Vladimir Fédorovski

Vladimir Fédorovski

Le Roman de l'âme slave

Le livre 3'59
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Vladimir Fédorovski, nous sommes ensemble sur Web TV Culture pour parler du Roman de l’âme slave.
Rappelons que vous êtes directeur de cette collection, c’est aux éditions du Rocher. Et alors là, une galerie de personnages : Diaghilev, Cocteau, Lénine aussi qui apparaît. De grands personnages qui ont fait l’histoire de ce début de XXème siècle. Qu’est ce qui vous a donné envie de nous entraîner dans cette « âme slave » ?

Vladimir Fédorovski (Le roman de l’âme slave)
Au début du XXème siècle, c’est l’éblouissement de la culture en Russie ; le développement économique est assez étonnant en Russie, plus qu’au Etats-Unis, et après, il y a une sorte de suicide. Cela m’a hanté toute ma vie. Cela me hante encore aujourd’hui. L’éblouissement, c’est Tchekhov, tous ces artistes, Stravinski, Nijinski, j’en passe et des meilleurs ! Et je prends l’antithèse, ce sont les gens qui sont à l’origine de cela. C’était de grands intellectuels, qui habitaient aussi par hasard Paris, parce que Lénine et Trotski, c’était quoi ? Ce que vous appelez la « gauche caviar »…

Philippe Chauveau (WebTVCulture)
C’est ce qui est intéressant dans le livre. Vous faites le parallèle et ces gens se retrouvent.

Vladimir Fédorovski (Le roman de l’âme slave)
Oui, ils sont à Paris, mais ils ne se côtoient pas. Qu’est ce qui prime ? Comment ça se développe ? Et ça, c’est mon destin ! Tout cela me donne la filière traditionnelle : amour, mystère et évasion. Un livre qui fait rêver, comme je l’ai fait avec Saint Pétersbourg, etc… Mais au-delà de cela, les clins d’œil de l’Histoire, ce qui nous ramène plus au Roman du Kremlin, comme référence, les deux.

Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Ce livre, c’est un peu la fracture entre l’avant et l’après Révolution et les désordres culturels que cela a provoqué ?

Vladimir Fédorovski (Le roman de l’âme slave)
J’essaie de raconter la vraie histoire, la tragédie de ce pays, et la richesse extraordinaire qui est bien là. Mais j’essaie de faire cela de manière très accessible, à partir de belles histoires d’amour, par exemple Olga et Picasso, Gala et Dali, Nadia et Léger ou Lydia et Matisse. Tout cela, ce sont des choses inoubliables. Cela nous donne encore une fois une apparente facilité de lecture mais au-delà, je voudrais bien que les gens qui vous regardent pensent aussi que derrière cette apparente facilité des livres qui font rêver, il y a le vrai clin d’œil qu’il faut déchiffrer : penser à aujourd’hui et à demain, en faisant référence à Inès Armand, l’égérie de Lénine ou encore à Diaghilev.

Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Peut-on dire qu’il y a dans ce livre une douce nostalgie ?

Vladimir Fédorovski (Le roman de l’âme slave)
Soyons très clairs. Paris était le centre du monde, il n’est pas le centre du monde aujourd’hui. Et, c’était avec la participation de gens venus du monde entier, y compris et parfois en premier lieu, ces russes qui étaient pendant ces jours inoubliables, les chauffeurs de taxi, et la nuit, ils devenaient les poètes, les artistes, et nous ont laissé des œuvres inoubliables.

Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Pour conclure, quel serait le mot que vous donneriez pour donner une définition de l’âme slave ?

Vladimir Fédorovski (Le roman de l’âme slave)
J’ai mis en exergue un petit clin d’œil à Raspoutine. Il a dit : « Pour se rapprocher de Dieu, il faut beaucoup pêcher », contradiction ! Les russes pêchent puis expient, pêchent de nouveau en poursuivant la vérité de la vie.

Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Merci beaucoup Vladimir Fédorovski. Le roman de l’âme slave, c’est donc votre nouvel ouvrage et c’est aux éditions du Rocher.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Vladimir Fédorovski, nous sommes ensemble sur Web TV Culture pour parler du Roman de l’âme slave.
Rappelons que vous êtes directeur de cette collection, c’est aux éditions du Rocher. Et alors là, une galerie de personnages : Diaghilev, Cocteau, Lénine aussi qui apparaît. De grands personnages qui ont fait l’histoire de ce début de XXème siècle. Qu’est ce qui vous a donné envie de nous entraîner dans cette « âme slave » ?

Vladimir Fédorovski (Le roman de l’âme slave)
Au début du XXème siècle, c’est l’éblouissement de la culture en Russie ; le développement économique est assez étonnant en Russie, plus qu’au Etats-Unis, et après, il y a une sorte de suicide. Cela m’a hanté toute ma vie. Cela me hante encore aujourd’hui. L’éblouissement, c’est Tchekhov, tous ces artistes, Stravinski, Nijinski, j’en passe et des meilleurs ! Et je prends l’antithèse, ce sont les gens qui sont à l’origine de cela. C’était de grands intellectuels, qui habitaient aussi par hasard Paris, parce que Lénine et Trotski, c’était quoi ? Ce que vous appelez la « gauche caviar »…

Philippe Chauveau (WebTVCulture)
C’est ce qui est intéressant dans le livre. Vous faites le parallèle et ces gens se retrouvent.

Vladimir Fédorovski (Le roman de l’âme slave)
Oui, ils sont à Paris, mais ils ne se côtoient pas. Qu’est ce qui prime ? Comment ça se développe ? Et ça, c’est mon destin ! Tout cela me donne la filière traditionnelle : amour, mystère et évasion. Un livre qui fait rêver, comme je l’ai fait avec Saint Pétersbourg, etc… Mais au-delà de cela, les clins d’œil de l’Histoire, ce qui nous ramène plus au Roman du Kremlin, comme référence, les deux.

Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Ce livre, c’est un peu la fracture entre l’avant et l’après Révolution et les désordres culturels que cela a provoqué ?

Vladimir Fédorovski (Le roman de l’âme slave)
J’essaie de raconter la vraie histoire, la tragédie de ce pays, et la richesse extraordinaire qui est bien là. Mais j’essaie de faire cela de manière très accessible, à partir de belles histoires d’amour, par exemple Olga et Picasso, Gala et Dali, Nadia et Léger ou Lydia et Matisse. Tout cela, ce sont des choses inoubliables. Cela nous donne encore une fois une apparente facilité de lecture mais au-delà, je voudrais bien que les gens qui vous regardent pensent aussi que derrière cette apparente facilité des livres qui font rêver, il y a le vrai clin d’œil qu’il faut déchiffrer : penser à aujourd’hui et à demain, en faisant référence à Inès Armand, l’égérie de Lénine ou encore à Diaghilev.

Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Peut-on dire qu’il y a dans ce livre une douce nostalgie ?

Vladimir Fédorovski (Le roman de l’âme slave)
Soyons très clairs. Paris était le centre du monde, il n’est pas le centre du monde aujourd’hui. Et, c’était avec la participation de gens venus du monde entier, y compris et parfois en premier lieu, ces russes qui étaient pendant ces jours inoubliables, les chauffeurs de taxi, et la nuit, ils devenaient les poètes, les artistes, et nous ont laissé des œuvres inoubliables.

Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Pour conclure, quel serait le mot que vous donneriez pour donner une définition de l’âme slave ?

Vladimir Fédorovski (Le roman de l’âme slave)
J’ai mis en exergue un petit clin d’œil à Raspoutine. Il a dit : « Pour se rapprocher de Dieu, il faut beaucoup pêcher », contradiction ! Les russes pêchent puis expient, pêchent de nouveau en poursuivant la vérité de la vie.

Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Merci beaucoup Vladimir Fédorovski. Le roman de l’âme slave, c’est donc votre nouvel ouvrage et c’est aux éditions du Rocher.