Nathalie Rheims

Nathalie Rheims

Laisser les cendres s'envoler

Le livre 3'29

Dans ce nouveau titre Nathalie Rheims « Laisser les cendre s'envoler » aux éditions Léo Scheer, vous nous faites entrer encore un peu plus dans votre intimité. Vous nous parlez d'une femme, mais on sait bien qu'il s'agit de vous, pourtant c'est un roman.
Vous racontez l'histoire de cette jeune femme dont la mère est décédée et qui essaie de comprendre pourquoi cette mère ne lui a pas donné l'amour qu'elle attendait. Pourquoi avoir eu envie aujourd'hui d'offrir à vos lecteur ce passage de votre existence ?
Pour une raison assez simple, c'est que j'ai deux branches dans mon travail d'écriture et il y a une partie qui est très auto-fictionnelle, mais je préfère roman-vrai à auto-fiction. Ca a commencé avec le premier roman « L'un pour l'autre » qui était un roman
où j'évoquai la mémoire de mon frère qui était mort dix ans auparavant, « Les fleurs du silence » sur mon père, « Journal intime » sur un amour douloureux que j'avais vécu, « Claude » sur Claude Berry qui était un portrait.
Ca venait s'inscrire un peu dans cette ethnologie familiale. Pourquoi maintenant ? Parce que j'étais prête à écrire cette histoire, j'y étais prête psychologiquement parce que le deuil de ma mère était fait même avant sa mort.
J'étais prête avec les outils dont j'avais besoin pour raconter cette histoire qui n'était pas simple.
Que je voulais rendre a al fois claire, limpide, direct, éviter le pathos, pouvoir en rire aussi par moment parce que j'ai ri aussi bizarre que cela puisse paraître. Le livre n'est pas toujours drôle, il est souvent cruel. J'avais besoin de l'expérience de l'écriture.
Ce qui est paradoxal, c'est que votre écriture est à votre image, très douce, élégante, mais il y a énormément de violence. Comme si vous vouliez à travers les mots joliment choisis nous donner une gifle.
Oui, c'est une gifle. J'aimais l'idée de l'assassinat de papier. C'est assez violent au fond de régler ses comptes à quelqu'un physiquement, donc le meurtre littéraire, c'était mon projet de départ.
Avez-vous l'impression que le fait d'écrire sur votre mère et votre relation avec elle, ça sera une date importante dans votre parcours d'auteur, d'écrivain ?
Ce que je sais, c'est que ça c'est fait. Depuis des années, les lecteurs qui me suivent me disaient « vous avez parlé de votre frère, de votre père ». La mère, je disais oui je le ferai quand je serai prête, bon, et bien je l'ai fait.
Est-ce une sorte d'apaisement par rapport à ce conflit avec votre mère.
Le conflit, pour moi, était réglé depuis longtemps avec elle, si conflit il y a eu. Je dirai plutôt le désespoir, c'était vraiment plus une histoire de désespoir que de conflit. Il y a une forme de joie à l'avoir fait.
Merci Nathalie Rheims. Votre actualité « Laisser les cendres s'envoler » aux éditions Léo Scheer.

Philippe Chauveau :
Dans ce nouveau titre Nathalie Rheims « Laisser les cendre s'envoler » aux éditions Léo Scheer, vous nous faites entrer encore un peu plus dans votre intimité. Vous nous parlé d'une femme, mais on sait bien qu'il s'agit de vous, pourtant c'est un roman. Vous racontez l'histoire de cette jeune femme dont la mère est décédée et qui essaie de comprendre pourquoi cette mère ne lui a pas donné l'amour qu'elle attendait. Pourquoi avoir eu envie aujourd'hui d'offrir à vos lecteur ce passage de votre existence ?

Nathalie Rheims :
Pour une raison assez simple, c'est que j'ai deux branches dans mon travail d'écriture et il y a une partie qui est très auto-fictionnelle, mais je préfère roman-vrai à auto-fiction. Ca a commencé avec le premier roman « L'un pour l'autre » qui était un roman où j'évoquai la mémoire de mon frère qui était mort dix ans auparavant, « Les fleurs du silence » sur mon père, « Journal intime » sur un amour douloureux que j'avais vécu, « Claude » sur Claude Berry qui était un portrait. Ca venait s'inscrire un peu dans cette ethnologie familiale. Pourquoi maintenant ? Parce que j'étais prête à écrire cette histoire, j'y étais prête psychologiquement parce que le deuil de ma mère était fait même avant sa mort. J'étais prête avec les outils dont j'avais besoin pour raconter cette histoire qui n'était pas simple. Que je voulais rendre a al fois claire, limpide, direct, éviter le pathos, pouvoir en rire aussi par moment parce que j'ai ri aussi bizarre que cela puisse paraître. Le livre n'est pas toujours drôle, il est souvent cruel. J'avais besoin de l'expérience de l'écriture.

