Daniel Picouly

Daniel Picouly

La nuit de Lampedusa

Le livre 4'48
Philippe Chauveau :
Daniel Picouly, nous sommes ensemble au café Charbon, lieu de tournage de vos émissions, « Café Picouly », à l'occasion de la sortie chez Albin Michel de La nuit de Lampedusa, c'est votre actualité. C'est en quelque sorte la fin de la trilogie initiée avec L'enfant Léopard mais on peut dire que les trois livres peuvent se lire séparément.
Quelle aventure ! Nous sommes à l'époque du Directoire. Bonaparte est en Egypte en train d'essayer de faire quelques conquêtes pour revenir triomphant. Joséphine prend du bon temps à Paris et nous avons nos fameux héros, Jeanne, le Chevalier de St Georges qu'on enterre. Pourquoi cette imagination ? Ça vient d'où tout ça ?

Daniel Picouly :
Ah, l'imagination, il n'y a pas de pourquoi, parfois un comment mais c'est affreusement naturel… Cela vient de mon enfance. Tous ces personnages étaient déjà des petits soldats Mokarex avec lesquels je jouais quand j'étais gamin, des petits soldats en plastique que je trouvais dans « Le soldat Mokarex » à partir de 8/10 ans. J'avais déjà Napoléon et Bonaparte, il y avait déjà 2 soldats ; il y avait déjà Joséphine de Beauharnais, Louis XVI, Marie-Antoinette, Alexandre Dumas et son père, le Général Dumas… Ce sont des compagnons de jeux d'enfance. Je raconte des histoires avec eux aujourd'hui mais je racontais déjà des histoires avec eux à l'âge de 10 ans. Je racontais des histoires avec Marie-Antoinette en essayant de lui arranger ses histoires avec Axel de Fersen et il y avait entre les deux Fouquier-Tinville. Déjà, à cette époque là, c'était eux. Quand je découvrais un soldat Mokarex, j'allais voir dans le dictionnaire pour savoir qui c'était et je racontais des histoires.
Aujourd'hui, je ne fais que mettre en œuvre les rêves du petit gamin de 10 ans que j'étais. Et comme il avait une imagination extrêmement fertile, qu'il était capable de sauver Marie-Antoinette avec une grue jaune, un camion Berlier ou des cyclistes, je mets les mêmes ingrédients dans cette histoire-là. Je mets des anachronismes, je joue avec l'Histoire et en même temps, c'est très sérieux. Un enfant, c'est très sérieux. Je respecte complètement l'Histoire, tous les faits historiques qui sont mentionnés.

Philippe Chauveau :
Il y a beaucoup de recherches ?

Daniel Picouly :
Bien sûr, il faut beaucoup travailler. Il faut être le petit gamin qui prend ses soldats et qui va vite voir dans le dictionnaire tout ce qu'il y a pour savoir tout de quelqu'un. Et tout est historique !

Philippe Chauveau :
Nous avons tous les personnages dont vous parliez, Bonaparte, Joséphine, Berthier, et toute une ribambelle de personnages fictifs qui vont être confrontés à ces personnages historiques. Jeanne, notamment, dont on sent que vous avez beaucoup d'affection...

Daniel Picouly :
C'est vrai. Jeanne qui est l'héroïne, a surtout une caractéristique, c'est qu'elle est enceinte. C'est une future maman. Elle est la future maman d'un enfant de St Georges et elle va également être la future maman d'un enfant de Bonaparte.
C'est-à-dire qu'elle a un ventre, qui est un personnage, qui s'appelle « Mon ventre », elle parle avec lui, elle s'entretient avec lui et lui, il lui parle par l'intermédiaire de coups de pied ; toutes les femmes enceintes savent cela. C'est à la fois fabuleux et mystérieux pour nous. J'ai voulu faire une femme qui soit enceinte de deux pères différents, de deux couleurs différentes, pendant 13 mois. C'est très simple, c'est ma maman. Ma maman a eu 13 enfants. Elle a eu un mari blanc, un mari noir, je suis le produit de cette union là puisque ma maman était veuve. Et ma maman a fait des enfants qui ont tous des yeux bleus, sauf moi, qui pour la plupart, sont tous blancs, sauf moi. Donc, j'ai voulu montrer ce qu'était un ventre métis et j'essaie de percer ce mystère qui fait que la génétique a beaucoup d'humour, qui fait qu'avec le même ventre, et le même père, on fait des enfants blancs et des enfants noirs.

