Olivier Adam

Olivier Adam

Le coeur régulier

Le livre 4'24
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Olivier Adam, nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie aux éditions de l'Olivier de votre nouveau roman, Le cœur régulier. Vous nous accueillez ici chez votre éditeur, à Paris, alors que votre vie c'est plutôt la Bretagne et Saint-Malo. Merci donc de nous accorder un petit moment. Le Cœur régulier, c'est Sarah, c'est une jeune femme d'une quarantaine d'années dont le frère vient de mourir et qui part au Japon, on comprendra ensuite pourquoi elle part au Japon. Et c'est une jeune femme qui se cherche un peu, qui est un peu étrangère à elle-même. Est-ce que c'est une bonne définition du personnage de Sarah ?

Olivier Adam (Le cœur régulier) :
Elle est dans ce temps de la perte, ce temps du deuil, où il y a toujours un peu 3 temps. Il y a celui d'une colère, on peut parfois se tromper de colère donc elle en veut beaucoup à ses proches qui n'ont pas grand-chose à voir là-dedans. Elle s'en veut beaucoup à elle-même.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Puisque précisons-le, elle est persuadée que son frère s'est donné la mort.

Olivier Adam (Le cœur régulier) :
Ou en tout cas, c'est l'hypothèse qu'elle veut lever. Son frère étant réputé inflammable et ayant plusieurs fois tenté de se suicider, là, il a fait le coup du platane, elle ne peut pas s'empêcher de penser que peut-être, ce n'est pas si involontaire que ça, ce n'est pas juste un accident de voiture.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Il y a peut-être une constante que se soit dans Le cœur régulier ou dans certains de vos précédents titres, c'est que finalement, la perte d'un être cher, la mort d'un être cher peut être révélateur et permettre une renaissance, une reconstruction.

Olivier Adam (Le cœur régulier) :
Cela vous laisse à poil devant la glace. D'abord vous reprenez conscience que vous allez peut-être mourir demain aussi, vous reprenez conscience du parcours que vous avez eu face à la personne aimée et perdue. Et là Sarah, elle est prise dans un double mouvement. À un moment donné, contre le chagrin, et ce chagrin la en particulier, il n'y a pas d'autre rempart que la compréhension. Ça va passer par partir sur ses traces au Japon. La deuxième partie c'est que, dans un mouvement de perte d'elle-même et de perte de repères, elle glisse dans une forme de dépression. Du coup qu'est-ce qu'elle a fait de sa vie ? Quelle comédie elle joue ou non ? Mon frère s'est peut-être suicidé, mais qu'est-ce que ce petit suicide à petit feu d'être dans une vie ou j'aime pas grand-chose finalement, où rien ne brûle vraiment.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Pourquoi avoir choisi le Japon ?

Olivier Adam (Le cœur régulier) :
Le livre s'ouvre comme il vient. Une femme en cavale on va dire, qui a trouvé abri et refuge au sens fort du terme, parce que quelque chose semble s'apaiser en elle, dans un village du Japon, une station balnéaire. Au début du livre, moi-même je ne sais pas ce qu'elle fait là. Ce que je sais c'est que j'ai passé du temps au Japon, que ce pays a été pour moi une forme de révélation. C'est-à-dire qu'il y a des lieux dans ce monde, vous ne savez pas pourquoi, vous posez vos valises et vous êtes chez-vous. C'est mystérieux, mais moi j'ai grandi en banlieue parisienne, le jour où je suis arrivé sur la Côte d'Emeraude, j'ai posé mes valises, j'étais chez moi et puis j'y vis aujourd'hui. Et ça m'a fait la même chose là-bas, ce sentiment là, d'apaisement, c'est ce que ça a apporté à Nathan et c'est ce que ça va apporter à Sarah. C'est ce que ce lieu précis a à dire à ce personnage-là

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Est-ce qu'il est difficile pour un auteur homme d'écrire un personnage féminin, d'entrer dans la peau d'une femme ?

