Vous connaissiez les éditions Marabout pour leurs guides pratiques. Mais saviez-vous que Marabout édite aussi des romans, en format broché ou directement en format poche souple. Et c'est justement dans cette collection Marabout poche que nous avons retrouvé Laurent Bettoni, découvert en 2005 chez Robert Laffont.Laurent Bettoni a eu deux vies puisqu'il fut d'abord scientifique, chercheur précisément avant de rejoindre le milieu littéraire. Aujourd'hui, il est à la fois responsable éditorial dans une maison qui se distingue aussi...
Le repentir de Laurent Bettoni - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Laurent Bettoni.Laurent Bettoni :Bonjour.Philippe Chauveau :Votre actualité chez Marabooks, « Le repentir », c'est un thriller. On dit souvent de vous que vous alternez la littérature blanche et la littérature noire et que vous seriez dans un genre de littérature grise, c'est une bonne définition de votre travail d'auteur ?Laurent Bettoni :Ecoutez, c'est la meilleure définition qu'on puisse faire de mon travail d'auteur. Gris c'est pas mon humeur, c'est vraiment la couleur de ce que j'écris. Je...
Le repentir de Laurent Bettoni - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Et dans ce roman « Le Repentir », Laurent Bettoni, vous allez nous présenter un couple qui ne va pas fort. C'est Alice et Stephane, un couple de parisien, nous sommes au printemps, juste avant l'été.Laurent Bettoni :Mois de juin, c'est ça oui.Philippe Chauveau :Et un jour Alice annonce à son mari qu'elle ne sera pas là ce week end, qu'elle part, qu'elle ne reviendra peut être pas. Et effectivement elle ne revient pas parce qu'elle disparaît complètement de la situation et Stephane va quand même mener...
Le repentir de Laurent Bettoni - Le livre - Suite
Laurent Bettoni
Le repentir
Présentation 1'09Vous connaissiez les éditions Marabout pour leurs guides pratiques. Mais saviez-vous que Marabout édite aussi des romans, en format broché ou directement en format poche souple ?
Et c'est justement dans cette collection Marabout poche que nous avons retrouvé Laurent Bettoni, découvert en 2005 chez Robert Laffont.
Laurent Bettoni a eu deux vies puisqu'il fut d'abord scientifique, chercheur précisément avant de rejoindre le milieu littéraire.
Aujourd'hui, il est à la fois responsable éditorial dans une maison qui se distingue aussi bien sur le livre papier que le livre numérique et il accompagne également des auteurs dans leur travail d'écriture.
Entre littérature blanche et littérature noire, Laurent Bettoni nous propose un roman que vous aurez du mal à lâcher avant le point final.
Dans « Le repentir », il est question d'un couple en crise, d'une disparition, volontaire ou non, et d'une plongée sinistre dans les réseaux de pédophilie. L'intrigue est bien menée, l'écriture est rythmée, le style est évident.
Bref, voilà un bon polar que vous glisserez donc facilement dans votre poche. « Le repentir » de Laurent Bettoni est publié chez Marabout, en collection poche et Laurent Bettoni est avec nous sur WTC !
Vous connaissiez les éditions Marabout pour leurs guides pratiques. Mais saviez-vous que Marabout édite aussi des romans, en format broché ou directement en format poche souple. Et c'est justement dans cette collection Marabout poche que nous avons retrouvé Laurent Bettoni, découvert en 2005 chez Robert Laffont.
Laurent Bettoni a eu deux vies puisqu'il fut d'abord scientifique, chercheur précisément avant de rejoindre le milieu littéraire. Aujourd'hui, il est à la fois responsable éditorial dans une maison qui se distingue aussi bien sur le livre papier que le livre numérique et il accompagne également des auteurs dans leur travail d'écriture.