Philippe Chauveau :
Ce qui est paradoxal, c'est que votre écriture est à votre image, très douce, élégante, mais il y a énormément de violence. Comme si vous vouliez à travers les mots joliment choisis nous donner une gifle.

Nathalie Rheims :
Oui, c'est une gifle. J'aimais l'idée de l'assassinat de papier. C'est assez violent au fond de régler ses comptes à quelqu'un physiquement, donc le meurtre littéraire, c'était mon projet de départ.

Philippe Chauveau :
Avez-vous l'impression que le fait d'écrire sur votre mère et votre relation avec elle, ça sera une date importante dans votre parcours d'auteur, d'écrivain ?

Nathalie Rheims :
Ce que je sais, c'est que ça c'est fait. Depuis des années, les lecteurs qui me suivent me disaient « vous avez parlé de votre frère, de votre père ». La mère, je disais oui je le ferai quand je serai prête, bon, et bien je l'ai fait.


Philippe Chauveau :
Est-ce une sorte d'apaisement par rapport à ce conflit avec votre mère.

Nathalie Rheims :
Le conflit, pour moi, était réglé depuis longtemps avec elle, si conflit il y a eu. Je dirai plutôt le désespoir, c'était vraiment plus une histoire de désespoir que de conflit. Il y a une forme de joie à l'avoir fait.

Philippe Chauveau :
Merci Nathalie Rheims. Votre actualité « Laisser les cendres s'envoler » aux éditions Léo Scheer.

Laisser les cendres s'envoler Aux éditions Léo Scheer
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Fragile et forte à la fois, ainsi apparait Nathalie Rheims.Chanteuse, comédienne, productrice de cinéma, auteur… Nathalie Rheims semble avoir vécu plusieurs vies en une.Apparentée à une riche famille de l'aristocratie française, fille de l'académicien Maurice Rheims, elle a tracé son propre chemin.Depuis son 1er roman « L'un pour l'autre » en 1999, son public s'est élargi, touché par l'élégance et la discrétion de cette femme qui semble avoir trouvé dans les mots une sorte d'apaisement.Sous le couvert d'une écriture...Laisser les cendres s'envoler de Nathalie Rheims - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Nathalie Rheims. Merci de nous accueillir. Votre actualité aux éditions Léo Scheer « Laisser les cendres s'envoler ». Nathalie Rheims écrivain, productrice. On vous a connu aussi journaliste, comédienne. J'ai l'impression que vous avez plusieurs cordes à votre arc. Si vous deviez vous définir, qui êtes vous ?Nathalie Rheims :Nathalie Rheims l'écrivain. J'ai eu un parcours assez riche avant d'admettre que mon rêve c'était d'écrire. Ca venait du fait que mon père était lui-même romancier,...Laisser les cendres s'envoler de Nathalie Rheims - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Dans ce nouveau titre Nathalie Rheims « Laisser les cendre s'envoler » aux éditions Léo Scheer, vous nous faites entrer encore un peu plus dans votre intimité. Vous nous parlé d'une femme, mais on sait bien qu'il s'agit de vous, pourtant c'est un roman. Vous racontez l'histoire de cette jeune femme dont la mère est décédée et qui essaie de comprendre pourquoi cette mère ne lui a pas donné l'amour qu'elle attendait. Pourquoi avoir eu envie aujourd'hui d'offrir à vos lecteur ce passage de votre existence...Laisser les cendres s'envoler de Nathalie Rheims - Le livre - Suite
    Catherine Martinez (Librairie La Hune à Paris) Je me suis dit que c'était un bon livre, certainement celui que j'ai préféré de Nathalie Rheims. Même si cette rentrée a été assez riche en romans qui mettent en scène le lien filial, le rapport fille/mère, fils/père, celui avait son ton propre, quelque chose à la fois de distant, mais pas dépourvu d'émotion avec une écriture très retenue. On sent très nettement la part autobiographique, elle est évidente, néanmoins, c'est une narratrice qui raconte, ce qui permet...Laisser les cendres s'envoler de Nathalie Rheims - L'avis du libraire - Suite