiste de formation. Dix-septième et dix-neuvièmiste. Rien ne me prédestinait à faire Pagnol. Je partais sur la condition féminine au 19e à travers Balzac, Zola et Maupassant. Et il y a eu une espèce de quiproquo. On m'a dit de faire la condition féminine juste chez Maupassant. Je me suis dit que ce n'était pas du tout ce que je voulais faire. Madeleine Ambrière-Fargeau, qui était ma marraine de thèse, à qui je rends hommage et à qui je dédie ce livre, qui est vraiment dans mon cœur, m'a dit « vous m'avez l'air complètement désespérée. Vous que je sais passionnée, qu'est ce qui se passe ? » Je lui ai raconté. Elle m'a dit : « dites moi, si vous aviez vraiment un rêve, qu'est ce que ça serait ? » Je lui ai dit « je vais vous surprendre car ce n'est pas dans mon cursus, mais mon rêve ça serait de faire Pagnol ». Elle m'a dit « je vous couvre, allez-y ».

Philippe Chauveau :
Ce qui est intéressant dans votre ouvrage c'est qu'il y a eu ce travail de thèse, mais lorsqu'on ouvre les pages, on n'est pas du tout dans un travail universitaire. Vous avez su nous rendre Marcel Pagnol très humain. Ce livre se veut un peu comme le roman d'une vie.

Karin Hann :
Merci beaucoup. C'est vraiment le plus beau compliment que vous puissiez me faire. C'était le défi de départ, c'était de ne pas faire un ouvrage universitaire, ce n'était pas du tout le but.

Philippe Chauveau :
Pourtant c'est très pointu en terme de documentation, de recherche. On le ressent.

Karin Hann :
Oui parce que je voulais faire quelque chose de complet, d'abouti mais d'accessible.

Philippe Chauveau :
En quelques mots, comment pourriez-vous définir Marcel Pagnol. Essayiste, romancier, dramaturge, cinéaste, grand amoureux des femmes. C'est une vie incroyable.

Karin Hann :
C'est un hyper-doué, probablement un hyper-actif aussi. On ne peut pas faire tout ce qu'il a fait dans une vie sans être un bourreau de travail. C'est un touche-à-tout de génie. Il avait un enthousiasme extra-ordinaire. C'est surtout ça. Cet amour de la vie, cet enthousiasme pour les choses. Dès que quelque chose était nouveau, il y allait tout droit.

Philippe Chauveau :
Qu'est ce qui vous fascine en tant que femme et romancière dans ce personnage ?

Karin Hann :
Ce n'est pas le personnage en tant que tel, c'est son œuvre au départ qui m'a fasciné. Je trouve que c'est quelqu'un qui touche aux choses premières. Pagnol c'est quelqu'un qui est dans l'universalité et il l'a bien dit pour Marius. Marius c'est un père qui perd son fils, c'est une femme qui perd l'homme qu'elle aime. C'est ça Pagnol, c'est l'éternel humain.

Philippe Chauveau :
Pourquoi aujourd'hui faut-il redécouvrir Marcel Pagnol ? En quoi est-il contemporain ?

Karin Hann :
Parce qu'il est intemporel. Il a traversé les frontières, il traverse le temps. On le voit avec les adaptations. Quand on me dit après avoir lu mon livre que ça a donné envie de relire Pagnol, c'est un beau compliment qu'on peut me faire parce que je pense que c'est un écrivain qui est à la fois très connu et très mal-connu.

Philippe Chauveau :
Merci Karin Hann pour ce bel ouvrage consacré à Marcel Pagnol. C'est un bel hommage que vous rendez à ce grand monsieur. Ça s'appelle « Un autre regard » aux éditions du Rocher.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Le 18 avril 1974 disparaissait Marcel Pagnol. 40 ans après, que reste-t-il de celui qui fut à la fois dramaturge, cinéaste et romancier et dont le nom à lui seul évoque la Provence. Dans un ouvrage qui fera référence, Karin Hann nous livre sa vision de Marcel Pagnol, nous fait découvrir un personnage plus complexe qu'on ne pourrait l'imaginer et dont la vie ressemble à un rom    an. Karin Hann connaît bien le parcours de l'auteur de « La gloire de mon père », « Marius » ou « Jean de Florette ». Doctorante en...Rediffusion - Samedi 20 avril de Karin Hann - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Karin Hann. J'ai plaisir à vous accueillir car nous allons évoquer ensemble un grand nom de la littérature, mais pas que. Un grand nom aussi du cinéma, en l’occurrence Marcel Pagnol. Vous publiez aux éditions du Rocher « Marcel Pagnol, un autre regard ». On vous connais aussi pour d'autres activités puisque vous-même êtes romancière mais plutôt dans le domaine historique. Vous écrivez des romans historiques. Comment passe-t-on du roman historique à Marcel Pagnol et pourquoi cet amour des livres...Rediffusion - Samedi 20 avril de Karin Hann - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Karin Hann; nous l'avons évoqué ensemble, avant ce livre sur Pagnol, il y a eu des romans historiques et puis aujourd'hui « Marcel Pagnol, un autre regard » à l'occasion du 40e anniversaire de sa disparition. Vous publiez aux éditions du Rocher. Ce n'est pas une biographie, c'est un essai. C'est une précision qui vous paraît importante. Pourquoi ?Karin Hann :Parce qu'il y a déjà une biographie qui a été faite sur Pagnol, qui de mon point de vue est magnifique, c'est celle de Raymond Castans et qu'il...Rediffusion - Samedi 20 avril de Karin Hann - Le livre - Suite
    Laurent Gratadour Librairie Droit Eco Lettres LDEL362 Ter Rue de Vaugirard75015 Paris01 48 56 16 69www.ldel.fr Dans le dernier ouvrage de Karin Hann, on retrouve toujours son amour de la langue, du français. Ça doit être une descendante de Molière presque car elle a vraiment ça chevillé au corps et son ouvrage sur Pagnol c'était la rencontre obligatoire. Elle ne pouvait que rencontrer Pagnol qui est le chantre de la belle littérature même si elle n'y paraît pas au premier abord. Oui, Karin, c'est toujours cette plume amoureuse...Rediffusion - Samedi 20 avril de Karin Hann - L'avis du libraire - Suite