Entre littérature blanche et littérature noire, Laurent Bettoni nous propose un roman que vous aurez du mal à lâcher avant le point final. Dans « Le repentir », il est question d'un couple en crise, d'une disparition, volontaire ou non, et d'une plongée sinistre dans les réseaux de pédophilie. L'intrigue est bien menée, l'écriture est rythmée, le style est évident. Bref, voilà un bon polar que vous glisserez donc facilement dans votre poche.
« Le repentir » de Laurent Bettoni est publié chez Marabout, en collection poche et Laurent Bettoni est avec nous sur WTC !
Laurent Bettoni
Le repentir
Portrait 5'13Bonjour Laurent Bettoni.
Bonjour.
Votre actualité chez Marabout, « Le repentir », c'est un thriller. On dit souvent de vous que vous alternez la littérature blanche et la littérature noire et que vous seriez dans un genre de littérature grise. C'est une bonne définition de votre travail d'auteur ?
Ecoutez, c'est la meilleure définition qu'on puisse faire de mon travail d'auteur. Gris ce n'est pas mon humeur, c'est vraiment la couleur de ce que j'écris. Je mêle toujours, quels que soient mes récits un peu de littérature dite blanche à un peu de littérature dite noire.
Alors je me disais qu'un mélange de noir et de blanc donnait du gris et j'aime bien définir ma littérature comme de la littérature grise effectivement.
Avant de revenir sur votre parcours d'auteur, on va revenir chronologiquement. Vous avez une autre vie assez surprenante puisque j'ai le privilège d'avoir face à moi un grand chercheur. Vous avez été scientifique, ça a été votre première vie ça.
C'est ma première passion, ça le reste. En vérité, la science reste une grande passion. J'ai beaucoup cherché mais j'ai rarement trouvé. Moi j'étais chercheur, enfin je m'orientais vers de la biochimie particulièrement en virologie.
J'aimais beaucoup les virus et les rétrovirus, c'est un petit peu mon monde.
Chacun son truc.
Et je m'orientais vers ça mais en même temps, j'écrivais depuis que je savais écrire, c'est-à-dire depuis que j'ai 6-7 ans, depuis que je sais écrire, j'écris des petites poésies, des petits contes,
des petites histoires comme ça bien qu'en menant des études de recherches, j'écrivais pour moi le week-end de temps en temps.
L'écriture était une soupape dans vos études scientifiques ?
Oui je dirais que ça m'a toujours accompagné. Je n'ai aucun souvenir de moi, j'y réfléchissais l'autre jour, en ne me voyant pas écrire.
C'est-à-dire que de tous temps, j'avais une feuille et un stylo ou un clavier d'ordinateur et un écran et j'ai toujours écrit. Toujours, toujours.
Mais alors comment passe-t-on de la recherche scientifique au monde de l'édition ? Vous vous êtes dit stop j'arrête, je change de vie, ou est-ce que justement, ça a été la rencontre avec un éditeur, Robert Laffont en 2005 pour « Ma place au paradis » ça a été ça la transition ?
Oui vraiment. D'abord ça me travaillait comme une maladie virale progressivement. Le virus de la littérature me titillait depuis quelques temps et j'étais en train de mener une carrière un peu pépère dans l'industrie pharmaceutique
en me disant quand même : « je m'ennuie terriblement, je gagne assez bien ma vie mais je m'ennuie, j'aimerais vraiment écrire. » Et puis je me suis lancé. Je reçois un coup de fil sur mon portable : « allo c'est Laurent Bonelli, vous ne me connaissez pas. »
Bien sûr que si je le connaissais, je voyais ses chroniques à la télé, je l'entendais parler souvent, il me dit : « j'ai lu votre manuscrit, il est formidable, je vous le propose chez Robert Laffont. On est tous d'accord. Est-ce que ça vous dit ? » J'ai dit oui.
Si on résume, en 2005, vous arrivez chez Robert Laffont, une entrée en fanfare comme vous nous l'avez expliqué et puis tout ne se passe pas aussi bien que prévu et du coup vous allez partir vers l'édition numérique
et ça, c'est quelque chose qui est important parce que c'est aussi une façon de rappeler à tous ceux qui rêvent d'être édités et qui ont du mal à trouver un éditeur, qu'il y a d'autres façons de se faire connaître.
