Gilda Piersanti

Gilda Piersanti

Le saut de Tibère

Le livre 3'51

Dans ce nouveau roman, Gilda Piersant, « Le saut de Tibère », on retrouve votre personnage, cette femme flic Mariella De Luca que l'on a déjà découvert dans les précédents titres des « Saisons meurtrières »,
mais je rappelle quand même que les romans peuvent se lire séparément. Là, elle va intégrer un nouveau service. Elle va intégrer Europol.
Oui, une sorte de petite cellule d'Europol. dont l'ambition serait de collecter les données de tous les crimes de sang au niveau européen. Je pense que ça n'existe pas dans ces termes.
Et surtout il y a un serial killer qui rôde un peu partout dans différentes capitales européennes et Mariella va enquêter sur ce serial killer et ses pas vont l'amener jusqu'à Capri, sur cette belle île de Capri.
C'est paradoxal parce que lorsque l'on pense à Capri, au-delà de la chanson, on pense aux paysages, aux rivages ensoleillés de la Méditerranée et le roman est très très sombre. Vous aimez jouer avec les atmosphères.
Oui, j'aime bien les contrastes effectivement. De toute façon quand vous avez beaucoup de lumière, vous avez aussi beaucoup d'ombre. Et je vais donc explorer cette ombre là.
Vous ne jouez pas avec le lecteur car dès le départ on sait qui est le serial killer. Le lecteur a un regard extérieur en sachant qui est le monstre et on se positionne toujours parce que ce monstre a des côtés aussi assez sympathiques.
Mais il est en général très gentil. Toutes les femmes l'aiment parce qu'il est un vrai confident.
Et ça nous ramène chacun à nos propres zones d'ombre.
J'avais envie d'explorer ce qu'il y avait de normal dans l'anormal. Même un serial killer est comme tout le monde. Il a ses tristesses et ses habitudes. Il a ses obsessions. Il a juste une mission un peu absurde qui est celle de tuer des filles.
On ne s'en méfie pas car il est comme tout le monde. Quand on le regarde, les filles tombent dans le panneau tout simplement parce qu'il n'est pas différent.
Dès le départ on apprend qu'il fait partie d'une grande famille de la mafia napolitaine, la famille Capone. Et c'est ce qui est intéressant. Vous faites intervenir aussi ce mythe, pour nous lecteur français, de la mafia italienne.
Ce qui me paraissait intéressant c'est le fait quil y a un conflit de générations aussi. Le père et le fils font au fond la même chose. Ils tuent des gens. Simplement, pour le père c'est incompréhensible que son fils tue pour rien. Pour lui, c'est tuer pour rien.
Si on ne tue pas pour l'argent, quel est le sens ? Et il y a tout un discours à un moment du serial killer qui dit pourquoi tuer pour le plaisir serait plus grave d'un point de vue éthique que de tuer pour de l'argent ?
Donc il a des discours un peu absurde, mais qui sont des questions qui, au fond, au delà des événements, on pourrait se poser.
Pourquoi avoir choisi ce titre « Le saut de Tibère » ? Expliquez-nous brièvement ce qu'est le saut de Tibère et du coup pourquoi avoir choisi Capri pour placer votre intrigue ?
Choisir un des lieux les plus beaux et les plus paisibles et qui a l'air d'être aimé des dieux pour les actions les plus noires. Ca fait partie de ce contraste dont je vous disais. Mais le saut de Tibère comme le nom le dit,
c'est justement un lieu dans la Ville de Tibère qui a passé les dix dernières années de sa vie à Capri. Il a eu une évolution vers une certaine débauche et avec ce saut de Tibère, il balançait les amants,
ou les personnes qu'il n'aimait plus ou pas... et c'est un saut de 300m. Donc c'est le lieu d'où on tombe. C'est la chute.
Alors qui va chuter du haut de cette falaise, vous le saurez en dévorant à votre tour ce nouveau roman de Gilda Piersanti, qui prend place dans le cycle des « Saisons meurtrières », c'est votre nouveau titre. « Le saut de Tibère », aux éditions Le Passage.

Philippe Chauveau :
Dans ce nouveau roman, Gilda Piersant, « Le saut de Tibère », on retrouve votre personnage, cette femme flic Mariella De Luca que l'on a déjà découvert dans les précédents titres des « Saisons meurtrières », mais je rappelle quand même que les romans peuvent se lire séparément. Là, elle va intégrer un nouveau service. Elle va intégrer Europol.

Gilda Piersanti :
Oui, une sorte de petite cellule d'Europol. dont l'ambition serait de collecter les données de tous les crimes de sang au niveau européen. Je pense que ça n'existe pas dans ces termes.

Philippe Chauveau :
Et surtout il y a un serial killer qui rôde un peu partout dans différentes capitales européennes et Mariella va enquêter sur ce serial killer et ses pas vont l'amener jusqu'à Capri, sur cette belle île de Capri. C'est paradoxal parce que lorsque l'on pense à Capri, au-delà de la chanson, on pense aux paysages, aux rivages ensoleillés de la Méditerranée et le roman est très très sombre. Vous aimez jouer avec les atmosphères.

Gilda Piersanti :
Oui, j'aime bien les contrastes effectivement. De toute façon quand vous avez beaucoup de lumière, vous avez aussi beaucoup d'ombre. Et je vais donc explorer cette ombre là.