Olivier Adam (Le cœur régulier) :
Je ne crois vraiment pas que les femmes soient des créatures, à ce point là, étrangères à notre perception masculine des choses, qu'on ne puisse pas écrire de leur point de vue. Dans le livre, elle ne vit pas la même vie que moi mais, il n'y a pas grand-chose que dit ou que pense Sarah qui m'est étranger ou que je ne peux pas signer des deux mains. Elle a un sentiment du monde très proche du mien. Bon, de toutes façons, je suis toujours en empathie fanatique avec mes personnages et quand je lis dans la presse, des fois, qu'un personnage n'est pas sympathique, ça me heurte plus que si on me dit que le livre est mal construit ou je ne sais pas quoi. Quand j'entends parfois « Ce personnage, on a envie de lui foutre des claques, quelle se bouge ... », moi je suis en totale harmonie et fusion avec ce personnage-là.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci beaucoup Oliver Adam, Le cœur régulier c'est votre nouveau roman et c'est publié aux éditions de l'Olivier.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Olivier Adam, nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie aux éditions de l'Olivier de votre nouveau roman, Le cœur régulier. Vous nous accueillez ici chez votre éditeur, à Paris, alors que votre vie c'est plutôt la Bretagne et Saint-Malo. Merci donc de nous accorder un petit moment. Le Cœur régulier, c'est Sarah, c'est une jeune femme d'une quarantaine d'années dont le frère vient de mourir et qui part au Japon, on comprendra ensuite pourquoi elle part au Japon. Et c'est une jeune femme qui se cherche un peu, qui est un peu étrangère à elle-même. Est-ce que c'est une bonne définition du personnage de Sarah ?

Olivier Adam (Le cœur régulier) :
Elle est dans ce temps de la perte, ce temps du deuil, où il y a toujours un peu 3 temps. Il y a celui d'une colère, on peut parfois se tromper de colère donc elle en veut beaucoup à ses proches qui n'ont pas grand-chose à voir là-dedans. Elle s'en veut beaucoup à elle-même.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Puisque précisons-le, elle est persuadée que son frère s'est donné la mort.

Olivier Adam (Le cœur régulier) :
Ou en tout cas, c'est l'hypothèse qu'elle veut lever. Son frère étant réputé inflammable et ayant plusieurs fois tenté de se suicider, là, il a fait le coup du platane, elle ne peut pas s'empêcher de penser que peut-être, ce n'est pas si involontaire que ça, ce n'est pas juste un accident de voiture.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Il y a peut-être une constante que se soit dans Le cœur régulier ou dans certains de vos précédents titres, c'est que finalement, la perte d'un être cher, la mort d'un être cher peut être révélateur et permettre une renaissance, une reconstruction.

Olivier Adam (Le cœur régulier) :
Cela vous laisse à poil devant la glace. D'abord vous reprenez conscience que vous allez peut-être mourir demain aussi, vous reprenez conscience du parcours que vous avez eu face à la personne aimée et perdue. Et là Sarah, elle est prise dans un double mouvement. À un moment donné, contre le chagrin, et ce chagrin la en particulier, il n'y a pas d'autre rempart que la compréhension. Ça va passer par partir sur ses traces au Japon. La deuxième partie c'est que, dans un mouvement de perte d'elle-même et de perte de repères, elle glisse dans une forme de dépression. Du coup qu'est-ce qu'elle a fait de sa vie ? Quelle comédie elle joue ou non ? Mon frère s'est peut-être suicidé, mais qu'est-ce que ce petit suicide à petit feu d'être dans une vie ou j'aime pas grand-chose finalement, où rien ne brûle vraiment.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Pourquoi avoir choisi le Japon ?