En 2012, un ami me dit : « écoute, il y a quelque chose de formidable qui arrive en France, c'est Amazon ». Amazon formidable, pas vraiment
Il me dit : « écoute, oublie tout ce que tu peux avoir comme idées préconçues, va voir cette plateforme de téléchargement, tu verras si c'est pas un outil formidable.
Tu peux déposer ton texte comme tu veux, sans rien payer et il est confronté directement à l'avis des lecteurs. Finalement, est-ce que c'est pas le seul avis qui t'intéresses ? » Bon alors je vais voir ce qui se passe.
Du coup, vous avez des lecteurs sur internet à qui vos textes plaisent, il y a un très bon bouche-à-oreille, ça fait le buzz comme on dit.
Ça fait le buzz exactement.
Et du coup un éditeur traditionnel revient vers vous.
Le premier, ça a été Benoît de la Bourdonnay, un texte pour les éditions de la Bourdonnay.
Avec qui vous travaillez maintenant.
Avec qui je travaille actuellement en tant que directeur éditorial. J'ai eu la chance à cette période d'être mis en relation avec Stéphanie Chevrier des éditions Don Quichotte, avec qui on est parti sur un gros projet de littérature jeunesse,
« Arthus Bayard et les Maitres du Temps » dont le premier tome a été publié en 2013. On espère qu'il y en aura beaucoup d'autres.
Puis il y a ces projets de feuilletons.
Il y a ces séries littéraires récurrentes chez Bourdonnay, la collection s'appelle Pulp, c'est une collection que j'ai créée il y a un an maintenant et elle réunit des feuilletons littéraires.
C'est-à-dire que le principe de base pour rentrer dans Pulp, c'est de proposer un feuilleton littéraire construit comme une série télévisée. Chaque série contient 6 épisodes et chaque épisode est écrit pour un temps de lecture très calibré de 15 à 20 minutes.
On essaie comme ça de rendre la lecture addictive et on s'arrange pour qu'à la fin de chaque d'épisode, il y ai un cliffhanger,
un petit truc qui donne envie au lecteur de lire l'épisode suivant et à la fin de chaque saison, on réunit l'intégrale en version papier et en version numérique. On propose toujours les 2 supports.
Donc ça, c'est un projet sur lequel vous travaillez actuellement ardemment. Votre actualité Laurent Bettoni, c'est « Le Repentir » et ça aussi c'est le livre que l'on peut emmener en transports puisque la collection Marabooks propose des livres souples. « Le Repentir », c'est votre actualité, c'est donc chez Marabout dans l'édition Poche.
Philippe Chauveau :
Bonjour Laurent Bettoni.
Laurent Bettoni :
Bonjour.
Philippe Chauveau :
Votre actualité chez Marabooks, « Le repentir », c'est un thriller. On dit souvent de vous que vous alternez la littérature blanche et la littérature noire et que vous seriez dans un genre de littérature grise, c'est une bonne définition de votre travail d'auteur ?
Laurent Bettoni :
Ecoutez, c'est la meilleure définition qu'on puisse faire de mon travail d'auteur. Gris c'est pas mon humeur, c'est vraiment la couleur de ce que j'écris. Je mêle toujours, quel que soit mes récits un peu de littérature dite blanche à un peu de littérature dite noire. Alors je me disais qu'un mélange de noir et de blanc donnait du gris et j'aime bien définir ma littérature comme de la littérature grise effectivement.
Philippe Chauveau :
Avant de revenir sur votre parcours d'auteur, on va revenir chronologiquement. Vous avez une autre vie assez surprenant puisque j'ai le privilège d'avoir face à moi un grand chercheur. Vous avez été scientifique, ça a été votre première vie ça.
