Laurent Bettoni

Laurent Bettoni

Le repentir

Le livre 4'17

Et dans ce roman « Le Repentir », Laurent Bettoni, vous allez nous présenter un couple qui ne va pas fort. C'est Alice et Stephane, un couple de parisiens, nous sommes au printemps, juste avant l'été.
Mois de juin, c'est ça oui.
Et un jour, Alice annonce à son mari qu'elle ne sera pas là ce week-end, qu'elle part, qu'elle ne reviendra peut-être pas.
Et effectivement elle ne revient pas parce qu'elle disparaît complètement de la situation et Stéphane va quand même mener l'enquête pour savoir ce qu'est devenue son épouse.
Pourquoi avoir eu envie de nous raconter l'histoire de ce couple, parce qu'on retrouve un petit peu vos ingrédients, c'est-à-dire qu'il y a du suspense, il y a de l'intrigue,
il y a du polar puis il y a aussi des personnages qui sont cabossés par la vie dont vous allez essayer de nous donner les clés pour découvrir leurs psychologies.
C'est ça. On en est en plein dans la littérature grise en fait. C'est-à-dire qu'à une situation de littérature dite blanche, un couple qui va mal, je vais ajouter un élément de suspense, un élément de polar, un élément de thriller.
C'est vraiment ce que j'aime faire, mélanger les genres comme ça. Placer des personnages traditionnels de la vie de tous les jours, des personnages ordinaires dans une situation qui va devenir extraordinaire pour eux et qui va très certainement les dépasser, au moins un certain temps.
Ça c'est ce que j'aime faire. Je suis un peu sadique avec les personnages, je suis le genre d'auteur sadique qui va plonger ses personnages comme ça dans des situations très compliquées pour eux et qui va les regarder se dépatouiller un peu avec les moyens du bord.
C'est vraiment des anti-héros, comme vous le disiez, ils sont cabossés par la vie. Stéphane c'est un personnage un peu loser, un peu beauf, un peu blaireau quand même qui ne sait pas aimer sa femme,
qui à mon avis n'a jamais vraiment compris pourquoi une femme aussi exceptionnelle qu'elle s'est entichée d'un type comme lui et finalement il lui a reproché. A terme, il a pas réussi à supporter cette pression là. Il s'est toujours senti un cran en dessous d'elle et il l'a mal aimée.
Ce qui veut dire que finalement vous auriez pu faire un roman sur ce couple qui se délite mais vous avez rajouté la pincée de sel avec l'intrigue, avec le thriller.
Et donc Alice s'en va un jour en week-end et ne revient pas mais du coup la police ne prend pas vraiment au sérieux la plainte de Stéphane parce que pour eux, la police estime que c'est une disparition volontaire.
Stéphane va quand même mener l'enquête, il va croiser une jeune flic qui s'appelle Noé Mancini qui va l'aider un peu à remonter le fil du temps pour savoir ce qu'est devenue Alice.
Et là on va retomber dans un autre sujet d'actualité sur lequel vous vous interrogez qui est notamment la pédophilie, les réseaux, les trafics d'enfants.
Là encore, il y a le thriller, il y a l'intrigue, il y a le plaisir de la lecture mais il y a l'auteur qui a envie de pointer le doigt sur des faits de société.
Un mot aussi sur votre construction puisque c'est un roman à 2 voix. Parfois c'est Stéphane qui s'exprime, dans certains chapitres, c'est la jeune flic Noé Mancini. Pourquoi avoir fait ce choix de roman à deux voix ?
Je voulais qu'à chaque fois, le lecteur soit dans la tête de l'un ou de l'autre des protagonistes parce que chacun finalement, pendant une grande partie du livre, va mener son enquête séparément pour se rejoindre évidemment à la fin.
D'autant que les êtres humains étant ce qu'ils sont, Stéphane et Noé Mancini ne vont pas restés insensibles l'un à l'autre.
D'ailleurs ça va énormément les déranger pendant l'histoire puisque lui va culpabiliser peut-être d'éprouver des sentiments pour une femme alors qu'il est en train de chercher le meurtrier de la sienne, le meurtrier présumé de la sienne.
Elle, enquêtrice, elle va se dire « mais ma pauvre fille, t'es complètement cinglée, t'es en train de tomber amoureuse de ce type là qui vient pleurer sur ton épaule parce qu'il pense que sa femme est morte, ça se fait pas, c'est pas bien, on est pas dans les convenances ».
D'où le titre aussi, chacun va être un petit peu dans le repentir. J'ai vraiment voulu écrire ce roman à deux voix pour qu'on colle à l'os de chacun des deux protagonistes et qu'on se mette à la fois dans la peau de Stéphane et de l'autre côté,
qu'on soit aussi dans la tête et dans la peau de Noé Mancini, qu'on soit au cœur de leurs pensées, pour que le lecteur colle à chaque fois au plus près et de l'intrigue et de la psychologie des personnages.
Si vous avez envie de découvrir Laurent Bettoni, voilà une belle occasion, « Le Repentir » c'est votre actualité, merci beaucoup, c'est aux éditions Marabout.

