Didier van Cauwelaert

Didier van Cauwelaert

Les témoins de la mariée

Le livre 4'39
Philippe Chauveau
Dider van Cauwelaert, Les témoins de la mariée, c’estvotre nouveau titre publié chez Albin Michel, Vous êtes un fidèle d’Albin Michel. Alors Les témoins de la mariée, c’est Marc, Marc est un célèbre photographe, il a une bande d’amis qui gravite autour de lui, il les aide un peu à avancer dans la vie, il leur annonce son mariage, et le soir même, il se tue en voiture…

Dider van Cauwelaert
C’est quelqu’un qui en même temps a eu un coup de bol énorme au début de sa carrière de photographe, à 19 ans, et il a entraîné tout un coup dans cette vie formidable, sa bande de copains du lycée, les a fait monter à Paris. Ils se sont satellisés autour de lui. Il veut le meilleur pour eux mais en même temps, il leur offre des facilités. Quand il met la main sur son cœur, c’est pour les dépanner en sortant son portefeuille. Lui n’a aucun problème financier et eux, ça les énerve un petit peu, cet argent facile, eux qui ont tous les problèmes des vrais gens de la vraie vie. Quelque part, si Marc n’avait pas été là, ils auraient peut-être été davantage eux-mêmes. Ce qui va être le cas au moment où Marc meurt, en leur laissant cette jeune femme qu’en tant que témoins, ils doivent aller chercher à l’aéroport. Elle n’est au courant de rien. Tout ce qu’ils connaissent d’elle, c’est son nom, sa photo et le numéro de son vol. Et ils attendent à l’aéroport et tout à coup, voilà que débarque devant eux une créature de rêve qui n’a plus rien à voir avec la photo un peu terne et modeste que leur avait montrée Marc.
Pour l’homme de sa vie et le pays de ses rêves, elle a tout refait ! C’est une sorte de Bimbo flamboyante qui arrive devant eux, qui parle un français parfait avec un léger accent helvétique car Marc lui a payé des cours intensifs de français au consulat de Suisse à Shangaï en lui disant que c’était le nec plus ultra.
Elle arrive dans cet élan de bonheur qu’on imagine pour se marier, pour découvrir Paris. Elle cherche derrière eux, elle ne voit pas Marc. Ils lui disent : « Oui, il n’a pas pu venir parce que… ». Et aussitôt elle enchaîne : « Oui, parce que dans votre pays, ça porte malheur que les fiancés se voient avant le mariage, donc c’est vous qui allez me faire visiter Paris, allons-y ! ».

Philippe Chauveau
Et on part dans un quiproquo.

Didier van Cauwelaert
Surtout, on part dans une série de prolongations de ce mensonge temporaire, pour gagner du temps, pour la préparer à une révélation qu’ils ont de plus en plus de mal à lui faire, car égoïstement mais aussi pour des raisons altruistes, ce bonheur qui émane d’elle est le meilleur antidote possible au chagrin, au désespoir que leur cause la mort de Marc.

Philippe Chauveau
On ne va rien dévoiler mais il y a des thèmes qui vous sont chers, que ce soit l’amitié entre ces cinq personnages, que ce soit cette relation de la vie et de la mort, l’amour qui vient s’immiscer dans des relations d’amitié. Vous aviez envie de retravailler ces thèmes que vous nous aviez proposés dans certains de vos précédents romans.

Didier van Cauwelaert
Oui et en même temps, c’est la première fois que je traite une amitié de groupe. Généralement, mes amitiés sont des solitaires.

Philippe Chauveau
Là, ils sont comme les cinq doigts de la main.

Didier van Cauwelaert
Oui. Ils sont la main qui a perdu son cinquième doigt en fait.

Philippe Chauveau
Yun-Xiang est un personnage pour lequel, on le sent, vous avez une vraie sympathie. Parfois, elle est odieuse, parfois, elle est très attachante. C’est un personnage multi-facettes ?