Laurent Bettoni :
C'est ma première passion, ça le reste. En vérité, la science reste une grande passion. J'ai beaucoup cherché mais j'ai rarement trouvé. Moi j'étais chercheur, enfin je m'orientais vers de la biochimie particulièrement en virologie. J'aimais beaucoup les virus et les rétrovirus, c'est un petit peu mon monde.
Philippe Chauveau :
Chacun son truc.
Laurent Bettoni :
Et je m'orientais vers ça mais en même temps, j'écrivais depuis que je savais écrire, c'est à dire depuis que j'ai 6-7 ans, depuis que je sais écrire, j'écris des petites poésies, des petits contes, des petites histoires comme ça bien qu'en menant des études de recherches, j'écrivais pour moi le week end de temps en temps.
Philippe Chauveau :
L'écriture était une soupape dans vos études scientifiques ?
Laurent Bettoni :
Oui je dirais que ça m'a toujours accompagné. J'ai aucun souvenir de moi, j'y réfléchissais l'autre jour, en ne me voyant pas écrire. C'est à dire que de tout temps, j'avais une feuille et un stylo ou un clavier d'ordinateur et un écran et j'ai toujours écris. Toujours toujours.
Philippe Chauveau :
Mais alors comment passe t'on de la recherche scientifique au monde de l'édition ? Vous vous êtes dit stop j'arrête, je change de vie ou est ce que justement ça a été la rencontre avec un éditeur, Robert Laffont en 2005 pour « Ma place au paradis » ça a été ça la transition ?
Laurent Bettoni :
Oui vraiment. D'abord ça me travaillait comme une maladie virale progressivement. Le virus de la littérature me titillait depuis quelques temps et j'étais en train de mener une carrière un peu pépère dans l'industrie pharmaceutique en me disant quand même je m'ennuie terriblement, je gagne assez bien ma vie mais je m'ennuie, j'aimerais vraiment écrire. Et puis je me suis lancé. Je reçois un coup de fil sur mon portable, allo c'est Laurent Bonelli, vous ne me connaissez pas. Bien sûr que si je le connaissais, je voyais ses chroniques à la télé, je l'entendais parler souvent, il me dit j'ai lu votre manuscrit, il est formidable, je vous le propose chez Robert Laffont. On est tous d'accord est ce que ça vous dit ? J'ai dis oui.
Philippe Chauveau :
Si on résume, en 2005, vous arrivez chez Robert Laffont, une entrée en fanfare comme vous nous l'avez expliqué et puis tout ne se passe pas aussi bien que prévu et du coup vous allez partir vers l'édition numérique et ça c'est quelque chose qui est important parce que c'est aussi une façon de rappeler à tous ceux qui rêvent d'être édités et qui ont du mal à trouver un éditeur, qu'il y a d'autres façon de se faire connaître.
Laurent Bettoni :
En 2012, un ami me dit, écoutes il y a quelque chose de formidable qui arrive en France, c'est Amazon. Amazon formidable, pas vraiment. Il me dit écoutes oublies tout ce que tu peux avoir comme idée préconçue, va voir cette plateforme de téléchargement, tu verras si c'est pas un outil formidable. Tu peux déposer ton texte comme tu veux sans rien payer et il est confronté directement à l'avis des lecteurs. Finalement, est ce que c'est pas le seul avis qui t'intéresses ? Bon alors je vais voir ce qui se passe.
Philippe Chauveau :
Du coup vous avez des lecteurs sur internet à qui vos textes plaisent, il y a un très bon bouche à oreille, ça fait le buzz comme on dit.
Laurent Bettoni :
ça fait le buzz exactement.
Philippe Chauveau :
Et du coup un éditeur traditionnel revient vers vous.
Laurent Bettoni :
Le premier ça a été Benoît de la Bourdonnay, un texte pour les éditions de la Bourdonnay.
Philippe Chauveau :
Avec qui vous travaillez maintenant.