Philippe Chauveau :
Et dans ce roman « Le Repentir », Laurent Bettoni, vous allez nous présenter un couple qui ne va pas fort. C'est Alice et Stephane, un couple de parisien, nous sommes au printemps, juste avant l'été.

Laurent Bettoni :
Mois de juin, c'est ça oui.

Philippe Chauveau :
Et un jour Alice annonce à son mari qu'elle ne sera pas là ce week end, qu'elle part, qu'elle ne reviendra peut être pas. Et effectivement elle ne revient pas parce qu'elle disparaît complètement de la situation et Stephane va quand même mener l'enquête pour savoir ce qu'est devenu son épouse. Pourquoi avoir eu envie de nous raconter l'histoire de ce couple parce qu'on retrouve un petit peu vos ingrédients, c'est à dire qu'il y a du suspense, il y a de l'intrigue, il y a du polar puis il y a aussi des personnages qui sont cabossés par la vie dont vous allez essayer de nous donner les clés pour découvrir leurs psychologies.

Laurent Bettoni :
C'est ça. On en est en plein dans la littérature grise en fait. C'est à dire qu'a une situation de littérature dite blanche, un couple qui va mal, je vais ajouter un élément de suspense, un élément de polar, un élément de thriller. C'est vraiment ce que j'aime faire, mélanger les genres comme ça. Placer des personnages traditionnels de la vie de tous les jours, des personnages ordinaires dans une situation qui va devenir extraordinaire pour eux et qui va très certainement les dépasser, au moins un certain temps. Ça c'est ce que j'aime faire. Je suis un peu sadique avec les personnages, je suis le genre d'auteur sadique qui va plonger ses personnages comme ça dans des situations très compliquées pour eux et qui va les regarder se dépatouiller un peu avec les moyens du bord. C'est vraiment des anti-héros, comme vous le disiez, ils sont cabossés par la vie. Stéphane c'est un personnage un peu loser, un peu beauf, un peu blaireau quand même qui ne sait pas aimer sa femme, qui à mon avis n'a jamais vraiment compris pourquoi une femme aussi exceptionnelle qu'elle s'est entichée d'un type comme lui et finalement il lui a reproché. A terme il a pas réussi à supporter cette pression là. Il s'est toujours senti un cran en dessous d'elle et il l'a mal aimé.

Philippe Chauveau :
Ce qui veut dire que finalement vous auriez pu faire un roman sur ce couple qui se délite mais vous avez rajouté la pincée de sel avec l'intrigue, avec le thriller. Et donc Alice s'en va un jour en week end et ne revient pas mais du coup la police ne prend pas vraiment au sérieux la plainte de Stéphane parce que pour eux, la Police estime que c'est une disparition volontaire. Stéphane va quand même mener l'enquête, il va croiser une jeune flic qui s'appelle Noé Mancini qui va l'aider un peu à remonter le fil du temps pour savoir ce qu'est devenue Alice. Et là on va retomber dans un autre sujet d'actualité sur lequel vous vous interrogez qui est notamment la pédophilie, les réseaux, les trafics d'enfants. Là encore il y a le thriller, il y a l'intrigue, il y a le plaisir de la lecture mais il y a l'auteur qui a envie de pointer le doigt sur des faits de société. Un mot aussi sur votre construction puisque c'est un roman à 2 voix. Parfois c'est Stéphane qui s'exprime, dans certains chapitre c'est la jeune flic Noé Mancini. Pourquoi avoir fait ce choix de roman à deux voix ?