Didier van Cauwelaert
C’est une force extraordinaire, construite sur des failles, sur une vulnérabilité lucide. Et elle évidemment, le fait d’être une jeune chinoise de 19 ans qui travaille depuis l’âge de 13 ans, qui travaille en tant que faussaire, qui reproduit des tableaux. C’est une chose qui existe, qui se fait beaucoup à Shangaï, c’est à dire ces gens qui au fond d’un atelier, pendant quinze heures par jour reproduisent des toiles de maître. Elle, elle reproduit trois Joconde par jour pour deux euros pièce.
Elle a surtout cette force de construction du bonheur à tout prix. C’est une fourmi du bonheur au pays des cigales désenchantées.

Philippe Chauveau
Si je dis que c’est une belle histoire d’amitié, est-ce que c’est un résumé un peu trop simpliste du livre ou est-ce que ça correspond à votre envie initiale ?

Didier van Cauwelaert
C’est surtout une tentative de synthèse entre les forces de l’amitié et les forces de l’amour, le but étant d’arriver à une certaine harmonie individuelle et collective, en faisant le moins de dégâts collatéraux et pour ça, il faut toute l’intelligence de cette jeune chinoise qui est une guerrière de l’amour. Son but c’est l’amour mais avec des moyens de guerrière.

Philippe Chauveau
Merci beaucoup Didier van Cauwelaert. Votre nouveau roman, c’est donc Les témoins de la mariée et c’est chez Albin Michel.
Philippe Chauveau
Dider van Cauwelaert, Les témoins de la mariée, c’estvotre nouveau titre publié chez Albin Michel, Vous êtes un fidèle d’Albin Michel. Alors Les témoins de la mariée, c’est Marc, Marc est un célèbre photographe, il a une bande d’amis qui gravite autour de lui, il les aide un peu à avancer dans la vie, il leur annonce son mariage, et le soir même, il se tue en voiture…

Dider van Cauwelaert
C’est quelqu’un qui en même temps a eu un coup de bol énorme au début de sa carrière de photographe, à 19 ans, et il a entraîné tout un coup dans cette vie formidable, sa bande de copains du lycée, les a fait monter à Paris. Ils se sont satellisés autour de lui. Il veut le meilleur pour eux mais en même temps, il leur offre des facilités. Quand il met la main sur son cœur, c’est pour les dépanner en sortant son portefeuille. Lui n’a aucun problème financier et eux, ça les énerve un petit peu, cet argent facile, eux qui ont tous les problèmes des vrais gens de la vraie vie. Quelque part, si Marc n’avait pas été là, ils auraient peut-être été davantage eux-mêmes. Ce qui va être le cas au moment où Marc meurt, en leur laissant cette jeune femme qu’en tant que témoins, ils doivent aller chercher à l’aéroport. Elle n’est au courant de rien. Tout ce qu’ils connaissent d’elle, c’est son nom, sa photo et le numéro de son vol. Et ils attendent à l’aéroport et tout à coup, voilà que débarque devant eux une créature de rêve qui n’a plus rien à voir avec la photo un peu terne et modeste que leur avait montrée Marc.
Pour l’homme de sa vie et le pays de ses rêves, elle a tout refait ! C’est une sorte de Bimbo flamboyante qui arrive devant eux, qui parle un français parfait avec un léger accent helvétique car Marc lui a payé des cours intensifs de français au consulat de Suisse à Shangaï en lui disant que c’était le nec plus ultra.
Elle arrive dans cet élan de bonheur qu’on imagine pour se marier, pour découvrir Paris. Elle cherche derrière eux, elle ne voit pas Marc. Ils lui disent : « Oui, il n’a pas pu venir parce que… ». Et aussitôt elle enchaîne : « Oui, parce que dans votre pays, ça porte malheur que les fiancés se voient avant le mariage, donc c’est vous qui allez me faire visiter Paris, allons-y ! ».

Philippe Chauveau
Et on part dans un quiproquo.

Didier van Cauwelaert
Surtout, on part dans une série de prolongations de ce mensonge temporaire, pour gagner du temps, pour la préparer à une révélation qu’ils ont de plus en plus de mal à lui faire, car égoïstement mais aussi pour des raisons altruistes, ce bonheur qui émane d’elle est le meilleur antidote possible au chagrin, au désespoir que leur cause la mort de Marc.