Laurent Bettoni :
Avec qui je travaille actuellement en tant que directeur éditorial. J'ai eu la chance à cette période d'être mis en relation avec Stéphanie Chevrier des éditions Don Quichotte, avec qui on est partis sur un gros projet de littérature jeunesse, « Arthus Bayard et les Maitres du Temps » dont le premier tome a été publié en 2013. On espère qu'il y en aura beaucoup d'autres.
Philippe Chauveau :
Puis il y a ces projets de feuilletons.
Laurent Bettoni :
Il y a ces séries littéraires récurrentes chez Bourdonnay, la collection s'appelle Pulp, c'est une collection que j'ai crée il y a un an maintenant et elle réuni des feuilletons littéraires. C'est à dire que le principe de base pour rentrer dans Pulp, c'est de proposer un feuilleton littéraire construit comme une série télévisée. Chaque série contient 6 épisodes et chaque épisode est écrit pour un temps de lecture très calibré de 15 à 20 minutes. On essaie comme ça de rendre la lecture addictive et on s'arrange pour qu'à la fin de chaque d'épisode, il y ai un cliffhanger, un petit truc qui donne envie au lecteur de lire l'épisode suivant et à la fin de chaque saison, on réunit l'intégrale en version papier et en version numérique. On propose toujours les 2 supports.
Philippe Chauveau :
Donc ça c'est un projet sur lequel vous travaillez actuellement ardemment. Votre actualité Laurent Bettoni, c'est « Le Repentir » et ça aussi c'est le livre que l'on peut emmener en transports puisque la collection Marabooks propose des livres souples. « Le Repentir », c'est votre actualité, c'est donc chez Marabooks dans l'édition Poche.
Laurent Bettoni
Le repentir
Le livre 4'17Et dans ce roman « Le Repentir », Laurent Bettoni, vous allez nous présenter un couple qui ne va pas fort. C'est Alice et Stephane, un couple de parisiens, nous sommes au printemps, juste avant l'été.
Mois de juin, c'est ça oui.
Et un jour, Alice annonce à son mari qu'elle ne sera pas là ce week-end, qu'elle part, qu'elle ne reviendra peut-être pas.
Et effectivement elle ne revient pas parce qu'elle disparaît complètement de la situation et Stéphane va quand même mener l'enquête pour savoir ce qu'est devenue son épouse.
Pourquoi avoir eu envie de nous raconter l'histoire de ce couple, parce qu'on retrouve un petit peu vos ingrédients, c'est-à-dire qu'il y a du suspense, il y a de l'intrigue,
il y a du polar puis il y a aussi des personnages qui sont cabossés par la vie dont vous allez essayer de nous donner les clés pour découvrir leurs psychologies.
C'est ça. On en est en plein dans la littérature grise en fait. C'est-à-dire qu'à une situation de littérature dite blanche, un couple qui va mal, je vais ajouter un élément de suspense, un élément de polar, un élément de thriller.
C'est vraiment ce que j'aime faire, mélanger les genres comme ça. Placer des personnages traditionnels de la vie de tous les jours, des personnages ordinaires dans une situation qui va devenir extraordinaire pour eux et qui va très certainement les dépasser, au moins un certain temps.
Ça c'est ce que j'aime faire. Je suis un peu sadique avec les personnages, je suis le genre d'auteur sadique qui va plonger ses personnages comme ça dans des situations très compliquées pour eux et qui va les regarder se dépatouiller un peu avec les moyens du bord.
C'est vraiment des anti-héros, comme vous le disiez, ils sont cabossés par la vie. Stéphane c'est un personnage un peu loser, un peu beauf, un peu blaireau quand même qui ne sait pas aimer sa femme,
qui à mon avis n'a jamais vraiment compris pourquoi une femme aussi exceptionnelle qu'elle s'est entichée d'un type comme lui et finalement il lui a reproché. A terme, il a pas réussi à supporter cette pression là. Il s'est toujours senti un cran en dessous d'elle et il l'a mal aimée.