Philippe Chauveau :
Est-on vraiment à la fin d'une trilogie ou auriez-vous des envies de nous faire vivre d'autres aventures avec ces personnages ?

Daniel Picouly :
On est là à la fin de la première trilogie ! On est en 1800, la fille et le fils de Jeanne auront 20 ans en 1820 quand va commencer la conquête de l'Afrique noire, c'est-à-dire qu'on va aller vers cette période où, avant ou après, on a attrapé le premier Picouly pour l'emmener aux Antilles. Il y a un Picouly 0. Ce Picouly 0, depuis que j'écris, je veux le retrouver mais il faut y aller progressivement. Et un jour, je vais retrouver celui qui a initié toute l'histoire qui a fait qu'on part d'Afrique, on se retrouve aux Antilles, à Tarbes puis on remonte vers Vauzelles, Paris, Orly, Picouly. Mais il y a encore du chemin à faire !

Philippe Chauveau :
Cela nous promet encore de belles aventures. Merci Daniel Picouly. La nuit de Lampedusa, c'est votre actualité, c'est chez Albin Michel.
Philippe Chauveau :
Daniel Picouly, nous sommes ensemble au café Charbon, lieu de tournage de vos émissions, « Café Picouly », à l'occasion de la sortie chez Albin Michel de La nuit de Lampedusa, c'est votre actualité. C'est en quelque sorte la fin de la trilogie initiée avec L'enfant Léopard mais on peut dire que les trois livres peuvent se lire séparément.
Quelle aventure ! Nous sommes à l'époque du Directoire. Bonaparte est en Egypte en train d'essayer de faire quelques conquêtes pour revenir triomphant. Joséphine prend du bon temps à Paris et nous avons nos fameux héros, Jeanne, le Chevalier de St Georges qu'on enterre. Pourquoi cette imagination ? Ça vient d'où tout ça ?

Daniel Picouly :
Ah, l'imagination, il n'y a pas de pourquoi, parfois un comment mais c'est affreusement naturel… Cela vient de mon enfance. Tous ces personnages étaient déjà des petits soldats Mokarex avec lesquels je jouais quand j'étais gamin, des petits soldats en plastique que je trouvais dans « Le soldat Mokarex » à partir de 8/10 ans. J'avais déjà Napoléon et Bonaparte, il y avait déjà 2 soldats ; il y avait déjà Joséphine de Beauharnais, Louis XVI, Marie-Antoinette, Alexandre Dumas et son père, le Général Dumas… Ce sont des compagnons de jeux d'enfance. Je raconte des histoires avec eux aujourd'hui mais je racontais déjà des histoires avec eux à l'âge de 10 ans. Je racontais des histoires avec Marie-Antoinette en essayant de lui arranger ses histoires avec Axel de Fersen et il y avait entre les deux Fouquier-Tinville. Déjà, à cette époque là, c'était eux. Quand je découvrais un soldat Mokarex, j'allais voir dans le dictionnaire pour savoir qui c'était et je racontais des histoires.
Aujourd'hui, je ne fais que mettre en œuvre les rêves du petit gamin de 10 ans que j'étais. Et comme il avait une imagination extrêmement fertile, qu'il était capable de sauver Marie-Antoinette avec une grue jaune, un camion Berlier ou des cyclistes, je mets les mêmes ingrédients dans cette histoire-là. Je mets des anachronismes, je joue avec l'Histoire et en même temps, c'est très sérieux. Un enfant, c'est très sérieux. Je respecte complètement l'Histoire, tous les faits historiques qui sont mentionnés.

Philippe Chauveau :
Il y a beaucoup de recherches ?

Daniel Picouly :
Bien sûr, il faut beaucoup travailler. Il faut être le petit gamin qui prend ses soldats et qui va vite voir dans le dictionnaire tout ce qu'il y a pour savoir tout de quelqu'un. Et tout est historique !

Philippe Chauveau :
Nous avons tous les personnages dont vous parliez, Bonaparte, Joséphine, Berthier, et toute une ribambelle de personnages fictifs qui vont être confrontés à ces personnages historiques. Jeanne, notamment, dont on sent que vous avez beaucoup d'affection...