Laurent Bettoni :
Je voulais qu'a chaque fois le lecteur soit dans la tête de l'un ou de l'autre des protagonistes parce que chacun finalement, pendant une grande partie du livre va mener son enquête séparément pour se rejoindre évidemment à la fin. D'autant que les êtres humains étant ce qu'ils sont, Stéphane et Noé Mancini ne vont pas rester insensibles l'un à l'autre. D'ailleurs ça va énormément les déranger pendant l'histoire puisque lui va culpabiliser peut être d'éprouver des sentiments pour une femme alors qu'il est en train de chercher le meurtrier de la sienne, le meurtrier présumé de la sienne. Elle, enquêtrice, elle va se dire mais ma pauvre fille, t'es complètement cinglée, t'es en train de tomber amoureuse de ce type là qui vient pleurer sur ton épaule parce qu'il pense que sa femme est morte, ça se fait pas, c'est pas bien, on est pas dans les convenances. D'où le titre aussi, chacun va être un petit peu dans le repentir. J'ai vraiment voulu écrire ce roman à deux voix pour qu'on colle à l'os de chacun des deux protagonistes et qu'on se mette à la fois dans la peau de Stéphane et de l'autre côté qu'on soit aussi dans la tête et dans la peau de Noé Mancini, qu'on soit au cœur de leurs pensées, pour que le lecteur colle à chaque fois au plus près et de l'intrigue et de la psychologie des personnages.

Philippe Chauveau :
Si vous avez envie de découvrir Laurent Bettoni, voilà une belle occasion, « Le Repentir » c'est votre actualité, merci beaucoup, c'est aux éditions Marabooks.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Vous connaissiez les éditions Marabout pour leurs guides pratiques. Mais saviez-vous que Marabout édite aussi des romans, en format broché ou directement en format poche souple. Et c'est justement dans cette collection Marabout poche que nous avons retrouvé Laurent Bettoni, découvert en 2005 chez Robert Laffont.Laurent Bettoni a eu deux vies puisqu'il fut d'abord scientifique, chercheur précisément avant de rejoindre le milieu littéraire. Aujourd'hui, il est à la fois responsable éditorial dans une maison qui se distingue aussi...Le repentir de Laurent Bettoni - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Laurent Bettoni.Laurent Bettoni :Bonjour.Philippe Chauveau :Votre actualité chez Marabooks, « Le repentir », c'est un thriller. On dit souvent de vous que vous alternez la littérature blanche et la littérature noire et que vous seriez dans un genre de littérature grise, c'est une bonne définition de votre travail d'auteur ?Laurent Bettoni :Ecoutez, c'est la meilleure définition qu'on puisse faire de mon travail d'auteur. Gris c'est pas mon humeur, c'est vraiment la couleur de ce que j'écris. Je...Le repentir de Laurent Bettoni - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Et dans ce roman « Le Repentir », Laurent Bettoni, vous allez nous présenter un couple qui ne va pas fort. C'est Alice et Stephane, un couple de parisien, nous sommes au printemps, juste avant l'été.Laurent Bettoni :Mois de juin, c'est ça oui.Philippe Chauveau :Et un jour Alice annonce à son mari qu'elle ne sera pas là ce week end, qu'elle part, qu'elle ne reviendra peut être pas. Et effectivement elle ne revient pas parce qu'elle disparaît complètement de la situation et Stephane va quand même mener...Le repentir de Laurent Bettoni - Le livre - Suite