Ce qui veut dire que finalement vous auriez pu faire un roman sur ce couple qui se délite mais vous avez rajouté la pincée de sel avec l'intrigue, avec le thriller.
Et donc Alice s'en va un jour en week-end et ne revient pas mais du coup la police ne prend pas vraiment au sérieux la plainte de Stéphane parce que pour eux, la police estime que c'est une disparition volontaire.
Stéphane va quand même mener l'enquête, il va croiser une jeune flic qui s'appelle Noé Mancini qui va l'aider un peu à remonter le fil du temps pour savoir ce qu'est devenue Alice.
Et là on va retomber dans un autre sujet d'actualité sur lequel vous vous interrogez qui est notamment la pédophilie, les réseaux, les trafics d'enfants.
Là encore, il y a le thriller, il y a l'intrigue, il y a le plaisir de la lecture mais il y a l'auteur qui a envie de pointer le doigt sur des faits de société.
Un mot aussi sur votre construction puisque c'est un roman à 2 voix. Parfois c'est Stéphane qui s'exprime, dans certains chapitres, c'est la jeune flic Noé Mancini. Pourquoi avoir fait ce choix de roman à deux voix ?
Je voulais qu'à chaque fois, le lecteur soit dans la tête de l'un ou de l'autre des protagonistes parce que chacun finalement, pendant une grande partie du livre, va mener son enquête séparément pour se rejoindre évidemment à la fin.
D'autant que les êtres humains étant ce qu'ils sont, Stéphane et Noé Mancini ne vont pas restés insensibles l'un à l'autre.
D'ailleurs ça va énormément les déranger pendant l'histoire puisque lui va culpabiliser peut-être d'éprouver des sentiments pour une femme alors qu'il est en train de chercher le meurtrier de la sienne, le meurtrier présumé de la sienne.
Elle, enquêtrice, elle va se dire « mais ma pauvre fille, t'es complètement cinglée, t'es en train de tomber amoureuse de ce type là qui vient pleurer sur ton épaule parce qu'il pense que sa femme est morte, ça se fait pas, c'est pas bien, on est pas dans les convenances ».
D'où le titre aussi, chacun va être un petit peu dans le repentir. J'ai vraiment voulu écrire ce roman à deux voix pour qu'on colle à l'os de chacun des deux protagonistes et qu'on se mette à la fois dans la peau de Stéphane et de l'autre côté,
qu'on soit aussi dans la tête et dans la peau de Noé Mancini, qu'on soit au cœur de leurs pensées, pour que le lecteur colle à chaque fois au plus près et de l'intrigue et de la psychologie des personnages.
Si vous avez envie de découvrir Laurent Bettoni, voilà une belle occasion, « Le Repentir » c'est votre actualité, merci beaucoup, c'est aux éditions Marabout.
Philippe Chauveau :
Et dans ce roman « Le Repentir », Laurent Bettoni, vous allez nous présenter un couple qui ne va pas fort. C'est Alice et Stephane, un couple de parisien, nous sommes au printemps, juste avant l'été.
Laurent Bettoni :
Mois de juin, c'est ça oui.
Philippe Chauveau :
Et un jour Alice annonce à son mari qu'elle ne sera pas là ce week end, qu'elle part, qu'elle ne reviendra peut être pas. Et effectivement elle ne revient pas parce qu'elle disparaît complètement de la situation et Stephane va quand même mener l'enquête pour savoir ce qu'est devenu son épouse. Pourquoi avoir eu envie de nous raconter l'histoire de ce couple parce qu'on retrouve un petit peu vos ingrédients, c'est à dire qu'il y a du suspense, il y a de l'intrigue, il y a du polar puis il y a aussi des personnages qui sont cabossés par la vie dont vous allez essayer de nous donner les clés pour découvrir leurs psychologies.