Daniel Picouly :
C'est vrai. Jeanne qui est l'héroïne, a surtout une caractéristique, c'est qu'elle est enceinte. C'est une future maman. Elle est la future maman d'un enfant de St Georges et elle va également être la future maman d'un enfant de Bonaparte.
C'est-à-dire qu'elle a un ventre, qui est un personnage, qui s'appelle « Mon ventre », elle parle avec lui, elle s'entretient avec lui et lui, il lui parle par l'intermédiaire de coups de pied ; toutes les femmes enceintes savent cela. C'est à la fois fabuleux et mystérieux pour nous. J'ai voulu faire une femme qui soit enceinte de deux pères différents, de deux couleurs différentes, pendant 13 mois. C'est très simple, c'est ma maman. Ma maman a eu 13 enfants. Elle a eu un mari blanc, un mari noir, je suis le produit de cette union là puisque ma maman était veuve. Et ma maman a fait des enfants qui ont tous des yeux bleus, sauf moi, qui pour la plupart, sont tous blancs, sauf moi. Donc, j'ai voulu montrer ce qu'était un ventre métis et j'essaie de percer ce mystère qui fait que la génétique a beaucoup d'humour, qui fait qu'avec le même ventre, et le même père, on fait des enfants blancs et des enfants noirs.

Philippe Chauveau :
Est-on vraiment à la fin d'une trilogie ou auriez-vous des envies de nous faire vivre d'autres aventures avec ces personnages ?

Daniel Picouly :
On est là à la fin de la première trilogie ! On est en 1800, la fille et le fils de Jeanne auront 20 ans en 1820 quand va commencer la conquête de l'Afrique noire, c'est-à-dire qu'on va aller vers cette période où, avant ou après, on a attrapé le premier Picouly pour l'emmener aux Antilles. Il y a un Picouly 0. Ce Picouly 0, depuis que j'écris, je veux le retrouver mais il faut y aller progressivement. Et un jour, je vais retrouver celui qui a initié toute l'histoire qui a fait qu'on part d'Afrique, on se retrouve aux Antilles, à Tarbes puis on remonte vers Vauzelles, Paris, Orly, Picouly. Mais il y a encore du chemin à faire !

Philippe Chauveau :
Cela nous promet encore de belles aventures. Merci Daniel Picouly. La nuit de Lampedusa, c'est votre actualité, c'est chez Albin Michel.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Daniel Picouly est aujourd'hui bien connu du grand public, à la fois pour ses romans, ses bd, ses livres jeunesse mais aussi parce qu'il présente chaque semaine un magazine culturel, Café Picouly, sur France 5. Si les années de scolarité n'ont pas laissé le meilleur des souvenirs à Daniel Picouly, c'est pourtant durent cette période qu'il découvre le plaisir des mots et de la lecture en inventant des histoires à ses petites sœurs. Après des études d'économie, il devient prof de gestion, plus par nécessité que par réel...Le livre, cadeau idéal ? de Daniel Picouly - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Daniel Picouly. Daniel Picouly : Bonjour. Philippe Chauveau : Merci de nous accueillir ici, au café Charbon. C'est un endroit que vous connaissez bien... Daniel Picouly : C'est l'endroit où l'on tourne « Café Picouly ». Philippe Chauveau : Voilà ! Où l'on vous retrouve chaque semaine. Et puis votre actualité littéraire, c'est un nouveau roman chez Albin Michel, La nuit de Lampedusa, qui vient clore en quelque sorte la trilogie initiée avec L'enfant Léopard. Mais revenons un petit peu sur votre...Le livre, cadeau idéal ? de Daniel Picouly - Portrait - Suite
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    Libraire La Colomberie 7 rue de Condé 75006 Paris www.lacolomberie.fr Jean-Denys Tétier « Daniel Picouly nous offre ce nouveau roman historique où effectivement, il prend quelques libertés avec l’Histoire mais il en ressort un livre très passionnant à lire. C’est un pavé qui peut-être faire peur à quelques lecteurs mais on est pris très vite dans l’histoire, tellement bien pris qu’on en oublie qu’il prend ses libertés et on découvre le personnage de Bonaparte aux prises avec des histoires d’amour et des histoires...Le livre, cadeau idéal ? de Daniel Picouly - L'avis du libraire - Suite