Philippe Chauveau
On ne va rien dévoiler mais il y a des thèmes qui vous sont chers, que ce soit l’amitié entre ces cinq personnages, que ce soit cette relation de la vie et de la mort, l’amour qui vient s’immiscer dans des relations d’amitié. Vous aviez envie de retravailler ces thèmes que vous nous aviez proposés dans certains de vos précédents romans.

Didier van Cauwelaert
Oui et en même temps, c’est la première fois que je traite une amitié de groupe. Généralement, mes amitiés sont des solitaires.

Philippe Chauveau
Là, ils sont comme les cinq doigts de la main.

Didier van Cauwelaert
Oui. Ils sont la main qui a perdu son cinquième doigt en fait.

Philippe Chauveau
Yun-Xiang est un personnage pour lequel, on le sent, vous avez une vraie sympathie. Parfois, elle est odieuse, parfois, elle est très attachante. C’est un personnage multi-facettes ?

Didier van Cauwelaert
C’est une force extraordinaire, construite sur des failles, sur une vulnérabilité lucide. Et elle évidemment, le fait d’être une jeune chinoise de 19 ans qui travaille depuis l’âge de 13 ans, qui travaille en tant que faussaire, qui reproduit des tableaux. C’est une chose qui existe, qui se fait beaucoup à Shangaï, c’est à dire ces gens qui au fond d’un atelier, pendant quinze heures par jour reproduisent des toiles de maître. Elle, elle reproduit trois Joconde par jour pour deux euros pièce.
Elle a surtout cette force de construction du bonheur à tout prix. C’est une fourmi du bonheur au pays des cigales désenchantées.

Philippe Chauveau
Si je dis que c’est une belle histoire d’amitié, est-ce que c’est un résumé un peu trop simpliste du livre ou est-ce que ça correspond à votre envie initiale ?

Didier van Cauwelaert
C’est surtout une tentative de synthèse entre les forces de l’amitié et les forces de l’amour, le but étant d’arriver à une certaine harmonie individuelle et collective, en faisant le moins de dégâts collatéraux et pour ça, il faut toute l’intelligence de cette jeune chinoise qui est une guerrière de l’amour. Son but c’est l’amour mais avec des moyens de guerrière.

Philippe Chauveau
Merci beaucoup Didier van Cauwelaert. Votre nouveau roman, c’est donc Les témoins de la mariée et c’est chez Albin Michel.

Les témoins de la mariée Aux Editions Albin Michel
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Si son nom rappelle ses origines belges, c’est à Nice que Didier van Cauwelaert a vu le jour, en 1960. Il a toujours été un passionné de lecture et sûr de lui, écrit un polar à l’âge de 8 ans, persuadé qu’il sera publié chez Gallimard, rien que ça ! Cela ne reste qu’un rêve et son ambition en prend un coup… Il lui faudra attendre 1982 pour que son premier livre Vingt ans et des poussières soit publié. Mais il aura eu raison de persévérer. En 1994, avec Un aller simple, Didier van Cauwelaert reçoit le Prix...Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? de Didier van Cauwelaert - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau Didier van Cauwelaert, merci d’être avec nous, Les témoins de la mariée, c’est votre nouveau titre chez Albin Michel. On va en reparler bien sûr. Entre l’écriture et vous, c’est une grande et belle histoire. J’ai lu que vous aviez écrit votre premier livre, un polar, à 8 ans et que vous rêviez d’être publié chez Gallimard. C’est vrai cette histoire ? Didier van Cauwelaert Oui, enfin Gallimard parce que quand j’allais dans les librairies, le livre Gallimard qui avait des prix, ça...Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? de Didier van Cauwelaert - Portrait - Suite
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    Tome Dom Frédéric Lapeyre 81, rue St Dominique 75007 Paris J'ai beaucoup aimé le dernier livre de Didier van Cauwelaert, parce que déjà c'est un grand écrivain,il écrit extrêmement bien; et surtout il est toujours très en avance sur son temps, c'est ça qui est vraiment bien avec van Cauwelaert. La construction du livre, c'est très novateur de faire quatre personnages pour faire quatre situations. Et surtout, aussi, la relation vielle France et nouvelle Chine, c'est absolument génial, surtout avec Shangaï qui est vraiment...Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? de Didier van Cauwelaert - L'avis du libraire - Suite