Philippe Chauveau :
Vous ne jouez pas avec le lecteur car dès le départ on sait qui est le serial killer. Le lecteur a un regard extérieur en sachant qui est le monstre et on se positionne toujours parce que ce monstre a des côtés aussi assez sympathiques.

Gilda Piersanti :
Mais il est en général très gentil. Toutes les femmes l'aiment parce qu'il est un vrai confident.

Philippe Chauveau :
Et ça nous ramène chacun à nos propres zones d'ombre.

Gilda Piersanti :
J'avais envie d'explorer ce qu'il y avait de normal dans l'anormal. Même un serial killer est comme tout le monde. Il a ses tristesses et ses habitudes. Il a ses obsessions. Il a juste une mission un peu absurde qui est celle de tuer des filles. On ne s'en méfie pas car il est comme tout le monde. Quand on le regarde, les filles tombent dans le panneau tout simplement parce qu'il n'est pas différent.

Philippe Chauveau :
Dès le départ on apprend qu'il fait partie d'une grande famille de la mafia napolitaine, la famille Capone. Et c'est ce qui est intéressant. Vous faites intervenir aussi ce mythe, pour nous lecteur français, de la mafia italienne.

Gilda Piersanti :
Ce qui me paraissait intéressant c'est le fait quil y a un conflit de générations aussi. Le père et le fils font au fond la même chose. Ils tuent des gens. Simplement, pour le père c'est incompréhensible que son fils tue pour rien. Pour lui, c'est tuer pour rien. Si on ne tue pas pour l'argent, quel est le sens ? Et il y a tout un discours à un moment du serial killer qui dit pourquoi tuer pour le plaisir serait plus grave d'un point de vue éthique que de tuer pour de l'argent ? Donc il a des discours un peu absurde, mais qui sont des questions qui, au fond, au delà des événements, on pourrait se poser.

Philippe Chauveau :
Pourquoi avoir choisi ce titre « Le saut de Tibère » ? Expliquez-nous brièvement ce qu'est le saut de Tibère et du coup pourquoi avoir choisi Capri pour placer votre intrigue ?

Gilda Piersanti :
Choisir un des lieux les plus beaux et les plus paisibles et qui a l'air d'être aimé des dieux pour les actions les plus noires. Ca fait partie de ce contraste dont je vous disais. Mais le saut de Tibère comme le nom le dit, c'est justement un lieu dans la Ville de Tibère qui a passé les dix dernières années de sa vie à Capri. Il a eu une évolution vers une certaine débauche et avec ce saut de Tibère, il balançait les amants, ou les personnes qu'il n'aimait plus ou pas... et c'est un saut de 300m. Donc c'est le lieu d'où on tombe. C'est la chute.

Philippe Chauveau :
Alors qui va chuter du haut de cette falaise, vous le saurez en dévorant à votre tour ce nouveau roman de Gilda Piersanti, qui prend place dans le cycle des « Saisons meurtrières », c'est votre nouveau titre. « Le saut de Tibère », aux éditions Le Passage.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Si elle est installée en France depuis plus de vingt ans, Gilda Piersanti n'oublie pas pour autant ses origines italiennes. C'est à Rome qu'elle a suivi ses études, obtenant un doctorat de philosophie avant de mener une thèse sur l'esthétique de Baudelaire. Critique littéraire, traductrice, elle se consacre à l'écriture depuis plusieurs années maintenant. Et c'est vers le polar que Gilda Piersanti s'est tournée et avec succès. Le public là découvre en 2003 avec « Rouge abattoir » qui sera adapté pour la télévision. Ce...Le saut de Tibère de Gilda Piersanti - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Gilda Piersanti. Merci de nous accueillir chez vous, dans cet appartement avec une belle vue sur Paris. Vous êtes une amoureuse de Paris ?Gilda Piersanti :Oui. J'ai été une amoureuse de Paris et je le suis toujours. Quand je suis venue, j'étais très jeune et je cherchais dans Paris, surtout, le Paris littéraire, je l'ai trouvé d'ailleurs ! Et puis j'ai aimé Paris physiquement, pour la ville elle-même, en dehors de la littérature. Et j'y suis toujours.Philippe Chauveau :Pourtant vous avez vécu à Rome,...Le saut de Tibère de Gilda Piersanti - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Dans ce nouveau roman, Gilda Piersant, « Le saut de Tibère », on retrouve votre personnage, cette femme flic Mariella De Luca que l'on a déjà découvert dans les précédents titres des « Saisons meurtrières », mais je rappelle quand même que les romans peuvent se lire séparément. Là, elle va intégrer un nouveau service. Elle va intégrer Europol.Gilda Piersanti :Oui, une sorte de petite cellule d'Europol. dont l'ambition serait de collecter les données de tous les crimes de sang au niveau européen....Le saut de Tibère de Gilda Piersanti - Le livre - Suite
    La Libreria Florence Raut89, rue du Fbg Poissonnière75009 Paris01 40 22 06 94lalibreria.paris@gmail.comwww.libreria.frGilda, c'est la tragédie grecque, c'est les Atrides. Ce sont des romans-polars, mais dans chacun de ses romans il est question de vengeance. La famille est au coeur de tout ça. Il y a souvent des relations très complexes entre les pères, les filles, les soeurs, les fratries. Ca fait vraiment tout l'intérêt je trouve de ses romans. Dans le dernier c'est extrêmement présent. Elle connait à fond son sujet,...Le saut de Tibère de Gilda Piersanti - L'avis du libraire - Suite