Olivier Adam (Le cœur régulier) :
Le livre s'ouvre comme il vient. Une femme en cavale on va dire, qui a trouvé abri et refuge au sens fort du terme, parce que quelque chose semble s'apaiser en elle, dans un village du Japon, une station balnéaire. Au début du livre, moi-même je ne sais pas ce qu'elle fait là. Ce que je sais c'est que j'ai passé du temps au Japon, que ce pays a été pour moi une forme de révélation. C'est-à-dire qu'il y a des lieux dans ce monde, vous ne savez pas pourquoi, vous posez vos valises et vous êtes chez-vous. C'est mystérieux, mais moi j'ai grandi en banlieue parisienne, le jour où je suis arrivé sur la Côte d'Emeraude, j'ai posé mes valises, j'étais chez moi et puis j'y vis aujourd'hui. Et ça m'a fait la même chose là-bas, ce sentiment là, d'apaisement, c'est ce que ça a apporté à Nathan et c'est ce que ça va apporter à Sarah. C'est ce que ce lieu précis a à dire à ce personnage-là

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Est-ce qu'il est difficile pour un auteur homme d'écrire un personnage féminin, d'entrer dans la peau d'une femme ?

Olivier Adam (Le cœur régulier) :
Je ne crois vraiment pas que les femmes soient des créatures, à ce point là, étrangères à notre perception masculine des choses, qu'on ne puisse pas écrire de leur point de vue. Dans le livre, elle ne vit pas la même vie que moi mais, il n'y a pas grand-chose que dit ou que pense Sarah qui m'est étranger ou que je ne peux pas signer des deux mains. Elle a un sentiment du monde très proche du mien. Bon, de toutes façons, je suis toujours en empathie fanatique avec mes personnages et quand je lis dans la presse, des fois, qu'un personnage n'est pas sympathique, ça me heurte plus que si on me dit que le livre est mal construit ou je ne sais pas quoi. Quand j'entends parfois « Ce personnage, on a envie de lui foutre des claques, quelle se bouge ... », moi je suis en totale harmonie et fusion avec ce personnage-là.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci beaucoup Oliver Adam, Le cœur régulier c'est votre nouveau roman et c'est publié aux éditions de l'Olivier.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • En 10 ans, Olivier Adam s’est imposé comme l’un des auteurs les plus talentueux de sa génération. Dès son 1er livre, Je vais bien, ne t’en fais pas, en 2000, son style a été salué par la critique. Et le public ne s’y est pas trompé. Chacun de ses nouveaux livres est attendu. Le dernier en date, Le cœur régulier, publié aux éditions de l’Olivier, nous entraîne au Japon, sur les traces de Sarah, une jeune femme qui, depuis la mort de son frère, se sent étrangère à elle-même. On y retrouve des thèmes chers à...Dessous les roses d'Olivier Adam - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Bonjour, Olivier Adam Olivier Adam (Le cœur régulier) : Bonjour. Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Merci beaucoup de nous recevoir pendant la promo de votre nouveau livre. Nous sommes ici chez votre éditeur, aux éditions de l'Olivier. Le cœur régulier, un nouveau titre. Le grand public vous a en quelque sorte découvert en 2000 lors de la sortie de Je vais bien ne t'en fais pas, mais avant, le livre faisait partie de votre univers familial ? Olivier Adam (Le cœur régulier) : Oui, mon père...Dessous les roses d'Olivier Adam - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Olivier Adam, nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie aux éditions de l'Olivier de votre nouveau roman, Le cœur régulier. Vous nous accueillez ici chez votre éditeur, à Paris, alors que votre vie c'est plutôt la Bretagne et Saint-Malo. Merci donc de nous accorder un petit moment. Le Cœur régulier, c'est Sarah, c'est une jeune femme d'une quarantaine d'années dont le frère vient de mourir et qui part au Japon, on comprendra ensuite pourquoi elle part au Japon. Et c'est une jeune femme...Dessous les roses d'Olivier Adam - Le livre - Suite
    Patrice Vannier « Les beaux Titres » 61 rue Voltaire 92300 Levallois-Perret 01 47 57 87 23 librairie@lesbeauxtitres.com Moi ce qui m'a plu dans le Olivier Adam, c'est à nouveau son écriture qui est une véritable poésie. Le livre débute au Japon, et il y a des descriptions du Japon qui sont d'une beauté absolument incroyable. On retrouve une certaine lenteur. On a vraiment l'ambiance japonaise, le pays du soleil levant, et tout ce qu'on peut imaginer autour. Donc, c'est vraiment une ambiance particulière. Le personnage...Dessous les roses d'Olivier Adam - L'avis du libraire - Suite