Laurent Bettoni :
C'est ça. On en est en plein dans la littérature grise en fait. C'est à dire qu'a une situation de littérature dite blanche, un couple qui va mal, je vais ajouter un élément de suspense, un élément de polar, un élément de thriller. C'est vraiment ce que j'aime faire, mélanger les genres comme ça. Placer des personnages traditionnels de la vie de tous les jours, des personnages ordinaires dans une situation qui va devenir extraordinaire pour eux et qui va très certainement les dépasser, au moins un certain temps. Ça c'est ce que j'aime faire. Je suis un peu sadique avec les personnages, je suis le genre d'auteur sadique qui va plonger ses personnages comme ça dans des situations très compliquées pour eux et qui va les regarder se dépatouiller un peu avec les moyens du bord. C'est vraiment des anti-héros, comme vous le disiez, ils sont cabossés par la vie. Stéphane c'est un personnage un peu loser, un peu beauf, un peu blaireau quand même qui ne sait pas aimer sa femme, qui à mon avis n'a jamais vraiment compris pourquoi une femme aussi exceptionnelle qu'elle s'est entichée d'un type comme lui et finalement il lui a reproché. A terme il a pas réussi à supporter cette pression là. Il s'est toujours senti un cran en dessous d'elle et il l'a mal aimé.
Philippe Chauveau :
Ce qui veut dire que finalement vous auriez pu faire un roman sur ce couple qui se délite mais vous avez rajouté la pincée de sel avec l'intrigue, avec le thriller. Et donc Alice s'en va un jour en week end et ne revient pas mais du coup la police ne prend pas vraiment au sérieux la plainte de Stéphane parce que pour eux, la Police estime que c'est une disparition volontaire. Stéphane va quand même mener l'enquête, il va croiser une jeune flic qui s'appelle Noé Mancini qui va l'aider un peu à remonter le fil du temps pour savoir ce qu'est devenue Alice. Et là on va retomber dans un autre sujet d'actualité sur lequel vous vous interrogez qui est notamment la pédophilie, les réseaux, les trafics d'enfants. Là encore il y a le thriller, il y a l'intrigue, il y a le plaisir de la lecture mais il y a l'auteur qui a envie de pointer le doigt sur des faits de société. Un mot aussi sur votre construction puisque c'est un roman à 2 voix. Parfois c'est Stéphane qui s'exprime, dans certains chapitre c'est la jeune flic Noé Mancini. Pourquoi avoir fait ce choix de roman à deux voix ?
Laurent Bettoni :
Je voulais qu'a chaque fois le lecteur soit dans la tête de l'un ou de l'autre des protagonistes parce que chacun finalement, pendant une grande partie du livre va mener son enquête séparément pour se rejoindre évidemment à la fin. D'autant que les êtres humains étant ce qu'ils sont, Stéphane et Noé Mancini ne vont pas rester insensibles l'un à l'autre. D'ailleurs ça va énormément les déranger pendant l'histoire puisque lui va culpabiliser peut être d'éprouver des sentiments pour une femme alors qu'il est en train de chercher le meurtrier de la sienne, le meurtrier présumé de la sienne. Elle, enquêtrice, elle va se dire mais ma pauvre fille, t'es complètement cinglée, t'es en train de tomber amoureuse de ce type là qui vient pleurer sur ton épaule parce qu'il pense que sa femme est morte, ça se fait pas, c'est pas bien, on est pas dans les convenances. D'où le titre aussi, chacun va être un petit peu dans le repentir. J'ai vraiment voulu écrire ce roman à deux voix pour qu'on colle à l'os de chacun des deux protagonistes et qu'on se mette à la fois dans la peau de Stéphane et de l'autre côté qu'on soit aussi dans la tête et dans la peau de Noé Mancini, qu'on soit au cœur de leurs pensées, pour que le lecteur colle à chaque fois au plus près et de l'intrigue et de la psychologie des personnages.
Philippe Chauveau :
Si vous avez envie de découvrir Laurent Bettoni, voilà une belle occasion, « Le Repentir » c'est votre actualité, merci beaucoup, c'est aux éditions Marabooks.